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04/02/2009

Accords économique entre l'Union européenne et les pays ACP

LA DROITE TENTE "D'ÉCRASER" LES PAYS PAUVRES

 

Les eurodéputés conservateurs et libéraux cherchent à "écraser" les pays pauvres dans le monde en les poussant à conclure des accords commerciaux contestables qui aboutiraient à ouvrir leurs économies aux exportations de l'UE.

 

Le groupe socialiste au Parlement européen mène la contre-attaque. Les socialistes ont obtenu le soutien des Verts et des députés de la gauche européenne pour réclamer que les accords commerciaux - connus sous l'appellation "Accords de Partenariat Economique (APE), soient considérés comme un outil en faveur du développement qui favorise le développement durable, l'intégration régionale et la réduction de la pauvreté;

 

Les députés socialistes:

- soulignent le mécontentement des pays d'Afrique, Caraïbes et du Pacifique à propos de ces accords et des pressions qu'ils ont subies lors des négociations avec menace de bloquer l'aide;

- se félicitent de l'engagement pris par la nouvelle commissaire au Commerce Cathy Ashton de permettre aux pays qui le souhaitent de renégocier certaines dispositions controversées avant de signer les accords;

- insistent sur le fait qu'aucun pays ne devrait être obligé d'accepter d'inclure dans ces accords les services et les thèmes dits de Singapour tels que marchés publics, droits de douane, commerce et investissement, commerce et concurrence, s'ils le souhaitent.

 

Les socialistes demandent en outre un engagement des Etats membres en faveur d'une aide au commerce de 2 milliards d'euros et d'autres mesures pour accroître les exportations des pays ACP vers l'Europe. Les pays ACP qui ne sont pas capables de prendre des engagements au-delà du commerce de marchandises ne devraient pas être forcés de le faire tant que leur économie n'est pas suffisamment développée.

 

Ces accords de commerce affectent les économies les plus vulnérables dans le monde. Leur gouvernement ont subi de fortes pressions pour signer ces accords en dépit de leurs profondes inquiétudes.

 

Il faut garantir que les accords conclus soient justes et qu'ils promeuvent le commerce sans affecter le développement des pays pauvres.

 

Le Parlement européen sera appelé à donner son avis conforme sur ces APE. Il doit tenir compte des avis émis par mes parlements nationaux des pays ACP sur la conclusion des négociations avant de prendre position.

28/01/2009

OTAN et sécurité de l'Union européenne

Quand Vatanen dérape...

 

Grand champion automobile, Finlandais élu en France sur la liste UMP, Ari Vatanen a été chargé d'un rapport sur le rôle de l'OTAN dans l'architecture de sécurité européenne. Il a sérieusement dérapé.

 

"Les forces nucléaires stratégiques de l'Alliance sont le garant ultime de la sécurité militaire des Alliés"

 

Ari Vatanen, élu en France, compte-t-il la force nucléaire française comme "force stratégique de l'Alliance ?"

 

Nous pensons

- Que les forces conventionnelles ont encore leur rôle à jouer ;

- Comme le nouveau Président américain que "nous devons travailler sans relâche pour atténuer la menace nucléaire" ; (Il faut prévenir Vatanen que Bush est parti...), et donc il faut revenir à l'article 6 du Traité de Non Prolifération Nucléaire qui prévoit la diminution des arsenaux nucléaires.

 

"L'alliance est le seul cadre logique dans lequel peut s'organiser la défense collective de l'UE"

 

Nous pensons partenariat,  collaboration, coopération, complémentarité,  synergie, interopérabilité,  mais dans le respect de l'autonomie de décision de chaque organisation.

Comme le dit le Traité sur l'Union européenne depuis Maastricht : "une politique étrangère et de sécurité commune, y compris la définition à terme d'une politique de défense commune qui pourrait conduire, le moment venu, à une défense commune"

 

"L'acceptation des mécanismes bilatéraux de sécurité proposés par la Russie affaiblirait sérieusement l'intégrité de l'architecture de sécurité de l'UE"

 

Nous pensons qu'il ne faut pas chercher à encercler la Russie mais, au contraire,  trouver un partenariat avec ce pays, dans l'esprit des Accords d'Helsinki, pour trouver des mécanismes de sécurité collectifs efficaces.

 

 

"Regrette profondément la doctrine de non alignement héritée de la guerre froide, et déplore, qu'au nom de cette doctrine, certains Etats membres s'affranchissent de la responsabilité conjointe prévue par la clause de solidarité du Traité de Lisbonne"

 

Voilà qui fera plaisir aux six pays membres de l'UE qui ne sont pas membres de l'OTAN, en particulier aux Irlandais...et qui va certainement les inciter à dire OUI au Traité de Lisbonne !

  

27/01/2009

la flexibilité au travail en Europe

Petits crimes sans importance

 

La flexibilité au travail en Europe

 

Véronique De Keyser

 

Editions Luc Pire

 

 

Véronique De Keyser est psychologue, spécialiste de psychologie du travail, de la relation homme / machine, et de "l'erreur humaine" dans ce cadre.

 

Professeur à l'université de Liège, elle est, depuis 2001,  députée au Parlement européen. Auteur de nombreux ouvrages scientifiques, elle dénonce dans ce petit livre les pressions causées par la "flexibilité", qui peuvent conduire jusqu'au suicide, ces "petits crimes sans importance", qui ne seront jamais punis.

 

Elle dénonce le "darwinisme social" qui voudrait que seuls les plus performants, ceux qui manquent de racines mais ne manquent pas d'air,  survivent, rejetant les "inadaptés", y compris les "trop vieux déjà, trop coûteux, pas assez ou trop qualifiés",  vers la marginalisation et la pauvreté.

"Ce que veut le "darwinisme social" ce ne sont pas des hommes qui savent se battre pour les autres. Ce sont des hommes qui savent se battre les uns contre les autres."

En oubliant que Darwin affirmait que "la société cherche à contrer les effets de la nature en protégeant les plus faibles".

"On ne naît pas "apte ou inapte", on le devient".

"Il n'y a pas de réussite individuelle. Il y a toujours des aides, des réseaux, des amis".

"Ce n'est pas le goût du travail qui se perd, mais l'espoir de trouver un travail de qualité". "La question de l'épanouissement individuel semble dépassée".

"Le travail est-il devenu un sport de compétition ?"

 

"Selon la Fondation européenne de Dublin sur l'évolution des conditions de travail, tous les indicateurs de conditions de travail se sont dégradés".

"La perte d'un travail est toujours un deuil. La souffrance est d'autant plus vive qu'il y a eu identification. Car ce qui est nié alors, ce sont les valeurs ancestrales du travail, comme l'effort, la qualité du travail, le mérite. Prendre des risques, être courageux et loyal ne suffisent plus, alors même que l'idéologie managériale glorifie ces vertus".

 

"Comment pourrait-on faire de l'Europe la société la plus compétitive du monde sans s'appuyer sur ceux qui la composent ?"

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, travail

26/01/2009

Michel Rocard quitte le Parlement européen

Au revoir, et merci Michel !

 

Après presque 15 ans de mandat européen, 40 années de vie élective, soixante ans de vie militante, Michel Rocard va quitter le Parlement européen, et donc la vie élective, mais pas la vie militante.

Son prologue d’une trentaine de pages de l’ouvrage collectif « Notre Europe », dont je reparlerai, est une nouvelle preuve de la vigueur et de la clarté de son esprit, même si l’homme est bientôt octogénaire.

« La politique est l’activité la plus importante de l’humanité » y écrit-il. Il y a consacré sa vie.

Il explique qu’il a quitté le Sénat, où il s’ennuyait, pour le Parlement européen parce qu’il y aime sa « culture » de la recherche de compromis et de consensus entre positions antinomiques. Beaucoup d’élus européens rêvent du parcours inverse, du Parlement européen vers les Parlements nationaux.

Il est vrai que Michel Rocard considérait, avec quelques raisons, que les qualités pour être élu(e)s n’étaient pas forcément les mêmes que pour gouverner. Il se sentait d’autant plus mal à l’aise à serrer les mains sur les marchés qu’il avait un handicap sérieux pour un élu : autant il reconnaissait les femmes agréables, autant il était peu physionomiste pour les hommes.

Je suis trop jeune pour avoir connu le jeune énarque se dissimulant sous le pseudonyme de Michel Servet, du nom de cet « hérétique » brûlé par Calvin. Mais je me souviens sa candidature, qui restera la seule, à l’élection présidentielle, en 1969. J’avais 20 ans, et à l’époque avoir 20 ans ne donnait pas le droit de vote. Je n’en ai que milité davantage.

25 ans plus tard Michel Rocard a accepté de faire trajet dans ma Twingo pour animer une réunion publique à Aire-sur-la-Lys, réunion que j’avais maintenue malgré les pressions contraires du 1er Secrétaire de la Fédération socialiste du Pas-de-Calais et du député de la circonscription.

Le dernier combat de Michel Rocard au Parlement européen aura été d’attirer l’attention sur l’importance de l’Arctique pour l’avenir de notre planète, et j’ai été très heureux de l’épauler sur ce sujet. Nous avons gagné, au Parlement, pour réclamer un Traité international semblable à celui de l’Antarctique, mais dont les pays riverains ne veulent pas, et nous avons échoué, face à la Droite,  pour demander la démilitarisation de l’Arctique.

Nous savons qu’à l’extérieur du Parlement européen, sur ce sujet et sur quelques autres,  Michel Rocard va continuer le combat !

08:00 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique

21/01/2009

Contribuer à faire face à la récession

FACE Á LA RÉCESSION, L'EUROPE DOIT CONTRIBUER DAVANTAGE À LA CROISSANCE

 

L'UE doit prendre de nouvelles initiatives pour soutenir la croissance européenne et l'emploi au moment où l'Europe s'enfonce dans la récession.

 

Les dernières prévisions de croissance de la Commission européenne sont alarmantes et confirment que la conjoncture continue de se dégrader. L'Europe sera en récession en 2009 voire en 2010 avec les conséquences dramatiques qui vont se poser pour l'emploi.

 

Le plan de relance de 200 milliards d'euros proposé l'année dernière par la Commission européenne n'est visiblement pas à la hauteur des défis. La contribution de l'Europe - 30 milliards d'euros soit l'équivalent de 0,2% du PIB - paraît encore plus dérisoire aujourd'hui. Les Etats membres devraient accepter une réallocation des 5 milliards d’euros du budget communautaire non dépensés.

 

La capacité d’emprunt des Etats doit être mutualisée.

 

Plusieurs Etats membres viennent d'annoncer de nouvelles mesures. Dans ce contexte, l'Europe a sa partition à jouer mais elle doit se montrer plus ambitieuse et plus audacieuse.

 

L'effort de relance ne doit pas peser uniquement sur les Etats membres et il faut tenir compte de leur capacité d'emprunt.

 

Il faut d'urgence renforcer le budget européen afin notamment de garantir la cohésion territoriale et sociale de l'UE. En particulier, l'UE doit sérieusement envisager la possibilité pour les Etats membres d'émettre des euro-obligations pour financer de grands projets européens par exemple.

 

La coordination de ces mesures nationales au niveau européen est cruciale pour permettre un effet multiplicateur sur la croissance européenne.

 

Tout doit être fait au niveau européen pour permettre à ceux qui risquent de perdre leur emploi de retrouver du travail et pour aider les plus vulnérables à faire face à la crise.

 

Les moyens sont là, il faut les utiliser, en vue d'un pacte européen pour l'emploi.

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, économie