Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/01/2009

Les 10 ans de l'Euro

 L’EURO A DIX ANS, IL FAUT CONSTRUIRE SUR SON SUCCES 

 

 L’euro, c’est le succès d’une vision, d’une volonté politique. C’est la preuve de ce que l’Europe sait faire de mieux lorsque tous se mobilisent.

 

 

 

 Le bilan de cette décennie est largement positif . Face à la crise financière, ceux qui hésitent, frappent à la porte de l’euro .

 

La monnaie unique a protégé les pays de la zone euro et elle a garanti la stabilité monétaire au moment de la crise financière.

 

Pour autant, le fonctionnement de l’Union économique et monétaire est perfectible.

 

 L’euro doit ouvrir de nouveaux chantiers. Aujourd’hui, la Banque Cenrale Européenne n’a en charge que la politique monétaire. La Commission n’est en fin de compte qu’un consultant de luxe.  Les vrais acteurs de la politique économique restent les Etats mais qui avancent en ordre dispersé.

 

 L’indépendance de la Banque Centrale Européenne n’interdit pas le dialogue constructif entre les institutions ayant en charge la défense des intérêts et la destinée commune de 500 millions d’Européens.

 

Une meilleure coopération économique au sein de la zone euro serait plus que souhaitable. Il faudrait renforcer le rôle de la banque centrale européenne dans la supervision des banques et un renforcement de la représentation de l’euro dans les instances internationales

08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

18/01/2009

Gaza et l'Union européenne

Sur le drame de Gaza et sur le rôle de l'Union européenne

 

Quelques député(e)s du Parlement européen, de tous le groupes politiques, se sont rendus quelques heures à Gaza, et en sont revenu(e)s quelque peu traumatisé(e)s.

 

De leurs comptes-rendus, basés sur l'émotion ressentie, j'ai retenu essentiellement :

- Contrairement à ce qui se passe généralement dans une guerre, il n'y a pas de réfugiés, parce que les populations civiles ne peuvent pas fuir.

Le blocus n'est pas seulement du fait d'Israël, le blocus côté égyptien est tout aussi effectif.

Gaza "abrite" des camps de réfugiés où s'entassent les victimes palestiniennes des guerres successives les ayant chassé de chez eux, ainsi que leurs enfants et petits enfants.

- Gaza est une zone de "non droit" : pas de respect des résolutions de l'ONU, pas de respect du droit humanitaire, pas d'Etat, donc pas d'Etat de droit, mais pas de droit international non plus.

- l'Union européenne est impuissante : impuissante à protéger les populations, impuissante à faire cesser le feu.  Le maximum a été de faire voter une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU, mais pas de la faire appliquer. L'Union européenne ne pourra pas envoyer d'observateurs, ni dans Gaza, puisque le Hamas est contre, ni aux frontières, puisque les pays voisins ne veulent pas non plus.

- Il n'y a pas de solution(s) militaire(s) au problème.

- Personne n'envisage un retour à la situation antérieure. Mais quelle situation nouvelle pour ne pas recommencer le drame ?

- Le rôle de l'UE est essentiellement humanitaire, mais elle n'arrive pas à faire parvenir les médicaments dans les hôpitaux. Une Conférence humanitaire, réunissant les donateurs, est prévue, mais le budget de l'UE ne sera pas augmenté d'un euro. La question se pose donc : qui ne recevra pas l'aide humanitaire promise, et détournée vers Gaza ? Les Irakiens ? Les Afghans ? Les Africains ?

  

14/01/2009

Transports urbains

Interpellé par le Parlement européen sur son report sine die du Plan d'action européen sur les transports urbains, la Commission européenne a éprouvé beaucoup de mal à s'en justifier et plus encore à annoncer clairement une nouvelle date de publication.

 

Les parlementaires,  tous groupes politiques confondus, ont été ainsi confortés dans la proposition, consistant pour le Parlement européen à s'arroger le pouvoir d'initiative auquel la Commission semble avoir définitivement renoncé sur ce texte important.

 

Le rapport parlementaire sur un plan d'action européen pour les transports urbains; pèsera lourd, après approbation en avril par le Parlement européen, dans la désignation du futur Commissaire aux transports, consécutive aux élections européennes de juin prochain.

 

En d'autres termes, la Commission en renonçant sans motif sérieux, a ouvert l'opportunité au Parlement européen de la "prendre en otage" de propositions plus ambitieuses que prévues...

 

 

 

07/01/2009

la corée comptait sur la Présidence française...

L'accord de libre échange entre l'Union européenne et la Corée

 

Face à la récession, les risques protectionnistes sont réels.

Tous nos interlocuteurs ont exprimé le souhait d'une conclusion rapide des négociations, "pendant la Présidence française", comme le Premier ministre l'a dit au Président Sarkozy.

Le "deal" consiste à ouvrir le marché coréen aux services européens (en particulier bancaires), en échanges d'une plus grande ouverture du marché européen aux produits manufacturés coréens.

Les Coréens demandent une baisse des barrières tarifaires et non tarifaires.

Les Coréens demandent un traitement au moins égal à ce qu'ils ont obtenu des Américains pour les règles d'origine. Ils demandent l'incorporation des productions de Kaesong (plus de 30.000 salariés nord-coréens ; leur salaire est versé directement aux autorités) dans l'Accord (le PE est pour).

 

L'Accord de libre échange avec les USA n'est toujours pas ratifié. L'opposition émet des réserves.

Le Congrès américain n'a pas ratifié non plus.

 

Le Premier ministre considère que les accords de libre échange peuvent être une alternative à l'échec des négociations de l'OMC à Doha.

 

 

"L'Accord cadre" semble être dans les limbes. Les Coréens n'acceptent pas d'être traités comme le Bangladesh, et demande l'égalité avec le Japon, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.

 

 La Chambre de commerce des entreprises européennes en Corée dénonce le protectionnisme coréen.

 

06/01/2009

les lobbies religieux et l'Union européeenne

Le cheval de Troie

Sectes et lobbies religieux à l’assaut de l’Europe

Marcel Conradt

Editions du Grand Orient de Belgique

 

Les « lobbies » (groupes de pression, ou d’influence) sont nombreux autour des institutions européennes. L’Europe étant d’abord économique (« le marché commun », devenu « unique »), ces lobbies sont d’abord économiques, mais il en est également de « spirituels », à commencer par les Eglises, et parmi celles-ci la plus puissante en Europe, celle qui profite de son statut non pas d’Eglise, mais d’Etat.

Chacun sait que la démocratie chrétienne a joué, plus que la famille socialiste, un rôle moteur dans la construction européenne. Elle a été le relais des Eglises pour tenter de faire inscrire dans le préambule du projet de Traité constitutionnel « les racines » chrétiennes de l’Europe, comme si certains Droits fondamentaux n’avaient pas été arrachés, contre certaines Eglises. La Conférence épiscopale n’a-t-elle pas contesté l’angle,  jugé trop « individualiste » de la Charte des Droits fondamentaux ?

Le principe de « subsidiarité » vient directement de l’Eglise. On sait moins que le drapeau européen, douze étoiles sur fond bleu, est directement inspiré de l’étendard de la Vierge Marie.

Il n’est pas surprenant que le Pape souhaite que l’influence chrétienne perdure : « Il est nécessaire que des chrétiens convenablement formés et compétents, soient présents dans les diverses instances et institutions européennes (Jean-Paul II en 2003).

L’Union européenne reste une union de nations souveraines, et rien ne peut empêcher les Pays-Bas d’inscrire « Dieu est avec nous » sur sa pièce de deux euros. Le livre fait un rapide tour d’horizon de l’état des relations entre l’Etat et les Eglises dans chacun des 27 pays membres.

Il faut également garder à l’esprit que l’Union européenne n’a aucune « compétence » en matière religieuse, ni en matière de laïcité. Il n’appartient donc pas à l’Union européenne de déterminer si la religion relève du domaine strictement privé, ou s’il est possible de la manifester en public, par des signes « ostentatoires ». Il est clair que les Eglises, en particulier l’Eglise catholique, jouent un rôle actif d’’influence, à la Commission, au Parlement européen et au Conseil, chaque fois qu’il est question de contraception, d’avortement, du droit de mourir dans la dignité, de génétique etc.

Au début des années 90, en l’absence de toute base juridique, mais sous l’impulsion de Jacques Delors, la Commission européenne a commencé à développer ses relations avec les Eglises. Mais ce dialogue, prévu pour avoir lieu également avec « les communautés de conviction » ne pose problème, à mon sens, que depuis que l’actuel Président de la Commission européenne, Mr Baroso, ex maoïste reconverti démocrate chrétien, oublie systématiquement d’inviter les associations non confessionnelles. Ce qui peut également nous poser problème, à nous Français, c’est que des « Eglises » que nous qualifions de « sectes » soient présentes dans ce dialogue avec les institutions européennes, à partir du moment où elles sont reconnues par 1 pays membre (Raël, par exemple).

 « Unis dans la diversité » est le principe de base de l’Union européenne. Ces diversités ne doivent-elles pas être sur un pied d’égalité, en toute liberté de religion, mais aussi à l’égard des religions ?

Se placer du point de vue de l’humanité plutôt que de Dieu suppose des valeurs et une spiritualité qui peut valoir celles des croyants.