15/12/2008
exportations d'armes
Rendre juridiquement contraignant le "code de conduite" européen d'exportations des armes
Depuis dix ans, l'Union européenne a un "code de bonne conduite" concernant l'exportation des armes.
Malheureusement ce code n'est pas juridiquement contraignant.
Depuis trois ans une "position commune" est prête, mais toujours pas adoptée par le Conseil.
Les Etats membres producteurs d'armes, il en reste une demi-douzaine dans l'Union européenne, sont réticents à se rendre dépendants des vingt autres, qui n'ont pas, ou plus, d'industries de la défense.
Le "code européen de bonne conduite" perdra de sa crédibilité et restera au stade des bonnes intentions tant qu'il ne sera pas juridiquement obligatoire.
Il est indispensable de prévenir des transferts d'armes irresponsables, et des trafics illégaux grâce à une transparence gérée de façon multilatérale.
Comme l'a prouvé la mauvaise expérience en Bosnie, la vente des armes saisies dans le cadre des opérations européennes de maintien de la paix doit également être sévèrement contrôlée.
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14/12/2008
les parlementaires européens vont-ils "aux putes" ?
Les putes du Parlement européen
Lundi, c'est Strasbourg. Une fois par mois, pendant quatre jours, c'est là que siège le Parlement européen.
La presse a abondamment repris les allégations d'une parlementaire allemande, libérale, selon qui ses pairs se rendent à Strasbourg en "colonie de vacances".
Elle ose ajouter : "ils ne travaillent pas et vont voir les prostituées".
Si cela est vrai, c'est dans une extrême discrétion, et aussi bien en dehors des heures de travail que pendant. A moins que les fantasmes de cette dame la portent à croire que ses collègues sont capables, non stop, de fréquenter 24 heures sur 24 et pendant quatre jours, des dames monnayant leurs faveurs.
Là où je suis certain que cette dame délire, c'est quand elle déclare "Les rues qui mènent au Parlement en sont pleines. On ne peut pas ne pas les voir."
Si, on peut ne pas les voir. Cela fait presque trente ans que je ne les vois pas, alors que je fais chaque jour à pied le trajet de mon hôtel (où je n'ai jamais remarqué de professionnelles de ce type) au Parlement, et retour le soir.
Ce qui m'agace, c'est qu'aucun des journaux qui se sont délectés de ces conneries, dont Libération, n'ont apporté de démenti, alors qu'il est si simple de vérifier : voit-on, ou non, des putes dans les rues qui mènent au Parlement européen ?
Il y a, probablement et malheureusement, des prostituées à Strasbourg, comme dans toutes les grandes villes du monde.
Certains parlementaires cèdent-ils à la tentation ? C'est possible, peut-être même probable, même si je serais bien incapable d'en citer un seul, car je n'en ai jamais vu en pareille compagnie.
Mais comment ne pas voir que cette élue se fait de la publicité de façon honteuse, à quelques mois des élections européennes, en jetant, injustement, l'opprobre sur ses collègues ?
Comment ne pas voir que la presse préfère repaître ses lecteurs de ces mensonges, parce que l'anti parlementarisme démagogique a toujours fait vendre du papier, au lieu de procéder à une vérification rapide et aisée ?
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, sexe
08/12/2008
changement climatique : le temps des décisions
CHANGEMENT CLIMATIQUE: LE PARLEMENT EUROPEEN NE DONNERA PAS UN CHEQUE EN BLANC A LA PRESIDENCE FRANÇAISE
La décision du Conseil des ministres européens de donner le dernier mot aux chefs d'Etats et de Gouvernements n'a pas été des plus intelligentes. Le Parlement ne donnera pas un chèque en blanc : on ne peut bricoler une chose par-ci par là, et après dire au Parlement que c'est à prendre ou à laisser.
Pour bien s'attaquer à la lutte contre le changement climatique, il faut un financement adéquat. L'Union européenne ne peut pas négocier au niveau international n'ayant en poche que de vagues promesses sur le budget.
En ce qui concerne les fonds nécessaires pour parvenir à la durabilité des mesures concernant le changement climatique et pouvoir aider les industries à s'ajuster, les recettes doivent être destinées à l'adaptation indispensable, servir aux objectifs environnementaux et ne pas retourner dans les poches des ministères des finances.
08:02 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, changement climatique
04/12/2008
Qui souffre le plus de la crise ?
AGIR ENSEMBLE CONTRE LA CRISE POUR UN RÉSULTAT MAXIMUM
Il faut redoubler d'efforts pour pousser les Etats membres à coordonner leurs plans de relance nationaux afin de maximaliser leur impact sur la croissance et l'emploi en Europe.
Nous sommes tous engagés dans la même galère; pour en sortir, nous devons agir ensemble.
Les travailleurs et les entreprises sont les premières victimes collatérales de la crise financière. Après avoir sauvé les banques, les gouvernements de l'UE ont le devoir moral de sauvegarder l'emploi. Tout doit être en mis oeuvre en ce sens.
Le plan de relance européen ne peut se réduire à une juxtaposition de plans nationaux. Ces mesures de relance seraient vaines voire contre-productives si elles ne sont pas décidées et mises en oeuvre de manière coordonnée.
L'Union européenne doit de son côté mobiliser toutes les ressources disponibles du budget européen pour favoriser la réinsertion rapide des travailleurs dont l'emploi est menacé. Il faut favoriser l'accès au crédit des PME qui sont créatrices d'emplois et mettre en place un vaste programme d'investissements verts pour soutenir l'activité économique et la création d'emplois durables.
Il faut prendre des mesures d'urgence pour soutenir le pouvoir d'achat des plus pauvres et des emplois décents.
On s'empresse un peu trop souvent à voler au secours des fleurons de notre économie en oubliant un peu vite ceux qui souffrent le plus de la crise.
08:00 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, crise économique
03/12/2008
la commission de la défense du Parlement européen à Paris
Le ministre s'est montré, comme toujours, très européen.
Il préfère le pragmatisme aux concepts.
L'Agence Européenne de la Défense est la base de la recherche sur la technologie intéressant les industries européennes de défense. Elle doit donc mettre en place des programmes de recherches, auxquels les Etats qui le souhaitent pourront participer, à la carte.
Besoin de moderniser les hélicoptères + projet d'hélicoptère gros porteur.
Mais l'exemple du Tigre montre que la technologie américaine reste indispensable.
Programme européen de déminage dans les pays qui demandent de l'aide.
Programmes communs d'évacuation des ressortissants européens en cas de crises.
Les "battle groups" (1.500 hommes) constituent une force de réaction rapide, théorique, puisqu'ils n'ont jamais été utilisés. Ils mobilisent des moyens. Ils pourraient être des "précurseurs" en cas de crise. Mais cela supposerait un "Centre européen de commandement", ce que le Royaume-Uni refuse.
De même, l'Eurocorps est sous utilisé.
A propos du "bouclier anti-missiles", il pose des questions :
- pour faire face à quelles menaces ?
- quelle efficacité ? (est-ce dissuasif ?)
- qui paie ?
- qui fabrique ?
- qui a la clef pour enclencher une réponse armée ?
L'UE a-t-elle son mot à dire ?
Les exportations d'armes ne concernent que six pays. Les 27 doivent-ils, peuvent-ils décider de règles contraignantes, pour ces 6, à travers le "code de conduite" ?
La Direction des affaires juridiques est chargée de toutes les Lois et règlements "défense", et donc de la négociation du "paquet défense" européen concernant l'industrie européenne de la défense, toujours en négociations. Plus de cent "notes en bas de page" subsistent sur les projets de Directives de la Commission. Le groupe de travail se réunit chaque semaine à Bruxelles. La Présidence française espère qu'un trilogue avec le Parlement pourra parvenir à un accord avant la fin de l'année.
Le Parlement européen souhaite une application du droit commun, alors qu'il s'agit de marchés très complexes et très spécifiques. Les Etats membres demandent donc de nombreuses exceptions à la règle commune.
Centre de planification et de conduite des opérations
La France participe à 29 opérations dans le monde, avec 12.000 militaires. Le surcoût budgétaire est d'un milliard d'euros par an, ce qui amène à se poser des questions de choix, de pertinence, de justification.
Selon le contexte, ces opérations se déroulent sous le drapeau de l'ONU (casques bleus au Liban), de l'OTAN (Afghanistan), de l'Union européenne (Kosovo), ou français (Côte d'ivoire).
Les parlementaires (assemblée nationale et sénat) se posent également, sérieusement, la question du coût des opérations extérieures.
Ils souhaitent une meilleure utilisation du budget français de la défense, et donc une synergie européenne pour les équipements et les capacités. Une meilleure répartition des coûts des opérations PESD.
Ils se posent, à juste raison, la question de la justification du maintien de l'Assemblée parlementaire de l'UEO.
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