30/07/2020
Le temps de la modernité
Mutsuhito
Empereur du Japon
1852/1912
Scénario : Mathieu Mariole
Historien : Guillaume Carré
Dessin : Ennio Bufi
Couleurs : Gabriela S. Hamilton
Le Monde, Glénat, Fayard
"A cette époque, le régime du "shogun" était entré dans une période de crise latente due à son incapacité à s'adapter aux mutations économiques et sociales du pays, mais aussi à la menace croissante que faisaient peser les puissances occidentales sur la sécurité de l'archipel."
"L'empereur est une légende vivante, il incarne la nation dans une figure puissante pour effacer les anciennes allégeances féodales."
"La Constitution de 1889 parachève le processus d'intégration du Japon parmi les nations "modernes".
"En fait, l'empereur Meiji ne fut à l'initiative d'aucune des grandes décisions politiques du règne prises en son nom." "Il fallait un symbole". "C'était la première fois que le peuple voyait son souverain."
"L'histoire, bon gré, mal gré, entretiendra toujours le mythe."
08:30 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire
28/07/2020
Le temps des grinches
Le monde du crime sous Napoléon
1799/1815
Jean Tulard
éditions Vuibert
Comme tous les dictateurs, Napoléon vantait les mérites de l'ordre dont il s'attribuait les mérites pour justifier son Coup d'Etat. Le régime napoléonien fut en fait le théâtre de l'éclosion d'une criminalité nouvelle : les anciens soldats, les réfractaires et les déserteurs alimentent les bandes de brigands qui écument nos régions. "La géographie de l'insoumission recoupe celle du brigandage." "Les défaites multiplient le nombre des réfractaires et des déserteurs." Les attaques de diligences sont fréquentes Le blocus continental permet aux contrebandiers de prospérer. Ils forment souvent de véritables armées et livrent des batailles rangées. La fausse monnaie circule en abondance. Une période de peur et de sang.
"Mes préfets, mes évêques, mes gendarmes" (Napoléon)
"La rivalités des polices est toujours un bienfait pour le gouvernement"
"Sous Napoléon, la violence est partout. L'insécurité règne"
"La mort est la sentence la plus courante."
08:43 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
06/07/2020
L'épuration en France
Expier Vichy
Jean-Paul Cointet
éditions Perrin
"Sauf un nombre infime de malheureux qui ont consciemment préféré le triomphe de l'ennemi à la victoire de la France, la masse immense de Français n'a jamais voulu autre chose que le bien de la patrie." Par cette phrase, le général de Gaulle entretenait la fiction d'une France majoritairement résistante. "De Gaulle a assigné à l'épuration la fonction de contribuer à redonner à la France son "rang". C'était sous estimer les haines accumulées qui explosent à la Libération, avec un désir de vengeance ou de règlements de comptes politiques ou personnels. La première difficulté a été de faire cesser l'épuration "sauvage", hors d'un cadre légal. L'auteur cherche à démêler, au milieu de chiffres contradictoires, la réalité de l'épuration qu'il estime à un demi-million de Français(e) concernés, jusqu'en 1958 ! A cette date, plus de 3.000 détenus se trouvent encore dans les centres de détention. Les 62 derniers seront libérés dans les années 80. Un rebondissement spectaculaire interviendra en 92 avec le procès de Paul Touvier et en 98 avec celui de Maurice Papon.
"Le plus grand nombre d'affaires a été jugée après 1945. Les peines les plus sévères ont été prononcées avant cette date." Peu de peines de mort ont été mises à exécution. "Le ministère de la guerre n'a fourni aucun bilan".
"Toutes les nuances ont existé entre 1940 et 1944, entre les résistants 100% et les collaborateurs 100%."
L'auteur, professeur émérite des Universités, note également la diversité des couches sociales et professionnelles concernées.
08:49 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
03/07/2020
Pas si noir
Richesse oblige
Hannelore Cayre
éditions Métailié / Noir
Deux histoires qui ne restent pas longtemps parallèles puisqu'elles sont issues du même arbre généalogique.
Auguste de Rigny, 20 ans en 1870. En 1870, le service militaire se fait par tirage au sort. Auguste tire un mauvais numéro. Il devrait partir à l'armée alors que la guerre se profile entre Napoléon III et la Prusse. Mais le système est clément pour les riches qui peuvent payer un remplaçant pour partir à la place de leur rejeton. Sauf qu'en ces circonstances, il est de plus en plus difficile de trouver des volontaires, même en les payant bien. Auguste est d'une famille riche, mais il a des scrupules. Etudiant, il a lu Marx et quelques autres. "La question de l'achat d'un homme, paradoxe insurmontable pour un socialiste."
"Les Communards ont foutu le feu à tout l'état civil parisien stocké à l'Hôtel de Ville depuis le XVIe siècle ; un geste politique pour faire table rase des filiations bourgeoises et de l'hérédité."
Les scrupules d'Auguste l'amène à reconnaitre pour sien l'enfant conçu par son remplaçant avant de partir se faire tuer au combat. C'est de cette branche , un peu marginale, qu'est issue Blanche de Rigny, la véritable héroïne du roman. Elle s'efforce, avec succès, de reconstituer l'arbre généalogique.
C'est drôle, c'est enlevé, comme l'était "La Daronne" de la même Hannelore Cayre, prix du "polar européen", sorti en film avec Isabelle Huppert...en mars de cette année ! Auparavant Hannelore Cayre avait écrit "Commis d'office", en 2004, adapté au cinéma en 2009.
Roman drôle avec un fond social, sociologique, historique, politique, économique, inspiré du livre de Thomas Piketty " le capital au XXIe siècle".
"Le genre humain est partagé entre les hommes qui raisonnent et les hommes qui croient." (Condorcet)
"Un peuple instruit est un peuple ingouvernable" (Adolphe Thiers)
"Le peuple accepte tous les tyrans pourvu qu'on lui laisse le museau dans la gamelle"
"Ne te fais pas tuer, lâche héroïque quand il y a encore du bien à faire ; quand à coté de la patrie ne deuil, il y a la révolution en marche" (Jules Vallès, pendant la "semaine sanglante" de la Commune de Paris)
08:52 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire
15/06/2020
Je présume...
Livingstone
Scénario : Rodolphe
Dessin : Paul Teng
Couleur : Céline Labriet
Dossier historique : Christian Clot
Les grands personnages de l'histoire en bandes dessinées
Le Monde / Glénat / Fayard
Fin du XIXe siècle : le docteur évangélisateur David Livingstone est un des Anglais les plus célèbres de son temps, avec Darwin et Dickens. Il a été le premier Européen a traverser l'Afrique d'Ouest en Est, découvrant le désert du Kalahari, le fleuve Zambèze et d'immenses chutes auxquelles il donnera le nom de la Reine Victoria.
Son but premier est l'évangélisation, mais il liste les matières premières et les éventuelles voies commerciales. Explorant les fleuves, en particulier le Zambèze pour voir s'ils sont navigables.
Il ne cache pas son dégoût pour les trafiquants d'esclaves arabes. Un jour, impuissant, il les voit massacrer des centaines de villageois, y compris femmes et enfants.
Cherchant obstinément la source du Nil, il repart en exploration vers le lac Tanganyika. Et il disparait !
Le "New York Herald", journal à sensations, finance l'expédition de deux cent hommes de son journaliste Stanley pour le retrouver, ce qu'il fait, afin de relancer les ventes du journal.
Des retours en arrière permettent de mieux comprendre Livingstone, au travail à 9 ans dans une filature, mais assoiffé de connaissances et donc acharné dans ses études du soir, jusqu'à ses diplômes de médecin et de pasteur, et son ordination de missionnaire.
A 60 ans, il succombe de la dysenterie. Son corps, embaumé, est ramené vers la cote Est. Le périple dure 7 mois. Il est inhumé, lors de funérailles nationales, dans la nef centrale de Westminster, aux côtés des rois de son pays.
16:00 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, afrique, histoire


