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06/12/2019

Rectitude de la foi

Saladin

Scénario : Mathieu Mariolle

Historien : Julien Loiseau

Dessin : Roberto "Dakar" Meli

Couleurs : studio Arancia

Les grands personnages de l'histoire en bandes dessinées

Le Monde / Glénat / Fayard

 

Saladin, de son vrai nom Salah al-Din (rectitude de la foi) était sunnite, et Kurde, né à Tikrit, aujourd'hui en Irak (ville de naissance de Sadam Hussein).

Son but était d'unifier les musulmans, en commençant par les sunnites, afin de chasser les "infidèles", en particulier leur reprendre Jérusalem.

Mais le Calife chiite d'Egypte passe une alliance avec Baudouin, roi de Jérusalem. Ce qui amène Saladin a passer alliance avec l'empereur, chrétien, de Byzance.

L'histoire ne se résume donc pas à une lutte entre Musulmans et Chrétiens.

"L'abolition du califat fatimide ramène Le Caire dans le domaine syrien, et apporte un immense prestige dans tout l'Orient à Saladin". Et Baudouin est très affaibli par la peste.

A son apogée, l'empire de Saladin regroupe l'Egypte, "grenier à blé" et la Syrie, en passant par Jérusalem. Mais pas Tikrit et Bagdad.

L'album s'ouvre sur la victoire de Hattin contre les Francs, en 1187. Et se termine par sa mort et la division de l'empire entre ses fils. "Saladin a créé un empire guerrier, pas un Etat."

 

 

17:18 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

22/11/2019

Pourquoi ont-ils tué Jaurès

Jean Jaurès

Scénario : Jean-David Morvan et Frédérique Voulysé

Historien : Vincent Duclert (Secrétaire de la Société des étude jaurésiennes)

Dessin : Rey Macutay

Couleurs : Walter

"Les grands personnages de l'histoire en bandes dessinées

"Le Monde", Glénat, Fayard

 

L'album commence en juin 1914 par l'assassinat de l'archiduc Franz Ferdinand à Sarajevo, et se termine en juillet par l'assassinat de Jaurès à Paris.

Avec quelques "flash back" : 1905 la loi de séparation des Eglises et de l'Etat ; 1904 : la fondation de l'"L'Humanité", "le journal des dix-sept agrégés." ; 1898 : Jaurès devient "Dreyfusard" ; 1892 : le soutien aux grévistes de Carmaux ; 1805 : son enfance dans le Tarn. Rien de linéaire donc !

Jaurès espérait beaucoup dans la coordination des socialistes, surtout allemands et français, pouvant s'opposer à la guerre par la grève générale. Chacun sait que cet espoir était vain.

L'Histoire ne peut pas être réécrite, surtout pas par les historiens, et donc les questions restent posées :

- quelle aurait été la réaction de Jaurès face à l'invasion du Luxembourg, de la Belgique, et de l'Est de la France par l'armée allemande, avec le bombardement de la cathédrale de Reims ?

- quelle aurait été la position de Jaurès au Congrès de Tours en 1920 ? Je ne l'imagine pas acceptant les conditions posées pour adhérer à l'Internationale communiste...

 

"L'histoire se rit des prophètes désarmés" (Machiavel cité par Jaurès)

"La violence ne peut pas être la règle" (Jaurès)

 

 

 

 

16:17 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

18/11/2019

Decaux, prénom Laurent

Le roi fol

Laurent Decaux

éditions XO

 

Laurent Decaux a hérité de son père Alain le goût de l'histoire, des histoires bien racontées. Contrairement à son père Laurent a choisi la forme romancée. Cela lui permet de rajouter une histoire d'amour entre personnages fictifs.

Le "roi fol", c'est Charles VI qui supporte si mal la pression pesant sur ses épaules qu'il perd la tête, épisodiquement. Ses oncles en profitent pour regagner du pouvoir et éloigner les sages conseillers du roi, les "Marmousets". Son épouse, Isabeau de Bavière, est une catastrophe.  Elle dirige le conseil de régence, s'allie aux Bourguignons eux mêmes alliés aux Anglais. Le roman s'arrête avant qu'elle ne déshérite le dauphin en expliquant qu'il est un bâtard,  qu'il n'est donc pas du sang du roi. Et donc qu'elle est adultère, ce dont personne ne doute ! Heureusement "le petit roi de Bourges" sera aidé par Jeanne d'Arc et Jacques Coeur. Mais ceci est une autre histoire...

18:45 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

14/10/2019

1515

François 1er

Scénario : Dobbs

Historienne : Florence Alazard

dessin et couleur : Chaiko

Les grands personnages de l'histoire en bandes dessinées

Le Monde / Glénat / Fayard

 

Tout le monde connait 1515, Marignan, date facile à mémoriser. 1525, Pavie est une date essentielle mais moins présente dans la mémoire nationale car Pavie est une bataille perdue, comme Marignan aurait pu l'être. Tellement perdue que le roi est fait prisonnier. Une défaite qui coûtera à la France une forte rançon et la mise en gage à Madrid des fils du roi, dont le futur Henri II qui en gardera un très mauvais souvenir. Et pour la France la perte de la Bourgogne et la fin des ambitions sur le Milanais et Naples.

L'album souligne la confrontation entre le roi et la noblesse qui cultive une culture du "mécontentement". Conflit permanent également avec le "parlement".

Les auteurs ont décidé d'arrêter le récit en 1534, alors que François 1er a régné jusqu'en 1547,  afin de mieux décrire les scènes depuis l'enfance jusqu'au départ de Jacques Cartier vers les Amériques. Laissant ainsi de côté la naissance de la controverse religieuse. "Les membres du Parlement s'opposent à la clémence toute particulière manifestée envers les hérétiques." "Il est grand temps que le parlement comprenne  qu'il n'est en rien autorisé à se mêler d'affaires d'Etat et qu'il doit s'en tenir à son rôle judiciaire." Querelle que l'on retrouvera sous Louis XV et Louis XVI.

L'album montre bien l'opposition entre François et Charles Quint, tous deux tentant d'amener Henri VIII dans leur camp.

Il montre également les trois femmes de grande influence : sa mère, Louise de Savoie, régente du royaume quand son fils est à la guerre, ou prisonnier. Elle négociera la paix, "la paix des dames " avec les Habsbourg. Sa soeur Marguerite devenue Marguerite de Navarre par son mariage avec le Roi de Navarre. Elle est restée dans l'histoire sous ce nom. Et enfin Anne de Pisseleu, devenue favorite après le décès de la reine Claude.

 

 

11:47 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

11/09/2019

"père la victoire" ou "perd la victoire ?"

Clemenceau

Scénario : Renaud Dély

Historien : Jean Garrigues

Dessin : Stefano Carloni

Storyboard : Chris Regnault

Couleurs : Gabriela S. Hamilton - Arancia Studio

Les grands personnages de l'histoire en Bandes Dessinées

le Monde / Glénat / Fayard

 

Le "tigre", le "premier flic de France", Clemenceau est incontestablement un des "grands personnages" de l'histoire.

Médecin, à la tête du dispensaire de Montmartre, mais opposé à Pasteur parce que celui-ci était bonapartiste et catholique.

Elu député de Montmartre avec un vrai programme radical : suppression du Sénat (il abandonnera cette revendication plus tard, et deviendra sénateur du Var : "le temps de la réflexion, c'est le Sénat"), instauration d'un impôt sur le revenu, et d'une pension de retraite pour les vieux travailleurs. Anticolonialiste, et donc opposé à Jules Ferry. Militant pour l'abolition de la peine de mort.

Il devient ministre, de l'intérieur,  à 64 ans, et "Président du Conseil" la même année. "Premier des flics", il réprime fermement les grèves ouvrières, en particulier dans le Pas-de-Calais. Il suscite la création de la police scientifique et de brigades spécialisées dans la lutte contre le gangstérisme (les "Brigades du Tigre").

Persuadé que l'Allemagne prépare la guerre, il s'oppose à Jaurès.

Après une éclipse de 18 ans, il redevient Président du Conseil à 76 ans. Il multiplie les visites au front, consacrant un tiers de son temps à la visite des tranchées.

Ses adversaires feront campagne contre lui, lui reprochant d'avoir trop cédé lors des négociations du Traité de Versailles, le surnommant "le perd la victoire".

Il terminera sa carrière politique par l'échec de sa candidature à la Présidence de la République, alors élu par les seuls parlementaires qui ne voulaient pas à ce poste d'un homme trop fort.

 

"Toute existence ne prend sens que si elle est, jusqu'au bout, révolte contre l'ordre des choses" (Clemenceau père)

"Délivrer l'homme des chaînes de l'ignorance, l'affranchir du despotisme religieux, politique, économique."

"Depuis la Révolution nous sommes à la recherche d'un régime stable. Il y a un principe sur lequel nous ne pouvons pas transiger : c'est celui qui implique qu'un candidat ayant obtenu moins de voix que son concurrent soit élu." (mais si, ça existe, Trump élu président avec deux millions de suffrages de moins que sa concurrente)

 

08:28 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire