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19/09/2020

Berlin, janvier/mars 1945

Les fils d'Odin

Harald Gilbers

10/18 n°5184 "Grands détectives"

Prix Historia 2016 du meilleur roman policier historique

 

Début 1945, il gèle à pierre fendre à Berlin bombardée quasiment chaque nuit par les Américains et les Anglais. A l'Est, les troupes russes se rapprochent inexorablement. Le pouvoir nazi se crispe et accentue la répression. "Il fallait assurer le fonctionnement de la terreur." Les vieux et les gamins sont réquisitionnés. Même parmi les partisans du régime les défections se multiplient. L'heure n'est plus à évoquer la "victoire finale".

Un médecin nazi de retour d'Auschwitz, est assassiné. Son épouse est accusée. Elle demande à son ami Richard Oppenheimer, ancien commissaire de police, congédié parce que Juif, d'enquêter pour prouver son innocence.

Il suivra la piste d'une secte mystique qui prépare l'avènement d'Odin, Dieu germanique qui établira le pouvoir des "Hommes-Dieux", les Aryens,  sur les "Hommes-singes". Pourquoi ne pas franchir ce pas quand on est convaincu de la justesse de l'idéologie nazie ? "Quand on était prêts à gober la théorie aberrante de Hitler établissant l'existence d'une race supérieure, il était fort probable qu'on s'intéressait également à l'ariosophie."

Contrairement aux romans de Philip Kerr nous ne rencontrons chez l'Allemand Harald Gilbers aucune figure marquante du régime, mais nous suivons pas à pas, dans la neige,et dans les abris anti-aériens,  les gens ordinaires qui tentent de survivre.

Les notes du traducteur sont très utiles, et même souvent indispensables pour bien comprendre cette page de l'histoire de l'Allemagne.

 

"Lorsque les juges se sont aperçus que Hitler ne voulait pas supprimer leur corporation, ils se sont empressés de rallier le parti pour prononcer à la pelle des condamnations à mort. Ils n'avaient jamais vraiment apprécié la République."

 

16:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

12/09/2020

Berlin, 1944

Germania

Harald Gilbers

10/18 "Grands détectives" n°5048

 

Berlin sous les bombes alliées racontée non pas par un écrivain écossais dans une "trilogie berlinoise" mais par un Allemand qui ne craint pas de se pencher sur le passé nazi de son pays.

Philip Kerr est décédé, et, si ce n'est déjà fait, il vous faut découvrir Harald Gilbers dont ce livre a été publié en Allemagne en 2013.

Germania est le nom avec lequel Hitler souhaitait rebaptiser Berlin, mais il est peu question de ce projet dans ce roman qui raconte l'enquête policière pour retrouver un tueur en série qui s'attaque aux prostituées. Les SS ne trouvant pas de piste demandent l'aide d'un ancien enquêteur renommé, démit de ses fonctions parce qu'il est Juif. Chercher un assassin, même en série, n'est-ce pas dérisoire quand la guerre fait des milliers de morts, et que sont au pouvoir des meurtriers sans scrupules ?

Tout autour des assassinats et de l'enquête, il y a le contexte de l'époque : les Berlinois qui ne croient plus à "la victoire finale" et tentent de survivre dans le chaos, les différents clans qui se jalousent et s'espionnent.

Une enquête policière à suspens doublée d'une belle leçon d'histoire. Les pages se tournent vite !

 

15:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

06/09/2020

Une aventurière hors normes

Alexandra David)Néel

Scénario : Christian Perrissin

Dessin : Boro Pavlovic

Couleurs : Alexandre Boucq

Les grands personnages de l'histoire en bandes dessinées

Le Monde / Glénat / Fayard

 

1924 : Alexandra David-Néel, 55ans, atteint la ville sainte, pour les Bouddhistes, de Lhassa. Cette BD raconte sa marche à travers le Tibet montagneux et interdit aux étrangers, en compagnie de son fils adoptif, se faisant passer pour sa vieille mer.

Une aventure hors normes !

 

 

 

15:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

01/09/2020

De 60 000 avant JC à la Renaissance

Montpellier

de la Préhistoire à Rabelais

Scénario et dialogues : Dobbs

Documentaire et textes historiques : Béatrice Merdrignac

éditions "petit à petit"

 

Bonne idée que cette histoire de Montpellier en bandes dessinées. Découpée en neuf séquences avec un dessinateur différent pour chacune d'entre elles, et pourtant une grande unité de style, et deux pages d'explications historiques pour remettre dans le contexte ce qui est montré en BD.

Je vois que dans la même collection de nombreuses autres villes ont leur histoire en BD. Malheureusement, ce n'est pas encore le cas de Nîmes. Je suppose qu'il y aura une suite car l'histoire de Montpellier ne se termine pas avec Rabelais.

 

15:55 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

19/08/2020

Le point de vue occitan

Histoire de l'Occitanie

Philippe Martel

éditions Yoran

 

"Occitanie" est la dénomination choisie par le Conseil régional résultant de la fusion du "Languedoc-Roussillon" et de la région "Midi-Pyrénées". Il est clair que cette région administrative est loin de couvrir l'espace autrefois occupé par l'usage de la langue occitane. Cette région à la langue commune va de Bordeaux à Nice en passant par Limoges. Richard Coeur de Lion, Duc d'Aquitaine et Roi d'Angleterre,  écrivait des poèmes en occitan.

Contrairement à la Bretagne,  cette Occitanie là, espace d'une langue,  n'a jamais été une province identifiable.

Ce livre se donne pour but de raconter l'histoire de cet espace et de ses habitants. Malheureusement, ses 400 pages le condamnent à un survol de chaque période.

L'épisode le plus marquant est la croisade menée par des seigneurs venus du nord, tels Simon de Montfort, pour accaparer les fiefs de sudistes présumés hérétiques. "Elle aboutit à une inversion complète des tropismes géopolitiques de l'espace occitan : jusque là tourné vers l'Espagne et l'Italie. Il sera désormais rattaché au centre septentrional."

Le XXe siècle a vu quasiment disparaître la langue commune des Occitans, d'abord du fait de la scolarisation. L'auteur aurait pu rajouter la première guerre mondiale pendant laquelle la seule langue commune possible était le français. La télévision a également joué un rôle important dans ce sens, même si les télévisions régionales diffusent une émission hebdomadaire en occitan.

J'ai pu constater l'évolution dans ma famille limousine. La génération de mes grands  parents parlaient patois, surtout ceux restés au pays. Mais comprenaient le français, même s'ils ne l'écrivaient pas facilement. La génération suivante, ayant presque toujours été jusqu'au "certificat d'études" était parfaitement bilingue et passait sans problème d'une langue à l'autre. Les cousins, cousines de ma génération répondent en français aux questions posées en patois...

 

 

18:33 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : occitanie, histoire