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30/04/2011

prix Goncourt 2009

Trois femmes puissantes

 

Marie NDiaye

 

Prix Goncourt 2009

 

Folio 5199

 

 

"Un chef d'œuvre enfin en livre de poche" disait la pub.

Prix Goncourt,  ou pas, j'avoue ne pas avoir "accroché" à ces trois récits de femmes dont je n'ai vu que l'impuissance.

 

Avertissement pour celles et ceux qui aiment la littérature africaine : l'écriture n'a rien à voir avec la couleur de la peau, et Marie NDiaye en est la preuve.

 

Si vous avez aimé ce livre, je vous remercie, par avance,  de m'expliquer.

 

 

"Il était résolu à faire travailler sa vive intelligence au seul bénéfice de son confort et de sa puissance"

 

 

08:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

23/04/2011

prix du quai des Orfèvres

Du bois pour les cercueils

 

Claude Ragon

 

Prix du Quai des Orfèvres 2011

 

Editions Fayard

 

 

Il n'y a pas qu'en Scandinavie qu'il fait froid. Ce "prix du quai des orfèvres" nous mène loin des bords de la Seine, dans le Jura, l'hiver, quand tombe la neige et souffle la bise glaciale.

 

Du Jura j'ai entendu parler du vin jaune et du fromage "comté". Je sais que Dominique Voynet et Jean-Luc Mélanchon y ont passé un certain nombre de leurs jeunes années, mais pas ensemble. Je sais que son Conseil général vient de basculer à gauche.

 

Avec ce roman, je comprends que la vie y est rude et qu'il y a des forêts, ce qui est favorable à l'industrie du bois : les jouets, les pipes, plus prosaïquement des panneaux de bois...et les cercueils. "La mort est un véritable marché qui représente du chiffre d'affaires, des emplois et du profit".

 

Ce directeur d'usine retrouvé mort (accident ? meurtre ?) s'était fait beaucoup d'ennemis, lui, ancien lieutenant en Algérie, plus près de Le Pen que de La Bollardière. Peut-être trafiquant d'armes à ses heures ?

 

Pour le lecteur, il suffit de se laisser glisser sur la piste, comme sur des skis,  la vérité est au bout du chemin.

 

08:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

16/04/2011

polar norvégien

L'écriture sur le mur

 

Gunnar Staalesen

 

Gaïa Polar

 

 

Il n'y a pas que les polars nordiques dans la vie, mais je vais quand même vous parler de l'excellent auteur norvégien Gunnar Staalesen et du personnage qu'il a créé : le détective privé, ancien travailleur social,  Varg Veum.

 

Je viens de lire, avec plaisir,  son dernier roman, et cela m'a donné envie d'en lire d'autres. Ils sont publiés chez "Folio policier".

 

Varg Veum, qui écoute le saxophoniste Ben Webster, ce qui est un très bon signe,  est chargé de retrouver une adolescente, lycéenne, disparue sans laisser de trace. A sa suite nous découvrons le monde de la prostitution de très jeunes femmes, pas obligatoirement droguées, pas obligatoirement d'un milieu défavorisé ou d'une famille éclatée.

Le social rejoint largement le policier, et j'aime ça !

 

 

"Les enfants sont l'écriture sur le mur pour nous. S'ils ont des problèmes, nous en avons aussi."

 

"Les enfants vont et viennent. Avant que vous ayez eu le temps de vous en rendre compte, ils sont grands et disparaissent."

 

"Qui subit une pression sans cesse croissante, et de constantes réductions de budget ? Les infirmières, les enseignants, les employés de la poste..."

 

"Je fis démarrer le moteur. Qui s'alluma comme une veuve  de marin, au tout premier contact."

 

"Le bonheur est une sensation fugace, aussi facile à saisir qu'un rayon de lune"

 

"Le chemin jusqu'au cœur de certains hommes impose d'en appeler à leur vanité"

 

08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

09/04/2011

la rivière noire

La rivière noire

 

Arnaldur Indridason

 

Métaillé Noir

 

 

Impossible de parler de littérature nordique, et qui plus est de romans policiers, sans mentionner Arnaldur, fils d'Indrida, dont les romans sont publiés chez Métaillé, puis au "Point" en format de poche.

 

Dans son dernier livre, le commissaire Erlendur est en vacances. Il est évoqué, à peine regretté. C'est son adjointe,  Elinborg, qui mène l'enquête, avec toute les difficultés à concilier vie familiale, les problèmes avec les enfants adolescents, et une vie professionnelle très prenante.

 

Les femmes ont probablement une sensibilité particulière quand il s'agit de trouver l'assassin d'un jeune homme suspect d'utiliser du "Rohypnol", la drogue qui permet d'abuser sexuellement de ses victimes,  contre leur volonté.

Réaction sous l'effet de la drogue ? Vengeance d'une victime ? D'un père ? D'un frère ? Puisqu'"en Islande, quand ils sont condamnés, les violeurs passent en moyenne un an et demi en prison".

Dans la capitale ou dans un petit village perdu, où les gens sont intimement liés depuis plusieurs générations, il fait froid en Islande...

Par deux fois, l'odorat d'Elinborg, cuisinière émérite, quand elle en a le temps, la mettra sur la piste. "Avoir du pif", une expression qui trouve ici tout son sens !

 

 

"Cette méchanceté qui l'habitait et qui coulait au fond de sa conscience telle une rivière noire, profonde, froide et tourmentée."

 

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

02/04/2011

littérature nordique

Le septième fils

 

Arni Thorarinsson

 

Editions Métaillé noir

 

 

Le salon du livre de Paris mettait cette année en vedette la littérature nordique.

Depuis Millénium, le polar noir nordique prolifère avec succès.

J'avais bien aimé "Le dresseur d'insecte" de l'Islandais Arni, fils de Thorarins.

 

"L'idée du septième fils plonge ses racines dans le pouvoir magique et le caractère sacré associé au chiffre 7, celui de l'univers, du ciel et de la terre. Celui de la vie. Dans l'islam,  il est le symbole de la perfection et de la bonté. Adam avait sept fils".

 

Ce "Septième fils" nous plonge dans l'Islande profonde. Cette fois-ci celle des "Fjords de l'Ouest" et ses quotas de pêche. Une région qui a perdu le quart de sa population en vingt ans, avec la fin de l'industrie du poisson.

"Ils nous ont volé le quota de pêche pour nous imposer celui des races et des sexes."

 

Un politicien brillant, qui aurait pu prétendre au poste de "Premier Secrétaire" du Parti Socialiste islandais, originaire de la région, est retrouvé dans le port de Reykjavik, les cervicales brisées.

"Il n'est pas facile d'être le premier secrétaire d'un parti aussi éclaté que le nôtre" (Il s'agit du PS islandais,  toute ressemblance serait fortuite...)

"Ce n'est pas en se pavanant comme un prince qu'on séduit les électeurs du Parti Socialiste"

"Les femmes des dirigeants politiques sont évidemment censées être vues plutôt qu'entendues"

"Les hommes politiques disent volontiers du mal de ceux dont ils se sentent menacés"

 

Quasiment au même moment, une ancienne gloire nationale du foot, également originaire des "fjords de l'ouest" est retrouvée assassiné dans un camping car volé et incendié.

 

Einar, "journaleux fouineur", mène l'enquête. Une nouvelle occasion de mieux connaître ce petit pays qui adhérera, peut-être, à l'Union européenne.

"Je me dis parfois que l'Islande est devenue une Nation qui a perdu tout sens de l'Etat.

- Et qu'est-ce qui a remplacé l'Etat ?

- Le Marché."

 

 

"Ce qui bousille les gens partout dans le monde ? La cupidité, l'indifférence et l'irrespect."

 

"Sa richesse fut de ne jamais nuire"

 

"Ceux qui se croient omniscients sont insupportables pour les autres qui, comme nous, le sont"

 

"Tous ceux qui prétendent y voir clair dans le jeu des femmes se mettent le doigt dans l'œil"

 

"Il m'a toujours semblé facile de pardonner, mais difficile d'oublier"

 

"Peut-être le "chez soi", c'est simplement le lieu où l'on compte pour les autres"

 

08:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature