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22/07/2008

La vraie nature de Nicolas Sarkozy

La vraie nature de Nicolas Sarkozy

 

 

Michaël Darmon

 

 

Edition du Seuil

 

 

 

Il existe tellement de livres sur Sarkozy, pourquoi celui-ci ? Parce qu'il était en soldes et que son auteur, journaliste à France 2 est maintenant accrédité à l'Elysée,  après avoir suivi le candidat.

 

Il a vu celui-ci choisir pour axe de campagne un "totem" de la Gauche : la "rupture" et la porter "comme une bannière dans tous ses discours".

 

"La rupture permet de dire à la fois qu'il faut retrouver des valeurs traditionnelles et en même temps qu'il faut changer ce qui ne marche pas".

 

Il connait bien,  sinon la "vraie nature" de Sarkozy, du moins son "système" de fonctionnement, en bande, avec un réseau de sondeurs pour assurer un "quadrillage du ressenti de la société française". "Il identifie la demande politique et cale l'offre, autour de quatre sujets régaliens : la sécurité, l'immigration, l'éducation et la justice, en créant un avantage concurrentiel"."Se placer du côté des victimes, c'est le cœur de la méthode Sarkozy".

 

"Il préfère la compagnie des patrons à celle des technocrates", mais dispose d'un "réseau pensant" de trentenaires sortis des grandes écoles.

 

 

 

Citations tirées du livre :

 

 

"Dans une bataille, l'important c'est de tenir le dernier quart d'heure"

 

Georges Clémenceau

 

 

"C'est parce que nous aurons tout dit avant, que nous ferons tout après".

 

NS

 

 

"La politique me paraît la seule activité humaine qui restitue le rapport à la fuite du temps"

 

Yasmina Reza

 

 

 

Extraits

 

 

"Même s'il s'en défend vigoureusement aujourd'hui, NS et bien un père fondateur de la "politique people" en France"

 

 

"Il pense que l'Etat doit réguler une société dans laquelle les communautés religieuses organisées devraient jouer un rôle plus visible"

 

"Le volontarisme des religions au service d'un activité de régulation de la sphère publique constitue un des fondements d'une gouvernance Sarkozy".

 

"Il est sur scène comme un télévangéliste".

 

 

 

"Il utilise la provocation comme levier de communication et nomme la réalité en cherchant à choquer", considérant que "la perte de crédibilité des responsables politiques proviendrait de leur vocabulaire inadapté et incompréhensible". "Dans la république d'opinion,  dont il est devenu le symbole, un problème nommé est à moitié réglé. Les mots fracassants habillent la pénurie".

 

 

"Tous les homme politiques sont des egos devant l'Histoire"

 

"Sarkozy s'est jeté dans la vie publique en quête vitale de nourriture narcissique. La politique est son fournisseur officiel de reconnaissance".

 

 

 

"David Martinon recommande à ses étudiants de Sciences Politiques la lecture des aventures de SAS, en invoquant leur documentation pointue en matière d'analyse géostratégique et de fiabilité des renseignements qui charpentent le récit."

 

 

07:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, sarkozy, livre

13/07/2008

Europe / Méditerranée : Sarkozy a trop voulu tiré la couverture à lui !

L'avenir des Relations Euro-méditerranéennes  

 L'Union pour la Méditerranée doit relancer et innover le partenariat Euro-méditerranéen en lui donnant une nouvelle dynamique et une plus grande dimension.

   L'Union européenne doit constituer le sujet institutionnel et politique central (côté européen) dans  l'élaboration de  l'Union pour la Méditerranée, parce que les relations entre l'Europe et les pays de la Méditerranée concernent toute l'Europe .   Il est évident qu'il faut renforcer la dimension politique. En plus de celui des gouvernements il faut renforcer le rôle des Parlements nationaux et impliquer davantage la société civile. Il est essentiel d'insister sur les partenaires sociaux qui ont un rôle fondamental à jouer.

 La stabilité de l'Europe, en plus de notre action politique-économique-sociale ou autre, dépend également de la réussite du processus euro-méditerranéen.

L'Union pour la Méditerranée peut être une excellente idée si elle confère une approche européenne globale ; les Institutions de l'Union européenne, le budget de l'Union européenne et les Etats membres, doivent être pris en considération dans leur ensemble. La politique euro-méditerranéenne constitue un défi commun, dommage qu'elle soit polluée par les "effets de manches" du Président français qui se sert plus de sa présidence de l'Union européenne qu'il ne la sert .

29/06/2008

école ou télé ?

L'école ou la télé ?

 

 

 

"Le financement privé pour le privé et public pour le public, c'est juste la règle du bon sens".

 

Position  de bon sens,  mais inhabituelle,  de la part du Figaro qui, il est vrai, ne parlait pas, en la circonstance,  de financement de l'école, mais de financement de la télévision...dont il parait que notre Président la regarde "à peu près comme John Kennedy regardait Marilyn Monro, c'est à dire comme un objet de désir concupiscent" (Alain Duhamel).

 

 

 

 

03/06/2008

socialisme et libéralisme

Par-delà les raccourcis médiatiques, voilà ce qui est écrit sur le libéralisme, dans le livre de Bertrand DELANOË, De l’audace !, :

 

 

 

« Tenez-vous un discours social-libéral ?

 

 

Non, je ne suis pas social-libéral : je n’adhère pas à ce que représente ce courant de pensée. Mais je vous le dis tout net : je ne réfute pas mécaniquement ce vocable, "libéral". Et quand il s’applique à une doctrine politique,  au sens global, je crois même qu’un militant socialiste devrait le revendiquer. En revanche, ce qui est inacceptable pour un progressiste, c’est de hisser le "libéralisme" au rang de fondement économique et même sociétal, avec ses corollaires : désengagement de l’État et laisser-faire économique et commercial. Il est donc temps que nous cessions de nous acharner sur un mot, et que nous tournions le dos à cette triste époque de notre histoire collective, qui a vu une grande partie de la gauche française rejeter une constitution européenne au motif qu’elle aurait été "libérale". C’est d’autant plus absurde – et croyez bien que je ne suis pas inspiré par le goût du paradoxe, mais par celui de la vérité – que la gauche que je défends est par essence libérale. Quant au sarkozysme, ce bonapartisme modéré par la désinvolture – mais nous y reviendrons –, il est profondément antilibéral. Je le dis et je tente de le prouver.  Qu’est-ce que le libéralisme ? C’est une doctrine d’affranchissement de l’homme, née dans l’Europe des Lumières. C’est, comme son nom l’indique, une idéologie de la liberté, qui a permis l’accomplissement de grandes conquêtes politiques et sociales. Le principe en est simple : il n’y a pas d’oppression juste, il n’y a pas de chaîne qui ne doive être brisée, il n’y a pas de légitimité, ni donc de fatalité, à la servitude. Et le libéralisme, c’est dans le même temps l’idée que la liberté est une responsabilité, qu’être libre ce n’est pas faire ce que l’on veut mais vouloir ce que l’on fait. Au nom de cet héritage intellectuel- là, celui de Montesquieu, de John Locke, au nom de ceux qui ont su se dresser contre le confort mortel de l’habitude pour dire non, je suis libéral. Je suis libéral parce que j’aime la liberté. Pour moi-même : j’ai toujours voulu être un homme libre de toutes les puissances et de toutes les dominations. Et pour les autres : j’aime les peuples libres qui défient la rigueur de l’histoire, j’aime que, collectivement, s’exprime le désir d’avancer fièrement dans la voie que l’on s’est souverainement tracée. Et ce que je dis des peuples vaut pour les personnes. Chaque individu a droit au bonheur, et il a le droit de le rechercher par les moyens qu’il souhaite. Avec une seule limite, celle de l’article 4 de la Déclaration des droits de l’homme, qui définit l’idée que je me fais du libéralisme : "(...) l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits." Le libéralisme est donc d’abord une philosophie politique et j’y adhère. Ce sont les conservateurs qui l’ont dévoyé au service d’une idéologie du laisser faire économique et de la perpétuation des rentes et des privilèges dont ils bénéficient déjà. Au nom d’un principe de liberté, leur dessein est en réalité celui de l’immobilisme, qui prolonge leurs avantages et reproduit toujours les mêmes inégalités. C’est une supercherie à la fois intellectuelle et idéologique, dont la gauche ne doit pas, ne doit plus, s’accommoder. Je suis donc libéral ET socialiste. »

 

15/05/2008

Clarté et courage

Clarté et courage ! En vue du prochain congrès du PS, un texte vient d'être publié sous le titre : "Clarté, courage, créativité : pour un grand congrès socialiste !". Son premier signataire est le Maire de Paris, Bertrand Delanoë. Parmi les signataires Lionel Jospin, avec qui j'ai eu l'honneur de travailler quand il était Premier Secrétaire du PS, puis Premier Ministre,  et moi Secrétaire général du Parti Socialiste Européen. Autre signataire : Guy Delcourt, maire de Lens, ce qui n'est pas une surprise. Signataire plus surprenant : un ancien "basiste" partisan de Marc Dollez, qu'il a fait venir à l'occasion d'une "fête de la rose" de "sa" circonscription,  puis Fabiusien acharné, en particulier lors du référendum sur le projet de Constitution. Pour le NON, même après le vote des militants socialistes. Fabius, lui aussi, est venu plusieurs fois le soutenir. Partisan de Ségolène au moment de la "primaire", il n'a pas réussi à la faire venir.

Homme qui se cherche ou traitre récurrent ? Je suis inquiet pour Bertrand : dans le parti, ce signataire a toujours été du côté des perdants...

Il fait venir le Maire de Paris, et signe aujourd'hui le texte "clarté et courage". Chacune et chacun pourra juger de la clarté politique du nouveau Maire d'Aire-sur-la-Lys, dont il a organisé (avec courage ?)  la campagne sur les débris de la section socialiste de la ville...

08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique