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26/01/2015

Grèce : et maintenant ?

Le message de la majorité des électeurs grecs est clair : ils ne veulent plus de la politique drastique qui a été menée pour réduire leur colossal déficit. Et bien des promesses ont été faites par le vainqueur .

Le plus grand vaincu est le PASOK, abandonné même par son leader historique, qui avait hérité du parti de son père et de son grand père. il avait été porté au pouvoir par 40% des suffrages, lui aussi avec bien des promesses, non tenues, ce qui explique la lourde sanction. J'ai entendu quelques candidats PASOK pendant la campagne : ils tenaient le même discours de sérieux et de responsabilité que la Nouvelle Démocratie, avec qui ils partageaient le pouvoir. Ceux qui soutenaient cette politique ont voté pour le parti qui la représentait, et ceux qui n'en voulaient plus ont voté pour Syriza.

L'Internationale Socialiste va-t-elle supporter encore longtemps d'avoir pour président un homme qui est le symbole de l'échec économique et politique ? Manifestement pas digne de ses prédécesseurs Willy Brandt et Pierre Mauroy.

Le premier problème du vainqueur sera de faire face à la dette publique de son pays. On ne peut que lui souhaiter de parvenir à la rééchelonner, avec des taux d'intérêt très faibles. Mais l'issue est principalement dans une politique économique de relance au niveau européen...et du sérieux dans le pays. En particulier en restant dans la zone Euro, car le drachme se trouverait fortement dévalué face à une dette de 175% du Produit Intérieur Brut qui elle restera en Euros.

L'exemple africain a prouvé qu'il ne suffisait pas de supprimer les dettes pour changer radicalement la situation des pays, obligés de se tourner vers d'autres créanciers pour boucler leurs fins de mois.

 

 

16:34 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grèce

24/01/2015

La fin de règne de Ramsès II

Sous l'acacia d'Occident

Christian Jacq

éditions Robert Laffont

 

Fin de règne et donc fin de la saga de Ramsès II.Toujours romancé.

Le Pharaon bat les longueurs de longévité : il aura régné soixante sept ans.

Pour consolider la paix avec les Hittites, il épouse la fille de l'Empereur.

Christian Jacq présente les Hittites comme "un peuple de barbares qui traite les femmes comme des créatures inférieures", alors que je lis dans "Une histoire du monde antique", écrite à plusieurs mains par d'éminents universitaires : "l'Empire hittite, en réservant une place de choix à la femme fut, à cet égard, une exception au sein des royautés orientales."

La paix assurée avec les Hittites, ce sont les tribus libyennes qui se révoltent..."Au coeur du désert de Libye, le chef de tribu n'absorbait ni vin ni bière, considérant ces boissons comme démoniaques parce qu'elles brouillaient les idées."

Christian Jacq fait partie de ceux qui affirment qu'il n'y avait pas d'esclavage dans l'Egypte pharaonique. "Les êtres humains sont le troupeau de dieu, nul individu n'a le droit d'en traiter un autre comme un objet sans âme ou une marchandise. La loi de Maât exige un contrat entre celui qui ordonne un travail et celui qui l'accomplit ; sinon la joie ne peut circuler ni dans l'oeuvre la plus sublime ni dans le travail le plus modeste."

 

"Moïse, luttait pour l'application d'une vérité révélée et définitive,  Ramsès bâtissait jour après jour la vérité d'une civilisation."

"Chercher le plus haut, le plus vital, c'est toujours suivre la bonne route."

"Un certain nombre d'appétits m'ont quitté. Peut-être est-ce le début de la sagesse." "Quand la curiosité s'éteint, il faut savoir s'arrêter."

" La mort est notre meilleure conseillère, car elle situe nos actions à leur juste place et permet de distinguer l'essentiel du secondaire."

 

 

21:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire

22/01/2015

Xavier Beauvois rend hommage à Chaplin

La rançon de la gloire

De Xavier Beauvois

Avec Benoît Poelvoorde, Roschdyzem

 

Deux "charlots", l'un la tête dans les étoiles, l'autre les pieds sur terre, par obligation, laissés pour compte, un peu inadaptés, décident d'enlever le cercueil de Charlie Chaplin pour demander une rançon. Dans la vraie vie les deux protagonistes étaient Bulgare et Polonais et n'avaient pas d'aussi noble motivation (payer l'opération de l'épouse de l'un des deux).

Fable sociale que Beauvois a voulu traiter comme une comédie loufoque, burlesque, comme Chaplin.

J'ai entendu Xavier dire qu'il y avait une part autobiographique dans son film et qu'il était passé "du noir à la lumière" grâce au cinéma. Comme dans son premier long métrage, "Nord" ?

Je peux comprendre qu'il n'ait pas gardé un bon souvenir de la petite ville d'Aire-sur-la-Lys, mais j'ai eu une pensée pour sa maman, mon amie, malheureusement disparue. Gaby était enseignante, ce n'était donc pas Zola...

 

21:54 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

20/01/2015

Sur les routes d'Iran

Un thé en Iran

Olivier Kugler

Grands reporters, Récits graphiques

éditions Les Arènes XXI

 

Olivier Kugler a accompagné, dans sa cabine, un chauffeur routier iranien. Que boit, à longueur de journées,  un chauffeur routier iranien ? Du thé ! Très sucré et par litres.

Le récit, qui montre une réalité de l'Iran dans ses profondeurs, est présenté sous forme de croquis coloriés par zones.

Volontairement, pour ne pas mettre son hôte en danger, Olivier Kugler n'est pas rentré dans les questions politiques, ni géopolitiques.

 

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

18/01/2015

Déclin et chute de la double monarchie austro-hongroise

La marche de Radetzky

Joseph Roth

Points P8

 

Je voulais parler de ce livre l'année dernière, à l'occasion de la commémoration de 1914. Je suis en retard. Mais le livre est toujours là, depuis 1932, considéré, avec quelques raisons, comme un chef d'œuvre de la littérature européenne du XXe siècle.

La "marche de Radetzsky" est une musique de Johan Strauss père, composée afin de fêter l'écrasement de l'insurrection italienne par le maréchal Radetzky. C'était en 1848. Cette année là un jeune homme montait sur le trône du Saint Empire Romain Germanique, un tout jeune homme : François-Joseph.

Joseph Roth a donné à son livre ce titre parce qu'il considérait cette marche comme "la Marseillaise du conservatisme." "Mourir au son de la marche de Radetzky était la plus facile des morts."

Le livre s'ouvre sur la bataille de Solferino, victoire pour les Français, mais défaite pour les Autrichiens, pendant laquelle le grand-père Trotta, d'origine paysanne et slovène,  devenu capitaine, a le réflexe de sauver la vie du jeune empereur. Il est élevé au rang de baron et devient la référence familiale. Il ne veut pas que son fils devienne militaire, celui-ci devient donc préfet, avec un esprit militaire, y compris dans l'éducation de son fils. Le petit-fils, personnage central du roman devient officier sans en avoir le goût.

Comme la majorité des officiers il s'ennuie et, comme beaucoup d'autres, il sombre dans l'alcool et le jeu,  donc les dettes, "dans la candide médiocrité à laquelle les avait préparés l'école militaire et la discipline traditionnelle". "Cette soif de l'alcoolique qui est une soif de l'âme et du corps."

A sa demande, il est nommé à la frontière russe (aujourd'hui l'ouest de l'Ukraine), où certains font le trafic d'immigrés clandestins russes.

Quand la guerre commence l'armée autrichienne bat rapidement la retraite devant les cosaques. Tous les Ukrainiens de l'Empire sont suspects d'être des traites. "La guerre de l'armée autrichienne commençait par des tribunaux militaires, pour faire peur aux vivants. Mais les vivants de toute la région avait pris la fuite."

Le roman montre les forces centrifuges : les peuples veulent devenir Nations. Les Hongrois, que l'archiduc François-Ferdinand, se réjouissent ouvertement de l'assassinat de celui-ci à Sarajevo. Et les Croates ne supportent plus de vivre sous la domination des Hongrois. Les Tchèques sont nationalistes.

"Notre monarchie est fondée sur la piété ; sur la croyance que Dieu a choisi les Habsbourg."

"L'Empereur François-Joseph était présent parmi ses sujets comme Dieu dans le monde, enfermé dans sa sénilité glacée, éternelle et effrayante."

Les forces centrifuges sont également sociales. Les ouvriers se permettent de faire grève, chose inimaginable. "La social-démocratie était évidemment un danger, mais aussi un contrepoids." "Les jeunes officiers s'imaginaient que le "peuple", c'est à dire la couche inférieure de la population civile, revendiquait son égalité de droits avec les fonctionnaires, les nobles et les négociants. On ne pouvait, en aucun cas, la lui accorder si l'on voulait éviter une révolution."

 

"Ce Midi,  qui avait été jusqu'à présent une expression géographique, brillait de toutes les ensorcelantes couleurs d'un paradis inconnu."

"Elle souriait des lèvres, des yeux, des seins."

"L'âge approchait, à pas cruels et silencieux"

"La maladie n'était qu'une tentative de la nature pour habituer l'homme à mourir."

 

 

17:54 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature