16/01/2015
la morale de l'histoire
Les héritiers
De Marie-Castille Mention-Schaar
Avec Ariane Ascaride, Ahmed Drame, Noémie Merlant
Une prof d'histoire-géo d'un lycée de Créteil inscrit sa classe la moins studieuse à un concours national sur le thème : "les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi".
Deux thème se développent : celui de l'échec et de la réussite scolaire et celui le génocide des Juifs et des Tsiganes (on ne disait pas encore Roms). Avec un point culminant : l'intervention devant les élèves de Léon Zyguel, rescapé des camps, qui avait alors l'âge des élèves qu'il a devant lui.
Un film très émouvant dont la projection avec débat devrait être obligatoire dans tous les lieux où se prépare le dur métier d'enseignant.
Seul petit bémol : j'ai deux petits fils qui sont en seconde : j'ai donc une idée de ce à quoi ressemble des élèves de classe de seconde, à travers eux, leurs copains et copines, et j'ai été gêné, pour la crédibilité du film, par l'âge des acteurs. Ahmed Drame qui joue le rôle masculin principal, est également le co-scénariste du film. Il a vécu, il y a plusieurs années, l'histoire telle qu'elle est racontée. A cet âge là, un adolescent cesse d'être un adolescent pour devenir un jeune adulte, et cela change beaucoup de choses. Noémie Merlant, principale rôle féminin parmi les élèves, a un début de carrière prometteur. Elle "crève l'écran". Elle a beaucoup de talent, mais ne peut faire oublier qu'elle n'a pas 16 ans, mais 26...
"Ne dites jamais "sale Juif, sale Nègre, sale Arabe" car tout ce que j'ai vécu n'aurait servi à rien" Léon Zyguel.
08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
14/01/2015
Literary Life
Scènes de la vie littéraire
Posy Simmonds
éditions Denoël Graphic
Posy Simmonds est la dessinatrice du Guardian, célèbre quotidien anglais. Elle est l'auteure de Tamara Drewe, porté à l'écran par Stephen Frears, et Gemma Bovery, adapté par Anne Fontaine, avec Gemma Arterton et Fabrice Lucchini.
Cet album décrit avec humour et tendresse le monde littéraire, les écrivains, les éditeurs, les libraires...et les lecteurs !
08:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
13/01/2015
la rétrospective de Stéphane Guillon
Tout est normal
Stéphane Guillon
éditions du cherche midi
Sélection de chroniques écrites par Stéphane Guillon dans Libération ces derniers mois.
Il tape dur, avec humour, surtout sur Copé qui l'a bien mérité. Sans parler de la famille Le Pen. Il n'oublie personne, même Jean-Luc Mélanchon...
Tout est normal. Même le Président.
08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique
12/01/2015
Chacun ses motivations
Rassembler de telles foules, tellement de chefs d'Etats et de gouvernements est remarquable, mais certaines motivations n'étaient-elles pas quelque peu différentes ?
Tout le monde uni dans la lutte contre le terrorisme, mais les premiers ministres hongrois et turc manifestant en faveur de la liberté d'expression ? Il ne manquait que Poutine !
Et le premier ministre israélien en pleine campagne électorale ! Les djihadistes confirment qu'ils mènent la politique du pire.
Belle ferveur oecuménique qui prête à sourire quand on connait les sentiments anti-cléricaux de la bande à Charlie. Manifestation pour le droit au blasphème ? Ou simplement pour dire : cela ne mérite pas la peine de mort ?
Pour la première fois de ma vie j'ai vu la police républicaine acclamée. Parce qu'elle est "black/blanc/beur" ? En raison de ses victimes ? Pour son action de protection des citoyens ? Image durablement changée ?
Charlie doit vivre, au delà de la semaine prochaine. Pourvu que chaque manifestant(e) d'hier prenne un abonnement !
09:50 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : charlie
11/01/2015
La collaboration
La Collabo
Ration
1940 / 1945
Archives nationales,
Hôtel de Soubise, 60 rue des Francs Bourgeois, Paris 3ème
Jusqu'au 2 mars
Plus de 300 documents, la plupart issus des archives des comités d'épuration après la Libération. Extraits des 300.000 dossiers ouverts par la justice, civile ou militaire, et par les commissions d'épuration des administrations.
La collaboration n'était pas uniquement politique, mais, pour les Allemands, prioritairement économique, mais aussi militaire, puisque la guerre n'était pas terminée, et policière contre les ennemis communs : les Bolcheviks, les Juifs, les Francs Maçons...
L'exposition révèle l'ampleur du phénomène, et la lecture de lettres anonymes de dénonciation fait froid dans le dos, car rien n'indique que le même phénomène ne se renouvellerait pas.
L'exposition fait une différence nette entre les "collaborateurs", sur la ligne politique de Pétain qui voulait entretenir le mythe de la souveraineté de la France, et de l'indépendance de son régime, et les "collaborationnistes", regroupés dans de petites organisations financées par les Allemands, vouant chacune un culte à leur chef et rivalisant dans la surenchère extrémiste, et qui ne voulaient rien de moins qu'un régime fasciste "à la française". Ces derniers prendront de plus en plus d'importance vers la fin de la guerre.
J'ai eu le plaisir de voir le document radiant Charles Vallin de l'ordre de la Francisque pour "gaullisme".
L'exposition montre de beaux exemples de propagande politique : des journaux directement financés par l'occupant. Des livres, dont le "best seller" est "Les décombres" de Lucien Rebatet, "loin de vivre dans une solitude amère et déshonorée."
L'exposition rappelle que la collaboration économique a été une initiative française. L'occupant pouvait se payer, avec les frais d'occupation exorbitants, versés par le Trésor français, toutes les marchandises qu'il souhaitait. Quelques intermédiaires français en ont tiré un grand profit. Toutes les entreprises françaises du bâtiment et des travaux publics ont travaillé pour l'Allemagne.
A partir de 1942, l'Allemagne ne se contente pas d'exiger plus de marchandises, plus de matériel. Il lui faut également plus de travailleurs. Ils seront 600.000 à partir dans le cadre du STO, à partir de 1943.
A partir de 1943, la Légion des Volontaires Français contre le Bolchévisme ne suffira plus. 9 000 Français s'engagent sous l'uniforme allemand, en particulier dans les "Waffen SS". L'exposition montre Doriot, ancien leader communiste, en uniforme allemand. "Vous détenez une part de notre honneur militaire" leur déclare Pétain.
En 1943 également : la création de la "milice" pour lutter contre les "terroristes" sur le front intérieur.
L'exposition montr un phénomène dont on parle peu : ces Français, à la solde de la Gestapo, infiltrés dans la Résistance, impliqués dans la chute des principaux réseaux.
Une page douloureuse de l'histoire de notre pays, qu'il ne faut pas occulter...
08:58 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, histoire