16/05/2014
Amour et différence sociale et culturelle
De Lucas Belvaux
Avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery
Il est prof de philo, parisien, nommé à Arras, séduisant et séducteur, célibataire et bien décidé à le rester. Il lit Kant et Proust. Elle est coiffeuse, à Arras, mère, seule, jolie, attirante et intelligente, même si elle voudrait croire au grand amour.Elle lit, un peu, avec une préférence pour les magazines "people".
Elle est très connue depuis "Rosetta". Il joue les pièces classiques à la "Comédie française".
Un amour que l'on voudrait croire possible, s'il n'y avait les préjugés sociaux et un fossé social et culturel impossible à combler, malgré les émotions des deux protagonistes.
Elle est intelligente, et elle est la première à avoir conscience de tout ce qui les sépare.
Un intellectuel peut-il vivre durablement avec une femme qui l'appelle "chaton" ?
J'ai bien aimé ce film plaisant, sensible, servi par deux acteurs excellents, avec, comme toujours chez Belvaux, une réflexion sociale.
11:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
15/05/2014
L'avenir de l'Europe se jouera, le 25 mai, à quelques sièges
Le 25 mai, il s'agit d'élire nos représentants au sein du Parlement européen. Ils auront des pouvoirs législatifs et budgétaires.
Ils auront, au début de leur mandat, la responsabilité d'accepter, ou non, les personnes qui composeront l'exécutif européen, la Commission européenne. En particulier la personne qui la présidera.
Il ne faut pas se laisser aveugler par l'actuelle situation politique française. A l'échelle des 28 pays de l'Union européenne, dans les résultats prévus par les instituts de sondage, l'écart est très serré entre la Droite (le PPE, dont l'UMP, Orban et Berlusconi sont membres) et le groupe parlementaire de l'Alliance progressiste des Socialistes et des Démocrates.
Chaque suffrage comptera car le balancier peut pencher d'un côté ou de l'autre.
Chaque suffrage doit être utile, en prenant en compte la réalité politique de l'ensemble de l'Union européenne.
10:01 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, polittique
14/05/2014
MICI
La cordée du Mont Rose
Olivier Balez
Extrait de « Grands reporters »
Éditions « Les arènes XXI »
Olivier Balez raconte, avec pudeur et amour fraternel, la maladie de son frère Eric. Une « Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin », MICI.
Le récit de la maladie est entrecoupée du récit de l’ascension, par quelques malades, dont Eric, encadrés de médecin et d’un guide de haute montagne, du Mont Rose, en Italie, avant goût de l’ascension du Mont Blanc.
En France, 200 000 personnes souffrent d’une MICI, à cheval entre les maladies rares, « orphelines », et le SIDA, le cancer, etc. Il y a des traitements qui soulagent, mais « on reste quand même malade toute sa vie ». Et une tumeur, des métastases, peuvent apparaître. « Aujourd’hui, 80% des cancers du colon sont guéris quand c’est pris à temps ».
Peut-être parce que je connais une jeune et jolie femme atteinte d’une MICI, ce récit m’a ému, au bord des larmes.
08:54 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
13/05/2014
Comprendre François Hollande
Comme dans les autres numéros du trimestriel Charles, un dossier central. Cette fois-ci consacré au Président de la République.
Pour mieux le comprendre, des regards croisés :
Celui de son chauffeur quand il était Premier Secrétaire du PS, pendant plus de dix ans (un record !).
Le témoignage le plus consistant est celui de Jean-Pierre Mignard, avocat, parrain de deux des enfants, complice des "transcourants" et de "Démocratie 2000".
"Hollande pense que la constitution d'une puissance publique européenne nous permettra de retrouver, au niveau européen, des leviers de puissance que chaque pays a perdus au niveau national."
Le secrétaire de la section socialiste de Tulle raconte la lente conquête de la Corrèze, à partir de Tulle.
Conquête racontée également par Raymond-Max Aubert, camarade de promotion de l'ENA, chiraquien, l'ayant parfois battu dans les confrontations électorales :
"Il est soutenu par une détermination exceptionnelle. Il ne fait rien qui ne soit profondément muri. Il a été élu dans les pires conditions depuis la Libération. En toute logique le cycle économique remontera sur les dernières années de son mandat. Il a une réelle perspective : sa cote de popularité dans trois ans. C'est pour cela qu'il y a une incompréhension totale entre les journalistes et lui.
Julien Dray, "ami de trente ans du couple" : "on ne le transformera pas en Johnny Hallyday. Contrairement à ce qu'on dit, il passe son temps à prendre des décisions."
François-Olivier Giesbert le voit "n'en faisant qu'à sa tête, laissant son homme-lige, Stéphane Le Foll régler les conflits à sa place." "Jamais en panne de formules, rebondissant sur tous les sujets, c'était le client idéal.".
Un abécédaire reprend tous les surnoms dont l'ont affublé ses adversaires, en particulier au sein du PS. Peut-être que "culbuto" se révélera le plus approprié.
En plus de ce dossier :
- Une histoire graphique du FN. Le tournant de Marine s'est traduit dans les "visuels" du parti ;
- Un reportage de l'écrivain Yann Moix en Corée du Nord ;
- Un entretien avec Charles Berling : "je suis allé voir un psychanalyste et je sais désormais que la vérité n'existe pas". "Les hommes politiques ont des carapaces, parce que c'est invraisemblable ce qu'ils prennent dans la gueule."
15:48 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, françois hollande
12/05/2014
Plus il y a de candidats, moins il y a d'électeurs !
Malheureusement la règle, au moins dans notre pays, n'a jamais été démentie : plus il y a de candidats, moins il y a d'électeurs.
Il y a donc tout à craindre à constater l'inflation de listes pour les élections européennes, dans moins de deux semaines.
Certaines sont totalement fantaisistes, d'autres sont là pour témoigner, ce qui part d'un bon sentiment mais aboutit à l'impuissance.
Il ne s'agit pas seulement de donner une opinion. Il y a des sondages pour cela.
Il s'agit de désigner les représentants de la France au sein d'une Institution qui a, et qui aura, un grand pouvoir de décision, budgétaire, législatif, et sur les choix des femmes et des hommes qui vont constituer l'exécutif de l'Union européenne : la fameuse Commission européenne.
Pour être élue à la présidence de la Commission, il faudra obtenir une majorité au sein du Parlement européen.
Les élu(e)s au Parlement européen devront voter, non pas sur des élucubrations mais sur des dossiers précis : quelle ressource propre pour le budget européen ? Voulons-nous que ce budget exprime une solidarité ? Voulons-nous sortir, enfin, de la crise ? Comment ? Chaque pays isolément ou ensemble ? Qui veut que soit distingué le déficit de fonctionnement et les investissements d'avenir ? (Comme dans les budgets municipaux !) Qui veut une union bancaire qui évite aux contribuables de payer les spéculations hasardeuses des banquiers ? Qui veut une taxe sur les opérations financières ?
Les votes sur des listes qui n'ont aucune chance d'avoir des élus, ou qui enverraient au Parlement européen des élus ne pesant pas sur les décisions à prendre sur ces questions seront malheureusement, comme les abstentions, des suffrages français perdus.
16:58 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe