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05/05/2014

57% des Français souhaitent que l'Union européenne intervienne davantage dans le domaine de l'emploi

D'abord et encore l'emploi

 

 

Le sondage paru ce matin dans Libération montre qu'une majorité de Français souhaiterait que l'Union européenne intervienne plus dans le domaine de l'emploi.

 

Il y a un peu plus de trente-trois ans, quand j'ai commencé à travailler au groupe socialiste du Parlement européen, ma première fonction était d'assurer le secrétariat d'un groupe de travail sur l'emploi, présidé par Jacques Delors, alors député européen.

Sur mes bulletins de salaire figurait un "prélèvement exceptionnel de crise". Depuis, la crise n'a pas disparu, et le prélèvement a changé de nom, sans jamais cesser.

 

Chacun se souvient qu'en 1981,  Jacques Delors, ministre des finances, et Pierre Mauroy, Premier ministre, ont mené une politique de relance. Mais personne n'a oublié que, la France étant dans une économie ouverte, nos voisins en ont largement profité. Certains "visiteurs du soir" du Président Mitterrand préconisaient de sortir du "Serpent Monétaire Européen" (il n'y avait pas encore l'Euro). Un repli de la France à l'intérieur de ses frontières aurait été aussi catastrophique alors qu'aujourd'hui.

 

Quand je suis devenu Secrétaire général du Parti des Socialistes Européens, la préoccupation première, et obsessionnelle, de nos Premiers ministres socialistes et sociaux-démocrates,  et de nos leaders, était l'emploi.  Ils ont travaillé de façon concertée. En particulier, je m'en souviens très bien, lorsqu'une crise venue d'Asie menaçait l'économie mondiale. En concertation avec Bill Clinton, alors Président des USA.

Peut-être faut-il rappeler le bilan du Premier ministre d'alors, Lionel Jospin ? Une dette réduite, le respect des critères européens de convergence,  avec un million de chômeurs en moins !

 

Quand, il y a deux ans, le lendemain de la victoire de François Hollande, je suis allé à Washington, j'ai pu mesurer l'espoir de l'équipe du Président Obama. Son souhait était celui d'une politique de relance européenne, et son espoir était que François Hollande puisse l'impulser face aux conservateurs de droite.

 

Cette politique de relance, appliquée par Obama et son équipe, s'inspire de principes bien connus depuis la crise de 1929 : investir en temps de crise et non pas couper dans les dépenses. Elle a fonctionné aux USA, et aurait incontestablement encore mieux réussi, si l'Union européenne avait suivi la même voie.

 

 

 

14:18 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

04/05/2014

Bernie Gunther à Prague avec Heydrich

Prague fatale

Philip Kerr

Editions du Masque

 

Juin 1942 : le héros de Philip Kerr, Bernie Gunther, est à Berlin, de retour du front de l’Est, où il a été témoin des horreurs que les « Einsatzgruppen » font subir aux populations, en particulier juives (un million de morts entre 40 et 43). « Le stoïcisme avec lequel les Juifs subissaient leur sort ne manquait pas d’impressionner jusqu’aux nazis les plus fanatiques ».

Bien que Stalingrad soit encore à venir, Berlin vit au rythme du black-out (« bénédiction pour les violeurs »), du rationnement, de la peur de la Gestapo.

Bernie est capitaine à la police criminelle, service qui a été regroupé avec la Gestapo et le SD (Sicherheit Dienst, service de sécurité) sous la responsabilité de Reinhard Heydrich qui vient d’être nommé « Protecteur » de Bohème-Moravie (l’actuelle république tchèque ; Heydrich sera surnommé « le bourreau de Prague »), rattachée à la « Grande Allemagne ».

Heydrich le fait venir à Prague pour en faire son « policier personnel ». Il le charge d’enquêter sur la mort d’un de ses assistants, en lui donnant carte blanche. Kerr se fait plaisir en imaginant Bernie, effronté,  bousculant de hauts dignitaires nazis en toute impunité. Ce qui me semble peu vraisemblable.

Bernie est à Prague avec une ravissante jeune femme rencontrée dans des circonstances trop troubles pour ne pas être suspectes. « Elle avait une silhouette comme une flûte de charmeur de serpent ».

La dernière fois que j’ai parlé d’Heydrich dans ce blog, c’était à propos du livre de Laurent Binet HHhH (Himmlers Hirn heisst Heydrich : le cerveau de Himmler s’appelle Heydrich). Kerr nous présente au contraire deux hommes en concurrence auprès d’Hitler. L’Histoire raconte qu’Heydrich se remettait assez bien de l’attentat dont il avait été victime, quand une infection soudaine l’emporta. Kerr laisse entendre qu’Himmler l’aurait fait empoisonner (« Heydrich soupçonnait Himmler de chercher à l’assassiner »). Pour cette raison, l’épouse d’Heydrich, pourtant nazie fervente,  refusa d’assister aux obsèques nationales de son mari.

 

« Ce sont les rouages qui grincent le plus qui reçoivent le plus d’huile »

« Il n’y a pas pire imbécile qu’un imbécile amoureux »

 

12:32 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature

03/05/2014

Catherine Deneuve et Gustave Kevern dans la cour

Dans la cour

De Pierre Salvadori

Avec Catherine Deneuve, Gustave Kevern

Féodor Atkine, Pio Parmai

 

Deux solitaires dépressifs et insomniaques se retrouvent dans la cour d’un immeuble. L’un, ancien musicien a échoué là comme gardien de l’immeuble, l’autre est retraitée obsessionnelle.

Les fissures sur les murs sont le reflet de leurs fêlures.

L’humour étant la politesse du désespoir, le film agrémente leur détresse de tendresse. Mais pas d’éclats de rire.

Assez vite, je me suis demandé où le film voulait nous amener. A une vision de la vie qui n’est pas d’une franche gaité. Pas de « happy end » !

Heureusement les deux personnages principaux sont magnifiquement interprétés par Catherine Deneuve et Gustave Kevern, époustouflant et sont épaulés par d’excellents seconds rôles aux personnages attachants.

 

20:22 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

30/04/2014

enquêtes, reportages et documentaires en BD

La revue dessinée n°3

Printemps 2014

 

 

Des reportages très éclectiques, en bandes dessinées.

 

La lutte, efficace,  contre la redoutable mouche "Lucilie bouchère" qui, "au cours des siècles a tué davantage que les guerres des hommes",  par stérilisation des mâles.

Méthode essayée aujourd'hui pour se débarrasser des moustiques "tigres", vecteur de la dengue et du chikungunya.

 

La saga de la naissance de l'ordinateur, de 1966 à 1974, le premier jeu (SEGA), la disquette IBM.

 

La précarité qui est la règle,  en Allemagne, et en particulier à Berlin.

 

Une initiation à la sémantique de la propagande guerrière.

 

L'histoire de l'invention de la guillotine, imaginée comme mode d'exécution donnant une mort immédiate et sans souffrance, comparé à ceux utilisés auparavant...

Ce n'est qu'en 1939 que le gouvernement décidera de mettre fin aux exécutions publiques. Et en 1977 qu'elle sera utilisée pour la dernière fois en France.

 

La différence, en images, entre le fleuret, l'épée et le sabre.

 

Le bouleversement des équilibres géopolitiques dû au développement du gaz de schiste et sables bitumineux.

 

Sun Ra, qui a rejeté son nom d'esclave, pionnier de la musique électronique, "entièrement tournée vers le cosmos",  après avoir été pianiste dans un club de strip-tease. Il a enregistré  plus de 200 albums. "À travers ta musique, le monde t'entendra."

 

Le Conseil de sécurité de l'ONU bloqué par les vétos de la Russie et de la Chine, chaque fois qu'il est question des 120 000 morts (dont 11 000 enfants) en Syrie. L'échec de la diplomatie perçu comme un feu vert à l'escalade militaire. La moitié de la population a fui les combats.

 

L'hydrogène, carburant du futur ?

 

Last but not least : l'école des futurs élus du FN !

 

 

 

 

 

 

14:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd

28/04/2014

Ce soir, 19 heures, sur Euronews

25 mai, un seul tour

 

 

 

Les sondages français prévoient un taux d'abstention de 70% pour l'élection européenne.

Plus le taux de participation est faible, plus fort, en %,  est le score des partis extrémistes et démagogues.

 

Une faible participation risque d'affaiblir le Parlement européen qui sera élu ce jour- là, face au Conseil de ministres (les représentants des 28 gouvernements des Etats membres), et face à la Commission européenne, l'exécutif de l'Union européenne, que le Parlement européen contrôle, et éventuellement censure.

Chaque Commissaire, proposé par son gouvernement, passe devant le Parlement un véritable examen de passage. Plusieurs ont échoué, et leur gouvernement obligé de faire une autre proposition.

Le Président de la Commission est proposé par le Conseil européen, regroupant les Chefs d'Etats et de gouvernements.

Lui aussi devra passer par l'épreuve du vote du Parlement européen.

 

D'où l'importance du débat qui aura lieu aujourd'hui à 19 heures, sur Euronews, entre les candidats potentiels à ce poste d'une importance politique et économique majeure.

D'où l'importance qu'il y aurait à ce qu'une ou plusieurs grandes chaînes françaises reprennent ce débat, ou en organise un similaire. Ou plusieurs "face à face".

La démocratie aurait tout à y gagner.

 

 

 

16:14 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe