18/11/2012
Cadix est une île
Promenade à Cadix
Cadix est une île. Disons, presque une île, puisqu'une lagune la relie au continent.
J'avoue n'être sorti de la ville ancienne que pour rejoindre l'aéroport.
Il faut environ une heure pour en faire le tour, en longeant la mer, ses plages, ses ports, et ses anciennes fortifications qui repoussèrent les troupes de Bonaparte.
Il est agréable de se perdre dans ses petites rues, sur ses petites places...et facile de se retrouver, puisque la mer n'est jamais loin.
J'ai dormi à l'ombre de l'énorme cathédrale baroque, moi qui préfère les petites églises romanes. Au quatrième étage. Les rues sont si étroites que j'aurais pu parler à la voisine sur sa terrasse, si je l'avais vue. Le premier matin, à mon réveil, en tirant le rideau, j'ai eu droit au spectacle très proche de dessous féminins, en dentelles, en train de sécher, du meilleur effet, dont je ne connaitrai jamais la propriétaire.
Pour revenir aux promenades dans Cadix, mes réunions, où je me rendais à pied, se tenaient à la "maison de l'Amérique latine" et au "palais de la députation", qui méritent tous les deux d'être visités.
Au cours de ces promenades, j'ai particulièrement aimé le grand théâtre Falla, de style néo mudéjar, à qui il ne manque qu'un minaret pour avoir l'air d'une mosquée et l'oratoire de San Felipe Neri, où fut proclamé la première Constitution espagnole, même si j'ai trouvé la décoration intérieure beaucoup trop chargée et dorée..
A l'énorme monument consacré à l'Assemblée constituante, j'ai préféré la sculpture représentant un cadenas ouvert dont le cylindre se termine par une plume, symbole des indépendances latino-américaines.
En conclusion, Cadix n'est pas Séville, ni Grenade, ni Cordoue, mais vaut le détour, pour la mer, les rues et les places.
08:36 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voyages
17/11/2012
Frida K. et Leon T.
L'ultime secret de Frida K.
Gregorio Leon
Editions "Les escales noires"
Frida K., c'est, bien entendu, Frida Kahlo, dont un portrait orne la couverture.
Sans "tuer" le suspens, son ultime secret serait un autoportrait (elle en a fait un certain nombre, tous remarquables) dédié à "Trotski, sang neuf dans mes veines".
70 ans plus tard, une détective privée est à la recherche de cette œuvre non répertoriée, à Mexico, alors que l'affrontement est proche entre l'Eglise catholique romaine et les adeptes de la "Santa Muerte", "la Vierge des oubliés", qualifiée également "Vierge des délinquants", dont le symbole est tatoué sur le sein gauche des cadavres, qui s'additionnent, de stripteaseuses assassinées.
Sur fond de manifestations de contestations des résultats électoraux.
"A Mexico, les seuls qui ne s'inquiètent pas pour leur vie, ce sont les morts".
La, brève, liaison entre Léon et Frida semble avérée. L'auteur la situe en 1940, alors qu'elle semble avoir eu lieu en 1938. Vengeance du fait de la liaison de Diego avec Cristina, la sœur de Frida ? Que Frida se venge, ou joue le jeu de la séduction, le vieux révolutionnaire était réellement sous le charme puisqu'il a écrit plein de lettres d'amour à Frida, dignes d'un collégien, allant jusqu'à "s'enfuir" pour la rejoindre. Frida l'avait surnommé "le petit vieux", ce qui pouvait être moqueur...ou tendre puisque "le vieux" était effectivement son surnom.
Le mariage "de l'éléphant et de la colombe" ne survivra pas à ces péripéties. Fin 1939, Diego demande le divorce. "Il ne veut plus de cette situation maritale ni du poids écrasant que représentent Frida, sa jalousie, sa souffrance, cette fragilité d'enfant blessée qui l'a jadis ému." ("Diego et Frida" de J.M.G. Le Clézio ; Folio n° 2746)
Raison de déception pour les partisans de la IVe Internationale ? Levier de chantage de la part des Staliniens ? Incitation d'une complicité de Diego dans l'assassinat de Trotski ? Trotski n'habitait plus à "la maison bleue" depuis longtemps quand il a été assassiné en août 1940...
Diego était intervenu personnellement, de façon décisive, auprès du Président Cardenas pour que le proscrit puisse trouver asile au Mexique. Il s'était fâché avec le leader de la IVe Internationale parce celui-ci refusait de lui donner des responsabilités au sein de l'organisation. Rien ne prouve qu'il ait été réellement affecté par la liaison de Trotski avec Frida...ni même qu'il l'ait sue, puisqu'il ne vivait plus avec Frida.
"La relation amoureuse et sexuelle entre cet homme qui a fait triompher la révolution (sic !) et cette artiste unique que fut Frida a été le germe de ce roman" (Gregorio Leon).
Sans oublier le Mexique d'aujourd'hui...
08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
16/11/2012
Tunisie : parachever la transition démocratique
Les dirigeants tunisiens doivent assurer
la continuation de la transition démocratique
La transition démocratique tunisienne bénéficie de tout notre soutien, mis je suis parfois inquiet face aux obstacles et difficultés rencontrées sur le terrain.
A la veille du Conseil d''Association UE-Tunisie, qui se tiendra à Bruxelles le 19 novembre il faut souligner l'importance des médias et des institutions de l'Etat.
Sans justice indépendante, il n'y aura pas de base solide pour la transition démocratique. L'union européenne et les acteurs internationaux doivent consolider leur soutien aux réformes indispensables à la réussite du processus issu de la révolution tunisienne. Il faut, en effet, garantir un cadre solide à la transition démocratique, en vue des prochaines élections prévues en 2013.
Beaucoup de femmes expriment leur plus vive inquiétude sur la situation des femmes dans le pays: leur situation est précaire et dramatique, les femmes doivent faire face à une bataille quotidienne non pas pour acquérir de nouveaux droits, mais pour préserver les acquis du passé.
L'HAICA (Haute Autorité pour l'Information et la Communication Audiovisuelle) doit être indépendante et garante de neutralité. La nomination de son président doit s'opérer dans le cadre prévu par le décret. Il est indispensable de continuer la réforme des médias publics et de garantir la liberté d'expression en Tunisie ainsi que la sécurité des journalistes.
08:00 Publié dans Affaires étrangères | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tunisie
15/11/2012
Hollywood au secours de la CIA
Argo
De et avec Ben Affleck
1979 : les "gardiens de la révolution" iranienne, prennent 52 personnes en otage à l'ambassade américaine de Téhéran. Six parviennent à s'échapper et se réfugient à l'ambassade du Canada. Un agent de la CIA est chargé de les "exfiltrer". Avec la complicité d'un producteur d'Hollywood, il invente le tournage d'un film. Les fugitifs se feront passer pour l'équipe technique du film.
Si un bon film, c'est d'abord une bonne histoire, celui-ci est excellent, inspirée d'une histoire vraie, "déclassifiée" des archives de la CIA en 1997, bien racontée, avec une tension permanente, jusqu'au dénouement.
Les relations humaines entre les personnages confrontées à la peur sont bien décrites.
Ce que le film ne raconte pas, c'est que cette prise d'otages a coûté à Jimmy Carter sa réélection et a permis celle de Ronald Reagan...
08:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma
14/11/2012
actions européennes contre l'austérité qui entraîne la récession
JOURNÉE EUROPÉENNE D’ACTION ET DE SOLIDARITÉ
La Confédération européenne des syndicats (CES) appelle à une journée européenne d’action et de solidarité.
Le mouvement syndical européen se mobilise pour l’emploi et la solidarité et contre l’austérité.
Depuis des années, les syndicats européens dénoncent les mesures d’austérité. Elles font plonger l’Europe dans la stagnation économique, voire la récession.
La Confédération Européenne des Syndicats exige un changement de cap pour un contrat social européen. Les remѐdes appliqués ne sont pas les bons, ils détruisent nos emplois et notre patrimoine social.
La CES demande un contrat social pour l’Europe avec un vrai dialogue social, une politique économique favorisant des emplois de qualité, une solidarité économique entre les pays d’Europe et la justice sociale.
09:13 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)