23/05/2013
Rwanda : déni permanent de démocratie
Rwanda : il faut sortir Victoire Ingabire de prison
Bientôt 20 ans que les troupes de Kagamé, venues d'Ouganda ont gagné la sanglante guerre, qui a dégénéré en génocide, puis en contre-génocide.
Et le Rwanda ne s'approche toujours pas du moindre critère démocratique.
Kagamé a obtenue 93% des suffrages aux dernières élections. Seul Bachar el Assad a fait mieux...
Les opposants sont interdits de candidature, harcelés, intimidés...et même parfois jetés en prison, comme Victoire Ingabire, présidente des "Forces Démocratiques Unifiées".
Elle ne peut pas être accusée d'avoir participé au génocide, ni même de sympathie avec l'ancien régime, puisqu'elle était alors en exil.
L'instrument politique, et malheureusement judiciaire, pour faire taire toute critique est toujours le même : "négationnisme", "idéologie génocidaire", "divisionnisme".
Surtout ne pas faire remarquer que les Tutsis (10% de la population) ont repris leur domination séculaire.
Surtout ne pas réclamer la démocratie qui mettrait fin à la domination d'une minorité.
Les Rwandais ne veulent surtout pas d'une nouvelle guerre civile. La dernière a été trop meurtrière. Personne ne veut prendre le moindre risque d'une nouvelle déstabilisation de toute la région des Grands lacs africains.
Il faut donc vivre avec la dictature, et assister à des procès qui n'ont de motivations que politiques.
Notre rôle est de ne pas oublier les opposants politiques en prison, et de demander leur libération.
08:45 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique
22/05/2013
les funérailles de Staline
La mort de Staline (2)
Les funérailles
Scénario : Fabien Naury, Dessin : Thierry Robin
Couleur :Lorien Aureyre
Editions Dargaud
Khrouchtchev, qui n'a pas, encore, pu devenir Secrétaire général du parti, reçoit comme "lot de consolation", la responsabilité de l'organisation des funérailles.
Les choses se passent mal. Le peuple veut rendre un hommage à Staline. Mais la nomenklatura au pouvoir craint les attroupements qui pourraient devenir hostiles. L'armée tire sur la foule qui chante "l'Internationale".
Chaque clan du pouvoir prépare des listes d'épuration.
Le maréchal Joukov, héros des batailles de Stalingrad et Berlin, réclame, au nom de l'armée, la destitution du fils de Staline, général incompétent et alcoolique. "Comment peut-on vivre quand on est le fils de Dieu ?".
L'album se termine par la chute de Béria, qui se croyait protégé par les fiches qu'il possédait sur tout le monde. Mais c'est peut-être à cause d'elles que les autres membres de la direction ont organisé son arrestation.
"Est-ce qu'ils croient vraiment que moi, Béria, j'ai été assez puissant pour liquider sans procès des centaines de milliers de gens ?"
Béria sert de fusible. La remise en cause de Staline viendra plus tard.
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
21/05/2013
Evasion fiscale : rapport sur ce que cela coute
L'évasion fiscale et l'évitement fiscal pourraient coûter 1000 milliards d'euros aux gouvernements des Etats membres de l'Union Européenne.
Dans un nombre significatif de pays, la perte de revenus fiscaux résultant de l'économie souterraine pourrait s'élever à plus de 20% des dépenses totales du gouvernement, et dans certains cas cette somme excède les 30% des revenus totaux des gouvernements.
En moyenne, la perte de revenus fiscaux résultant de l'économie souterraine en Europe équivaut à 105,8% du montant total des dépenses de santé dans les pays de l'UE.
le montant de la perte de revenus fiscaux est en moyenne plus de quatre fois plus élevé que le montant consacré à l'enseignement.
S'il pouvait être mis un terme à l'évasion fiscale, la dette publique totale de l'UE pourrait être remboursée en seulement 8,8 ans.
il n'y a pas de rapport évident entre le niveau de taxation et l'évasion fiscale dans les Etats membres de l'Union Européenne.
17:09 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe
18/05/2013
dernier volet du quatuor algérien
L'automne des chimères
Yasmina Khadra
Folio policier n°510
Le commissaire Llob a 58 ans, il est poussé vers la retraite, en raison de sa "grande gueule".
"La retraite est une nouvelle vie qui démarre, un retour d'âge époustouflant. Les étalons de race meurent d'orgasme."
"Je suis un peu comme le melon. Je prends du ventre au détriment du pédoncule".
Pour ce dernier volet du "quatuor algérien", Yasmina Khadra ne se donne pas la peine d'inventer une intrigue policière. Le commissaire se déplace entre attentats et meurtres perpétrés par les islamistes. Sa haine pour ceux-ci dépasse celle qu'il éprouve pour les nantis du pouvoir. Il soupçonne la caste prédatrice au pouvoir d'instrumentaliser les terroristes pour assoir son pouvoir.
"D'un côté le territoire des magouilleurs, des lèche-bottes et des maquignons, de l'autre, celui des illuminés."
"A quoi sert la guerre aux intégristes si elle ne suscite pas la guerre aux intègres ?"
"Pour unique gloire, le culot d'avoir eu du talent à l'heure où le mérite revenait exclusivement à ceux qui en étaient totalement dépourvus" ; "Compétence, mère de tracasseries".
"Le pouvoir réside dans le degré de menace qu'il exerce"
Lorsque vous êtes hiérarchiquement subordonné, vous êtes censé l'être de galons et d'esprit. Vos talents se doivent de ne pas péter plus haut que vos talons."
"Vous êtes amenés à accrocher votre dignité aux vestiaires et à dérouler votre fierté à hauteur des paillassons"
"Yasmina Khadra, c'est pour rendre hommage au courage de la femme. Parce que, s'il y a bien une personne à les avoir en bronze, dans notre pays, c'est bien elle."
"Comment veux-tu que j'arrête de jacter, si tu te tais tout le temps ?"
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
17/05/2013
Hannah Arendt et la "banalité d'Eichmann"
Hannah Arendt
De Margarethe Von Trotta
Avec Barbara Sukowa
En 1961, la philosophe Hannah Arendt, juive allemande, ayant fui un camp, français, pour se réfugier aux Etats-Unis propose à un grand journal américain de suivre le procès d'Eichmann, haut responsable nazi.
Ces articles font scandale dans la communauté juive.
D'une part parce qu'Hannah met en cause l'aveuglement de bien des responsables de communautés juives, qui prônaient la passivité.
D'autre part, elle constate la "banalité" d'Eichmann et échafaude sa fameuse théorie de la "banalité du mal".
Elle a du mal à faire admettre que "chercher à comprendre n'est pas excuser".
Pour sa défense, Eichmann se présente comme un simple rouage, obéissant à des ordres, sans prise sur des évènements qui le dépassaient.
Dans la réalité, ce n'était pas tout à fait le cas. Le film ne le dit pas, mais Eichmann est entré dans les SS dès 1932. C'est Heydrich (le cerveau de Himmler, et de l'extermination des Juifs) qui lui a confié l'organisation des convois de la mort. Il n'était donc pas un simple exécutant, mais un acteur, actif, majeur, militant, puis responsable, d'un parti à l'idéologie raciste.
Comment le philosophe Martin Heidegger, professeur de philosophie et amour de jeunesse d'Hannah, a-t-il pu adhérer au parti nazi, et à sa pensée, si la philosophie sert à apprendre à penser ?
Ce film est une magistrale leçon de philosophie, peut-être un peu difficile à traduire en film. "Comment filmer une femme dont l'activité principale est la pensée ?" s'est demandé la réalisatrice Margarethe Von Trotta. Défi difficile à relever...
08:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma


