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10/09/2011

en Afghanistan

L'homme de Kaboul

 

Cédric Bannel

 

Editions Robert Laffont

 

 

C'est un, bon,  roman policier, et d'actions, qui se passe à Kaboul, mais qui sort de la capitale pour nous parler de la vie en Afghanistan. Qui se passe également, un peu, en Suisse.

La carte de l'Afghanistan qui se trouve au début du livre nous aide à suivre quelques péripéties, et à comprendre où se situent les différents groupes ethniques.

 

La "coalition" de l'OTAN n'en sort pas grandie, et le régime, corrompu, du Président Karzaï moins encore : "La famille et les proches du Président Karzaï qui ont bâti des fortunes en centaines de millions de dollars".

 

L'auteur a manifestement été dans le pays et s'est documenté. On sent sa sympathie pour une sortie de crise grâce aux "talibans modérés", et même "éclairés",  après une négociation, facilitée par la "Coalition",  avec les Tadjiks et les Hazaras.

 

Je ne connaissais pas cet auteur. Si j'en trouve un, je tenterai la lecture d'un autre de ses livres.

 

 

"Une guerre qui ne tue pas d'innocents n'intéresse personne"

 

"C'est l'obscurantisme qui a détruit notre pays"

"Pourquoi accepter la kalachnikov et pas l'ordinateur, l'électricité et pas l'évolution des mœurs ?"

"Ils se saignaient aux quatre veines pour payer des dots absurdes, représentant plusieurs années de salaire"

"L'économie de la dot est la seule chose qui fonctionne bien dans ce pays, avec les attentats suicides et le bakchich"

"Les Américains, pour s'attirer les bonnes grâces des chefs de village, distribuaient depuis quelques mois des pilules de Viagra"

 

"Tous les Afghans s'étaient accoutumés à une liberté encadrée, conditionnée, limitée et à une violence de chaque instant"

 

"La plupart des endroits ouverts aux Occidentaux sont fermés aux Afghans, et vice-versa"

 

"Les milliards de l'argent de la drogue alimentent une spéculation foncière effrénée"

 

 

"Les anciens "contras" sont particulièrement appréciés des sociétés de mercenaires pour leurs techniques de contre-guérilla, leurs faibles revendications salariales et parce que, quand ils se faisaient tuer, tout le monde s'en moquait.

 

"Pakistan, Inde, Chine, Russie parient sur l'éclatement du pays pour en voler les ressources naturelles"

 

"Celui que tu ne peux pas acheter, écrase-le"

 

"La politique est un art d'exécution qui requiert une bonne dose de complexité"

 

08:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

09/09/2011

l'espoir

La guerre est déclarée

 

De et avec Valérie Donzelli

 

Grand prix du film romantique de Cabourg

Prix du jury et Prix du public du Festival de "Paris-cinéma"

 

 

Ce film montre l'histoire vécue par Valérie Donzelli et son compagnon : celle de parents à qui le médecin annonce que leur enfant à une tumeur au cerveau.

Dès le début du film nous savons que l'histoire se terminera bien. L'inverse aurait été insoutenable.

La "guerre" est donc déclarée contre la maladie. Mais le film se concentre sur la réaction des parents, et les relations entre eux,  face à l'épreuve. Avec le reste de la famille en arrière plan.

Avec la question,  forcément sans réponse : "pourquoi cela tombe sur notre enfant ?'"

 

Le film veut donner une raison d'espérer à toutes celles et ceux qui livrent bataille contre la maladie, ou à qui cela pourrait arriver. Impossible de ne pas penser à celles et ceux pour qui la "guerre" n'a pas été gagnée.

Un film qui fait tout pour éviter le mélodrame, mais, quand même,  heureusement que j'avais un mouchoir à portée de main...

 

La mise en scène est rythmée sans casser la poésie de l'ensemble.

Un succès mérité.

08:43 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

08/09/2011

faut-il arrêter l'aide à l'Afrique ?

L'aide fatale

 

Dambisa Moyo

 

Les ravages d'une aide inutile et de nouvelles solutions pour l'Afrique

 

Editions JC Lattès

 

 

L'auteure est une économiste zambienne, diplômée d'Oxford et d'Harvard, travaillant chez "Goldman Sachs" après un passage à la Banque Mondiale.

 

Son constat est simple : résultats de l'aide occidentale à l'Afrique : essentiellement la corruption.

La moitié de l'aide étrangère versée à l'Afrique quitterait le continent chaque année.

"Les choses n'iraient peut-être pas si mal si les dirigeants africains réinvestissaient sur place l'argent volé"

"La vérité est que les malheureux en Afrique ne voient de toute manière rien des flux de l'aide"

Elle a raison de souligner que l'aide n'a pas empêcher le taux de pauvreté de s'accroître de façon vertigineuse, et le niveau d'alphabétisation de baisser.

Entre 1.000 et 2.000 milliards d'aide depuis les indépendances, donc quelques décennies,  cela peut paraître énorme. Mais doit être relativisé et comparé, par exemple,  aux 10.000 milliards dépensés depuis 10 ans par les USA dans la lutte contre le terrorisme,  sans parler des 700 milliards annuels du budget américain de la défense, ou des 3.000 milliards échangés chaque jour sur les marchés boursiers.

 

Ses conclusions sont discutables : il faut arrêter progressivement l'aide ("elle fait partie du problème, pas de la solution"), sauf l'aide humanitaire, afin de responsabiliser les Africains.

"Les guerres civiles de Somalie peuvent être attribuée à une compétition entre factions pour le contrôle de l'importante aide alimentaire."

L'aide serait au développement "la maladie dont elle prétend être le traitement".

Le problème, c'est que cette solution risque de déresponsabiliser un peu plus les riches.

 

Les solutions qu'elle préconise sont également discutables, en particulier, de se tourner résolument vers la Chine.

Elle a raison de préconiser de se tourner vers les investisseurs privés (et pas seulement les Chinois), mais elle généralise un peu vite quand elle écrit : " les investisseurs ne sont plus des spéculateurs à court terme". Surtout qu'elle reconnaît elle-même : "Faire des affaires en Afrique est un cauchemar".

 

Ce livre a le mérite de poser une nouvelle fois, mais de façon directe la question : "comment l'Afrique peut-elle sortir de la situation actuelle ?", en y ajoutant une autre : "les Occidentaux doivent-ils, peuvent-ils l'y aider ?"

 

 

"L'aide fait partie intégrante de l'industrie du spectacle"

"L'aide internationale est devenue un bien culturel"

"La moralité pénétrée de culpabilité de l'Occident progressiste"

"Avec la Banque mondiale, le FMI, les agences de l'ONU, les agences gouvernementales et les 25.000 ONG enregistrées, l'aide est le gagne-pain d'un demi-million de personnes"  "Les donateurs occidentaux ont une industrie de l'aide à entretenir"

"L'une des caractéristiques de la guerre froide fut l'empressement de l'Occident de soutenir, financer et épauler une bande de dictateurs pathologiques"

"Les fameuses conditions imposées pour l'aide n'ont pas plus de valeur que la feuille de papier sur laquelle elles figurent, car les donateurs cherchent désespérément à donner"

"L'ennui avec le modèle de dépendance de l'aide, c'est qu'il maintient le continent dans une perpétuelle enfance" ; "L'aide encourage un comportement de chasseur de rentes"

"A leur apogée, les flux du plan Marshall représentaient seulement 2,5% du PNB des pays bénéficiaires, pour une durée limitée. L'Afrique reçoit une assistance, considérée comme une source de revenus permanente,  presque équivalente à 15% de son PNB."

 

"L'Afrique montre que l'abondance des terres et des ressources naturelles n'est pas une garantie du succès économique" ; "La dépendance à l'égard des ressources naturelles s'est révélée plutôt une malédiction qu'une bénédiction"

 

"On ne voit guère de représentants élus de l'Afrique,  ou de hauts fonctionnaires africains chargés du dossier du développement,  offrir leur opinion sur les mesures à prendre,  ou suggérer ce qui devrait être fait pour sauver le continent de la régression. Cette responsabilité semble laissée à des musiciens qui résident hors du continent"

 

08:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

07/09/2011

bien aimé(e)s

Les biens aimés

 

De Christophe Honoré

 

Avec Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Ludivine Sagnier

Avec la participation de Milos Forman et Michel Delpech

 

 

Il y a les chansons, qui ne resteront pas dans l'Histoire, mais qui agrémentent le récit.

Il y a le Paris des années soixante, avec les coiffures et les vêtements de l'époque, et Paris aujourd'hui, en passant par Londres et Montréal.

 

Il y a une femme qui a aimé, qui aime, sans toujours savoir si elle doit écouter son cœur ou sa raison. Femme interprétée, selon les étapes de sa vie,  par Ludivine Sagnier puis par Catherine Deneuve. Milos Forman et Michel Delpech sont touchants en sexagénaires toujours épris de la belle insaisissable.

Il y a la fille de cette femme, magnifiquement interprétée par Chiara Mastroianni, lumineuse, aux amours encore plus compliqués que ceux de sa mère.

A elles trois elles nous font sentir toute la gamme des sentiments amoureux.

 

Le film dure deux heures et demie. Je ne les ai quasiment pas vues passer. C'est un exploit, bref, j'ai bien aimé.

 

 

08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

05/09/2011

Merci, continuez

Records battus

 

 

En juillet, pour la première fois, ce blog a reçu plus de 4 000 visites. Août confirme et dépasse. Mieux encore : presque 10 000 pages ont été consultées.

Le nombre de visiteurs restant stable (le record date de janvier 2010 avec 858 visiteurs), cela signifie donc que les visiteurs reviennent plus souvent, avec une moyenne de 150 visites par jour... et consultent plus de pages.

 

Merci, continuez !

 

 

08:06 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)