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23/04/2008

Débloquer l'aide au développement

Le Parlement européen lance un appel au déblocage de 22,7 milliards d'euros d'aide publique au développement

 

 

Au moment où la stabilité du continent africain est menacée par une grave crise alimentaire, le Parlement européen va demander à la Commission européenne de débloquer d'urgence les financements du Fonds Européen de Développement, le bras financier de la coopération au développement pour les pays d'Afrique-Caraïbes et du Pacifique.

 

 

Plusieurs projets de développement sont retardés en raison d'une procédure de ratification très lourde par l'ensemble des pays de l'UE et des ACP.

 

 

Avec près de 22,7 milliards d'euros pour les six prochaines années, le Fonds Européen de Développement  est un atout majeur entre les mains de l'UE pour combattre la pauvreté et construire un monde plus juste. C'est le moment d'agir. Des millions de vie en dépendent.

 

 

L'aide de l'Union européenne a baissé en 2007, pour la première fois depuis 2000. C'est une véritable trahison des engagements pris en 2005 en matière d'aide au développement.

 

 

Ce recul de l'aide publique au développement représente 1,7 milliards d'euros, une manne financière qui aurait permis de soigner 11 millions d'enfants.

 

 

C'est aussi un message politique déplorable que nous adressons aux pays et aux populations du sud, au moment où les plus fragiles d'entre eux sont touchés de plain fouet par la crise alimentaire.

 

 

Le Parlement européen prône de consacrer 20% des ressources du Fonds aux secteurs de l'éducation et de la santé.

 

 

Une priorité car 114 millions d'enfants sont privés d'école et  500 millions de femmes dans le monde ne savent ni lire, ni écrire.

 

 

 

L'inclusion de ce Fonds dans le budget de lUnion eeuropéenne permettrait de renforcer l'efficacité de l'aide et le contrôle démocratique des élus européens et des parlements nationauxi.

 

 

08:19 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

22/04/2008

crise alimentaire

Contribution à la réflexion sur la crise alimentaire

 

 

La hausse des prix agricoles a des raisons structurelles :

 

- La disparition des excédents européens (il y a deux ans j'avais écrit un article, passé totalement inaperçu, sur les risques que cette disparation fait peser sur les "banques alimentaires". Les plus pauvres que nos pauvres sont frappés les premiers) ;

 

- L'augmentation du pétrole rend plus cher les importations, y compris celle de l'aide ;

 

-  La compétition des agro carburants (allons nous continuer à les subventionner ? Il parait qu'il faut 80 litres de pétrole pour faire 100 litres d'éthanol ? ;

 

- L'augmentation de la demande, pour des raisons démographiques ou de changements des habitudes alimentaires.

 

 

Les mouvements spéculatifs, en particulier à la Bourse de Chicago, n'arrangent rien.

 

 

"Comme nous l'avons vu par le passé, ces questions conduisent parfois à la guerre"

 

Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI.

 

 

Comment ne pas craindre, en effet, que ces émeutes n'enfoncent le monde dans des crises régionales aigües ? Combien de déstabilisations incontrôlables à prévoir ?

 

 

Le Darfour et le réveil du problème touareg nous rappellent que la lutte pour la nourriture reste d'actualité.

 

 

L'exemple haïtien me semble également révélateur :

 

- Voilà un pays où la communauté internationale a organisé, à grands frais,  des élections, et entretient sur place une force de maintien de la paix (ce n'est pas une opération PESD, mais ça pourrait l'être...), avec une aide importante pour une tentative de reconstruction de l'Etat.

 

- Les émeutes de la faim y ont fait au moins six morts, dont un "casque bleu" qui tentait de s'interposer, et plus de 200 blessés.

 

- le Premier ministre a servi de "fusible", mais combien de premiers ministres, dans combien de pays devront sauter ?

 

 

 

Qu'avons-nous à proposer ? De nouvelles élections, avec une mission d'observation,  dans le cadre d'une aide à la démocratie et au respect des Droits de l'Homme ? Une force d'interposition de l'Union européenne ?

 

 

Plus de trente pays sont concernés dans le monde.

 

Faudra-t-il monter des opérations de "Politique Européenne de Sécurité et de Défense pour garder les rizières ?

 

Combien de "missions de Petersberg" en perspective ?

 

Notre "Instrument Européen de stabilité" ne suffira pas à faire face.

 

 

En bref, et en résumé, c'est la stabilité du monde qui est en jeu : un problème géopolitique !

 

 

21/04/2008

Lutter ensemble contre le cancer

RENOUVELER LA STRATEGIE EUROPEENNE CONTRE LE CANCER

 

 

Le Parlement Européen a adopté une résolution sur la lutte contre le cancer dans l'Union Européenne élargie. Elle rassemble  plus de 40 propositions et orientations destinées aux États Membres et aux institutions européennes.

 

 

Mise à part la nécessité logique d'adapter les stratégies existantes de lutte contre la maladie aux nouveaux États Membres, le Groupe Socialiste s'est réjoui d'avoir réussi à introduire, dans le paquet de mesures adopté aujourd'hui, d'autres facteurs à prendre en compte "en prévoyant dorénavant un soutien financer approprié".

 

 

Notamment, parmi les priorités à traiter, les socialistes soulignent que près de 8% des cas de cancer sont causés par l'exposition aux substances chimiques dans les lieux de travail. Dans ce sens, les socialiste européens ont exigé une plus grande protection des travailleurs. Nous devons établir des seuils limites pour les substances, telles que la silice cristalline. La Directive européenne sur la protection des travailleurs contre les risques liés à l'exposition à ce genre de substances doit, donc, être révisée de toute urgence.

 

 

En ce qui concerne l'obésité,  il est essentiel d'établir les liens entre le cancer et l'obésité, qui commence à devenir la deuxième cause de maladie après le tabagisme.

 

 

Afin de pouvoir bien répondre aux changements démographiques et au vieillissement de la population, les socialistes européens ont insisté sur le fait que "nous devons assurer que tous les citoyens aient accès au plus haut niveau de dépistage, diagnostique et traitements, en incluant également les soins palliatifs".  

 

 

Il y a de grandes différences, au niveau des États Membres, entre les services de traitement du cancer, les programmes de dépistage, les bonnes pratiques et la disponibilité de nouveaux médicaments. Ces différences sont frappantes et inacceptables. Faire face à ces disparités devrait être une priorité de la Communauté européenne, mais aussi un devoir moral". Beaucoup de morts causées par le cancer pourraient avoir été évitées moyennant une plus grande homologation de la prévention et des programmes de dépistage et un plus grand accès a l'information.

 

 

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08:27 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, santé

20/04/2008

Meilleurs voeux

Bonne année...bengalaise !

 

 

 

"Shubho Nababarsha" : bonne année en langue bengali.

 

L'occasion pour rappeler que ce pays vit toujours sous l'état d'urgence, les libertés et la démocratie ayant été "suspendues" par les militaires, "à titre provisoire", un "provisoire" qui dure...

 

Rappeler également que les habitants de ce pays, dont les basses terres sont de plus en plus souvent inondées,  sont parmi les premières victimes du changement climatique.

 

Et l'occasion de vous souhaiter une très bonne année 1415  du calendrier bengali. Calendrier totalement laïc, ce qui a amené quelques obscurantistes religieux à attaquer sa célébration...

Raison de plus pour fêter le Nouvel An !

 

 

 

 

19/04/2008

Continuer l'Histoire

Continuer l'Histoire

 

 

Hubert Védrine

 

 

Flammarion : "Champs actuels" n°766

 

 

 

 

Hubert Védrine a été le conseiller "diplomatique" de François Mitterrand  et le ministre des affaires étrangères de Lionel Jospin,  qui cohabitait avec Jacques Chirac alors Président de la République.

 

 

Dans ce petit livre,  il montre que l'Histoire ne s'est pas terminée avec la chute du Mur de Berlin et l'effondrement du communisme à l'est de l'Europe.

 

L'Irak et l'Afghanistan montrent aux Américains qu'ils ne sont pas tout puissant, qu'il n'y a pas de légitimité et encore moins d'efficacité à imposer la démocratie de l'extérieur, parce que, comme le disait Octavio Paz : "la démocratie, ce n'est pas du café instantané".

 

L'Union européenne est en pleine crise, ne sachant plus ce qu'elle est, ce qu'elle veut et où elle va.

 

 

Hubert Védrine propose une politique réaliste, basée sur les rapports de forces et les possibilités concrètes face aux nouveaux enjeux, en particulier écologiques.

 

Prémonitoire, il annonce que les USA cherchent à faire de l'OTAN élargie une ONU "à leur main".

 

Il alerte sur l'illusion de voir dans la "société civile" (les ONG) "l'instrument privilégié du dépassement des Etats-nations". D'autant que "sur 192 pays que compte le monde, 130 n'abritent pas d'ONG, alors que les plus puissantes sont presque toutes anglo-saxonnes".

 

 

 

Extraits :

 

 

"Les lignes de fracture passent d'abord entre riches et pauvres. - de 2% de l'humanité possèdent 50% du patrimoine des ménages, alors que 50% ne possèdent que 1%"... fractures entre puissants et vulnérables".

 

 

"Le "fanatisme des marchés" a entraîné un accroissement massif des revenus spéculatifs".

 

 

"Ce n'est pas le "choc des civilisations", mais le chocs des incultures, le choc des ignorances, se nourrissant de préjugés et de peurs réciproques, attisées par la situation au Proche-Orient."

 

 

"L'Islam est saisi d'une fièvre de revanche et d'affirmation, en réaction à une occidentalisation forcée."

 

 

"La mondialisation est une compétition permanente débridée, une guerre entre capitalismes, dont le système social européen pourrait bien être la première victime".

 

 

"Cette nouvelle économie assure sa rentabilité en se défaussant sur la société de la plus grande part des coûts sociaux, humains et environnementaux."

 

 

"Le devoir d'intégrer au plus tôt les pays est-européens libérés du communisme a tenu lieu de programme à l'Union européenne. Il n'y a plus de projet d'avenir partagé".

 

 

"Aucun citoyen ne pourra s'identifier politiquement, culturellement, personnellement à cet ensemble incertain et trop dilaté, à cette sorte de sous-ONU."

 

 

"Le monde gagnerait beaucoup à ce que les Européens s'accordent sur une ligne claire à propos de la question russe, chinoise, asiatique, arabe, africaine, latino-américaine, sur la lutte contre le terrorisme, sur l'encouragement à la démocratisation, sur Kyoto, Doha, sur la réforme de l'ONU."

 

 

"La situation des enfants d'immigrés, déclassés, rejetés, toujours pas vraiment intégrés, n'est qu'un des symptômes les plus criants de la désagrégation du lien social".

 

 

"Le langage diplomatique international est devenu "de gauche" : sécurité, paix, prévention des conflits, coopération internationale, développement".

 

 

"L'Occident, qui a cru être le seul maître et le grand ordonnateur du monde global de l'après guerre froide, doit reconnaître qu'il n'a plus le monopole de l'Histoire".

 

 

08:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, géopolitique