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23/08/2007

l'empreinte du souvenir

L'empreinte du souvenir

 

 

 

Passionné d'Histoire locale, c'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu l'article de l'Echo sur les noms de nos rues.

 

Peu de ces noms se réfèrent à d'anciens élus de notre ville, et quand c'est le cas, je ne suis pas certain que beaucoup d'Airois(es) savent qu'Henri Velay était adjoint au Maire dans les années cinquante.

 

 

Je suis d'accord avec François Bouscatié pour considérer que le nom de François-Xavier Bécuwe mériterait d'être honoré, puisqu'il a été Maire de notre ville,  et son représentant au Conseil général,  pendant 30 ans.

 

J'en ai d'ailleurs fait, en vain puisque minoritaire,  la proposition au Conseil municipal le jour où nous avons décidé de donner à notre stade le nom de Paul Nestier.

 

 

Puisque "la plus belle des rues n'y suffirait pas" (je cite François Bouscatié) peut-être faudrait-il donner le nom de François-Xavier Bécuwe à une réalisation de ses mandats successifs ?

 

 

 

La salle des fêtes n'étant plus, le maire-adjoint chargé des sports pourrait-il proposer le stade en synthétique ? A moins que le maire adjoint chargé de la culture ne propose de donner le nom de François-Xavier Bécuwe  à l'AREA ?  (Avec l'accord de Madame Charmet ?)

 

 

Cela soulignerait ce que les successeurs ont fait de l'héritage !

 

09:50 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (3)

22/08/2007

Des médicaments abordables pour tous dans le monde

L'accès des pays pauvres aux médicaments: les Socialistes haussent le ton

 

 

Mécontents de l'attitude du Conseil et de la Commission sur l'accès des pays pauvres aux médicaments, les députés européens ont décidé de sévir: avec l'appui des Socialistes, la commission chargée du Commerce international a décidé -  en signe de protestation - de reporter son vote sur la ratification du protocole visant à amender un accord international sur les droits de propriété intellectuelle (ADPIC).

 

 

"Les réponses fournies  par le Conseil et la Commission à nos demandes ne sont pas satisfaisantes", explique Kader Arif, porte-parole du Groupe socialiste sur ce dossier.

 

 

Nous voulons un engagement solennel du Conseil et de la Commission qui garantisse que l'Europe s'implique activement à trouver de nouvelles solutions et qu'elle ambitionne bien d'être, comme le souhaitent nos citoyens, un acteur de premier plan dans le combat pour l'accès à des médicaments abordables pour tous dans le monde.

 

 

Le problème soulevé va bien au-delà de la simple ratification d'un protocole international. Il s'agit d'un problème politique et humanitaire de grande ampleur qui nécessite une véritable volonté politique.

 

 

Le mécanisme prévu par l'accord de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de 2003, qui visait à faciliter l'accès aux médicaments des pays démunis et dépourvus de production pharmaceutique propre, n'a pas porté ses fruits.

 

 

La Commission européenne doit  envisager d'urgence des mesures alternatives afin notamment d'aider ces pays à développer eux-mêmes leur capacité de production de produits pharmaceutiques.

 

 

09:15 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)

21/08/2007

Dictionnaire égoïste de la littérature française (citations)

Messages personnels

 

 

"Ceci s'adresse à vous, esprits du dernier ordre,

 

Qui n'étant bons à rien, cherchez surtout à mordre" (Jean de La Fontaine)

 

 

"La raison pourquoi les sots réussissent ordinairement dans leurs entreprises, c'est que, ne sachant et ne voyant jamais quand ils sont importuns, ils ne s'arrêtent jamais" (Montesquieu, à rapprocher d'Audiard : "les cons osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnait !")

 

 

"Tout grand homme a son disciple, et c'est généralement Judas qui écrit sa biographie" (Oscar Wilde)

 

 

"Il ne faut pas déraciner les imbéciles" (Barrès)

 

 

"Les méchants ne sont pas les forts (Pierre Drieu la Rochelle)

 

 

"Il suffit, pour faire tomber la fourberie, de la montrer. Ce n'est pas poli, mais c'est le seul moyen" (Charles Dantzig)

 

08:55 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (18)

20/08/2007

Le parachutage

Le parachutage

 

 

Norbert Zongo

 

 

Editions L'Harmattan,

 

Collection "écrire l'Afrique"

 

 

Norbert Zongo était journaliste. Il a été assassiné en 1998, et son meurtre a fait vaciller le régime burkinabé car le frère du Président semble bien y avoir été impliqué. L'opposition avait même réussi à s'unir pour réclamer, en vain,  la vérité et la justice.

 

Il n'aura probablement pas été surpris de tomber sous les balles des tueurs puisqu'il soulignait "le caractère suicidaire, de toute opposition, de toute contestation", en Afrique car "tuer qui vous gêne est une loi de la politique" (en France le meurtre reste symbolique...).

 

Sous forme de roman, que L'Harmattan a eu la bonne idée de rééditer, Norbert Zongo a écrit un des meilleurs pamphlets politiques, sur l'Afrique. Ses réflexions dépassent largement le cadre de ce continent.

 

 

Dans un pays imaginaire, mais qui s'inspire, malheureusement de nombreux Etats africains, un coup d'Etat est traîtreusement orchestré pour renverser un "Père fondateur de la Nation", mis en place par les ex colonisateurs et "viré" par eux, parce que l'on a plus besoin de lui pour "contenir la horde communiste" et truquer les élections ("il va falloir prendre les mêmes mesures qu'à l'arrivée des Parlementaires européens...").

 

Le "Guide éclairé" parvient à s'enfuir, redécouvre la vraie vie de son peuple, la solidarité des petites gens, et la traitrise de ses ex "frères" puissants.

 

 

Citations extraites du livre, qui est un roman,  et se lit comme un roman :

 

"Le 747 prit son envol comme un énorme vautour qui venait d'assister aux funérailles d'un éléphant"

 

"L'âge d'un homme digne de ce nom ne devrait pas se calculer en années, mais en services rendus"

 

"La vie, la vraie vie, c'est celle du soir de l'existence humaine. Car une heure de souffrance balaie aisément un siècle de bonheur"

 

"Un arabe suit la voie du prophète à dos de chameau ou d'âne, mais pas en luxueuse Mercedes ou en Cadillac blindée"

 

"Il fallait prévoir que les Arabes préfèreraient déverser leur trop plein de pétrodollars en Occident que d'aider l'Afrique à sortir de sa misère"

 

"En Afrique, les bourgeois, ce sont ceux qui sont passés de l'âne à la Mercedes"

 

"Le Noir peut vendre sa natte le matin parce qu'il ne pense pas qu'il fera nuit le soir" (Jules Ferry, grand adepte de la colonisation)

 

"A chaque coucher de soleil, des peuples africains se demandent comment les trouvera le prochain matin, car la gestion de leur destin passe sans ménagement d'une main à une autre, par le biais d'une simple musique, une simple fanfare, et l'affairisme, la corruption et le vol s'épanouissent."

 

"Un régime militaire est un coup d'Etat en puissance"

 

"Je ne connais pas ennemi plus mortel du peuple qu'un tribaliste doublé d'un affairiste"

 

Sur la politique en général :

 

"Dès lors que vous gérez le destin des autres, votre propre destin vous échappe"

 

"La plus grave erreur qu'un homme puisse faire de nos jours, c'est de ne pas comprendre les préoccupations de la société, c'est à dire d'ignorer les mouvements de l'Histoire"

 

Et cette phrase qui rappellera quelqu'une à mes ami(e)s airois :

 

"La guêpe fait un nid qui ressemble à un rayon de miel, pourtant elle ne sait que piquer"

 

 

09:15 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4)

17/08/2007

Gérard Jaquet, de Léon Blum à François Mitterrand

Gérard Jaquet

 

 

De Léon Blum à François Mitterrand

 

 

Editions Bruno Leprince

 

Collection "mémoire(s) du socialisme"

 

 

 

J'ai connu Gérard Jaquet au Parlement européen dont il était vice-président de 1979 à 1984, en même temps que Président de la Délégation française au sein du Groupe socialiste. Je lui dois, pour beaucoup, d'avoir quitté la SNCF, où je travaillais en 3X8 dans un poste de régulation des trains,  pour  entrer au secrétariat des socialistes européens.

 

 

Gérard est né en 1916, comme François Mitterrand, et comme mon père.

 

Quand je suis arrivé au Parlement européen certains députés avaient donc l'âge de mon père. J'en vois aujourd'hui qui ont l'âge de mes filles...

 

 

Gérard a toujours été socialiste, même pendant la guerre, de façon clandestine et donc dangereuse.

 

Plus proche de Daniel Mayer que de Guy Mollet, il a joué un grand rôle pour faire évoluer la SFIO et donc dans l'accession de François Mitterrand à la tête d'un PS rénové.

 

Il constate que le PS s'est éloigné du marxisme et même des théories de Blum : "il n'est plus guère question de conquête du pouvoir aboutissant à une transformation révolutionnaire de la société", "le socialisme actuel vient à la suite de tous les courants réformateurs qui ont traversé notre société au cours du XIXe siècle". Même si Blum reste son modèle, surtout quand il disait : "chaque fois que je me trouve devant un problème difficile, je me pose la question : qu'aurait fait Jaurès à la place où je suis ?".

 

 

Sur la guerre l'Algérie, il prend la défense de Guy Mollet, dont il était le ministre de l'information, et de son "Garde des sceaux, ministre de la Justice", François Mitterrand, et il éclaire la crise créée par le détournement de l'avion transportant Ben Bella, donnant une explication que je n'ai jamais lue ailleurs : Guy Mollet avait engagé avec le FLN algérien des négociations secrètes,  devant aboutir à des élections libres en Algérie. C'est Max Lejeune, qui n'était pas au courant des négociations secrètes, qui a pris la décision de faire détourner l'avion qui transportait Ben Bella, faisant capoter ainsi un espoir de paix. François Mitterrand, qui lui était dans la confidence,  n'avait aucune raisons de démissionner du gouvernement, ce que beaucoup lui ont reproché par la suite.

 

 

Gérard a toujours été européen, proche de François Mitterrand sur ce terrain.

 

Face à la mondialisation, il considère que "c'est par l'entente et la réconciliation entre toutes les Nations du monde que nous connaîtrons la paix".

 

 

Comme il est écrit dans l'avant propos, Gérard Jaquet a toujours été un homme réservé, pondéré, bienveillant, au sourire parfois ironique, sans méchanceté, mais avec cette distance que donne l'expérience.

 

C'est avec émotion que j'ai lu ce petit livre dans lequel il évoque des ami(e)s commun(e)s encore vivant(e)s, comme lui,  ou trop tôt disparu(e)s.

 

08:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5)