17/07/2007
Dictionnaire égoïste de la littérature française (citations)
Dictionnaire égoïste de la littérature française
Charles Dantzig
Citations de l'auteur
Sur la littérature
"Le dictionnaire est le seul livre qu'on trouve dans les familles qui ne lisent pas ou dans les familles françaises les plus pauvres, quand, dans les autres pays occidentaux, c'est la Bible"
"Les critiques et le public n'attendent que des motifs de ne pas aimer les livres : il y en a tant !"
"La crainte de l'adjectif est le commencement du style" (Claudel)
"Le français est une langue de verbes" (Charles Dantzig)
"La lecture révèle le lecteur"
"Si on lit, c'est par égoïsme"
"Les écrivains sont toujours plus connus que lus"
"Nous avons tellement horreur du talent que nous ne pouvons l'excuser que douloureux"
"Qu'est-ce qu'une réputation sinon une croyance en ce que serait une personne ?"
"Les femmes deviennent amoureuses espérant introduire du romanesque dans leur vie. Ayant constaté que cela a surtout introduit des emmerdements, elles lisent des romans"
"Les romans cherchent à expliquer l'amour par la raison, alors que, tout au plus, l'amour se cherche des raisons"
"On écrit, on écrit et la fleur surgit de la fin de la phrase. Possible définition de la littérature"
"On ne se cultive pas pour devenir plus savant mais parce qu'on veut être aimé"
"On a des moments de génie, comme on a des moments d'amour, d'intelligence"
"Les causes de l'échec sont toujours claires, celles de la réussite restent obscures"
"Corneille nous montre les hommes tels qu'ils n'ont jamais été, et Racine les hommes tels que les femmes voudraient qu'ils fussent"
"La littérature est l'ennemie de tout ce qui voudrait limiter la liberté de l'homme"
" L'érudition sait, la littérature veut découvrir"
"L'écrivain réactionnaire ne réfléchit pas, il se gratte"
09:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (20)
16/07/2007
Petite histoire des élections municipales récentes à Aire (1989)
1989 :
En 1988, François Mitterrand a été réélu Président de la République sur le thème de "la France unie".
A l'automne 88, aux élections cantonales, le candidat du PS, Jean-Claude Selosse, atteint 37% à Aire.
Les résultats nationaux ne sont pas mauvais pour le PS qui remporte plusieurs grandes villes comme Strasbourg, Avignon, Aix, Quimper, Béziers etc. Villes qui sont repassées à Droite depuis
Dans la région, c'est la continuité. Etaples et Wimereux passent à Gauche. Les grandes nouveautés régionales viennent de la victoire de Michel Delebarre à Dunkerque...et de la défaite de Guy Lengagne à Boulogne sur mer.
A Aire :
La liste "vivre et agir autrement" est conduite par le Docteur Jean-Claude Selosse, conseiller municipal sortant, qui avait représenté le PS l'année précédente aux cantonales. Elle revendique " un maire socialiste à Aire-sur-la-Lys" et pour que l'on ne s'y trompe pas, la rose figure sur les documents distribués à la population. Elle obtient 34% donc 5 élus (+1)
Aux européennes en Juin, le PS obtiendra 31%.
Le score est décevant car pendant toute la durée du mandat précédent, un gros travail militant a été effectué, avec la distribution mensuelle d'un bulletin d'informations.
Sur cette liste : Jean-Claude Wident, en deuxième position, Maurice Miaux, autre conseiller municipal sortant, Jean-Claude Crowyn, Gabrielle Chovaux, Bernard Dernoncourt, Claudine Marien. Il y 8 femmes.
Bernard, qui était sur cette liste, m'a raconté qu'il avait été difficile de la "boucler" et que la qualité des candidats était inégale.
La cellule du PCF d'Aire a publié un communiqué pour dénoncer le refus du PS de faire une liste commune et réfuter son appellation de liste "de gauche".
On peut penser que la liste a peu mobilisé l'électorat de gauche non socialiste.
Il y a 4% de bulletins blancs (les communistes ?).
L'élection est largement remportée par la liste d'union pour la poursuite de l'expansion d'Aire-sur-la-Lys, conduite par François-Xavier Bécuwe, qui fête ses 60 ans.
François Bouscatié fait son apparition, juste derrière André Démaret qui devient 7ème adjoint.
09:40 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (4)
15/07/2007
Raison d'Etat
Raison d'Etat
(The good shepherd)
De Robert De Niro
Avec Robert De Niro, Matt Damon, Angelina Jolie
J'avais parlé de ce film, avant sa sortie en France, il y a quelques semaines déjà, quand je l'ai vu sous le titre "the good shepherd" (le bon berger) :
Amis de la vérité, bonjour !
Un monde de manipulations, de mensonges, d'"intox", de trahisons, ce n'est pas Aire-sur-la-Lys mais le monde du contre espionnage, et plus précisément de l'OSS (organisation connue en France par son agent 117 - à ne pas confondre avec SAS), devenue la CIA.
Le film se passe pendant et après la guerre. Matt Damon joue, très bien, le rôle du brillant étudiant de Yale (un peu comme notre ENA) qui consacre sa vie à son métier d'agent de "renseignements", délaissant sa famille. Angelina Jolie est moins convaincante en épouse délaissée... Robert De Niro en chef de la CIA nous montre qu'il s'agit d'une sorte de mafia.
Un peu désespérant sur la nature humaine (mais non, tout le monde n'est pas comme ça !), un film qui, une fois de plus, prouve que les cinéastes américains n'hésitent pas à critiquer leur système et ses échecs.
Mais ce serait une curieuse idée de l'Histoire de croire que l'échec du débarquement de la Baie des cochons qui visait à renverser Castro n'est dû qu'à une fuite au sein de la CIA...
09:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (35)
14/07/2007
14 juillet !
14 Juillet
Aujourd'hui, Jérôme va défiler avec son école de sous-officiers de l'armée de terre (Saint- Ma ixent).
Je n'ai pas fait mon service militaire et, n'en déplaise à Ségolène, je ne le regrette pas. L'armée sortait alors d'un rôle qui n'avait pas été glorieux pour tenter de retarder la décolonisation.
Jérôme est plus du style "bouddhiste tendance zen" que "Rambo".
Je l'ai appuyé dans son choix : aujourd'hui le territoire national n'est pas menacé à ses frontières, il ne l'est pas non plus, s'il ne l'a jamais été, par une invasion de chars soviétiques. L'est-il par un futur missile nucléaire iranien ? Il faut y réfléchir et nous en reparlerons sur ce blog (cf. le projet américain de bouclier anti-missiles).
Dans l'Union européenne, dans une petite ville nommée "Petersberg", les responsables politiques ont donné à leurs armées la mission, dont on peut être fiers, de maintenir la paix, ou même de la restaurer, sous mandat de l'ONU (pas d'unilatéralisme, contrairement aux USA).
Ces armées des pays de l'Union européenne, dont des détachements seront présents aujourd'hui à Paris, jouent, ont joué, joueront, un rôle essentiel en Afrique, au Kosovo, au Liban, demain à Gaza ? Les hélicoptères de l'armée française y jouent un rôle décisif non seulement de sécurité mais aussi d'aide directe aux populations civiles.
La fille d'Arnaud, après ses cinq années d'études supérieures et sa thèse sur "le rôle de l'armée dans les actions humanitaires", a décidé de devenir officier.
La démarche est la même et j'y crois.
09:45 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (10)
13/07/2007
Dictionnaire égoïste de la littérature française
Dictionnaire égoïste de la littérature française
Charles Dantzig
Prix "Décembre" (2005)
Grasset
Vous trouvez peut-être curieux que je parle en juillet 2007 d'un livre qui a eu le prix "décembre" en 2005, mais je ne parle que des livres que j'ai lu, et c'est bien la première fois que je lis un dictionnaire de bout en bout (un millier de pages quand même !), mais il est vrai que ce n'est pas un dictionnaire comme les autres.
Charles Dantzig tient une chronique littéraire radiophonique le samedi matin, et il n'hésite pas à dire du mal des écrivains les plus célèbres.
Dantzig est romancier mais, à l'origine, il est traducteur. On sent à travers les rubriques qu'il connaît bien la littérature étrangère mais dans ce dictionnaire il ne parle, presque, que des auteurs français. Des auteurs français morts, plus précisément car il ne veut pas exercer son talent iconoclaste au détriment de ses contemporains.
Complément ou remplaçant indispensable des Lagarde et Michard de nos années lycéennes, il vous permettra de briller dans les dîners en ville pour parler d'auteurs à jamais oubliés ou d'exprimer une pensée critique à l'égard des "monstres sacrés" de la littérature.
Si le titre n'avait déjà été pris ce "dictionnaire" aurait pu s'intituler "qu'est-ce que la littérature ?", avec cette conclusion fulgurante : "un livre, au fond, ça ne veut rien dire de plus que : aimez moi" !
09:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4)