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12/07/2007

Ségolène Royal, les coulisses d'une défaite

Les coulisses d'une défaite

 

 

Ségolène Royal, son parcours, sa campagne, sa stratégie pour 2012

 

 

Christine Courcol et Thierry Masure

 

 

Editions l'Archipel

 

 

C'est le livre qui nous a appris que Ségolène et François, c'était fini (information reprise par un site internet, puis une radio, puis par toute la presse) : "J'ai demandé à François Hollande de quitter le domicile, de vivre son histoire sentimentale de son côté et je lui ai souhaite d'être heureux".

 

 

Les auteurs sont journalistes à l'AFP, chargés de suivre la campagne de Ségolène,  et leur livre est comme les dépêches de l'AFP : informatif, précis,  sans fioritures et avec peu de commentaires personnels.

 

 

Le livre, dont la couverture représente Ségolène saluant ses partisans depuis le balcon du siège du PS, le soir de ce qu'elle refuse de nommer une "défaite",  commence par le dimanche 17 juin, deuxième tour des élections législatives, avec quelques raisons de l'échec (non reconquête des classes populaires, rejet des + de 65 ans, "campagne voulue réactive, mais déroutante", "la candidate ne parviendra jamais à combler son déficit de crédibilité", "Ségolène Royal a aussi perdu parce qu'elle aimait trop la solitude des grandes hauteurs") et une stratégie pour l'avenir ("On votera sur le projet de rénovation et, s'il est majoritaire, je serai candidate au poste de Premier Secrétaire").

 

 

Après cette introduction, la première partie retrace le parcours de Ségolène Royal, bonne élève ("c'est en réussissant à l'école que je réussirai à conquérir ma liberté") depuis son enfance, de Dakar aux Vosges en passant par les Antilles ("Cette alliance entre le mondial et le local est une richesse extraordinaire dans la tête" SR),  jusqu'à sa désignation par les militants socialistes, son entrée en politique pour "changer sinon la vie, du moins le cours des choses" (SR). Elle aime les rites, les symboles, "les lieux qui contiennent une force symbolique ou émotionnelle" (SR), mais dont certains se demandent si elle est vraiment "de gauche".

 

"Ses détracteurs la disent cassante, autoritaire, ne supportant pas la contradiction", mais, pendant la campagne pour la désignation "chaque prise de position iconoclaste renforce sa domination dans les sondages et les médias".

 

 

La deuxième partie est constituée de leurs carnets de campagne présidentielle.

 

François Hollande assure : "il n'y a pas de victoire possible sans la force collective du PS", "le socle de la campagne, c'est le PS". Elle affirme "je gagnerai seule" et à un autre moment : "j'ai été moins libre parce que je suis appuyé par une organisation politique",  et promet : "si vous faites bien ce que je vous propose, je vous mènerai à la victoire". L'harmonie ne règne pas entre l'équipe de la candidate et le parti dont le Premier secrétaire voudrait "imposer les thèmes de la confrontation en axant l'essentiel de la campagne sur les points forts de la gauche : le social, l'éducation, le service public, la laïcité", tandis que Fabius renchérit : "si la différence des projets n'est pas ressentie, la confusion menace". "A un mois du premier tour, Serge Janquin n'a toujours pas compris ce que Ségolène attendait de lui : "quand je saurai, je pourrai faire". Daniel Vaillant glisse : "faisons une campagne solidaire, plutôt qu'une campagne solitaire".

 

"Elle déplore que les socialistes n'aient pas organisé la riposte lorsque Eric Besson l'a mise en cause. "Personne n'a frappé" (SR).

 

Comme d'autres, les auteurs rappellent que c'est le 17 janvier que, pour la première fois, un sondage a donné le candidat UMP gagnant.

 

Son porte parole ayant critiqué François Hollande, elle est obligée de le "suspendre" temporairement et de rappeler que "les attaques personnelles n'ont pas leur place dans le débat public".

 

 

La troisième partie est constituée par les carnets de campagne législative, qui "sera menée autour de quatre ou cinq grands axes : un changement de stratégie par rapport au pacte présidentiel dispersé avec ses 100 propositions".

 

 

(Sauf indication contraire -SR pour les citations de Ségolène Royal - les "guillemets" sont  extraits du livre)

 

09:20 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (18)

11/07/2007

Petit traité de manipulation (techniques)

Petit traité de manipulation

 

à l'usage des honnêtes gens

 

(Suite)

 

 

Les principales techniques de manipulation

 

 

 

L'amorçage :

 

 

C'est une technique qui consiste à amener une personne à prendre une décision en lui faisant miroiter des avantages fictifs, en l'appâtant par des propositions affriolantes, un ou plusieurs leurres, et en lui cachant certains inconvénients.

 

Par exemple : amener quelqu'un(e) sur une liste en lui affirmant qu'elle est parrainée par l'actuel et l'ancien Président du Conseil général, qu'un important entrepreneur local sera n°2 de la liste, et en cachant le fait qu'être candidat(e) sur une liste dissidente entraîne immédiatement l'exclusion du parti.

 

Cette technique a un avantage pour le manipulateur : toutes les expériences montrent, malheureusement, que la décision n'est quasiment jamais remise en question par la personne manipulée même quand elle prend connaissance de la tromperie.

 

Elle présente l'inconvénient d'impliquer un, ou plusieurs mensonges, et/ou de dissimuler une partie de la vérité.

 

 

Le "pied dans la porte"

 

 

C'est la technique préférée des manipulateurs. Elle consiste à obtenir du manipulé un comportement préparatoire non problématique et peu coûteux pour, dans une deuxième phase, après l'avoir gratifié,  l'amener à des actes de plus en plus difficiles et engageants, par exemple à être sur une liste aux élections.

 

 

La "porte-au-nez"

 

 

Cette technique consiste à formuler une requête trop importante pour qu'elle soit acceptée (demander l'impossible) avant de formuler la requête qui porte sur le comportement attendu. Elle repose donc sur un refus initial. Tous ceux qui ont marchandé dans un souk connaissent bien cette méthode qui consiste à formuler une première proposition exorbitante, puis à faire passer le manipulé d'une position initiale de refus à une position d'acceptation par un jeu de concessions réciproques.

 

Exemple : "tu veux être adjoint au maire ?" "Sur la liste en position non éligible, alors..."

 

 

Crainte puis soulagement

 

 

On fait peur, puis on réduit le danger.

 

Par exemple : "On fait une liste aux municipales, mais il n'y a pas de place pour toi", puis : "il y a une place, mais pas dans les 10 premiers".

 

Moi je m'en fous, je n'ai pas peur de ne pas être sur une liste...

 

 

L'étiquetage

 

 

Technique bien connu depuis la fable du corbeau et du renard ("tout flatteur vit aux dépends de celui qui l'écoute"). On donne une belle réputation à mériter. Technique de base dans l'éducation des enfants. Ne pas abuser avec les adultes. Tout le monde (sauf ma femme) adore les flatteries, mais il ne faut pas forcer sur la "brosse à reluire", pour rester crédible.

 

 

Plusieurs techniques de manipulation peuvent être combinées ("pied dans la porte" + "étiquetage"), mais l'essentiel est que la personne manipulée ait toujours le sentiment de rester libre de sa décision.

 

 

 

Il existe d'autres techniques, mais je les garde pour moi, afin de mieux vous manipuler...

 

 

09:25 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (3)

10/07/2007

Pour des services publics de qualité

POUR DES SERVICES PUBLICS DE QUALITÉ, ACCESSIBLES À TOUS

ENSEMBLE, REVENDIQUONS DES SERVICES PUBLICS AU SERVICE DES CITOYEN(NE)S ET DEMANDONS À LA COMMISSION EUROPÉENNE DE PROPOSER UNE LEGISLATION [1] EUROPÉENNE.

JE SIGNE LA PÉTITION


Les services publics [2] sont essentiels pour la cohésion sociale, économique et régionale de l’Europe. Ces services doivent être de grande qualité et accessibles à tou(te)s les citoyen(ne)s. Jusqu’à présent, les privatisations ou les libéralisations (notamment dans les secteurs de l’énergie, la Poste, les télécommunications) étaient les seules alternatives proposées au développement des services publics. Il est temps de trouver d’autres solutions !

C’est la raison pour laquelle nous appelons la Commission à proposer une législation européenne pour les services publics visant à :

- faire prévaloir l’intérêt général incarné par les services publics, permettre l’accessibilité des services publics à tou(te)s,
- renforcer les services publics pour consolider les droits fondamentaux des citoyen(ne)s,
- garantir plus de sécurité juridique pour permettre le développement durable des missions de service public,
- donner aux services publics une base juridique solide afin de les protéger contre les attaques du tout marché.

09:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)

09/07/2007

Petite histoire des élections municipales récentes à Aire (1983)

1983 :

 

 

Mitterrand est à l'Elysée, Mauroy est à Matignon.

 

Tous les candidats de gauche rêvent des scores réalisés en 1981.

 

La désillusion sera amère.

 

 

Aux élections cantonales de 1982, Paul Hochart, maire de Heuringhem,  a recueilli 23% des suffrages à Aire (29% dans le canton, la moyenne nationale du PS),  malgré la venue de Louis Mermaz, alors Président de l'Assemblée nationale. Michel Mouquet,  candidat du PSU, obtient à Aire, 2,5%.

 

Becuwe monte, à Aire, à 69%.

 

Il est clair que l'électorat de gauche est démobilisé, peut-être découragé par la fermeture de la céramique.

 

 

Au niveau national, pour les élections municipales, la Droite mène, pour la première fois, une campagne sur le thème de la sécurité.

 

La Gauche perd une trentaine de villes.

 

Il y a un sursaut entre les deux tours, dont Aire ne profitera pas. Marseille est sauvée de justesse.

 

Dans le Nord, les socialistes perdent Roubaix et Tourcoing.

 

Dans la région, c'est la prime au sortant qui joue mais Jean Saint André est battu à Saint-Omer. Michel Lefait est en ballotage à Arques.

 

 

A Aire :

 

 

Aux municipales, la Gauche se présente divisée :

 

 

La liste d'"union républicaine,  socialiste et démocrate" conduite par Bernard Lepetit, deuxième de la liste de 1977 obtient  25%

 

Le docteur Selosse est en 2ème position. On  trouve également sur cette liste Gabrielle Beauvois, Jean-Claude Wident, Claudine Marien, Jean Joly, Francis Valentin et Véronique Hétroit,  qui ne s'appelle pas encore Deccol. Il y a 5 femmes sur la liste.

 

 

La liste d'union pour la défense des travailleurs conduite par Roland Seuwin obtient 5%. Sur cette liste : André Dellis, Michel Mouquet, le candidat du PSU aux cantonales de l'année précédente, Jean-Marie Rompais. En dernière position sur cette liste : Jean Declerck, tête de liste en 1977, que l'on retrouvera, avec Roland Seuwin et Michel Mouquet dans le comité de soutien à Dominique Voynet aux présidentielles de 94.

 

 

Avec un total de 30%, la gauche est un peu en dessous de son score de 1977 (33%). Ce qui peut s'expliquer par la division ou par le mouvement national, ou les deux...

 

 

La Droite est également divisée, avec une liste "apolitique", qui fera 5% des voix, et sur laquelle on trouve Gérard Delbreuve : la "Liste d'union pour la défense des intérêts de la ville d'Aire et de ses hameaux pour le développement industriel et le plein emploi (Marcel James)

 

 

Sur la liste d'union et d'action au service de tous les Airois de François-Xavier Bécuwe, désormais bien installé comme Maire,  ont voit apparaître André Démaret, en 23e position.

 

Le lendemain de l'élection, pour la première fois à Aire une femme devient adjointe au Maire (Madame Charmet).

 

 

Pour la première fois les élections se font selon le système actuel, proportionnel partiel, avec prime au vainqueur. Nous avons 4 élus : Bernard Lepetit, Jean-Claude Selosse, Maurice Miaux et Gérard Hermand, principal du collège.

 

L'autre liste de gauche n'a pas d'élu.

 

09:40 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (5)

La dimension humaine de l'Europe du rail

l'Union Européenne introduit la dimension humaine dans l'Europe du rail!

 

 

Le troisième "paquet" législatif ferroviaire a été marqué par un long et incertain bras de fer avec le Conseil, particulièrement sur la question des droits des passagers.

 

 

-Comme prévu, et malgré une tentative avortée de députés européens de droite de précipiter la libéralisation des trafics nationaux, une première directive fixe à 2010, l'ouverture européenne des lignes ferroviaires internationales de passagers, en limitant le cabotage sur ces mêmes lignes.

 

 

-La directive sur la certification européenne des conducteurs de trains met en place des règles et normes communes de reconnaissance des aptitudes professionnelles, permettant d'assurer une mobilité professionnelle des conducteurs de trains entre compagnies, à l'échelle européenne.

 

 

Gilles SAVARY, député européen socialiste français a obtenu du Conseil, qui y était initialement réticent, une clause de rendez-vous pour la certification des personnels de bord accomplissant des tâches de sécurité à bord des trains.

 

 

Ce texte est doublement exemplaire, en cela qu'il trouve son origine dans un accord entre les partenaires sociaux européens, mais aussi qu'il conforte à travers des dispositions d'harmonisation professionnelle, la dimension humaine de la sécurité ferroviaire ; c'est précisément en cela que la certification des personnels de bord doit absolument le compléter.

 

 

-Les eurodéputés, ont dû batailler jusqu'à la dernière minute contre la Conseil et les compagnies ferroviaires, pour obtenir l'avènement de droits des passagers formellement reconnus et garantis dans toute l'Union par un règlement européen.

 

 

Toutefois, le Conseil a réussi à en restreindre le champ d'application aux entreprises ferroviaires disposant d'une licence au titre de la directive 95/18/CE (ce qui exclut, dans certains Etats membres les réseaux urbains, suburbains et régionaux) ainsi qu'à introduire des délais d'application pour certains droits qui pourraient faire l'objet de dérogations quinquennales d'ici à 2024!

 

09:30 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0)