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07/07/2011

L'Amérique latine

Introduction à l'extrême Occident

 

L'Amérique latine

 

Alain Rouquié

 

"Points" essais n°373

 

 

Bonne synthèse, entre les pays et entre les problématiques : géographie, histoire, économie, politiques.

 

L'Amérique latine est "occidentale par ses expectatives et ses modèles de consommation". "Par sa production et son commerce, elle est à la périphérie de l'univers développé". "Tiers monde de l'Occident ou Occident du Tiers monde ? ". Le Président Cardoso disait à propos du Brésil : "ce n'est pas un pays sous-développé, c'est un pays injuste".

 

Longtemps sous la dépendance de l'Espagne, jusqu'aux indépendances,  puis de l'Angleterre, jusqu'à la première guerre mondiale, puis des USA, "Si loin de Dieu et si près des Etats-Unis", "le requin est toujours à l'aise parmi les sardines",  les pays latino-américains ont aujourd'hui des relations commerciales beaucoup plus équilibrée : nord du continent + Europe + façade Pacifique, en particulier la Chine et le Japon.

Plusieurs de ses pays ont cessé d'être exportateurs uniquement de matières premières, agricoles ou minérales.

 

"Modernité capitaliste et traditionalisme social". "Les ressources de la modernité comme celles de la tradition sont également utilisées pour le maintien des privilèges".

L'ultralibéralisme économique est passé de mode, et l'Etat, sous l'impulsion de gouvernements plus à gauche, réinvestit sa mission de redistribution et de services publics. "Sans la prothèse étatique, le développement introverti aurait rarement survécu". "Le développement est un impératif qui appelle des politiques volontaristes".

Mais le continent reste celui des inégalités criantes. "L'Amérique latine a la distribution de la richesse la plus inégalitaire du monde". "L'échec répété des revendications face à l'aveuglement conservateur des classes dirigeantes" qui considèrent que "la question sociale est une question de simple police".

"C'est la pauvreté et les inégalités sociales qui constituent le principal défi à la stabilisation et à l'Etat de droit". "La délinquance est le substitut le plus fréquent à la révolution".

"Les classes moyennes plaident pour le renforcement de l'Etat qui les soustrait aux caprices des notables et accroît les services publics dont ils sont les bénéficiaires privilégiés."

"L'échec sanglant des guérillas, et leurs responsabilités dans l'instauration d'Etats terroristes ont réhabilité à gauche les valeurs démocratiques".

 

"Le trafic de drogue apparaît désormais, après la fin du communisme, comme l'ennemi de substitution qui justifie une relance des budgets de défense."

 

08:48 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)

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