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25/06/2008

protéger les piétons

PROTECTION DES PIETONS: LE Parlement Européen  REDUIT LES DELAIS D'ADAPTATION DE L'INDUSTRIE AUTOMOBIlE AUX MESURES TECHNIQUES Avec l'accord des principaux représentants de l'industrie, les associations d'usagers de la voie publique et les associations de victimes des accidents, le Parlement Européen a adopté un rapport sur le nouveau Règlement relatif à la protection des piétons et d'autres usagers vulnérables de la route. L'adaptation technique des nouveaux véhicules est un défi qui peut bien être relevé par les entreprises européennes. Etant donné le retard, qui traîne déjà pas mal, pour l'entrée en vigueur des mesures, l'urgence d'imposer un calendrier qui réduit d'entre 6 et 11 mois la mise en place des nouvelles dispositions ne peut que contribuer à lutter avec une plus grande efficacité contre les accident.  Il n'est pas possible d'ignorer les chiffres terribles qui parlent de 8000 morts et 300.000 blessés par an parmi piétons, cyclistes et autres usagers vulnérables victimes des accidents par collision. On peut être satisfait du dégré de complémentarité qu'on trouvera dans le nouveau Règlement entre les mesures de sécurité "passive" (tels que le dessin ou les caractéristiques morphologiques pour les pare-chocs ou les capots des voitures visant à diminuer l'effet de l'impact en cas de collision contre une victime), et les mesures de sécurité "actives" (comme par exemple les systèmes d'assistance au freinage, ou le freinage BAS -"brake assist system"-).

Afin d'assurer un niveau élevé de sécurité en toutes circonstances, l'installation obligatoire de systèmes d'assistance au freinage sur tous les véhicules neufs à partir de 2009, ne doit pas remplacer les systèmes de sécurité passive perfectionnés, mais plutôt venir en complément". Il ne faut pas renoncer à la recherche sur les systèmes de sécurité passive et  rester vigilants afin que les tests, les essais et les études pour les améliorer continuent à avoir une place importante.

07:47 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, automobile

24/06/2008

Déchets et environnement

Déchets : l'ambition environnementale du Parlement européen partie en fumée

 

 

L’UE croule sous les déchets, chaque citoyen européen produit en moyenne 3,5 millions de tonnes de déchets par an. Près de la moitié des déchets est mise en décharge, plus d’un quart, recyclé et près d’un cinquième, incinéré. Après deux ans de procédure de révision de la directive actuelle sur les déchets :  les points qui concernent le recyclage et la prévention des déchets à moyen et long terme restent très limités. L'incinération des déchets sera considérée comme une valorisation énergétique, et cela contre la position initiale du Parlement européen.

 

 

Le texte proposé n'est pas acceptable parce qu'il manque d'ambition et ne fait entrevoir aucune avancée sur les questions liées aux déchets dangereux. Au même titre, il n'apporte rien sur les problématiques de prévention et de stabilisation du volume des déchets. Au final, cette révision accouche d’une directive en retrait par rapport aux dispositions actuelles.

 

 

Il est insuffisant en matière d’objectifs et éloigné des mesures nécessaires à prendre et à appliquer pour réduire et leur volume et leur nocivité pour l’environnement et la santé humaine.

 

 

 

 

 

 

Les dispositions exigeantes qui permettent une gestion et un traitement rigoureux des déchets dangereux ont disparu, il sera notamment possible d’exempter de permis les installations de traitement des déchets dangereux. Les Etats membres ne sont plus obligés de mettre en place des plans de prévention des déchets. Oubliée aussi la stabilisation du volume des déchets fixée pour 2012. Particulièrement préoccupant, le déclassement des déchets en ressources ou matériaux est facilité. Ce texte est aussi truffé d'imprécisions quant aux définitions de recyclage et de valorisation.

 

 

La classification de l'incinération comme valorisation énergétique est insatisfaisante. En effet, même si l’incinération avec production et récupération d’énergie est préférable à la mise en décharge.   Elle n'en reste pas moins une élimination et non une valorisation .

 

 

Cette directive laisse la porte ouverte à une multitude d'incertitudes concernant le classement et la valorisation énergétique. Les dispositions et les objectifs en matière de recyclage sont trop faibles. Le risque de voir des déchets se détourner du recyclage au profit de l'incinération va se développer. Au final, il n’est pas sûr que l’objectif de société européenne du recyclage puisse être atteint. L'échec de cette directive met en avant l'urgente nécessité d’adopter d'autres législations sur les produits impliquant une conception plus respectueuse de l'environnement.

 

 

La responsabilité des Etats est lourde. Ils n’ont eu de cesse de rejeter et d’affaiblir les positions du Parlement européen, qui avait renforcé les dispositions en matière de gestion et de traitement des déchets.

 

 

Ce projet sacrifie la quasi-totalité des nombreuses avancées obtenues en commission de l’environnement en seconde lecture et par le Parlement européen en première lecture pour se focaliser essentiellement sur les mesures ou des objectifs non contraignants de prévention et de recyclage. Certes, ils sont importants, mais ils ne garantissent pas à eux seuls une gestion durable et optimale des déchets à la hauteur des défis environnementaux, du changement climatique et de la santé humaine des citoyens européens.

 

08:13 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, déchets

23/06/2008

Directive "retour" = Directive de la honte

Réflexions à propos de la "Directive de la honte"

 

 

 

La Directive "retour", vise à harmoniser, au niveau européen, les procédures de "retour" (en clair d'expulsion), des étrangers en situation irrégulière.

 

 

1) Malheureusement, en Europe, les harmonisations sociales se font toujours vers le bas que ce soit pour le temps de travail, les droits des travailleurs, etc.

 

Et on s'étonne après que les travailleurs deviennent europhobes ?

 

 

Il est vrai que cette Directive représente un progrès pour les pays dans lesquels il n'y a aucune disposition légale, mais elle tire vers le bas tous les autres.

 

Dans ce cas,  comme dans beaucoup d'autres, n'est-il pas préférable de ne pas avoir de minima que d'avoir des minima si bas ?

 

 

Je me souviens d'un débat sur un projet de Directive sur les congés de maternité, dans laquelle ce qui était proposé était si ridicule que la Confédération Européenne des Syndicats, et les socialistes européens, avaient préféré n'avoir aucune législation européenne qu'une législation représentant une régression pour la plupart des pays.

 

 

Dans le domaine économique, pour l'Euro par exemple, des buts à atteindre ont été fixés, et les performances des pays sont jugées par rapport à ces objectifs.

 

Pourquoi ne pas faire la même chose dans le domaine social ?

 

 

 

2) Sur ce projet de "Directive" le Parlement européen était co-législateur avec le Conseil. Mais le Parlement européen s'est complètement aligné sur la position des ministres, sans exercer, même à la marge sont droit d'amender la proposition.

 

 

 

3) Il y a un durcissement général des politiques nationales à l'égard des migrants. Il est loin le temps où les entreprises de nos pays allaient chercher les travailleurs dans leurs pays pour les faire venir travailler dans nos usines. Mais la situation dans ces pays de départ ne s'est pas améliorée, et la volonté de s'en sortir ne faiblit pas.

 

 

 

4) Il y a une différence entre la Gauche et la Droite : ont été repoussés même les amendements socialistes demandant que la durée de rétention, peine de prison maquillée,  pour ces gens qui n'ont commis aucun crime,  dans des  camps, qui sont souvent des "camps de la honte",  soit réduite à six mois maximum (au lieu de 18 mois) et que les mineurs isolés ne soient pas traités comme des adultes et ne soient pas expulsés vers des pays où ils n'ont pas de famille.

 

 

 

5) On ne sortira pas de cette situation sans canaux légaux et régulés organisant l'immigration légale de la main d'œuvre dont nous allons avoir besoin.

 

08:17 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

22/06/2008

le jour de la "poule au pot"...et du poulet javélisé ?

Ne pas autoriser de poulets à l'eau de javel 

 

 

 

 

 

La Commission européenne souhaite autoriser l'importation des poulets américains désinfectés à l'eau de javel  ou à l'aide de 3 autres substances chimiques de décontamination.

 

 

Il s'agit d'un déni de démocratie de la Commission européenne, empressée de satisfaire  les relations transatlantiques.

 

 

Il ne faut pas sacrifier les normes sanitaires européennes, résultats d'une législation précise et de nombreuses années d'expérience. Il est complètement incompréhensible et dangereux pour l'Union européenne de remettre en cause la politique de sécurité alimentaire qui donne des résultats satisfaisants, avec pour seul objectif de répondre aux pressions commerciales et libre échangistes des USA par l'intermédiaire de l'OMC.

 

 

Les conclusions du CDC (centre de contrôle et de prévention) des Etats-Unis ont révélé l'augmentation des contaminations et des infections à la salmonelle, listeria et autres bactéries. Pourquoi la Commission européenne ne prent-elle pas en compte cette étude ?

 

Pourquoi proposer aux citoyens européens d'être des cobayes pour des produits dont on connait déjà les limites et la nocivité?

 

 

La Commission européenne a reconnu qu'elle manquait d'informations concernant ces substances et pourtant, plutôt que de choisir une option raisonnable et protectrice pour les citoyens européens, la Commission campe sur sa position initiale. Et cela même si 26 des 27 experts vétérinaires des Etats membres de l'UE se sont prononcés contre  la demande d'autorisation de ces produits.

 

 

Pourquoi la Commission n'applique-t-elle pas le principe de précaution, reconnu dans les traités de l'Union ?

 

 

La solution d'imposer un étiquetage à ses produits  est tout à fait insuffisante car ces produits sont nocifs. Certains des consommateurs européens se verront imposer ces produits dans la mesure où leur liberté de choisir est conditionnée par un pouvoir d'achat de plus en plus faible.

 

 

 

Il revient au Conseil de rejeter cette proposition de la Commission, lors de la réunion des ministres de l'Agriculture prévue mi-juillet, et de ne pas autoriser le poulet décontaminé à l'eau de javel.

 

 

07:49 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe

21/06/2008

Réplique au discours de Nicolas Sarkozy, chanoine de Latran

Laïcité Réplique au discours de Nicolas Sarkozy, chanoine de Latran Jean-Luc Mélenchon Editions Bruno Leprince "Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur, même s'il est important qu'il s'en approche, parce qu'il lui manquera toujours le charisme d'un engagement porté par l'espérance". Dans ce petit livre qui reprend son exposé (une "planche") devant l'obédience maçonnique, laïque, du "Grand Orient", Jean-Luc Mélenchon démontre que cette phrase scandaleuse de la part d'un Président de notre République laïque n'est pas arrivée là par hasard ou par inadvertance. La religion est-elle affaire privée ? Sommes-nous dans une guerre de civilisations dans laquelle chacun doit choisir son camp ? ("Conversion ou extermination" comme disait Bernard de Clairvaux, puisque "pour l'essentiel les lignes de fracture entre civilisations sont religieuses") La conception de la "laïcité positive" développée par l'actuel occupant de l'Elysée est, ni plus ni moins que celle de la Papauté. Pas seulement du Pape actuel,  ou son prédécesseur, mais depuis Léon XIII et Pie X,  combattant et condamnant la Loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat de 1905, refusant la rupture avec le modèle de religion d'Etat, refusant de cantonner le fait religieux dans la sphère privée. ("Nous devons à Dieu non seulement un culte privé, mais un culte public et social" : disait l'encyclique de 1906)

 

A Latran, le tout nouveau chanoine honoraire explique : "la morale laïque risque toujours de s'épuiser ou de se changer en fanatisme quand elle n'est pas adossée à une espérance qui comble l'aspiration à l'infini. Une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques, et finalement à la facilité". Qu'est-ce que la transcendance, pour le Président de la République laïque ? "Dieu transcendant qui est dans la pensée et dans le cœur de chaque homme" (Discours de Ryad). Dans la même ligne,  le Président de la République laïque, dans ses vœux au corps diplomatique, après avoir parlé du défi du changement climatique annonce que "le deuxième défi est celui des conditions du retour du religieux dans nos sociétés"... Et,  comme il le dit en Arabie Saoudite, devant un Roi wahhabite, une des formes les plus arriérées de l'Islam, alimentée par l'argent du pétrole, et ayant alimenté de nombreux groupes terroristes : "Je ne connais pas de pays dont la civilisation n'ait pas de racines religieuses". "Ce sont les religions qui nous ont appris les principes de la morale universelle, l'idée universelle de la dignité humaine". Stupéfiant quand ont sait de quelle façon la "dignité humaine", en particulier celle des femmes,  est respectée par le wahhabisme en général, et dans ce pays en particulier. "C'est peut-être dans le religieux que ce qu'il y a d'universel dans les civilisations est le plus fort". Et, au cas où nous n'aurions pas compris : "il y a dans toutes les religions quelque chose d'universel".  "La France et l'Arabie saoudite ont un idéal commun". Je me dis, quand même, qu'heureusement que les valeurs religieuses du wahhabisme ne sont pas universelles...

 

JLM rappelle que tous les Papes condamnèrent les législations royales de tolérances religieuses, comme l'Edit de Nantes, qui mit fin à la guerre civile en France,  entre catholiques et protestants. Mais pour Nicolas Sarkozy "le temps n'est plus pour les religions à se combattre entre elles, mais à combattre ensemble contre le matérialisme". En plein débat sur la baisse du pouvoir d'achat, il est bien de déclarer, en Arabie Saoudite, devant des princes à la richesse tapageuse : "il ne suffit pas à l'Homme de consommer pour être heureux" ! Nous sommes loin de la laïcité qui, comme le dit Mélanchon "prône l'indifférence au religieux en politique pour rendre possible l'unité et l'indivisibilité de la communauté civique. "De l'égalité de traitement des religions, on glisse à l'idée d'égale valorisation des religions, indispensables au bon fonctionnement de la société, et à l'épanouissement des personnes."... Je connais Jean-Luc depuis plus de trente ans. Il a construit toute sa carrière politique à l'aile gauche du PS, ce qui ne l'a pas empêché d'être un ministre plus réformiste que révolutionnaire.  Je me souviens quand, à 35 ans, maître de l'appareil fédéral du PS de l'Essonne,  il est devenu le plus jeune sénateur de France. Nous avons souvent été en désaccord. Toujours sur l'Europe. Sans que cela n'empêche jamais une grande fraternité humaine.

 

Son petit livre est une excellente réplique, laïque, et digne de son grand talent, au chanoine de Latran.

07:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laïcité, sakozy