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20/06/2008

Ouverture des marchés européens du gaz et de l'électricité

 LES DROITS DES CONSOMMATEURS DOIVENT ÊTRE PRIS EN COMPTE DANS LE SECTEUR DE L'ÉNERGIE

L'ouverture totale des marchés du gaz et de l'électricité en Europe doit s'accompagner d'un renforcement des droits du consommateur afin que ce dernier dispose de toutes les informations nécessaires pour choisir son fournisseur d'énergie.

 

Les socilistes européens proposent de reprendre dans une charte juridiquement contraignante l'ensemble des droits du consommateur d'énergie. Aujourd'hui, ces droits sont reconnus mais éparpillés dans différents textes européens. L'objectif est de les regrouper dans un texte lisible et cohérent qui serait joint à la signature du contrat entre le consommateur et le fournisseur d'électricité. Il faudrait une meilleure information du consommateur sur les conditions d'accès au réseau de distribution et sur les prix. Les  Etats membres devraient prévoir des tarifs plus avantageux pour les personnes vulnérables.

Ces propositions se sont heurtées, en commission,  à une fin de non recevoir de la part des Conservateurs et des Libéraux

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19/06/2008

libéralisation du secteur électrique en Europe

fragilisation du secteur électrique européen

 

 

 La position défendue par les tenants d'une libéralisation économique dogmatique et les défenseurs du démantèlement des grandes entreprises électriques a pris le pas sur la nécessité d'investissements et sur la sécurité d'approvisionnement.

 

 

Il est pourtant important de conserver la structure intégrée des entreprises du secteur énergétique tout en proposant un type de gouvernance spécifique qui évite les conflits d'intérêt actuellement dénoncés par la Commission européenne.

 

 

La séparation patrimoniale n'apporte aucune garantie supplémentaire en matière d'investissements, de sécurité ou d'accès des tiers au réseau. Au contraire, alors même qu'émergent de par le monde des géants énergétiques, cette séparation pousse au démantèlement de nos champions européens, sans garantie de succès économique mais avec des conséquences malheureusement prévisibles pour les travailleurs du secteur.

 

 

Le combat continue dans le secteur du gaz, pour lequel les négociations actuellement en cours paraissent moins fermées que dans le secteur électrique. Convaincre et fédérer restent les deux priorités.

 

 

 

 

 

 

Il est aujourd'hui de la responsabilité des gouvernements, en particulier celui de la France, qui vaprendre la Présidence de l'Union européenne,  de garantir le maintien de ces clauses protectrices des consommateurs.

 

08:34 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, énergie

18/06/2008

Créationisme

Les dangers du créationnisme Même sans être un grand lecteur de la Bible, tout le monde a entendu parler de la "Genèse", la création du monde en six jours, avec repos le septième. Mais il est admis aujourd'hui :
  • que le monde a un peu plus de 4 milliards d'années.
  • que la vie est apparue sur terre, il y a un peu plus de 2 milliards d'années.
  • que l'homo sapiens n'existe que depuis 100 à 200.00 ans et n'est donc qu'un des maillons de la chaîne de l'évolution, qu'il n'est pas apparu de façon spontanée, mais à la suite d'une évolution.
Les théologiens les plus intelligents ont très vite expliqué qu'il ne fallait pas prendre la Bible au pied de la lettre, mais de façon allégorique. Rien n'empêche de croire que ce monde a été créé par "un Grand Architecte". Les créationnistes considèrent que le monde a été créé par une "intelligence supérieure" et ils sont gênés par le fait que ce monde puisse évoluer en échappant à son créateur. Ils nient donc l'évolution, surtout la "spéciation" (quand une espèce se sépare en deux) ou les mutations génétiques aléatoires (si elles sont présentées comme aléatoires, c'est qu'elles n'auraient pas été voulues par une intelligence supérieure). Pourquoi l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, qui n'est ni un institut scientifique, ni un institut de théologie, s'est-elle penchée sur la question ? - Parce que le Conseil de l'Europe a des compétences en matière d'enseignement ; - Parce que les créationnistes font de l'enseignement leur cible première. Ce rapport, confié à l'ancien ministre Guy Lengagne, professeur de mathématiques à l'université et qui donc connait la rigueur scientifique,  serait probablement passé aussi inaperçu que tous les autres rapports de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, si un député démocrate-chrétien flamand, Président du groupe PPE dans cette Assemblée, n'avait pas eu l'idée, brillante, mais à très courte vue,  de demander et d'obtenir le renvoi en commission du rapport... qui venait d'y être adopté à l'unanimité moins une voix.

 

Que dit le rapport : Il faut distinguer la science, qui cherche le "comment?" et qui soumet les théories à vérifications  et les philosophies et les croyances qui s'intéressent au "pourquoi ?". C'est pour cette raison que l'enseignement scientifique ne peut pas être mis sur le même plan que l'enseignement de la théologie et de l'Histoire des religions. Il faut éviter la confusion dans les esprits entre ce qui est soumis à la vérification scientifique et les croyances,  religieuses ou autres. D'autant plus que les créationnistes, faute d'apporter des réponses scientifiques à l'apparition et à la disparition d'espèces,  cherchent à mimer la science et à semer le doute sur l'évolutionnisme : 38% des Américains se sont prononcés, par sondage, pour l'abandon de l'enseignement de l'évolution.

Mais ce n'est pas un problème spécifiquement américain.

75% des lycéens turcs ne croient pas à l'évolution. En 2004 la ministre de l'éducation de Berlusconi voulait faire retirer des manuels scolaires tout ce qui parlait de la théorie de l'évolution. Elle n'a été obligée de renoncer que face aux réactions des scientifiques. La même année, la ministre serbe de l'éducation a ordonné aux écoles d'abandonner l'enseignement de la théorie de l'évolution. En 2006, le ministre polonais de l'éducation, appartenant à "la Ligue des familles",  a déclaré "la théorie de l'évolution est un mensonge et il ne faut pas enseigner les mensonges".   L'étude de l'évolution des espèces est une science essentielle pour comprendre l'univers et la vie sur terre, pour comprendre les mutations des maladies infectieuses face aux antibiotiques, les mutations des virus comme le SIDA, ou la grippe dont il faut modifier le vaccin chaque année,  les mutations des insectes face aux pesticides, l'importance de l'ADN. Elle doit figurer de façon centrale dans les programmes généraux et au cœur des programmes scientifiques. Que serait la biologie sans la théorie de l'évolution ?  Le créationnisme, qui nie ces évolutions, est anti-scientifique. Il ne peut donc pas être présenté comme une discipline scientifique et ne peut donc pas prétendre a être enseignée comme une science. Il faut empêcher que la croyance ne s'oppose à la science, comme elle l'a trop souvent fait, au moins depuis le Moyen-âge. Pour conclure, je cite le rapport : " les thèses créationnistes, par la négation de faits pourtant scientifiquement avérés, participent non pas à la transformation des sociétés mais à son archaïsation". Mais nous savons bien que dans le domaine politique également, certains participent non pas à la transformation des sociétés mais à son archaïsation !

07:54 Publié dans billet | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : religions, sciences

16/06/2008

A propos d'un référendum

A propos d'un référendum

J'avais commencé à écrire ce billet avant le résultat du référendum en Irlande, puis j'ai décidé de prendre le temps de la réflexion

Le peuple irlandais a fait son choix. C’est sa liberté. Notre devoir est d’en prendre acte et d’analyser les raisons qui l’ont conduit à cette décision.

1) La première question est celle de la pertinence de la méthode référendaire.

Demander au peuple français : "voulez vous que le septennat devienne un quinquennat ?", c'est simple et clair.

Demander aux peuples, français, irlandais ou autres : "voulez rester dans l'union européenne ou en sortir ?", c'est moins simple mais tout aussi clair. 

Mais demander à des citoyens de se prononcer sur un Traité international,  illisible, sauf pour les spécialistes, et encore...

Surtout qu'un nouveau Traité ne doit pas être jugé en soi, mais par rapport aux Traités existants, pour comparer si c'est mieux ou moins bien.

Qui a osé parler de Traité "simplifié" ne l'avait certainement pas lu !

Qui a comparé le Traité de Nice, toujours en application, et qui le restera jusqu'à nouvel ordre, avec le projet de Traité constitutionnel puis le projet de Traité de Lisbonne ?

De plus, un référendum sur un sujet européen n'aurait de sens que s'il était organisé en même temps dans tous les pays de l'Union, comme les élections européennes de l'année prochaine.

2) L'effet du vote négatif est exactement l'inverse de sa motivation :

- ceux qui votent contre sont ceux qui ne sont pas content(e)s ;

- le résultat de leur vote, est qu'il bloque toute timide tentative d'amélioration : voter NON, c'est voter pour que les choses restent en état !

Le résultat concret du NON français d'il y a trois ans et du NON irlandais de jeudi dernier, c'est qu'on garde le système exactement comme il est, avec tous ses défauts !

Pour prendre l'exemple de la démocratie, puisque le reprôche généralement fait est le manque de démocratie dans l'Union européenne, dire NON, c'est dire NON à plus de pouvoirs pour le Parlement européen et pour les Parlements nationaux, c'est dire NON à un peu plus de transparence. 

Le refus d'un seul pays, comme la France il y a trois ans, prend en otages tous les autres et leur impose son point de vue.

Si les autres passent outre pour l'Irlande alors qu'ils ont renoncé après le NON français, les Irlandais pourront légitimement se sentir moins égaux que d'autres...

3)  Ce que j'ai vu et entendu, y compris de la part de politiciens présumés responsables, m'a douloureusement rappelé les propos ineptes et/ou d'une mauvaise foi criante,  entendus en France, y compris de la part de parlementaires socialistes.

Expliquer au catholiques irlandais que dire OUI au Traité de Lisbonne revient à dire OUI à l'avortement est du même tonneau que de prétendre que le projet de Traité constitutionnel allait mettre fin à la laïcité française (Sarkozy s'en charge tout seul !).

Expliquer aux pacifistes irlandais que le Traité de Lisbonne allait mettre fin à la neutralité de leur pays était aussi mensonger que de lier la ratification du Traité constitutionnel et l'adhésion éventuelle de la Turquie.

Une autre leçon : dire aux Irlandais : "vous êtes ceux qui ont le plus profité de l'Union européenne et des ses fonds" est aussi inutile que chez nous. Michel Delebarre avait fait campagne pour rappeller combien le Nord Pas-de-Calais avait profité des fonds européens : cela n'a pas empêché la région d'être la championne du NON...

4) Il y a, en Irlande comme en France, plusieurs raisons de dire NON (j'ai asez d'estime, de longue date pour Jean-Luc Mélanchon pour ne pas confondre son NON et celui de Le Pen), et plusieurs raisons de dire OUI.

Une campagne référendaire n'a pas pour but de dire quelle Europe veulent les citoyens : pour cela il y a les élections européennes, dans un an.

Dans chaque pays les partis politiques devront alors expliquer quel est leur projet pour l'Union européenne, leurs propositions pour répondre concrètement aux inquiétudes légitimes de la vie quotidienne, telles que la hausse des prix, surtout des denrées alimentaires et de l'énergie.

  

5) Le  plan "B":  J'avais dit, à l'époque, qu'un rejet du projet de Traité constitutionnel ferait disparaître, pour au moins trente ans, toute idée de Constitution européenne, comme le rejet de la Communauté Européenne de Défense avait tué toute idée de Politique Européenne de Défense pendant quarante ans. La seule alternative au refus, c'est le bricolage et le maintien d'un système institutionnel qui aurait dû être modifié avant l'élargissement de l'Union à douze nouveaux pays.

Les ministres des affaires étrangères se réunissent mercredi soir, les Chefs d'Etats et de gouvernements jeudi et vendredi : cela me fera l'occasion d'en reparler...

  

Renforcer l'information et la consultation des travailleurs

AGIR  POUR RENFORCER L'INFORMATION ET LA CONSULTATION DES TRAVAILLEURS

Les syndicats ont clairement fait savoir que les employeurs ne croyaient guère à la nécessité de réviser la directive sur les Comités d'entreprises européens. C'est pourquoi, il faut que la Commission européenne légifère. En 1994, le patronat a saboté l'accord entre les partenaires sociaux et la Commission a présenté une proposition dans la foulée. Par souci d'équilibre, la Commission doit faire exactement la même chose. Nous avons besoin d'urgence de nouvelles mesures qui renforcent le cadre légal concernant la consultation et l'information des travailleurs. Ces dernières années, il y a eu plusieurs cas de sociétés qui ont entrepris de grandes restructurations sans consulter convenablement leurs travailleurs et ce, pratiquement en toute impunité. De nombreux changements doivent être envisagés avec le plein appui des syndicats. Parmi ces changements figurent: - un meilleur accès aux conseils d'experts; - une définition plus claire de l'information et de la consultation; - une redéfinition de la confidentialité; - des représentants pour dénoncer les violations d'accord; - ramener la période légale pour la négociation d'accord de trois ans à un an; - introduction d'un système de sanctions pour les entreprises qui ne respectent la loi; - le droit à la formation pour les membres des Comités d'entreprises européens en langue, en économie, finances et social: - droits de tenir des réunions préparatoires et des réunions de suivi; et - droits pour les membres des Comités d'entreprises européens d'entrer sur les sites des entreprises.