10/06/2008
transports routiers
Les routiers se plaignent de l'augmentation du prix des carburants. Curieusement, ils parlent moins de ce qui se prépare dans leur secteur dans le domaine social.
Le projet de règlement établissant des règles communes pour l'accès au marché du transport international de marchandises par route vient d'être présenté.Pour celles et ceux qui se sauraient pas, le "cabotage" consiste à avoir des activités de transports qui ne sont pas "en ligne directe".
Ce texte introduit une définition du cabotage consécutif (trois opérations dans un délai de sept jours consécutifs à un transport international) qui permet opportunément de réduire les retours à vide et de participer à la lutte contre l'effet de serre, sans prise en compte préalable des distorsions sociales existantes.En clair, cela veut dire qu'un camion polonais, par exemple, qui fait une livraison au Portugal, peut faire trois livraisons au Portugal, dans un délai de sept jours, avant de rentrer. Après, il peut faire la même chose en Espagne, en Italie, en France etc. dans chaque pays traversé, tout en restant soumis aux règles de son pay d'origine.
La libéralisation du cabotage ne peut s'envisager dans un contexte de disparités sociales et salariales entre Etats membres, susceptibles d'introduire une concurrence intenable pour les transporteurs domestiques. Parce qu'il est par définition mobile et temporaire, le transport routier international est soumis au règles sociales du pays d'origine! C'est la raison pour laquelle fixer aujourd'hui une date de libéralisation totale sans évaluation préalable des conditions de concurrence n'est pas acceptable pour un pays de transit comme la France. L'ouverture des marchés du cabotage routier ne peut s'envisager qu'au moment où les 27 Etats membres auront considérablement réduit leurs écarts de coûts salariaux. Et cette échéance, nul ne peut en préjuger aujourd'hui.
07:51 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, transports
09/06/2008
difficiles accords de partenariat
IL FAUT TENIR COMPTE DES PRÉOCCUPATIONS DES Pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique DANS LES NÉGOCIATIONS SUR LES ACCORDS DE PARTENARIAT ECONOMIQUE
Les Accords de partenariat économique doivent être un instrument positif au service du développement et de l'intégration régionale des pays ACP.
Aucun pays ACP ne doit se retrouver dans une situation pire que celle qui prévalait avant la mise en oeuvre d'un accord de partenariat économique.
Les accords de partenariat économique doivent aider les pays ACP à s'intégrer progressivement dans l'économie mondiale selon leurs propres termes et à se développer de manière durable.
Or, certains pays ACP ont le sentiment qu'ils ne disposent d'aucune marge de manoeuvre dans les négociations.
Les Accords de partenariat économique ne doivent pas être négociés comme des accords de libre échange traditionnels.
Les ACP doivent avoir la possibilité d'exclure de ces accords les services, les questions de propriété intellectuelle et les sujets dits de Singapour (investissement, concurrence et marchés publics).
En revanche, il faudrait inclure dans ces accords des normes sur le développement durable, y compris le travail décent et les droits fondamentaux des travailleurs.
Tout comme le Parlement européen les Parlements des pays ACP ont un rôle légitime dans la négociation, la ratification et le contrôle de ces accords.
08:39 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, caraïbes, pacifique
08/06/2008
1968 : un monde en révolte(s)
Un monde en révolte(s)
DVD
Ce que montre ce film, avec des images d'époque, c'est que mai 68 n'est pas, loin s'en faut, un phénomène purement français. Le contexte planétaire n'est pas calme !
Comme le montre également le livre de photos de Depardon, pendant cette année 68 les étudiants manifestent, et se font tuer par dizaines par l'armée, au Mexique, juste avant les Jeux Olympiques. Les jeunes Américains défilent contre la guerre au Viêt-Nam. Dakar, Alger, Tokyo connaissant également des mouvements de contestation.
Personne ne peut oublier le "printemps de Prague", vingt ans avant la chute du mur.
Cette année là, pendant les vacances scolaires pascales, pour préparer mon BAC, j'étais en Angleterre, travaillant dans un "pub", pour faire la vaisselle dans l'arrière salle et tenter d'améliorer mon anglais. Je me souviens des manifestations étudiantes, à Londres, conduite par un jeune d'origine pakistanaise, dont j'ai oublié le nom (Tariq Ali ?). Je me souviens d'avoir suivi, à la BBC, les manifestations en Allemagne avec Rudi Dutsche qui mourra un peu plus tard, victime d'un attentat.
Paris était totalement calme.
C'était clairement un phénomène de la génération née juste après la guerre, arrivant en nombre dans un système universitaire qui n'était pas prévu pour nous, les enfants de la classe ouvrière.
Les différences que je vois entre la contestation en France et dans les autres pays européens, c'est qu'en France la classe ouvrière est entrée dans le mouvement.
Deuxièmement, comme en Grande-Bretagne, mais contrairement à l'Allemagne et l'Italie, l'extrême gauche française n'est pas entrée dans le cycle du terrorisme, à une minuscule exception près (Action directe).
Bien sûr le bilan politique, à la fin de l'année 68, n'était pas glorieux : Nixon élu aux USA, la Droite triomphante aux élections législatives en France, les chars russes occupant la Tchécoslovaquie...
Mais ce monde, alors en révolte(s), n'a-t-il pas changé depuis ?
08:11 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, 1968
07/06/2008
Sardines
Ce second volet de son triptyque intitulé de façon explicite "Variations sur le thème d'une dictature africaine" est particulièrement consacré à la condition des femmes. Avec une conclusion implacable : si la dictature est possible, c'est parce qu'elle existe déjà au sein de la famille, du clan, de la société.
Dans leur condition, les femmes ne sont pas victimes seulement des hommes, mais également des plus traditionnalistes d'entre elles qui tiennent à faire subir à leurs petites filles les douleurs qu'elles ont vécues. Extraits : "Nous disons que nous sommes socialistes en public, ou quand nous sommes en présence de ceux qui ne savent pas que nous faisons semblant, que nous jouons. Aussitôt que le rideau retombe sur la scène, aussitôt que nous sommes seuls, le masque tombe et nous venons réclamer notre part du butin". "Quand un aigle s'envole triomphalement avec sa proie, il découvre que le ciel n'offre aucune place où se poser calmement pour dégarnir l'os de la chair". "Il faut sur imprimer le motif tribal sur la tapisserie de la politique africaine". "La stratégie reste la même : affame et règne". "Nous avons vu les échecs d'un impérialiste nationaliste (Nasser) et d'un impérialiste tribaliste (Kenyatta)". "Dans ce siècle, l'Africain est un invité, que ce soit en Afrique ou ailleurs". "La tradition nomade est bien moins rigide, en général, que le comportement institutionnalisé de la tradition arabe". "S'il avait un esprit aussi faible, c'était parce qu'il n'avait pas grandi avec un père fort à dépasser ou à imiter." "Elle déchira le dessin en morceaux pas plus grands que des larmes" "Chaque viol est politique : les puissants violent les faibles". "La femme ne doit pas prendre plaisir à l'extraordinaire exhibitionnisme extraverti de ces Européennes qui, ayant traqué le soleil jusque dans son séjour d'été, se baignent vêtues seulement de leur sueur triomphale." "Si elles sont bonnes musulmanes, elles vont au ciel, où Allah leur assignera leur tâche habituelle : celle de servir les hommes". "Comme toujours, il y avait une discrimination à l'encontre des filles : elles étaient enterrées à l'extérieur du cimetière familial. La plupart d'entre elles n'avaient pas de pierre pour marquer leur tombe". "Une femme, comme tous les êtres inférieurs, doit être laissée dans le doute" (Faut-il préciser que dans le livre ces affirmations ne sont avancées que pour être dénoncées et combattues ?) "La bonne écriture est subversive, la mauvaise ne l'est pas. La bonne écriture, c'est comme une bombe : ça explose à la face du lecteur". Citation : "Dans une ville affamée, il y a toujours un parfum de nourriture dans l'air" Malcom Muggeridge
07:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, afrique
06/06/2008
Delirous
De Tom DiCilio
Avec Steve Busceni, Alison Lohman, Michael Pitt
Nous avons tous été bercés par les contes de fées. Ce film est la version masculine, et américaine, de "Cendrillon", avec un SDF gentil et beau garçon, qui rencontre une bande de "paparazzi" de troisième catégorie. Grace à eux, ces "affreux, il va rencontrer la gloire et l'amour.
A la fin le crapaud, transformé en prince charmant, se marie avec une princesse du "show biseness", avec laquelle il aura probablement beaucoup d'enfants...
Le film aurait gagné à s'enrichir d'un peu d'humour et de "deuxième degré".
07:49 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma