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12/10/2014

Dubout immortel

Musée Albert Dubout

"Redoute" de Ballestras

Parc du Levant

Palavas-les-Flots

 

Albert Dubout a publié ses premiers dessins entre les deux guerres mondiales. Il est décédé il y a bientôt quarante ans, et pourtant les visiteurs de son musée ne peuvent s'empêcher de sourire. Je peux en témoigner : quand je n'étais pas moi même absorbé, je m'amusais du spectacle de ces couples regardant les personnages de Dubout. N'est-ce pas le talent, le génie, de l'artiste d'être toujours actuel longtemps après son oeuvre ?

La "redoute" de Ballestras, qui abrite le musée, a été reconstruite pierre à pierre par "les compagnons du devoir", suivant les plans du XVIII ème siècle de ce fortin destiné à défendre la côte contre les pirates.

Au rez-de-chaussée : les chats, et les "mémés à chat". Au premier étage : les couples, bien connus de Dubout : généralement des femmes plantureuses et dominatrices noyant littéralement leurs maris et compagnons dans leurs chairs.

Excellent, mais laissant un sentiment de trop peu : on en voudrait davantage ! A la libraire, des cartes postales et des recueils thématiques, en particulier celui consacré au travail de Dubout pour les livres, les pièces, les films de Marcel Pagnol.

Un peu plus loin dans le parc, le "musée du petit train" (entrée avec le même ticket à cinq euros). Une locomotive (à vapeur, en service jusqu'en 1959) et une voiture, de IIIe classe, du fameux petit train qui reliait l'esplanade de Montpellier à Palavas jusqu'en 1968. Aujourd'hui, le tramway ne va pas plus loin que Lattes !

Tout autour des photos d'époque et, surtout, des dizaines de dessins de Dubout qui ont rendu célèbre ce petit train. Un chef d'oeuvre d'humour.

Attention : ce musée à la particularité d'être fermé les fins de semaines. Mais si vous passez dans la région, ne le manquez pas, même si vous ne faites pas de camping à Palavas-les-flots !

 

10:16 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

28/09/2014

Site archéologique et musée de Lattara

Lattes est une ville de la banlieue de Montpellier. Le terminus d'une des lignes de tramway. J'avoue ne pas avoir perçu son charme actuel, si tant est.

Lattes, au bord de l'étang de Pérols, dans l'estuaire du Lez, était un port actif du temps où il se nommait Lattara, du Vie siècle avant notre ère, au IIIe siècle de notre ère. Les Grecs, les Etrusques, les Romains y venaient faire commerce avec nos ancêtres les Gaulois.

Un musée moderne, où l'on circule facilement, présente les objets de cette époque. Au premier étage les antiquités, avec, en particulier, une série de stèles funéraires, des statues, des mosaïques, des bijoux, des amphores...

Au second, l'époque médiévale et ses sculptures romanes.

Au rez-de-chaussée, des objets résultant des fouilles en Languedoc. Essentiellement de la fin du Néolithique. Le cuivre, et même un peu de bronze, commencent à apparaître. L'époque du mégalithique, avec les statues-menhirs dont plusieurs reproductions sont présentées. Les objets trouvés dans les chambres funéraires des dolmens montrent l'évolution, déjà avancée, des hommes préhistoriques. La poterie change de style. Les parures sont de plus en plus raffinées, les pointes des armes en silex de plus en plus travaillées. Des maquettes nous présentent l'habitat en Languedoc dans ces derniers millénaires avant l'apparition de l'écriture.

 

 

17:00 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

21/09/2014

Paris libéré, photographié, exposé

Au musée Carnavalet

Jusqu'au 27 septembre

 

Première partie : Paris sous occupation allemande. Photographies prises avec l'autorisation des autorités allemandes, et utilisées à des fins de propagande. Elles ont aujourd'hui une valeur documentaire indiscutable. L'excellent photographe qui les a prises a été marginalisé après la guerre et s'est orienté vers les photos de publicité et de mode.

La partie consacrée au combat pour la libération de Paris est la plus importante. Elle reprend en grande partie une exposition de l'automne 44. Elle est dans la droite ligne du fameux discours du général De Gaulle : donner à penser que Paris a été libéré par les Parisiens, avec l'aide des troupes françaises.

Ce qui me frappe,  ce sont les petites armes des membres de l'insurrection, qui n'auraient rien pu faire contre l'armée allemande si elle avait combattu les insurgés et non les armées alliées qui marchaient sur Paris, même si leurs actions ont indiscutablement contribué à la victoire.

La division de Républicains espagnols, la première à entrer dans Paris, est absente des photos. Les étrangers doivent être absents, manifestement pour des raisons de propagande. Dans le même esprit la 2ème DB est valorisée par rapport aux troupes américaines, dont les noirs sont quasiment exclus des photos, à la demande des autorités américaines.

La photo du Grand Palais incendié donne à penser ce qu'aurait été Paris si tous les monuments avaient subi le même sort.

Ce qui me choque, ce sont les mesures de représailles prises à l'encontre des femmes ayant eu des relations coupables avec l'occupant. 

La façon dont certaines photos sont recadrées, afin de mettre en valeur certains éléments, est instructive.

Parmi les photographes des noms illustres : Cartier-Bresson, Doisneau, Capa...

Un superbe catalogue a été publié. Il est bien plus qu'un catalogue, une véritable leçon d'histoire et de photographie.

 

11:06 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : expo, histoire

15/09/2014

Choco-Story

Musée du chocolat

28 Boulevard Bonne Nouvelle, Paris

 

Une bonne surprise que ce musée du chocolat que je ne connaissais pas.

Des explications claires et des objets intéressants, originaux ou de belles copies. Outils, chocolatières de toutes les époques, et tasses en fine porcelaine ou en argent.

Des images sur les fruits du cacaoyer et sa culture, mais surtout de l'histoire depuis les Mayas jusqu'à nos jours, en passant par la découverte du cacao par les Espagnols qui le ramènent en Europe.

La France ne sera "atteinte" qu'après des mariages de princesses espagnoles avec des princes français.

L'histoire des Juifs portugais réfugiés à Bayonne où ils développent le cacao n'est pas la moins intéressante.

Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que le chocolat se croque et n'est plus réservé aux élites car sa production s'industrialise, avec des noms qui sonnent encore à nos oreilles : Van Houten , Menier (1825 tous les deux), Côte d'or (1883),  Poulain (1893), Neuhaus (1912)... Quelques affiches d'époque montrent le rôle de la "réclame".

Une exposition temporaire est consacrée à Banania, créée pendant la première guerre mondiale et qui donne plus de consistance à la poudre de cacao en y ajoutant non seulement de la farine de banane, comme son nom l'indique, mais également de la farine de maïs, comme le faisait les Aztèques !

La petite boutique à la sortie propose beaucoup moins de choix que votre hypermarché habituel, mais comporte quelques originalités.

 

21:53 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo

10/09/2014

Visa pour l'image

26ème éditiondu "festival international du photojournalisme" de Perpignan. Une première pour moi. J'ai beaucoup aimé. 25 expositions, assez bien concentrées + les expos "off", malheureusement non répertoriées, mais généralement bien signalées et que l'on découvre au fil des promenades dans la ville.

A l'honneur : l'Ukraine, actualité oblige. Deux expositions sont consacrées au typhon qui a touché les Philippines en 2013.

Mais aussi l'Afrique, en particulier la République centrafricaine, avec trois expositions. Plus le livre de photos de Camille Lepage, tuée, à 26 ans, en Centrafrique alors qu'elle réalisait un reportage sur les conditions des enfants exploités par les "Balakas" dans les mines de diamant.

Un livre, et une exposition justement intitulés "Testament" pour Chris Hondros, tué en avril 2011 en Libye.

Une exposition, peut-être celle qui m'a le plus touché, mais malheureusement pas (pas encore ?) de livre pour Anja Niedringhaus, tuée par un policier afghan en avril de cette année. Ses photos en noir et blanc de ce pays ne laissent pas indifférent.

La presse a beaucoup parlé de l'expo de photos de la guerre du Vietnam, prises côtés nord-vietnamien. Très intéressantes, à condition de garder à l'esprit que ce sont des photos de propagande !

Heureusement, le photojournalisme ce n'est pas que la guerre. Par exemple ce train médical qui parcourt les 4.000km les plus à l'est de la Russie.

Visa pour l'image se termine le 14 septembre. Ne vous privez pas du catalogue de l'exposition, une incitation à la sensibilisation et à la réflexion.

 

 

15:43 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expos, photos