16/01/2015
la morale de l'histoire
Les héritiers
De Marie-Castille Mention-Schaar
Avec Ariane Ascaride, Ahmed Drame, Noémie Merlant
Une prof d'histoire-géo d'un lycée de Créteil inscrit sa classe la moins studieuse à un concours national sur le thème : "les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire nazi".
Deux thème se développent : celui de l'échec et de la réussite scolaire et celui le génocide des Juifs et des Tsiganes (on ne disait pas encore Roms). Avec un point culminant : l'intervention devant les élèves de Léon Zyguel, rescapé des camps, qui avait alors l'âge des élèves qu'il a devant lui.
Un film très émouvant dont la projection avec débat devrait être obligatoire dans tous les lieux où se prépare le dur métier d'enseignant.
Seul petit bémol : j'ai deux petits fils qui sont en seconde : j'ai donc une idée de ce à quoi ressemble des élèves de classe de seconde, à travers eux, leurs copains et copines, et j'ai été gêné, pour la crédibilité du film, par l'âge des acteurs. Ahmed Drame qui joue le rôle masculin principal, est également le co-scénariste du film. Il a vécu, il y a plusieurs années, l'histoire telle qu'elle est racontée. A cet âge là, un adolescent cesse d'être un adolescent pour devenir un jeune adulte, et cela change beaucoup de choses. Noémie Merlant, principale rôle féminin parmi les élèves, a un début de carrière prometteur. Elle "crève l'écran". Elle a beaucoup de talent, mais ne peut faire oublier qu'elle n'a pas 16 ans, mais 26...
"Ne dites jamais "sale Juif, sale Nègre, sale Arabe" car tout ce que j'ai vécu n'aurait servi à rien" Léon Zyguel.
08:50 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
09/01/2015
Une heure, rien qu'une heure durant...
Une heure de tranquillité
De Patrice Lecomte
Avec Christian Clavier
Carole Bouquet, Valérie Bonneton, Rosy de Palma, Stephane de Groodt
D'après la pièce de Florian Zeller
Le personnage principal voudrait "une heure de tranquillité" pour écouter un disque rare qu'il vient enfin de trouver, après des années de recherches : "Me, Myself, and I"...
Bien entendu, malgré toutes ses esquives, les évènements vont s'enchaîner pour l'en empêcher : sa femme, l'amant de sa femme, sa maîtresse, son fils, le plombier, qui n'est pas Polonais, le voisin du dessous.
Comique de répétition : chaque fois qu'il va mettre l'aiguille sur le disque nous savons qu'un gag contrariant arrive.
Adaptation d'un vaudeville à succès par Patrice Lecomte (Les Bronzés).
Pour faire bon poids, le scénario du film rajoute une famille d'immigrés clandestins, la fête des voisins, la bonne espagnole...et l'apparition surprise, à la fin, du remarquable Jean-Pierre Marielle.
Ecrit et joué pour faire rire, le film est souvent drôle. Le jeu de Clavier, qui rappelle souvent celui de Louis De Funès, est plus approprié, et donc plus efficace, que celui de Luchini, trop intello pour le rôle.
08:25 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
02/01/2015
La famille Bélier, bien entendu
La famille Bélier
D'Eric Lartigau
Avec Karin Viard, François Damiens
Louane Emera, Eric Elmosnino
Un beau conte de Noël, comme le veut la saison. Comme tous les contes, la crédibilité n'est pas le souci premier, mais l'émotion. Associée à l'amour et à l'humour elle donne un film qui rencontre un succès mérité.
Karin Viard et François Damiens jouent avec dynamisme et drôlerie un couple d'agriculteurs, marchands de fromages, sourds et muets. Leur fille est leur interprète en langue des signes. Elle a un don pour le chant, ce qui lui donne une possibilité de "monter" à Paris. Les relations de la fille avec chacun de ses parents, et réciproquement, sont de grands moments d'émotion dont le summum est quand elle chante, que ses parents ne peuvent l'entendre mais sentent que le public est transporté.
Le passage de l'adolescence à l'âge de l'autonomie, et pour les parents le départ de l'enfant, qui évoque le temps qui passe est universel.
08:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
19/12/2014
Le peintre de la lumière
Mr Turner
De Mike Leigh
Avec Timothy Spall
"Biopic" des dernières années du peintre W.M. Turner, alors qu'il se retire du monde, pour vivre sous le nom de Mr Boots, du nom de la veuve avec qui il vit au bord de la Tamise.
Nous sommes au milieu du XIXe siècle. Le daguerotype fait son apparition. La photo est l'art de capter la lumière, comme Turner a su le faire, en particulier dans les reflets de la mer, puisqu'il est un spécialiste des "marines".
Ses tableaux ouvrent la voie à l'impressionisme et à l'art abstrait. Précursseur, il suscite des moqueries.
Mike Leigh parvient à plusieurs reprises à rendre ces jeux de couleurs, comme il nous fait sentir le processus créatif.
Attention : ce n'est pas un film d'action et il dure 2 heures trente...
Timothy Spall vient de recevoir le "Prix du cinéma européen" pour son interprétation d'un Turner bougon.
08:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
12/12/2014
Pride, sans préjudice
Pride
De Matthew Warchus
Avec Bill Nighy
Londres, 1984 : la Gay Pride.
En même temps, les mineurs sont en grève contre la décision de Madame Tatcher de fermer la plupart des mines de charbon, supprimant 20.000 emplois. Le conflit va durer presque un an, et la conservatrice va y gagner son surnom de "Dame de fer".
Une bande d'amis, militants homsexuels, décident de récolter des fonds en faveur des mineurs. Le puissant syndicat leur raccroche le téléphone au nez. Ils décident alors de proposer leur argent à des mineurs d'une bourgade du fin fond du pays de Galles.
Trois types de réactions :
- ceux qui acceptent l'aide ;
- ceux qui ne veulent pas de l'argent des "pervers" ;
- ceux qui voudraient bien mais redoute la réaction de la presse, de la police, de ceux qui se moqueront.
Un film émouvant qui se moque des préjugés et appelle à la tolérance envers les choix individuels.
Un film militant, sans être barbant, basé sur des faits réels, dans la veine du cinéma social british qui prône la solidarité.
Le film se termine par la Gay Pride de 1985. Les mineurs gallois défilent en tête du cortège, en signe de remerciement.
Un autre combat commence car, dans ces années là, on mourrait du sida.
21:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma