A most wanted man

Un homme très recherché

D'Anton Corbijn

D'après John Le Carré

Avec Philip Seymour Hoffman, Rachel McAdams, Willem Dafoe

 

Hambourg n'oublie pas avoir abriter une cellule terroriste avant le 11 septembre.

Le chef de l'unité anti-terroriste joué, remarquablement, par Philip Seymour Hoffman est sur la piste du financement du terrorisme islamique. Comment démêler entre les seconds rôles et le Sommet auquel il faut parvenir pour décapiter la menace ?

Ce n'est pas un "thriller", mais le suspense est intense. Ce n'est pas un film d'actions (pas de poursuites en voitures), mais il se passe toujours quelque chose.

Comme souvent les différents services se tirent dans les pattes pour se mettre en avant, ou faire triompher leur analyse et leur ligne d'action. Et la CIA par dessus tout ça !

Les personnages sont attachants et le film se termine en nous laissant une certitude : Philip Seymour Hoffman était un acteur remarquable qui va nous manquer.

 

 

Brèves de comptoir

Brèves de comptoir

De Jean-Michel Ribes, d'après l'oeuvre de Jean-Marie Gourio

Avec 75 commédiennes et comédiens

 

Jean-Marie Gourio a recueilli, au début pour le compte de Hara-Kiri, puis pour des livres à succès, les "perles" entendu dans les cafés qu'il fréquentait.

Et ces perles sont des chefs d'oeuvre de l'amour absurde, à prendre au deuxième degré, tant, parfois, le machisme et le racisme apparaissent.

Afin de ne pas provoquer de lassitude, elles sont prononcées par une armée de comédiennes et de comédiens dont nous connaissons tous le visage, parfois par les publicités dans lesquelles elles et ils apparaissent,  mais rarement le nom. Ils donnent beaucoup d'humanité à l'exercice où l'émotion n'est pas absente.

Impossible de ne pas rire parfois et sourire souvent.

 

Un bon polar suédois

La revanche de Mike Larsson

Olle Lönnaeus

éditions Liana Levi

 

Liana Levi est l'éditrice de Qiu Xiaolong et de Sébastien Rotella, ce qui est un gage de qualité.

Se retrouvent dans ce roman des thèmes habituels aux polars suédois, dans la veine de Millenium et Camilla Läckberg : la montée de la xénophobie et donc de l'extrême droite (les résultats des dernières élections législatives ont montré qu'il y a un fond de réalité), l'enfance maltraitée, l'alcoolisme...S'y ajoutent des réminiscences de la guerre d'éclatement de la Yougoslavie.

Des personnages toujours en mouvement et des descriptions très visuelles permettent d'imaginer une adaption facile au cinéma.

 

Les combattants

Les combattants

De Thomas Cailley

Avec Adèle Haenel, Kevin Azaïs

 

Une histoire d'amour romantique entre deux tempéraments fort différents.

Elle est une combattante, persuadée que l'apocalypse est prôche et qu'il faut se préparer pour survivre.

Lui est un suiviste doux. Prêt à suivre son frère dans l'entreprise familiale. Prêt à suivre la jeune femme dont il est en train de tomber amoureux dans ses délires.

Ils se retrouvent ensemble dans un stage de survie dans le cadre d'une préparation militaire, dans les Landes, où sévissent régulièrement grands incendies et tornades. En quête d'absolu, en quête d'amour.

Un film original, ni un drame, ni une comédie.

 

Elle l'adore, je n'ai pas aimé...

Elle l'adore

De Jeanne Herry

Avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte

 

J'avais envie d'aimer ce film. J'aime bien Sandrine Kiberlain, sans être "fan" comme elle l'est dans le film. J'ai vu la plupart de ses films, j'ai acheté son disque et j'attends le suivant. Une de ses chansons s'intitulait "Godiche". Son personnage est une godiche qui prend un peu de plomb dans la cervelle face à la réalité.

J'avais envie d'aimer ce film, premier film de la fille de Julien Clerc et de Miou Miou. Les critiques sont quasi unanimement élogieuses.

J'ai eu un problème dès le démarrage : le scénario est totalement invraisemblable. Et donc les personnages ne peuvent pas être crédibles, puisque l'histoire ne l'est pas. Quand le personnage de Sandrine Kiberlain, très portée sur la mythomanie,  explique la situation à son avocat, il lui demande d'arrêter de raconter n'importe quoi, et d'être crédible avec les policiers. Et avec les spectateurs ?

Dès le début, nous savons qui est mort et pourquoi. Le seul "suspens" consiste à savoir si la police va pouvoir reconstituer les faits. L'intrigue secondaire au sein du couple policier n'arrange rien.

Je me demande pourquoi le Festival du cinéma américain de Deauville a remis un prix à ce film...

Dommage car Sandrine Kiberlain en parfaitement dans la peau de cette douce dingue farfelue et tellement humaine avec ses fêlures.