30/05/2014
Une bande de potes à Lyon et dans les Cévennes
D'Eric Lavaine
Avec Lambert Wilson, Franck Dubosc, Florence Foresti, Jérôme Commandeur, Guillaume de Tonquedec, Lionel Abelanski
Un million d'entrées, probablement parce que ce film se laisse regarder sans déplaisir, parce qu'il y a de la convivialité et des acteurs sympathiques. Les personnages féminins sont beaucoup plus effacés, sauf celui de Florence Foresti.
J'ai bien aimé revoir le vieux Lyon, et surtout les beaux paysages des Cévennes sous le soleil, avec un superbe mas en pierres, un peu isolé mais qui fait rêver.
Je voudrais rappeler à ce sujet que tout l'été, il est strictement interdit de faire du feu, et donc des barbecues, dans les jardins et espaces boisés des Cévennes.
Je n'aime pas les films de "bandes de potes" dont je trouve que le cinéma français est un peu trop plein. Que les "potes" soient trentenaires, quadragénaires, ou, comme dans "Barbecue", quinquagénaires n'y change rien.
07:53 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
23/05/2014
Nicolas Cage dans l'Amérique profonde
De David Gordon Green
Avec Nicolas Cage, Tye Sheridan
Joe a bon fond, mais Joe est parfois violent, en particulier avec la police, surtout quand il a bu. Joe peut être gentil avec les femmes, mais il ne veut pas s'engager. Joe est contremaître dans une exploitation forestière du Texas profond, et il prend sous sa protection un adolescent qui a besoin de travailler dur pour nourrir sa famille pendant que son père boit.
Film social à l'atmosphère de déchéance dans laquelle l'adolescent apporte une note d'espoir. Tye Sheridan a obtenu, pour ce rôle, le prix du "Meilleur espoir masculin" à la "Mostra" de Venise. Nicolas Cage prouve, une nouvelle fois son grand talent.
07:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
22/05/2014
Marion Cotillard dans un nouvel emploi
De Jean-Pierre et Luc Dardenne
Avec Marion Cotillard
Le film repose beaucoup sur le talent de Marion Cotillard. Elle nous fait croire à son personnage, qui relève de plusieurs mois d'absence pour dépression, et a deux jours pour convaincre la majorité de ses collègues de renoncer à leur prime de 1 000 euros pour sauver son emploi.
Suspense garanti, puisque dans le cinéma des frères Dardenne le "happy end" est exclu, mais le pire jamais certain non plus.
Belle fable, probablement un peu loin de la réalité du code du travail belge (puisque l'action se passe en Belgique). Je n'ai pas vérifié avec les spécialistes, mais je ne crois pas qu'il soit si facile de licencier une ouvrière qui revient d'un arrêt maladie.
Je ne crois pas non plus au chantage "si vous voulez une prime, il faut licencier". Tout le monde sait que ce sont les intérimaires qui servent de "variable d'ajustement". Pas besoin de licencier : on ne fait pas appel aux intérimaires...
Il s'agit d'une fable, il y a des bons, des méchants et, heureusement, simplement des gens ordinaires, pas méchants, qui ont besoin de l'argent de la prime.
Il y a surtout, et c'est le sens du film, le combat contre la résignation, la fatalité, l'impuissance.
10:56 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/05/2014
Amour et différence sociale et culturelle
De Lucas Belvaux
Avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery
Il est prof de philo, parisien, nommé à Arras, séduisant et séducteur, célibataire et bien décidé à le rester. Il lit Kant et Proust. Elle est coiffeuse, à Arras, mère, seule, jolie, attirante et intelligente, même si elle voudrait croire au grand amour.Elle lit, un peu, avec une préférence pour les magazines "people".
Elle est très connue depuis "Rosetta". Il joue les pièces classiques à la "Comédie française".
Un amour que l'on voudrait croire possible, s'il n'y avait les préjugés sociaux et un fossé social et culturel impossible à combler, malgré les émotions des deux protagonistes.
Elle est intelligente, et elle est la première à avoir conscience de tout ce qui les sépare.
Un intellectuel peut-il vivre durablement avec une femme qui l'appelle "chaton" ?
J'ai bien aimé ce film plaisant, sensible, servi par deux acteurs excellents, avec, comme toujours chez Belvaux, une réflexion sociale.
11:41 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
09/05/2014
Un été en Provence
De Rose Bosch
Avec Jean Reno, Anna Galiena
Pour cause de séparation soudaine de leurs parents, deux adolescents, et un petit, descendent pour la première fois en Provence, en vacances chez leur grand-père qu'ils ne connaissent pas, en raison de la brouille entre le patriarche et sa fille, la mère des petits-enfants.
Chez lui, "c'est la télé qui nous regarde" !
Choc des générations, des cultures, de la ville versus la campagne, dans ce mas isolé. Heureusement, Mamie est là pour mettre de l'huile dans les rouages. A propos d'huile, celle, d'olive, bien entendu, contribue également au glissement vers la concorde générale, ainsi que l'abrivado, son taureau noir et ses chevaux blancs, et la fête au village, avec ses razeteurs au charme irrésistible, pour une adolescente parisienne.
Marseille, à quarante kilomètres, est un autre monde, et "là-bas, c'est le Vaucluse, ce n'est rien..." Seule la Camargue trouve grâce comparée aux Alpilles. Même si je n'ai pas trouvé crédible ses plages désertes alors que l'action est censée se dérouler pendant les vacances scolaires d'été...
Contrairement à ce que pensaient ses petits-enfants, le grand-père bourru n'est pas psychorigide, mais, au contraire, un être sensible. Les grands-pères d'aujourd'hui étaient jeunes en 68 et dans les années 70, et leur passé a pu être turbulent et/ou contestataire.
A noter l'apparition, sympathique, pour quelques scènes, d'Hugues Aufray, en vieux motard chanteur de Bob Dylan.
08:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma