29/01/2017
Festival de la biographie Nîmes
Les écritures de l'histoire
Hôtel Novotel Atrai
Jusqu'à ce soir.
Plein d'auteurs présents. Pas trop trop de monde pour s'en approcher.
Un drôle d'effet de voir "en vrai" des auteurs souvent vus à la télé, comme Henri-Jean Servat, PPDA, Richard Bohringer, François de Closets, Alain Chamfort, Zoé Valdès, Marek Halter, etc.
L'impression que ces gens ont quelque peu vieilli...
Interessant de voir, "en chair et en os", des historiens dont j'ai lu quelques livres, comme Emmanuel de Waresquiel, Michel Verg-Franceschi, Eric Teysssier, Jean Sévillia, Joël Schmidt, Thierry Lentz, Didier Le Fur...
Le festival de la biographie de Nîmes, j'y retournerai l'année prochaine !
11:11 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
17/01/2017
Les hommes de la liberté (3)
Le bon plaisir
1782/1785
Claude Manceron
Troisième volume de l'immense travail de Claude Manceron qui croise les biographies des acteurs de la Révolution à venir. Prévu au départ en cinq volumes, puis en huit tellement la matière était abondante, Manceron ne viendra pas au bout de la tâche.
De 1782 à 85 Louis XVI, que certains surnomment alors "Louis le juste", est un monarque absolu. La guerre d'Amérique a été gagnée, mais les finances du Royaume sont au plus mal. Des réformes lui sont proposées. Vauban, déjà : "taxer le riche à la décharge du pauvre". Carnot : "le gouvernement doit prévenir l'affreuse misère des uns, l'excessive opulence des autres". Turgot et Necker ont été chassés. La noblesse de Cour se crispe sur ses privilèges : c'est la "réaction nobiliaire".
Le "Mariage" de Beaumarchais a un parfum de scandale : "Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus !" Sans parler de la réplique "Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, Madame, il n'y a que cela qui nous distingue des bêtes."
L'appartenance à la maçonnerie du Lieutenant général de police Lenoir le pousse à la sympathie envers les philosophes. "Les loges maçonniques, avec les "académies" sont les seuls lieux possibles pour les rencontres de l'esprit." "Le premier pas vers la philosophie, c'est l'incrédulité" (Diderot qui décède en 84)
En spéculant et en se retirant à temps avant la banqueroute de Law, la famille Condé a accumulé une immense fortune dont elle entend bien profiter.
Montgolfier fait sensation avec ses ballons qui s'élève dans les airs. Les succès du physicien Charles dans ce domaine seront plus durables, et utilisés pour la guerre. Mais l'Histoire a retenu la "Montgolfière" !
08:26 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
29/12/2016
La "glorieuse" conquête de l'Afrique
Série noire à la Coloniale
Antoine Barral
éditions Singulières
1899 : Pendant qu'à Paris Loubet, favorable à Dreyfus, a remplacé Félix Faure, mort en pleine action, et que se prépare l'Exposition Universelle, les héros des "Philopyges" parcourt le Mali, longeant Djoliba, le fleuve Niger, à la poursuite des preuves du complot de Déroulède visant à prendre le pouvoir avec l'aide de certains généraux.
Le long de sa longue route, le héros constate les traces des exactions d'une colonne de l'armée coloniale française qui teste sur les villageois Haoussas le tout nouveau canon de 75, après avoir conquis le pays Mossi (actuel Burkina) dans un bain de sang...
"Un député de l'Hérault, Paul Vigné, ancien médecin militaire au Sénégal, fait profession de dénoncer les crimes coloniaux."
"Administrateurs, contrôleurs, percepteurs, parachevaient l'oeuvre des explorateurs, missionnaires et militaires."
Finalement le coup de force de Déroulède échouera en raison de son obsession de regagner l'Alsace et la Lorraine, considérant la conquête coloniale comme un dérivatif permettant d'oublier cet objectif principal, alors que les généraux sur lesquels il comptait veulent "venger Fachoda". L'Angleterre ennemie ou alliée ?
"La condamnation de Déroulède à l'exil protégeait les généraux et aristocrates qui l'avaient poussé en avant en espérant récolter ce qu'il aurait semé."
Un bon mélange de personnages de fiction et de personnes réelles font de ce roman historique un moment de lecture d'autant plus agréable que le style est fluide.
11:52 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, histoire
20/12/2016
Restauration (1814/1848)
Monarchies postrévolutionnaires
Bertrand Goujon
éditions du Seuil
La "terreur blanche" après les 100 jours, y compris contre les Protestants, surtout dans le Gard.
L'alliance du Trône et de l'autel, la rechristianisation de la petite noblesse de province, l'ultramontanisme théocratique, le bas clergé qui prêche que la misère vient de l'irréligion , les réactions hostiles de l'Eglise contre la théorie de l'évolution défendue par Lamarck et Geoffroy Saint-Hialire...et les réactions anti-cléricales. Quand même le développement du christianisme social, après une prise de conscience tardive. Parallèlement au développement du socialisme romantique et de l'utopie des phalanstères.
Un électorat censitaire profondément conservateur et une police quadrillée par les ultras.
Le développement, difficile, de la presse malgré un contrôle étroit. La possibilité de se retrouver dans les banquets, ou aux obsèques des amis politiques.
L'exode rural qui vient grossir la misère des villes. La mécanisation qui prive de travail, prolétarise révolte, en particulier les Canuts lyonnais.
Un cloisement du marché aggravé en période de crise.
La naissance du chemin de fer, d'abord pour les marchandises lourdes, puis qui sert de "locomotive" à l'industrie.
La naissance des grands magasins à plusieurs rayons.
Le développement de la scolarisation, sans attendre la République. Mais seulement pour les garçons.
07:57 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire
17/12/2016
Maupassant de nouveau adapté
Une vie
de Stéphane Brizé
avec Judith Chemia
Yolande Moreau, Jean-Pierre Daroussin, Clotilde Hesme
Le livre de Maupassant, publié en 1883, avait déjà été adapté deux fois, en 1958 et 2004.
Cette adaptation a été réalisée par Stéphane Brizé (La loi du marché, Mademoiselle Chambon, Je ne suis pas là pour être aimé, entre autres).
Le film ne raconte pas toute une vie mais une période de 27 années, depuis la jeunesse insouciante, juste avant le mariage, jusqu'à l'arrivée d'une petite-fille qui lui donnera l'occasion de montrer son amour de grand-mère. Une enfant qui sans doute méritera mieux sa confiance que son mari volage et son fils qui lui a pris et a dilapidé tout son patrimoine. Comme le dit sa fidèle domestique : "la vie n'est pas aussi bonne, mais non plus pas aussi mauvaise que ce que l'on imagine."
Il raconte un enfermement intérieur, baigné de romantisme, conditionné par la condition féminine et de la condition sociale de la peine noblesse de province de l'époque.
Le problème est que pour bien montrer à quel point l'héroïne s'ennuie, et le lent passage des saisons, le rythme est souvent soporifique.
Judith Chemia, de la Comédie française est peu connue au cinéma. Il est probable qu'après cette performance elle sera sollicitée par d'autres réalisateurs.
Yolande Moreau et Jean-Pierre Daroussin, qui incarnent ses parents, sont excellents, comme d'habitude.
Le rôle de Clotilde Hesme, César du meilleur espoir féminin en 2012, est plus modeste, mais elle y rayonne.
08:20 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma