30/11/2013
SAS en Ethiopie
Le trésor du Négus
Gérard De Villiers
SAS
Gérard De Villiers vient de décéder. A l’occasion de mon voyage en Ethiopie, j’ai ressorti ce « trésor du Négus », publié en 1977.
Rappel, le Négus a été détrôné par un coup militaire en 1974, après une famine terrible niée par le « Roi des Rois » (Entre 300 et 400.000 morts).
Le vrai trésor personnel du Négus, dont De Villiers ne parle pas, était estimé à 1 milliard et demi de $ de l’époque. Ceux qui ont pris le pouvoir ont défoncé tous les parquets du palais pour tenter de retrouver l’or caché. SAS part à la recherche de cet or. Mais l’essentiel du pactole était, tout simplement, dans des banques suisses !
Le prince Malko Linge cherche cet or, non pas pour son profit personnel, pour changer la toiture de son château autrichien, mais commandité par la CIA qui finance la rébellion contre les dictateurs « rouges » qui ont pris le pouvoir, et qui feront régner la terreur jusqu’en 1991. Pour la petite histoire, le dictateur Mengistu, qui avait succédé au Négus, a terminé tranquillement sa vie au Zimbabwe…
Contre lui, des rébellions armées, pour l’indépendance de l’Erythrée, et les Tigréens, qui prendront le pouvoir par les armes, et le tiennent toujours, en organisant des élections plus ou moins truquées.
SAS descend au Hilton, à l’époque le meilleur hôtel de la ville, mais qui a mal vieilli, supplanté par le Sheraton. Il n’y a plus de restaurant panoramique, ni de piste de dance au Hilton.
14:42 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
24/11/2013
les services de l'ombre dans la ville lumière
Paris nid d’espions
Roger Faligot
Editions Parigramme
Le journaliste Roger Falligot est un spécialiste du monde du « renseignement », donc de l’espionnage ayant publié une quarantaine de livres sur la question, seul ou en collaboration.
Ce livre est plein d’anecdotes intéressantes, mais quelle idée de les classer par arrondissements ? Bien entendu, beaucoup d’actions s’étant déroulées dans plusieurs arrondissements, les renvois se multiplient.
J’aurais préféré de beaucoup un déroulement chronologique avec les problématiques de l’époque, par exemple l’occupation allemande, la guerre froide et donc la lutte anti-communiste, la guerre d’Algérie, la lutte contre le terrorisme, etc.
Constatation : l’écoute des responsables politiques par d’autres puissances, y compris alliées, na rien de nouvelle !
Le livre est illustré de nombreuses photos de responsables des services « secrets ».
07:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
23/11/2013
Un très bon Vargas LLosa
Mario Vargas LLosa
Prix Nobel de littérature
Éditions Gallimard
Je n'ai pas lu tous les livres de Vargas LLosa, je n'ai pas aimé tous les livres de lui que j'ai lus. J'ai beaucoup aimé celui-ci.
Le "bouc" dont il est question est le dictateur de Saint-Domingue, pendant plus de trente ans, Trujillo, prédateur sexuel, y compris de très jeunes filles.
Avec son talent de conteur, Vargas LLosa nous raconte la tyrannie et le tyrannicide, l'attitude des Dominicains, y compris des parlementaires, des USA et de l'Église dans les deux périodes.
Une grande réflexion sur la faiblesse des hommes.
Les relations xénophobes des Dominicains à l'égard des Haïtiens est toujours d'actualité. Le fait que beaucoup d'entre eux aient du sang haïtien aggrave le phénomène au lieu de l'atténuer. La démocratie n'est pas exempte de démagogie.
"Ils travaillent gratis, sans toucher de salaire, pour avoir le gîte et le couvert".
Mon seul regret est de ne pas avoir lu ce livre plus tôt, par exemple avant mon voyage à Saint-Domingue.
Comme le chante un merengue dominicain : "la fête au bouc, le trente du mois de mai". Que les dames veuillent bien s'en souvenir !
"Le Bouc avait retiré aux hommes l'attribut sacré que Dieu leur avait concédé : le libre arbitre".
"Un livre ouvert est un cerveau qui parle ; fermé, un ami qui attend ; oublié, une âme qui pardonne ; détruit, un cœur qui pleure." (Tagore)
08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
20/11/2013
Astérix : nouveaux auteurs dans la continuité
Texte de Jean-Yves Ferri et Dessins de Didier Conrad
Editions Albert René
Albert Uderzo, et la fille de René Goscinny se fendent de quelques mots en préface pour donner leur bénédiction au nouveau-né qui respecte la filiation des deux grands créateurs d'Astérix.
Tout y est : les personnages, l'humour au deuxième degré, les aventures improbables, les clichés bien connus sur la peuplade concernée...
Le mur d'Hadrien est resté dans ma mémoire. C'est à son immédiate proximité que j'ai passé mon premier séjour chez les Angles. J'ai appris alors que les Romains, sous l'autorité d'Hadrien, avaient construit ce mur pour marquer leur territoire face à deux féroces tribus : les Scots (Scotland : le pays des Scots) et les Pictes, moins connus dans nos contrées.
Comme d'habitude, personne ne donnera une caution historique aux aventures d'Astérix, mais le voyage est plaisant...
09:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
17/11/2013
1914-1918 : la pub !
La pub est déclarée !
Didier Daeninckx
Editions Hoëbeke
Le centenaire du début de la première guerre mondiale n’est que l’année prochaine, mais les commémorations et les publications ont déjà largement commencé.
Didier Daeninckx, célèbre auteur de romans policiers généralement engagés, et souvent dans un contexte historique, propose un livre qui reproduit de nombreuses publicités datant de 14/18.
Elles sont regroupées en plusieurs chapitres :
- les publicités pour les objets, ou les produits, pouvant améliorer la vie du soldat, ou de l’officier, sur le front, à commencer par des vêtements plus chauds et plus confortables, car, au moment de la déclaration de la guerre, au mois d’août, peu de gens avaient prévu les vêtements d’hiver en nombre suffisant pour nos soldats, mais aussi aliments et médicaments ;
- les publicités pour « ceux de l’arrière », contre le gaspillage, ou pour lancer des emprunts alimentant l’effort de guerre ;
- les publicités qui s’appuient sur le sentiment patriotique. « Made in France » ;
- les publicités qui s’appuient sur la haine de l’ennemi allemand, avec un souci de ne pas employer les mots de l’ennemi. Le café viennois devient « liégeois », et la station de métro « Berlin » est rebaptisé « Jean Jaurès », et certaines publicités sont d’abord « anti-boches » ;
- « la guerre fait vendre », et le soldat figure souvent sur les affiches, ainsi que Clémenceau ;
- Mais la paix peut également être un support pour la publicité, à commencer par les produits pour les nombreux mutilés !
20:31 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 14-18