09/07/2014
une jeunesse au Moyen-Orient
L’arabe du futur
Une jeunesse au Moyen-Orient (1978-1984)
Riad Saattouf
Éditions Allary
Le père de Riad est Syrien. Elève brillant, il a obtenu une bourse pour étudier à la Sorbonne, où il a rencontré une charmante Bretonne. Il obtient un poste dans la Lybie de Kadhafi.
Après des vacances dans la Bretagne maternelle, Riad suit ses parents dans la Syrie ‘Hafez al-Assad, où son père a obtenu un poste de maître-assistant à l’université.
Riad raconte son enfance de petit blond dans ces deux dictatures arabes qui rivalisent dans le culte de la personnalité et les situations ubuesques. Il y apprend l’ennui et les insultes courantes.
Il semble plus choqué par la cruauté des enfants de son âge à l’égard des animaux que par leur méchanceté à son égard.
Sans porter de jugement, il laisse apercevoir la situation ambivalente de son père, surtout quand il est de retour au pays, un peu prisonnier des traditions, en particulier à l’égard des femmes.
« Comme il aimait la politique, il avait fait Histoire »
19:16 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
06/07/2014
on ne naît pas grands-parents, on le devient, ou pas
Petits-enfants Grands-parents, mode d’emploi
PIEM
Éditions du Cherche Midi
« Les petits-enfants, c’est le printemps quand l’automne est arrivé ».
Le dessinateur ne cherche pas à imiter Victor Hugo et à écrire un nouvel « Art d’être grand-père ». Il décrit, pas ses dessins et ses petits textes, quelques scènes de la vie ordinaire des grands-parents dans leurs relations avec leurs petits-enfants. Parfois avec leurs enfants, gendres et brus, à propos des petits-enfants. De quoi éviter quelques malentendus !
PIEM présente les petits-enfants comme petits, mais celles et ceux qui ont eu la chance d’être grands-parents très jeunes savent que les petits-enfants deviennent adultes en encore moins de temps qu’il n’en a fallut aux enfants.
Beaucoup de tendresse…
« Une bonne mémoire ne va pas sans arrière-pensées »
« Ce que le miroir réfléchit donne toujours matière à réflexion »
10:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2014
Histoire de la Belgique en BD
Histoire de la Belgique pour tous
Racontée par cow-boy Henk
Herrseele et Kamagurka
Éditions FRMK
L’histoire de la Belgique ne commence pas hier soir avec sa victoire contre les USA, même si elle illustre la devise belge « l’union fait la force ». Probablement peu d’Américains seraient capables de situer la Belgique sur une carte. Et qui connait l’histoire de la Belgique, même en France ?
Cette BD, écrite et dessinée par deux Flamands, répare cette lacune de façon humoristique.
Même si la Belgique n’est née qu’en 1830, elle était peuplée auparavant. 100 000 ans environ pour le peuplement de néandertaliens le plus ancien.
Présence avérée des Celtes 1 000 ans avant JC.
L’équivalent belge de Vercingétorix s’appelait Ambiorix, chef des Eburons. Pendant la « pax romana », les deux cités les plus peuplées étaient Tongres et Tournai.
Et c’est à Tournai qu’était installé Childéric, père de Clovis, et chef des Francs venus de Germanie, avant de descendre un peu plus au Sud...déjà !
La christianisation se fait sous l’impulsion de Saint Servais, l’équivalent de notre Saint Martin. Bien avant qu’Hildegarde de Blingen, récemment sanctifiée, ne donne un élan au mysticisme.
Les Français connaissent Charles Martel, vainqueur des Arabes à Poitiers, en 732. Peu savent qu’il est né à Liège.
Et l’Empereur Charles Quint est né à Gand, à une époque où le Duché de Bourgogne était l’équivalent de bien des royaumes.
Les Flamands célèbrent encore aujourd’hui la « bataille des éperons d’or » (1302) au cours de laquelle les artisans de Courtrai ont ridiculisé la chevalerie française, totalement embourbée dans ses lourdes armures.
Dernier rapprochement historique entre la Belgique et la France : Léopold II, roi des Belges, était le petit-fils, par sa mère, de Louis-Philippe, roi des Français de 1830 à 1848.
L’hymne national, « la Brabançonne » (il existe un Brabant wallon et un Brabant flamand ») ne se réfère pas à des ennemis qui viendraient « jusque dans nos bras égorger nos filles et nos compagnes » mais « le roi, la loi, la liberté » !
16:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : bd
25/06/2014
Fauve d'or
Come Prima
Alfred
Éditions Delcourt
« Fauve d’or », prix du meilleur album Angoulême 2014
Début des années 60 : deux frères, qui ne s’étaient pas vus depuis plusieurs années, retournent dans leur village natal, en Italie, au bord d’une vieille Fiat 500. Un « road movie », comme on dit au cinéma.
La longueur du voyage est l’occasion de faire remonter à la surface les souvenirs, les frustrations, les colères, les jalousies.
Voyage sur les relations fraternelles, mais également sur les relations père/fils, avec une évocation historique du fascisme italien.
Les couleurs sont superbes.
07:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
18/06/2014
Deux épisodes de l'histoire du Texas
Une autre histoire de l’Amérique
Jack Jackson
Éditions Delcourt
Il ne faut pas se laisser abuser par le titre de l’édition française. Il ne s’agit pas d’une histoire de l’Amérique, mais de deux épisodes de l’histoire du Texas, à un moment, le milieu du XIXe siècle, où cet Etat cherchait sa voie entre le Mexique, l’indépendance et le rattachement aux USA.
Le premier épisode, intitulé « Los Tejanos », se passe à partir de 1835 à San Antonio, et dans les alentours. Les supporters des Spurs et les admiratrices de Tony Parker connaissent bien, au moins de nom, cette ville.
« Los Tejanos » est le nom que ce sont donné les gardiens à cheval des immenses troupeaux de la région. Ils ne veulent pas se dénommer « vaqueros » comme les Mexicains, ni « cow-boys » comme les Yankees. Mais ils font le même métier et ils ont la réputation d’être les meilleurs combattants de la région.
Ils n’acceptent pas de se plier à la loi du général mexicain Santa Anna qui a pris le pouvoir par la force, et qui refuse toute sorte de fédéralisme, et donc toute forme d’autonomie au Texas. C’est à cette occasion que se déroule fameux épisode de « Fort Alamo » que les Américains brandissent depuis comme une victoire des Yankees contre les Mexicains. Mais les Yankees, de plus en plus nombreux à arriver pour s’installer au Texas, ne font aucune différence entre les Mexicains et les Tejanos…ce qui provoquent quelques affrontements, d’autant qu’autour de San-Antonio, les terres passent des Tejanos aux spéculateurs anglais, et que les Mexicains incitent les Indiens à se soulever contre les Américains. Rapidement l’hostilité contre les Tejanos s’exprime ouvertement. Les Américains préfèrent embaucher des Vaqueros mexicains.
Les Tejanos, artisans de l’indépendance du Texas, se retrouvent étrangers autant au Mexique qu’au Texas. L’obligation faite alors aux électeurs d’avoir la peau claire exclut les Tejanos. C’est alors que se déclenche la guerre de Sécession. Le Texas se range dans le camp des perdants, mais se trouve loin des champs de bataille.
« Tentative de fusion entre la culture hispanique et la culture américaine, le Texas s’est donc construit sur les ruines d’un rêve brisé ».
Le second épisode « une cause perdue » est centrée sur une guerre entre deux clans d’éleveurs, et parfois un peu voleurs, de bétail à partir de 1857. La libération des esclaves perturbe d’autant plus les Texans que ces anciens esclaves deviennent policiers, militaires. Ils ont le droit de vote alors de les « rebelles » sudistes doivent prêter serment pour voter.
Jack Jackson a reçu tous les prix historiques texans. J’aime sa « ligne claire » à la plume à encre.
12:17 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd