28/08/2013
Autour de Gibraltar
Les visiteurs de Gibraltar
Jean-Philippe Stassen
Extrait de « Grands reporters, 20 histoires vraies »
Editions Les arènes XXI
20 reportages graphiques.
Le premier, du Belge Jean-Philippe Stassen, est consacré aux migrants qui, par milliers, tentent chaque année de franchir les 15 km qui séparent notre continent du continent africain. Avec difficultés depuis la fin des politiques d’ »importation » de travailleurs maghrébins et africains dans nos mines et nos usines.
Tentatives périlleuses, pleines de rêves, au risque de la mort : Tarifa, Ceuta, Tanger, Gibraltar, Algesiras, El Ejido, où les Biélorusses sans papiers acceptent, dans les serres agricoles, des conditions encore pires que ce que les sans papiers africains doivent accepter, et pour finir la frontière française de part et d’autre de laquelle les polices espagnoles et françaises collaborent dans leur chasse aux clandestins, comme lors de la dernière guerre.
Stassen tente d’éviter l’angélisme en montrant essentiellement le point de vue des « visiteurs de Gibraltar ».
08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
22/08/2013
Tableaux de la vie à Paris
Un parisien à travers Paris
Philippe Meyer
Editions Robert Laffont
Homme de radio caustique, Philippe Meyer dresse quelques tableaux disparates.
Pas de promenades, pas de scènes de la vie parisienne, mais des descriptions édifiantes qui pourraient passer pour des histoires à dormir debout.
Telle celle d’une paumée millionnaire, pour nous rappeler qu’il n’y a pas que dans « Millenium » que les responsables de tutelle ne sont pas toujours exemplaires.
Le récit d’une nuit avec une équipe du Samu social ne peut laisser indifférent.
L’évocation de la messe de la confrérie des charcutiers est encore plus truculente que celle des Bougnats, même si les bars tabac sont massivement rachetés par des Chinois.
Le livre se termine par « Paris plage », grand succès populaire au faible contenu.
« Rien n’infantilise plus l’homme que les déplacements en groupe »
« La fraction pavlovienne de la Droite croit que le pouvoir lui est dû »
08:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
17/08/2013
Giordano Bruno enquête
Le temps de la prophétie
S.J. Parris
10-18
1583, Angleterre
La prophétie en question, est celle de la fin du monde, une de plus. Tout cela en raison d’un alignement exceptionnel de certaines planètes. L’astronomie ne s’est pas encore détachée de l’astrologie. Ni de la religion, puisque quelques années plus tard Giordano Bruno sera brûlé vif par l’Inquisition, pour avoir osé affirmer que le soleil et non la terre est le centre de l’univers, et que celui-ci est infini.
Giordano Bruno, déjà excommunié pour avoir quitté, sans permission, l’ordre des Bénédictins, est supposé être le narrateur menant l’enquête sur l’assassinat d’une, puis deux demoiselles d’honneur de la reine Elizabeth I, fille d’Henri VIII et Anne Boleyn, déclarée « hérétique » par le Pape.
Bien qu’excommunié, Bruno se trouve témoin d’une conjuration de catholiques favorables à Marie Stuart, ou à son fils Jacques VI, roi d’Ecosse.
Derrière les conjurés, deux puissances catholiques : le Duc de Guise, cousin de Marie, leader des catholiques de France, à qui la Saint Barthélémy ne semble pas avoir suffit, et bien entendu, l’Espagne du très catholique Philippe II.
Cinq ans plus tard, Guise sera assassiné et « l’Invincible Armada » espagnole, chargée d’envahir l’Angleterre, subira une cuisante défaite.
Le roman donne une explication des tensions trop liée à la querelle religieuse. L’antagonisme anglo-espagnol était au moins autant économique que religieux.
Elizabeth I a fait tuer sa cousine Marie Stuart, la catholique, point de ralliement de tous ceux qui menaçaient son trône, mais elle a accepté que Jacques, fils de Marie, tout aussi catholique que sa mère, lui succède.
« Toutes les confessions peuvent être interprétées de façon à entériner la volonté politique des hommes ».
« Quand les illettrés ont peur, ils s’en remettent aux vieilles superstitions »
« La plupart des hommes de haut rang préfèrent être divertis qu’éclairés »
« S’apitoyer sur son sort est la distraction des faibles »
21:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
14/08/2013
Meurtres chez les Borgia
1502
Michaël Ennis
Editions du Cherche Midi
1502, Italie, Etats papaux
Rodrigo Borgia, devenu le pape Alexandre VI, charge l’ancienne favorite de son fils aîné Juan, d’enquêter sur l’assassinat de celui-ci.
Très rapidement, le rapprochement est fait avec les meurtres en série de « sorcières ».
A la recherche du psychopathe, le florentin Machiavel, qui n’avait pas encore écrit « Le Prince », devient, avant l’heure « profiler », en se basant sur ses connaissances psychologiques et historiques. « Comprenez la nature des hommes, et vous pourrez prévoir ce que feront les hommes ».
Il est aidé dans la recherche de la vérité par Léonard de Vinci, pionnier de la « police scientifique » de part son aptitude aux dissections et ses raisonnements mathématiques et géométriques.
En face d’eux, César Borgia, fils mal aimé, cardinal ayant remplacé son frère comme « capitaine général » des armées du Pape, et les « condottieri », généraux mercenaires se vendant au plus offrant, et jouant toujours leurs propres partitions, au détriment des peuples italiens.
La Renaissance artistique est à son apogée, mais les paysans souffrent plus que jamais des affrontements entre seigneurs de la guerre, et les superstitions sont bien ancrées.
Il y a des meurtres, de l’action, des intrigues, de l’amour…
11:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
10/08/2013
La saga des chevaliers normands en Sicile
Les chevaliers de proie
Le sang des Hauteville
Michel Subiela
J’ai lu n°8867
Comment des chevaliers normands, du Cotentin, de basse extraction, partis comme mercenaires en Sicile, sont devenus Ducs et Contes en Pouilles et en Calabre, avant de conquérir la Sicile.
Le premier tome de cette saga court de l’an 1000 à 1063, soit trois ans avant la double défaite des Byzantins, contre les Normands à Bari, leur dernière place forte en Italie, et contre les Ottomans à Manzikert.
Tancrède, « bras de fer », est anobli par le Duc de Normandie, à qui il a sauvé la vie, un jour de chasse au sanglier. Ses fils partiront, ensemble ou l’un après l’autre, chercher fortune vers le Sud, se taillant des fiefs à la force de l’épée, et de la ruse.
Billard à trois bandes entre les Musulmans, qui n’étaient pas toujours unis, les Byzantins, jamais à l’abri de trahisons, et les Papistes, eux-mêmes divisés entre Normands, Lombards, et autres, comme l’Empereur du Saint Empire romain germanique. C’est le temps du schisme entre Catholiques et « Orthodoxes ».
« Est-ce que les mots dont sont faits les contes ne sont pas encore l’encens de nos gloires et le baume de nos misères ? »
« Il est fort, il est beau, et, en plus, il est fou ! Que peut-on espérer de mieux d’un garçon ? »
18:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature