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28/12/2013

Amitié impossible

L’ami retrouvé

Fred Uhlman

Folio + classiques n°50

 

L’amitié absolue est-elle possible ? L’amitié est-elle possible entre un Juif et un Allemand partisan d’Hitler ? « Inconnu à l’adresse indiquée » a fourni une réponse. Comme l’amour, l’amitié absolue, « dans un romanesque idéal »,  peut-être « la source du plus grand bonheur, et du plus grand désespoir ».

Le débat sur l’assimilation, pourrait être repris aujourd’hui. Le père du narrateur, Juif non croyant se met en uniforme allemand, avec sa croix de guerre 14/18, tout comme beaucoup de Juifs français l’ont fait, en France,  pendant la seconde guerre mondiale : ils ne pouvaient pas croire qu’on puisse mettre en doute leur appartenance à la patrie pour laquelle ils s’étaient battus, au risque de leur vie.

Alors qu’Hitler est aux portes du pouvoir, « la question essentielle n’était plus de savoir ce qu’était la vie, mais de décider de ce qu’il fallait faire de cette vie ».

Intéressant de voir comment l’Histoire est présentée aux jeunes Allemands à cette époque de propagande nationaliste.

 

 

08:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

21/12/2013

Variations sur le thème d'une dictature africaine

Sésame, ferme-toi

 

Nuruddin Farah

 

10/18 Domaine étranger n°3504

 

 

Troisième et dernier volet des "Variations sur le thème d'une dictature africaine".

L'action se passe en Somalie. Un "vieillard",  à peine plus âgé que moi, "à la merci de sa progéniture", ancien de la résistance au colonialisme italien,  se prépare à mourir dans la dignité.

"L'enfant doit faire ce que le parent ne peut pas"

 

Autour de lui, la conspiration contre "Le Général" se prépare activement.

"Alliances idéologiques par opposition aux allégeances tribales."

 

 

"Notre ventre est notre guide. Personne n'a le ventre en déroute sans qu'il y ait une bonne raison".

 

"Dans le fou, c'est le mystère que l'on aime"

 

"Il doit y avoir d'autres trésors que ce qui est entre tes propres jambes"

 

"Son esprit se mit à vagabonder, libre de brouter partout où il y avait un pâturage pour la pensée."

 

"Celui qui est trahi est quelqu'un qui a une confiance absolue en celui qui le trahit"

 

 

"J'ai vécu de nombreuses vies. Je fus esclave et je fus prince" (W.B. Yeats)

 

 

07:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

18/12/2013

Des Indiens en Camargue

Camargue rouge

 

Michel Faure

 

D'après le conte de Jean Vilane, d'après une histoire vraie.

 

Éditions Glénat

 

 

Une très belle histoire. Avec, en plus, une histoire d'amour impossible.

 

Au début du XXe siècle, le fameux "Buffalo Bill" organise un grand "show" racontant la conquête de l'Ouest. "Conquête toute jeune, trente ans à peine, et déjà une légende. Sans doute pour laisser dans l'ombre toutes les injustices, tout le sang et les horreurs commises par ces conquérants".

 

Pour être réaliste,  il parvient à convaincre des indiens de la tribu de Sitting Bull et Crazy Horse, morts à "Wounded Knee",  de sortir des réserves qui leur ont été attribuées pour "faire le spectacle" en Europe, en particulier en France, en traversant "l'eau qui pue" (l'Océan).

 

Se retrouvant à Marseille, en l'attente d'un bateau, ils sont invités en Camargue, "la terre des chevaux blancs et des taureaux noirs",  par le fameux marquis de Baroncelli, l'inventeur du folklore Guardian, avec le poète Fréderic Mistral. Guardians et indiens auront l'occasion de rivaliser dans leur habilité équestre, en particulier à l'occasion de l'"abrivado" de Gallargues le Monteux.

 

Difficile d'être en Camargue sans faire un détour par les "Saintes Maries de la mer", surtout au moment de la Sainte Sara, et le pèlerinage du peuple gitan.

 

Fraternisation entre trois peuples, entre trois cultures, à une époque où la Camargue ne votait pas pour un parti xénophobe.

"Les gitans sont aux Français ce que les Indiens sont aux Américains".

 

 

"Ce n'est pas tant de savoir parler qui compte mais plutôt de savoir écouter".

 

07:44 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : bd

14/12/2013

une autre nuance de Grey

Juliette Society

 

Sasha Grey

 

Éditions Le Libre de poche

 

 

Libération a consacré une de ses dernières pages, celles dédiées aux portraits, à cette jeune femme, "l'une des plus grandes stars de l'industrie du porno à Hollywood", qui a "pris sa retraite" à 21 ans, pour tourner dans des séries, et avec Soderbergh.

 "Juliette Society est son premier roman.

 

Elle a une incontestable culture cinématographique.

Le livre et dédié " tous les hommes et les femmes qui, à un moment de leur vie, n'ont eu que la littérature et le cinéma comme exutoire pour être à l'aise avec leur sexualité."

 

Poussé par la curiosité, je l'ai donc lu, sans points de comparaison, et à petite dose, non que la lecture en soit difficile, mais je ne l'ai pas trouvé exaltante ni, pour être franc, excitante.

 

La "Juliette Society", référence à la Juliette de Sade,  serait donc un club de partouzes pour les plus puissants (financièrement). "Les puissants sont comme les célébrités. Ils aiment être entre eux."

"Les quelques riches les plus en vue auxquels leur pouvoir et leurs privilèges donnent toute liberté de vivre selon leur propre code moral, social et sexuel, un code qui ne s'applique simplement pas au reste d'entre nous."

 

"Pour être politicien, aucun talent particulier n'est nécessaire, juste une psychopathologie particulière."

 

Il est surtout question des fantasmes et des rêves érotiques de l'héroïne. "La moitié du sexe, c'est ce qu'on rêve".

Une autre nuance de "grey" !

 

"L'intrigue est subordonnée aux personnages".

 

 

 

 

07:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

11/12/2013

Belles couleurs pour la biographie de Stevenson en BD

 

Stevenson, le pirate intérieur

 

 

 

Scénario : Rodolphe, Dessins et couleurs : René Follet

 

 

 

Editions "Aire libre", Dupuis

 

 

 

 

 

Une très belle biographie de Robert Louis Stevenson, l'auteur de "L'ïle au trésor" ainsi que "Docteur Jekyll et Mr. Hyde".

 

 

 

L'histoire commence et se termine, comme la vie de Stevenson, aux Samoa, dans le Pacifique.

 

J'en avais parlé à l'occasion de mon voyage là-bas, et de ma visite de la très belle maison que Stevenson s'était fait construire avec ses considérables droits d'auteur.

 

 

 

"Tusitala" : "celui qui raconte des histoires", avec une imagination débordante. Toujours malade, mais avec toujours au moins deux romans en cours d'écriture.

 

Romans qui parlent d'aventures, de combats, d'amour, avec "une virginité d'émotion".

 

"Mes histoires proviennent de mes rêves et plus encore de mes cauchemars".

 

 

 

Avant de se retirer sur cette île du Pacifique, où ses relations avec les colons blancs ne sont pas des meilleures,  Stevenson ne reste pas dans son Ecosse natale, Angleterre, of course, la France, le Barbizon des peintres avant le célèbre voyage de deux semaines dans les Cévennes, avec l'ânesse Modestine.

 

Puis Hyères, puis New-York.

 

"Je ne voyage pas pour aller quelque part mais pour marcher. L'important est de bouger".

 

 

 

Ses dernières volontés : "Sous le vaste ciel étoilé, creusez ma tombe et laissez moi dormir".

 

 

 

16:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd