14/06/2014
Erik Orsenna retourne au Mali avec Madame Bâ
Mali, ô Mali
Erik Orsenna
Éditions Stock
Dans les temps troublé que traverse le Mali, il n’est pas surprenant de voir revenir, sous la plume d’Erik Orsenna, Madame Bâ à la suite de qui nous remontons le fleuve Niger (« Djoliba ») jusqu’à Tombouctou, alors occupé par les Jidahistes, avant l’intervention de l’armée française. Les militaires maliens putschistes en prennent « pour leur grade ».
Madame Bâ a un programme qui ne peut pas plaire aux Salafistes : « l’école pour toutes les petites filles (les garçons, c’est moins grave) » et « distribution aux épouses de contraceptifs discrets ». « Merci les religions qui haïssent la contraception ».
« Allah, qu’Il soit célébré, a voulu les hommes pourvus de poils à cet endroit du corps, nul ne peut aller contre Sa Création. »
« Cette méchanceté propre aux humains quand ils sont rassemblés, donc quand ils savent qu’ils ne risquent pas grand-chose »
« Si vous vouliez de la simplicité dans les relations humaines, il ne fallait pas venir en Afrique ».
« La démocratie a ruiné la suprématie touarègue, le nombre de votes l’emportant désormais sur la menace des fusils. »
« Dieu préserve l’Afrique des épouses de ses chefs, politiques ou militaires ».
« Qui veut immobiliser la grande roue du temps accentue le dérèglement du monde ».
« L’argent est le nerf de la guerre. Et la cocaïne, la source de l’argent. Qui fait fortune ? Les grossistes. Jamais les détaillants ni les producteurs. »
« Cette force contre laquelle on ne peut rien et qui s’appelle le culot d’une femme ».
« Venir n’est rien. Tout commence quand on revient. »
08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afrique
05/06/2014
Ajouter de la vie aux années
Bien vieillir, c’est possible, je l’ai fait
Pr Gilbert Lagrue
Éditions Odile Jacob
Le vieillissement, « appelé pudiquement l’avancée en âge », commence très jeune, mais le passage de certains caps, comme le départ à la retraite, sensibilise à la question.
Gilbert Lagrue est professeur de médecine, même s’il n’est pas gérontologue, mais surtout, il est nonagénaire et en bonne santé.
Les leçons qu’il tire de cette double expérience, pour « donner de la vie aux années », sont simples :
- Surtout pas de tabac ;
- Pas plus de deux verres de vin par jour ;
- Une alimentation permettant de ne pas avoir de surcharge pondérale. Se méfier particulièrement du sucre et du sel ;
- Ne pas rester sédentaire, surtout à partir de l’âge où les muscles fondent : un peu de musculation, vélo d’appartement, marche tonique, montée des escaliers s’il n’y a que deux étages, natation…
- Maintenir une activité cérébrale, car le cerveau est l’organe qui vieillit le plus lentement ;
- « Conserver la capacité d’imaginer, de s’émouvoir, de créer, d’innover, de faire ou de voir des choses nouvelles » ; « Continuer à agir, à être présent dans la vie, se cultiver, à apporter quelque chose aux autres » ;
- Et peut-être surtout, être heureux de vivre, sans nostalgie ! « On devient vieux lorsque les regrets du passé, l’amertume et la nostalgie ont remplacé l’espoir et les projets ». (« Vivre en couple est un facteur de longévité »)
Plus facile à dire qu’à faire…sauf vivre en couple ;=))
19:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)
04/06/2014
le printemps arabe en BD
Le printemps des arabes
Récit de Jean-Pierre Filiu
Dessin et couleur de Cyrille Pomes
Éditions Futuropolis
J’ai déjà rendu compte dans ce blog de plusieurs livres de JP Filiu, spécialiste incontesté du Moyen-Orient.
Il raconte ce mouvement, né en 2011, porté par les espoirs de le jeunesse, qui balaie les dictature en Tunisie, en Egypte, en Libye, ébranle les régimes « forts » du Maroc, de Bahreïn, de l’Algérie, du Yémen, les obligeant à des concessions.
Les jeunes manifestants palestiniens exigent une réconciliation qui vient seulement d’aboutir.
Une mention spéciale pour la tragédie syrienne.
Quelques personnes exemplaires sont mises en relief. Le rôle ambigu des islamistes est souligné. Cette BD glorifie l’action du « peuple », « qui disparaît au profit de l’armée ».
« La liberté se mérité chaque jour et la démocratie est trop humaine pour ne pas être fragile. N’oublions pas cette leçon qui nous vient du sud de la Méditerranée. »
17:45 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd
01/06/2014
Tous pourris ?
L’emprise
Marc Dugain
Éditions Gallimard
De Marc Dugain, j’ai beaucoup aimé « La malédiction d’Edgar », « Une exécution ordinaire », « La chambre des officiers », qui ont fait de très bons films.
L’intrigue me semble ici bien faible pour faire un bon scénario. Mon impression est qu’elle n’est qu’un prétexte pour avancer quelques idées qui peuvent alimenter le vote du Front National : les politiques et les dirigeants industriels de haut niveau sont de la même caste, sont tous plus pourris les uns que les autres, prêts à tout pour le pouvoir. Les espions écoutent tout ce joli monde en toute impunité, tout en se livrant une guerre des officines. Le seul « pur » est un syndicaliste qui ne tardera pas à disparaître. Un cynisme absolu. Déprimant !
Le Président en place « relégué aux caves des sondages » a une « insensibilité pathologique aux succès comme aux échecs, qui lui avait fait gravir les échelons de la méritocratie française ». « Une population vieillissante qui, tout en vilipendant son président, était capable de le réélire par simple crainte du changement ». « Le succès est la capacité d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme ». (Churchill). « Les plus grosses difficultés que vous rencontrerez une fois élu, viendront des promesses que vous aurez tenues et non pas du contraire ».
« Les menaces de meurtre symbolique viennent toujours de ceux qui sont censés partager vos convictions ».
« On est dépendants d’une croissance sur laquelle on a de moins en moins d’influence »
« Il raisonnait comme les privilégiés de l’Ancien Régime : un diplôme donnait des droits de la même façon qu’un titre nobiliaire avant la Révolution »
« L’Europe, qui devrait prendre ses ordres chez son peuple, n’est inféodée qu’aux groupes de pression qui siègent à Bruxelles avec plus d’assiduité que les députés élus. La corruption, les ententes, les amitiés troubles y sont généralisées. » « C’est une drôle d’Europe que nous faisons là, où personne ne connaît vraiment l’histoire de l’autre ».
« On ne fait pas campagne sans la désignation d’un ennemi commun extérieur »
« La question de la rancune en politique est une question centrale, comme dans tous les milieux où l’on ne parvient à ses fins qu’en éliminant les autres. »
15:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
31/05/2014
100 photos pour la liberté de la presse
100 photos de l’agence VII
L’agence VII a été fondée en 2001 et travaille pour les journaux du monde entier. Elle a obtenu cette année le prix « World Press Photo ».
Elle affiche sa préoccupation pour la vie des autres et sa volonté d’utiliser la photo pour faire évoluer les situations.
Les 100 photos présentées vont au-delà de la violence. Elles sont en couleurs ou en noir et blanc et ont été prises à New-York et sur tous les continents.
14:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photo