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18/09/2018

Congo Brazzaville , 1977

Les cigognes sont immortelles

Alain Mabanckou

éditions du Seuil

 

1977, à Brazaville le Président Marien Ngouabi est assassiné, et immédiatement remplacé par ceux qui étaient censés être ses proches compagnons d'armes...qui en font un héros.

Tous ces évènements nous sont racontés à travers un collégien, qui nous raconte également la vie quotidienne à Pointe-Noire, la capitale pétrolière du pays.

Toutes les impasses du continent africain nous sont exposées.

Un moment de l'histoire qui n'est pas anecdotique, puisque Sassou N'Guesso est toujours Président, et que sa famille continue à s'enrichir au mépris des Congolais.

 

08:27 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique, littérature

24/07/2018

Congo 1905

Le Rapport Brazza

Le premier secret d'Etat de la "Françafrique"

Vincent Bailly & Tristan Thil

éditions Futuropolis

 

En ce début de XXe siècle, la presse se fait l'écho des atrocités, et mêmes des crimes commis à l'encontre des populations africaines, de Brazzaville à Bangui.

Sous la pression parlementaire, une mission d'enquête est envoyée sur place, sous la direction du fameux explorateur Pierre Savorgnan de Brazza, réputé pour son honnêteté.

Atteint de paludisme Brazza mourra sur le bateau du retour, mais les autres membres de l'expédition dresseront un tableau effrayant...qui ne sera jamais publié, mais provoquera un débat de trois jours à l'Assemblée nationale.

"Dans le Congo français, on a dépassé toutes les atrocités tant reprochées à nos voisins belges." (sur ce thème, lire "Le rêve du Celte" de Vargas Llosa.

Les femmes et les enfants sont pris en otages, dans des conditions épouvantables, afin d'obliger les hommes à ramener toujours plus de caoutchouc.

Les fonctionnaires coloniaux sont complices ou complaisants avec les société concessionnaires  d'exploitation du caoutchouc.

"J'ai compris trop tard qu'il n'y aurait rien à attendre des compagnies, sinon leur rapacité et le pillage des ressources."

La Droite n'est pas colonialiste, à l'époque, car elle craint que le colonialisme éloigne de la volonté de reconquête de l'Alsace et la Lorraine.

 

08:38 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, afrique

24/09/2014

Le roman vrai des "Premières dames" africaines

Reines d'Afrique

Vincent Hugueux

éditions Perrin

 

Vincent Hugueux est journaliste à l'Express. Il a reçu l'année dernière le "Grand prix international de l'Association de la presse étrangère".

Il dresse le portrait de dix épouses de chefs d'Etat africains, essentiellement de l'Afrique de l'Ouest francophone. Quatre d'entre elles sont "blanches" ou métisse ("ethnie toubab"). Elles sont souvent beaucoup plus jeunes que leur président de mari, parfois plus de quarante ans. Elles président toutes des Fondations caritatives, "glissement d'une politique classiques des œuvres de bienfaisance à des politiques internationales de la compassion",  mais se révèlent de redoutables prédatrices, "aux confins des affaires et du charity-business". Elles résument bien des maux de la mauvaise gouvernance africaine et des "biens mal acquis".

La plupart des qualificatifs et des commentaires s'appliquent à plusieurs d'entre elles, au risque de la répétition.  "A croire que les Françaises promises à un destin de First Lady africaine ont en commun d'aimer la pierre, précieuse ou pas".

"On a plus de chances de croiser la Première Dame dans le hall d'un palace parisien ou suisse que dans les couloirs du palais présidentiel." "La confusion des caisses relève de l'affection chronique". "Tombée dans tous les travers du clanisme et du népotisme." ("touche pas à mon népote !") "Sa frénésie consumériste est proverbiale". "Cupide", "Gloutonne", "vorace", "pratiques kleptocratiques", "virago", "arriviste", affairiste", "goût pour le clinquant et l'ostentation" ; "elle aime tout ce qui brille et vit dans sa bulle, déconnectée des réalités" ; "toujours plus : telle pourrait être la devise de la tribu", par "un terrifiant système prébendier, dispositif de captation de la richesse nationale."

 

08:03 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

24/07/2014

Rwanda : quelques vérités sur le génocide et les massacres

 

Un génocide en question

 

Bernard Lugan

 

Éditions du Rocher, collection « lignes de feu »

 

 

 

Bernard Lugan, est professeur à l’Ecole de guerre, conférencier à l’Institut des Hautes Etudes de la Défense, mais c’est au titre d’expert auprès du Tribunal International pour le Rwanda, de l’ONU,  qu’il a souhaité rappelé quelques faits, 20 ans après les centaines de milliers de morts du Rwanda.

 

Aucune sentence du TIPR n’a retenu la charge de programmation du génocide. La distinction est claire entre ce qui s’est passé avant et après le 6 avril 1994, date à laquelle l’avion du Président rwandais a été abattu par deux missiles sol/air russes. La Russie a alors révélé que ces missiles avaient été livrés à l’Ouganda, fournisseur habituel d’armes du FPR. Comme en Ukraine, il n’y a pas de certitude sur les commanditaires et les réalisateurs de l’attentat, mais de très fortes présomptions, puisque l’armée rwandaise, contrairement au FPR,  n’avait ce type de matériel.

 

L’auteur souligne que le FPR, parfaitement préparé,  est passé à l’attaque dans la nuit qui a suivi, en partant d’une zone qui aurait du être démilitarisée, conformément aux accords d’Arusha. Les tueries dont les Tutsis, et les responsables hutus qui étaient leurs alliés, ont été victimes ont commencé après cette attaque.

 

Bernard Lugan dédouane la France de l’accusation de complicité de génocide, mais ne ménage pas ses critiques. La France a imposé la démocratisation du régime rwandais, ce qui partait d’une intention louable. Malheureusement le multipartisme a été un facteur de chaos.

 

Les accords d’Arusha, un an avant le drame, prévoyait, dans un délai maximum de deux ans, des élections pluralistes organisées par l’ONU. Elles n’auront jamais lieu. Kagamé, à partir de 1990 a toujours eu la même tactique : gains territoriaux par des attaques militaires/gains politiques par la négociation/préparation d’une nouvelle attaque militaire. L’annonce d’élections contrôlées par la communauté internationale signifiait pour le FPR que la possibilité de conquérir le pouvoir passait par les armes. Comme l’a montré à l’époque le résultat des élections locales.

 

Autre critique formulée par l’auteur : l’embargo sur les armes, décrété en 1990, ne touchait que l’armée rwandaise, puisque l’Ouganda pouvait continuer librement à fournir des armes au FPR. Une réédition de la guerre d’Espagne. Un déséquilibre flagrant.

 

Un regret : Bernard Lugan  ne parle pas de la poursuite des Hutus à travers le Zaïre, tuant des milliers de femmes et d’enfants. Il arrête les opérations militaires en juillet, quand Kagamé est vainqueur.

 

Ce qui se passe après 94 n’est vu qu’à travers le TIPR, ce qui est un peu limité…

 

 

 

 

 

18:59 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

14/06/2014

Erik Orsenna retourne au Mali avec Madame Bâ

Mali, ô Mali

Erik Orsenna

Éditions Stock

 

Dans les temps troublé que traverse le Mali, il n’est pas surprenant de voir revenir, sous la plume d’Erik Orsenna, Madame Bâ à la suite de qui nous remontons le fleuve Niger (« Djoliba ») jusqu’à Tombouctou, alors occupé par les Jidahistes, avant l’intervention de l’armée française. Les militaires maliens putschistes en prennent « pour leur grade ».

Madame Bâ a un programme qui ne peut pas plaire aux Salafistes : « l’école pour toutes les petites filles (les garçons, c’est moins grave) » et « distribution aux épouses de contraceptifs discrets ». « Merci les religions qui haïssent la contraception ».

 

« Allah, qu’Il soit célébré, a voulu les hommes pourvus de poils à cet endroit du corps, nul ne peut aller contre Sa Création. »

« Cette méchanceté propre aux humains quand ils sont rassemblés, donc quand ils savent qu’ils ne risquent pas grand-chose »

« Si vous vouliez de la simplicité dans les relations humaines, il ne fallait pas venir en Afrique ».

« La démocratie a ruiné la suprématie touarègue, le nombre de votes l’emportant désormais sur la menace des fusils. »

« Dieu préserve l’Afrique des épouses de ses chefs, politiques ou militaires ».

« Qui veut immobiliser la grande roue du temps accentue le dérèglement du monde ».

 « L’argent est le nerf de la guerre. Et la cocaïne, la source de l’argent. Qui fait fortune ? Les grossistes. Jamais les détaillants ni les producteurs. »

« Cette force contre laquelle on ne peut rien et qui s’appelle le culot d’une femme ».

« Venir n’est rien. Tout commence quand on revient. »

 

 

08:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, afrique