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26/11/2013

Ethiopie : progrès faits et à à faire

L'Ethiopie obtient de bons résultats dans la lutte contre la pauvreté et pour le développement. Elle attire des investissements directs étrangers, de Chine, d':Inde et d'Europe, mais la bureaucratie est un terrible frein, et toutes les autorisations doivent être renouvelées chaque année, ce qui n'est pas très attractif. L'aide de l'Union européenne va surtout vers les infrastructures et les routes, via un Fonds qui regroupe les différents donateurs, et qui est géré par la Banque Mondiale. Les Chinois raflent les appels d'offres. Concernant la démocratie, l'Ethiopie a fait des progrès depuis la fin de la "terreur rouge" en 1991. Des élections sont même organisées, mais les résultats ont parfois été un peu trop visiblement arrangés. Mais il reste encore des prisonniers politiques en prison. Y compris des journalistes suédois qualifiés de terroristes. L'Ethiopie n'a pas signé le statu de la Cour Pénale Internationale. Mais l'Ethiopie est un havre de paix et de stabilité , sauf en Ogaden, et accueille sur son sol 4000.000 réfugiés somalien .

13:59 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

02/10/2013

L'Afrique pour retraités européens

L’Afrique de papa

Hippolyte

Extrait de « Grands reporters, 20 histoires vraies »

Editions « Les Arènes XXI »

 

Il y a un peu plus de quarante ans, quand je me suis rendu sur la « petite côte », au sud de Dakar, je me souviens du sable, des petits bateaux de pêche, mais il n’y avait aucune installation touristique.

Comme les Marocains et les Tunisiens, les Sénégalais ont construit une ville nouvelle, pour les retraités européens qui trouve là non seulement le soleil toute l’année, mais aussi une main d’œuvre bon marché, y compris pour les services sexuels. C’est là que vit le père du dessinateur. Il lui rend visite, et raconte.

Pour certains, c’est le bonheur, plus ou moins réel, pour d’autres « pour s’en sortir, tu as le sport, ou les Européens ; être un champion, ou un étalon, c’est toujours ton corps qui t’aide…ou qui te perd ».

 

Hippolyte incorpore quelques photos, en noir et blanc, au milieu de ses dessins.

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, afrique

12/09/2013

Ne pas oublier la Centrafrique

Centrafrique : le drame presque oublié

 

 

Penser "Centrafrique", c'était évoquer Bokassa se sacrant Empereur et offrant des diamants à Valéry.

Aujourd'hui, le pays revient dans l'actualité par la petite porte de quelques brèves relatant une tragédie qui se prolonge.

En mars dernier, les rebelles (armés par qui ?) ont pris le pouvoir à Bangui. Par la violence, ils se récompensent de la victoire par pillages et viols.

Les vainqueurs multiplient les exactions, viols, crimes, violences physiques, vols, pillages, y compris de l'aide médicale internationale,  et autres violations des droits humains.

Les relations inter religieuses se tendent dangereusement.

Les populations civiles fuient. Un tiers a du quitter son domicile. Parfois vers des camps de réfugiés dans les pays voisins.

Un million d'enfants ne sont plus scolarisés. Certains sont enrôlés comme enfants soldats.

 

L'Union européenne vient de porter son aide humanitaire à 20 millions d'euros. Pas grand chose comparé aux 500 millions d'euros dépensés par l'Union européenne pour les réfugiés syriens, qui en ont bien besoin.

La situation sécuritaire a de graves répercussions sur la situation alimentaire présente et future, en mettant en péril récoltes et bétail ainsi que l'acheminement de l'aide humanitaire.

Le rapport présenté en août au Conseil de sécurité de l'ONU par trois responsables onusiens "exhorte le Conseil de sécurité d'examiner de façon urgente la demande d'appui formulée par l'Union africaine pour sa mission de maintien de la paix".

Seulement 1/3 de l'argent nécessaire au soutien du pays a été récolté.

L'Etat centrafricain n'existe plus guère et n'a pas d'argent dans ses caisses. L'ONU doit s'impliquer activement pendant la période de transition vers la démocratie, et doit mettre un terme à l'impunité des criminels, en donnant mandat à la force africaine de les désarmer pour protéger les populations civiles.

 

 

09:48 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

05/09/2013

Pour mieux comprendre l'Afrique

Congo

Une histoire

 

David Van Reybrouck

 

Prix Médicis "essai"

 

Editions "Actes Sud"

 

 

Ouvrage hybride.

En partie livre d'histoire, puisqu'il retrace l'histoire du Congo ex belge depuis la préhistoire. Mais pas un livre d'historien, puisqu'il se base essentiellement sur des témoignages oraux, dont les historiens connaissent les faiblesses, et même les contradictions.

En partie livre de journaliste d'investigation, carnet et stylo à la main.

En partie livre d'"écrivain-voyageur" qui consigne ses souvenirs de voyage.

 

Au final, un livre utile qui rappelle la "traite" des esclaves,  "l'immonde saloperie" de la politique coloniale de Léopold II, la honte de l'assassinat de Lumumba par les Belges, avec l'aide de la CIA, la complaisance des mêmes à l'égard de Mobutu, pour cause de "guerre froide", la lutte sans pitié, et sans guère d'espoir, après la chute du dictateur, les vains efforts de l'Union européenne pour éviter de nouveaux massacres.

 

 

"Officiellement le but de Léopold était de mettre un terme à la traite afro-arabe des esclaves et de faire progresser les sciences."

 

"Tout comme l'arbre à caoutchouc était arrivé juste à temps pour remplacer le commerce de l'ivoire, l'exploitation minière du cuivre arriva juste à temps pour prendre la relève."

"Des gains fabuleux qui furent engrangés, la majorité de la population n'en a pas reçu une miette"

 

"Le jour de l'indépendance, le pays comptait seize diplômés de l'université, pas un seul officier noir, pas un seul médecin indigène, pas un seul ingénieur, pas un seul juriste, agronome ou économiste."

 

"L'Etat ne devient l'Etat qu'à mesure qu'il parvient à monopoliser la violence sociale, tribale, territoriale."

 

"Le Zaïre, l'un des pays les plus fertiles au monde devint extrêmement dépendant de coûteux produits alimentaires importés."

 

"Au Zaïre, l'esprit humain s'est avéré particulièrement inventif pour concevoir les tortures."

 

"De grandes parties du Congo sont gérées depuis la guerre par des organismes caritatifs internationaux".

 

"Le post matérialisme est un luxe de riches. Le pauvre respecte le frimeur."

 

 

07:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique

27/06/2013

Djibouti : contestation réprimée

Djibouti : la démocratie a encore du chemin à parcourir !

 

 

Djibouti, l'ancienne "côte française des Somalis", indépendante depuis 1977,  a du mal avec la démocratie et les droits de l'Homme.

Après trente ans de pouvoir absolu encadré par le parti unique, le président Gouled a transmis sa charge à son neveu, également chef des services de sécurité.

En 2003, retour au multipartisme, avec 62% des suffrages, la majorité présidentielle remporte la totalité des sièges au Parlement.

En 2005 le Président Ismaël Omar Guelleh, seul candidat,  remporte l'élection présidentielle avec 100% des suffrages.

 

La guerre contre le terrorisme est une splendide aubaine pour le pouvoir qui s'engage aux côtés des occidentaux dans la lutte contre la piraterie, et dans l'AMISOM, la force africaine, financée par l'Union européenne, en Somalie.

La France, les USA et le Japon y disposent de bases maritimes qui représentent une rente de plusieurs dizaines de millions d'euros...et un soutien politique indéfectible,  malgré l'embarrassante question de l'assassinat du juge français Borel par les services de sécurité djiboutien, afin de garantir la stabilité dans une région essentielle et géostratégique.

 

Depuis l'indépendance la répression rend toute expression collective dissidente impossible.

L'actuelle opposition (noyautée par les "Frères musulmans" ?),  en fait les frais : elle conteste le résultat des législatives du 22 février en manifestant.  La répression est féroce : une dizaine de manifestants ont été tués par balles par les forces de  sécurité. Un millier d'opposants aurait été emprisonné depuis les élections, plus ou moins longtemps. Il y aurait une soixantaine de prisonniers politiques encore détenus. La plupart des dirigeants de l'opposition et de nombreux journalistes sont l'objet de poursuites judiciaires.

Un blogueur est accusé de "diffamation de la police" pour avoir publié des photos de manifestants victimes de la répression.

 

Les puissants parrains du régime djiboutien, au premier rang desquels la France,  ne pourraient-ils pas pousser celui-ci à une minimum de respect des droits de l'Homme ?

 

 

14:50 Publié dans Afrique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afrique