Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/12/2020

Le Pape contre Attila

Léon le Grand défie Attila le Hun

scénario : France Richemond

dessin : Stefano Carloni

couleurs : Luca Merli

dossier documentaire : Bernard Lecomte

éditions Le Monde /Glénat /  Cerf

Les grands personnages de l'histoire en bandes dessinées

 

 

Ve siècle, l'Empire romain est en pleine déliquescence. L'Empereur Valentinien III s'est réfugié dans son palais de Ravenne. Attila, à la tête de sa horde de Huns ravage l'Europe. Face à ce vide ne reste que l'Eglise avec à sa tête le Pape, Léon 1er, connu comme un grand négociateur. Léon se rend au devant du "Fléau de Dieu" pour lui demander d'épargner Rome. En échange, Attila exige la princesse Honoria, soeur de l'Empereur,  comme épouse, avec toute la Gaule en dot. Il avait déjà près de 300 femmes.

"Les Empereurs sont des fantoches fades et faibles alors, c'est auprès de l'Eglise que le peuple cherche la Loi. Elle est devenue le seul vrai pouvoir."

"Le Pape Léon fut le roc au sein de cette tourmente. Il empêcha que l'éclatement de l'Empire n'entraîne la dislocation de l'Eglise."

"Oreste, l'ancien secrétaire d'Attila plaça son fils sur le trône. Romulus Augustus fut le dernier Empereur d'Occident." "Et c'est ainsi que s'ouvrit le Moyen-Âge."

"Aetius, représentant impérial en Gaule, allié aux Francs et aux Wisigoths, vainquit Attila à la batalle des Champs catalauniques en 451."

 

 

 

 

15:48 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

25/11/2020

Pour nous faire regretter Philip Kerr

Metropolis

Philip Kerr

éditions du Seuil

 

Roman posthume de Philip Kerr, décédé en 2018.Paradoxalement de tous les romans comptant les aventures du policier Bernie Gunther, celui ci se déroule le plus tôt dans la chronologie, en 1928.

Kerr raconte la montée des nazis et de l'antisémitisme. Il raconte également la débauche qui se répand dans une population traumatisée par la Première guerre mondiale, et la défaite. "Il ne fallait pas s'étonner qu'après une guerre où tant d'Allemands avaient été obligés de tuer pour leur pays, ils préfèrent maintenant s'envoyer en l'air."

Kerr manie un humour dévastateur, rempart face à la situation désespérante.  Bernie a des répliques cinglantes et ironiques. "Je suis un salopard cynique. C'est le secret de mon charme"

Un "serial killer" assassine des prostituées. Personne ne semble s'en soucier. Un certain nombre se réjouissent même que les rues soient débarrassées  de ces incarnations du péché. Et dans la ligne de ce grand nettoyage, le tueur s'attaque ensuite aux mutilés de guerre réduits à la mendicité. Une honte pour la "glorieuse" armée allemande. "Cela n'étonnait plus personne dans l'Allemagne de Weimar où l'indifférence vis-à-vis de la mort violente et de la souffrance humaine était peut-être un autre héritage de la Grande Guerre."

"Depuis l'assassinat du journaliste socialiste Kurt Eisner en 1919, tous les Juifs exerçant une activité publique étaient armés."

"La véritable essence de l'être humain, c'est l'aveuglement."

 

En 1933, le ministre de l'intérieur Albert Grzesinski et Bernhard Weiss, chef de la police, Juifs tous les deux,  ont quitté l'Allemagne, l'un vers la Suisse, l'autre vers Londres.

 

 

 

18:07 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

23/11/2020

Berlin, printemps 1945

Seules à Berlin

Nicolas Juncker

éditions Casterman

 

"Quant aux femmes des peuples vaincus...nous savons toutes ce qui nous attend."

Ingrid est allemande et travaille pour la Croix Rouge, Evgeniya est russe et fait partie du NKVD et recherche le cadavre d'Hitler dans son bunker. Deux femmes que tout oppose sont obligées de coexister dans la même chambre.

Une BD qui n'est pas une succession de cases. Tout est gris dans ce roman graphique. Effet accentué par l'utilisation du lavis Les seules cases en couleurs sont les plus gaies.

17:35 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire

20/11/2020

Berlin, hiver 46/47

La vengeance des cendres

Harald Gilbers

Calmann-Levy Noir

 

Harald Gilbers continue ses récits situés dans le Berlin de la fin de la deuxième guerre mondiale.

L'hiver 1946/47 est connu es Allemagne sous le nom de "hiver de la faim". Juste après la défaite allemande et l'arrivée des troupes soviétiques, puis des Alliés occidentaux,  l'heure est au déblayage des ruines causées par les bombardements, pas encore vraiment à la reconstruction. Les organismes affaiblis par le manque de nourriture résistent d'autant plus mal au froid.

"Seul le trafic de denrées rares comme les pneus, les cigarettes et les produits alimentaires était formellement interdit par les Alliés".

A Berlin arrivent par milliers les populations d'origine allemande venant de l'Est de l'Europe, les "Allemands ethniques", ainsi que de nombreux Juifs n'ayant aucune confiance envers l'URSS et la Pologne. "Contre toute attente, Berlin avait connu durant les derniers mois un afflux de Juifs originaires d'Europe orientale. "C'est le Traité de Lausanne qui légalise pour la première fois en 1923 le transfert forcé de populations. Afin de stabiliser l'Europe d'après guerre, les Alliés ont encore eu recours à cette méthode prétendument éprouvée." "Malgré la proximité culturelle, l'intégration des réfugiés de souche allemande s'est avérée extrêmement difficile." "Mille réfugiés arrivaient chaque jour à Berlin".

Arrivent également les détenus des camps de concentration que les nazis ont évacués. Par manque d'intérêt et de moyens les trains transportant ces ex détenus se retrouvent stoppés en pleine campagne. "Les homosexuels ne sont pas reconnus comme victimes du nazisme."

"La vengeance des cendres" est un roman policier. Donc il y a des meurtres que l'ancien commissaire Oppenheimer va élucider. Ayant perdu son poste parce que Juif, il est à même de comprendre les envies de vengeances.

 

 

12:22 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

18/11/2020

Confidentiel

Archives secrètes des armées

Fabrice d'Almeida

Gallimard / Ministère des Armées

 

De 1852, le classement des algues bretonnes,  à 1978 l'Amoco Cadiz, l'historien Fabrice d'Almeida présente plus de soixante séquences qui nous éclairent sur le rôle des forces militaires en France pendant un siècle à partir d'archives qui furent classées "confidentiel", "secret et même "très secret"...

Ces archives inédites révèlent l'isolement diplomatiques de la France dans sa stratégie coloniale en Afrique.

Les photos du pique-nique du Maréchal Joffre, alors Chef d'état-major de l'armée française,  avec le roi d'Italie Victor-Emmanuel III en 1915 sont surprenantes.

Pendant la première guerre mondiale, les femmes deviennent des artistes du camouflage maritime.

"La guerre des partisans était un condensé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. C'est pour cette raison que l'armée a collationné ces documents qui, avec d'autres exactions constatées, pouvaient entraîner la constitution de poursuites devant les tribunaux militaires."

"D'une part le 5ème bureau voulait gagner le coeur des populations. Mais, d'autre part, le 2ème bureau et l'armée d'active pratiquaient déjà une politique de torture de masse et d'exécutions sommaires pour semer la terreur au sein des populations."

"Les archives conservées au service historique de la Défense montrent comment une pratique systématique de liquidations sommaires fut organisée. L'exécution de chaque innocent cause l'apparition d'un nombre dix fois supérieur de gens hostiles." "Les exactions finirent par ruiner la légitimité même de l'action militaire et conduisirent à une défaite politique dont officiers et soldats mirent longtemps à se relever."

 

"Espionner c'est prévoir"

 

 

 

 

07:59 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire