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19/05/2010

90 livres

90 livres cultes

à l'usage des personnes pressées

Henrik Lange

 

Editions "ça et là"

 

Le principe, et le défi, sont simples : résumer en quatre cases de BD, y compris une pour le titre, des livres tels que La Bible, "La recherche du temps perdu", "L'Odyssée, etc.

Et c'est une réussite d'humour et  d'impertinence.

 

Comme l'auteur est suédois, la sélection est véritablement internationale, avec une préférence assez marquée pour les livres ayant servi de base à des films (L'Odyssée de l'espace, Catch 22, La plage, Rambo, etc.).

Il y a même un grand classique suédois dont je n'avais jamais entendu parler ("Smilla et l'amour de la neige" de Peter Hoeg).

Du côté français : Proust, Camus, Sartre, Dumas, Victor Hugo, Zola, Jules Verne, mais pas Balzac !

 

Un livre vite lu, mais à conserver dans sa bibliothèque, à côté des dictionnaires de littérature.

 

10:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, bd

15/05/2010

le goût de Séville

Dans la même collection du "Mercure de France" que "Le goût de Strasbourg", dont j'ai déjà parlé, et suivant le même principe : une trentaine de textes littéraires courts, essentiellement du XIXe siècle ou début du XXe, d'auteurs que l'on appelait pas encore des "écrivains voyageurs", avec une présentation et une "mise en perspective" qui ne sont pas moins interressantes.

Evidemment le décalage est un peu visible en arrivant à Séville aujourd'hui : il n'y a plus de roulottes de gitans dans le quartier de "Triana". Mais rien n'interdit de rêver aux galions chargés de l'or et de l'argent des Amériques devant "la tour de l'or", au bord du Guadalquivir. Et comment ne pas penser à Carmen devant l'ancienne manufacture de tabac, transformée en université ?

La "Giralda", et l'énorme girouette qui a donné son nom à cette ancienne mosquée transformée en cathédrale, est toujours là, symbole de la ville, tout comme les jardins de l'Alcazar.

Contrairement au musicien Emmanuel Chabrier, je ne suis pas allé contempler "cet admirable derrière sévillan qui se tourne en tous sens alors que le reste du corps reste immobile". "On dit des Sévillanes que leur danse est une chanson d'amour".

J'ai conscience de ne pas avoir vraiment vu Séville, puisque je n'y étais pas pendant la semaine sainte, ni pendant le carnaval, et que je ne suis pas allée aux arènes. Je me suis donc contenté de cet excellent substitut littéraire...

08:41 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, voyages

01/05/2010

promenade littéraire à Strasbourg

Le goût de Strasbourg

 

Editions du Mercure de France

 

 

Des textes brefs, choisis et présentés par le gastronome bien connu Gilles  Pudlowski. Ils vont de Goethe ("le sublime y est uni à l'agréable") à Bernard Frank, en passant par Victor Hugo,  Stendhal, Gérard de Nerval et quelques autres, pour  faire un petit livre vite lu,  mais à conserver.

 

Ville libre depuis le XIIIe siècle, française à partir du Traité de Westphalie (1648), allemande "à l'époque où Bismarck considérait qu'il fallait faire la politique par l'architecture",  gérée, parfois, par les socialistes dans la seule région de droite.

Avec sa cathédrale, "œuvre de Dieu faite pour les hommes, œuvre des hommes faite pour Dieu" (Victor Hugo).

Avec son Conseil de l'Europe et, en partie, le Parlement européen, dont les membres "adorent nager sous la lune dans le lac de l'Orangerie, après avoir goûté du Westermann au Burehiesel." (Jamais entendu une chose pareille en trente ans...).

 

"Mon cœur flotte sur Strasbourg comme une Rose rose" (Klée) 

"Grâce au chemin de fer, c'est maintenant un faubourg de Paris" (Nerval, qui ne connaissait pourtant pas le TGV !)

Avantage du livre : pas besoin d'acheter le "Pudlo", les adresses des meilleures "winstubs" sont en annexe ("Dans le cœur de chaque Strasbourgeois bat une winstub").

 

"Protégez nous des démons de la nuit et des loups garous d'Europe centrale".

 

 

08:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

24/04/2010

voyage, littéraire, en Islande

Hypothermie

 

Arnaldur Indridason

 

Editions Métailié noir

 

 

Un volcan qui entre en éruption, et dont les cendres paralysent le trafic aérien du monde entier. Cela pourrait être le début d'une (science) fiction. Ce n'est qu'un prétexte pour retrouver le très islandais commissaire Erlendur, son rythme tranquille et ses enfants à problèmes.

 

J'avais beaucoup aimé "La voix", grand prix de la littérature policière en 2007, et "L'homme du lac", "prix du roman policier" en 2008.

J'ai été déçu.

Les histoires de revenants ne sont généralement que des histoires à dormir debout qui ne sont prétextes qu'à l'invraisemblance.

Le thème des personnes qui disparaissent sans laisser de traces méritait mieux que d'être connexe à l'enquête principale.

 

08:11 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

17/04/2010

Paris blues

Paris blues

Maurice Attia

Editions « Babel noir »

 

Les années 69/70 comme vous y étiez, et, presque, comme nous aurions pu les vivre, entre l’université de Paris VIII, construite en quelques mois dans le bois de Vincennes, que j’ai bien connue,  et le quartier des Halles, que je connais bien aujourd’hui, qui,  alors,  risquait de mourir du départ des pavillons Baltard.

 Promenade littéraire et policière,  entre la « Gauche prolétarienne » et les relents de l’OAS, entre la naissance des sex-shops et des films pornos et les tendances de la nouvelle psychiatrie alternative.

Nous connaîtrons,  à la 500e page,  qui a assassiné le projectionniste du département « cinéma » de la fac, mais ça fait longtemps que l’on s’en fout un peu, emmenés sur de multiples chemins de traverse, ayant compris que là n’était pas l’essentiel.

Un polar politique et intello, qui cite Camus, Céline et quelques autres, et, bien entendu un certain nombre de cinéastes, à commencer par Godard. Bref, un polar sur mesure pour moi !

Les petits bémols :

1) Tout le monde sait maintenant que le ministère de l’intérieur n’avait pas besoin d’un flic du commissariat de Vincennes pour infiltrer la « Gauche prolétarienne », et l’utiliser contre la gauche parlementaire, en utilisant ses infiltrés comme provocateurs, justifiant ainsi les mesures répressives et parfois un peu liberticides.

2) Le cliché selon lequel les étudiants de Vincennes s’auto-attribuaient leurs diplômes est peut-être vrai pour le département cinéma, pas pour les départements habilités à délivrer des « licences d’enseignement », comme l’Histoire, la géographie, les lettres…

Jacques Marseille, qui vient de décéder,  ne bradait,  pas plus que les autres,  ses « unités de valeur » d’’histoire économique. Ce qui est vrai c’est que pour nous, les étudiants salariés, il y avait des cours jusqu’à 21 heures, et également le samedi.

La « GP » n’était qu’un des groupuscules gauchistes parmi d’autres, et le PC était assez puissant. Le PS n’existait pas encore, et j’avais autre chose à faire qu’à militer à la fac…

Mon seul regret, puisque nous avions l’obligation de sortir un peu de notre spécialité,  est de ne pas avoir pris quelques « unités de valeur » justement en cinéma, en informatique, en urbanisme, non pas pour avoir plus facilement mon diplôme, mais pour élargir mon horizon trop littéraire. Dans une autre vie ?

« N’était-ce pas légitime de rêver à 89 quitte à finir en 69 ? »

« Mes tripes se sont réchauffées à la mode de « quand ? »

« Les femmes allaient plus facilement vers les chefs, qu’ils soient gauchos ou fachos »

« Les femmes adorent les hommes fragiles, surtout s’ils ont l’air forts »

« Débandade du matin, chagrin »

« L’Histoire parle plus souvent des hommes politiques et des soldats que des gens »

 

« La révolution est un drame passionnel » (Mao)

« Est-ce que vous vous êtes aperçu à quel point il est rare qu’un amour échoue sur les qualités ou les défauts réels de la personne aimée ? » (Lacan)

« Parce que la vie n’a pas de sens, il faut lui en donner un » (Camus)

« Tout a été dit, mais il est important de répéter, car tout le monde a oublié » (Gide)

« La guerre n’est pas une aventure, la guerre est une maladie, comme le typhus » (Saint-Exupéry)

« Ne vaut-il pas mieux tomber entre les mains d’un meurtrier que dans les rêves d’une femme en rut ? » (Nietzsche)

08:19 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature