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05/07/2019

Qui sont les Khazars ?

La mort du Khazar rouge

Shlomo Sand

éditions du Seuil

 

L'histoire des Khazars débute au IVe siècle avec la fondation d'un vaste empire sur les steppes de la Volga et du Nord-Caucase, et touche à sa fin au XIIIe siècle avec les invasions mongoles. De Kiev à la Crimée et à la Géorgie, de la mer Noire à la Caspienne. Les Kahazars utilisaient l'hébreu comme langue sacrée car ils s'étaient convertis à la religion des Juifs.

Shlomo Sand, formidable historien,  auteur , il y a dix ans, de "Comment le peuple juif fut inventé", revient sur son thème de prédilection à travers un roman policier.

Qui a tué l'éminent professeur d'histoire de l'université de Tel-Aviv, auteur d'une thèse sur l'empire juif des Khazars , et sur le processus de conversion des Khazars au judaïsme ? Il osait vouloir démontrer "qu'une grande partie des habitants juifs d'Europe orientale a pour origine vraisemblable le royaume khazar converti."

"En Israël, on a jamais tué un Israélien juif à cause de ce qu'il pense ou de ce qu'il écrit." Et si l'assassinat de cet historien était une première ?

"Ni les élèves de l'enseignement secondaire, ni les étudiants n'avaient jamais entendu parler de royaumes juifs qui n'avaient pas pour centre Jérusalem "capitale éternelle du peuple juif."

"Si nous sommes principalement des descendants des populations et de tribus d'Europe centrale, et npn pas fils héritiers des troupes du roi David, quel droit aurions nous à coloniser ce pays ?" "Une brèche significative dans le mythe national fondé sur un récit totalement imaginaire selon lequel un peuple, prétendument déraciné de sa patrie, y était revenu deux mille ans après." "Il est ridicule d'essayer d'organiser le monde selon ce qu'il était au début de l'ère chrétienne." "En France on a cessé de penser que les Gaulois sont nos ancêtres alors qu'en Israël on croit encore que les anciens Hébreux sont vos ancêtres." "Si tel n'était pas le cas, quel droit historique le sionisme aurait-il de revendiquer, après deux mille ans, l'héritage de la terre promise ?"

Dans les années 80, les archéologues de l'université de Tel-Aviv avaient conclu qu'il n'y a jamais eu d'exode d'Israël hors d'Egypte. "Les Romains n'ont jamais forcé à l'exil les habitants de Judée. Il ne leur est jamais venu à l'idée d'exiler les habitants du pays. La majorité des habitants de Judée a simplement adopté une croyance monothéiste passant du judaïsme au christianisme puis à l'islam."

"Un peuple qui en opprime un autre ne peut pas être un peuple libre."

"Les historiographies nationales sont des mythes avec des notes en bas de page."

Je me souviens de la polémique au moment de la sortie de "Comment le peuple juif fut inventé." Les adversaire de Shlomo Sand n'apportaient aucun argument basé sur l'archéologie ou les textes. Ils reconnaissaient implicitement  qu'il s'agissait d'un mythe, en vantant "l'efficacité historique de la mythologie."

Un bon polar qui permet de mieux comprendre le Moyen-Orient.

 

 

21:05 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire

28/06/2019

Meurtres sur la banquise

Disko

Mo Malo

éditions de la Martinière

 

En ces temps de grosse chaleur, un petit tour au Groenland fait du bien, pour y suivre une enquête sur des meurtres atroces : les victimes sont enfermées vivantes dans des cylindres forées dans la glace d'icebergs sur le point de se détacher. Morts par étouffement en se voyant mourir sans rien pouvoir faire.

Un bon prétexte pour découvrir, par le roman, ce territoire fascinant, et "cet art typiquement inuit qu'est la pudeur.

Disko est le nom de la baie la plus touristique du Groenland, assez loin au nord de la capitale Nuuk.

La défense d'un environnement fragile, et le réchauffement climatique ne peuvent pas être absents quand il s'agit du Groenland.

 

 

"Où le cadavre est, là s'assemblent les vautours."

18:36 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

18/06/2019

Meurtres à Dives-sur-mer

Le rocker en pantoufles

Nadine Monfils

éditions fleuve noir

 

Elvis Cadillac est un sosie du King. Il s'habille comme lui, se coiffe comme lui. Mais les santiags lui font mal aux pieds. Il décide donc de se chausser de charentaises.

Si cela vous fait sourire, vous pouvez lire ce livre policier qui ne manque pas d'humour. Au moins, ce genre d'humour. Si vous ne trouvez pas ça drôle, il est préférable de ne pas lire ce livre.

Les éditions "Fleuve Noir", qui furent celles du regretté Frédéric Dard, voudraient faire de Nadine Monfils le nouveau San Antonio. Il reste des progrès à faire...Mais ses romans se lisent sans peine, dans la même veine !

L'auteure évoque le Calvados, et plus particulièrement la "côte fleurie", avec plein de références à sa belgitude (de l'auteure, pas du Calvados !)

 

"On a inventé les gosses pour permettre aux femmes de mettre le grappin sur les hommes et leur pomper tout leur pognon. Puis, au passage, leur pourrir la vie."

"Il faut tuer les gens avant de les connaître. Après, on s'attache" (Audiard)

08:06 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

01/06/2019

Un inédit d'Arnaldur Indridason

Les fils de la poussière

Arnaldur Indridason

éditions Métaillé / noir

 

Premier roman d'Arnaldur Indridason, avec Erlendur qui mène l'enquête, avec Sigurdur Oli. Paru il y a vingt ans en Islande, mais qui n'avait jamais été traduit en français.

Une histoire glaçante d'essais pharmaceutiques menés sur une classe de gamins révélée trente ans plus tard par la mort de deux protagonistes. Une fin qui se rapproche de la science fiction. Tous ceux qui ont aimé les aventures du policier islandais Erlendur aimeront retrouver la première enquête de celui-ci.

 

14:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature

26/05/2019

Semaine sanglante

Dans l'ombre du brasier

Hervé Le Corre

Rivages / Noir

 

Le brasier, c'est la fin de la Commune de Paris. La "semaine sanglante" commence le 22 mai, le roman commence le 18. Les deux et se terminent par la défaite finale dans le cimetière du "Père Lachaise", à Belleville le dimanche 28.

Dans l'ombre de ce bain de sang, la vie humaine n'ayant plus beaucoup de valeur, un pervers enlève des jeunes femmes qu'il drogue, pour les "louer"  à un photographe, ou les vendre, en particulier aux Prussiens qui encerclent Paris, sans intervenir dans la guerre civile.

Un relieur élu "responsable de la sécurité" du Xe arrondissement part à la recherche de la dernière jeune femme enlevée, dont le fiancé est sergent dans les rangs des communards.

L'auteur est clairement dans le camp de la Commune, et avance l'espoir d'un monde meilleur.

La répression fut féroce. Le roman est clair sur ce point, mais ne donne pas les chiffres : 1 000 morts dans les rangs de l'armée "régulière", entre 5 700 et 7 400 fédérés tués pendant les combats + 20 000 personnes fusillées sans jugement, 13 000 condamnations, dont 3 800 à la déportation en Algérie ou en Nouvelle- Calédonie, dont Louise Michel. L'état de siège subsista jusqu'en 1876.

 

 

19:01 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, littérature, histoire