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17/03/2017

Politique fiction

En pays conquis

Thomas Bronnec

Série noire, Gallimard

 

Il ne faut pas se laisser abuser, même s'il y a écrit "thriller" sur la couverture, même si c'est dans la prestigieuse Série noire, même s'il y a un mort au début du roman, il s'agit plus d'un livre de politique fiction (qui, j'espère, restera de la fiction) que d'un livre policier. D'ailleurs, il n'y a pas de policier, ni de détective privé.

L'élection présidentielle a vu la victoire d'un président de gauche, disons de centre gauche, mais les élections législatives qui ont suivi n'ont pas dégagé de majorité claire.

La droite est en tête, mais n'a pas la majorité. Le nombre des parlementaires d'extrême droite a explosé.

Deux possibilités : 

- soit faire une "grande coalition", avec les socialistes,  comme en Allemagne, et d'autres pays européens, 

- soit faire une alliance entre la droite et l'extrême droite, comme à Dreux autrefois, comme à certaines élections régionales passées.

La porosité des idées est devenue telle entre la droite et l'extrême droite, que c'est , bien entendu, la seconde solution qui est retenue.

Reste un problème, et non des moindres : l'Union européenne, à commencer par l'Euro. Un référendum devra trancher la question...

Au passage, le roman est un bon réquisitoire contre le financement des partis politiques, en particulier ces micro-partis qui ont pour objet de financer les présidentiables éventuels.

 

 

18:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, politique

12/02/2017

un temps d'intolérance religieuse

La ville qui n'aimait pas son roi

Jean D'Aillon

Livre de poche policier n°32147

 

La couverture peut prêter à confusion. Elle représente Henri IV alors que le roi dont il est question est Henri III. La ville "qui n'aimait pas son roi", c'est Paris que le souverain a été obligé de fuir devant la menace que faisait peser sur lui l'alliance d' Henri de Guise, Duc de Lorraine avec les bourgeois parisiens ultra-catholiques "qui voulait se libérer du joug royal et payer moins d'impôts,  regroupés dans la "Sainte Ligue".

L'intrigue policière passe au second plan derrière la tension des évènements historiques. Même si nous savons comment tout cela s'est terminé.

L'auteur prend le parti d'Henri III, "malade, toussant, édenté, boitant à cause de ses fistules, le teint blême, le regard fuyant",  et justifie l'assassinat du Duc de Guise : c'était une question de survie pour lui. ("J'y aurais laissé la vie") "Les Lorrains disposaient de troupes bien équipées et de milliers de mercenaires payés par l'Espagne.""Le Balafré demandait tout, hormis la couronne et que le cardinal de Bourbon soit déclaré l'héritier du trône", à la place de l'hérétique Henri de Navarre. Henri III convoque les Etats généraux à Blois. "Pour le roi ce fut un échec et une nouvelle humiliation. Les trois ordres étaient dirigés par ses ennemis."

Après avoir tenté en vain de concilier les inconciliables, Catherine de Médicis "expira après avoir recommandé au roi de se réconcilier avec son beau-frère (Henri de Navarre), de cesser les persécutions contre les catholiques et d'établir dans le royaume la liberté de religion."

Henri III sera poignardé à son tour par Jacques Clément,  moine fanatisé par les ultra-catholiques qui lui avaient fait croire que son geste lui donnerait un accès direct au paradis. Tentant, même sans promesse de vierges...

"Cette guerre civile n'était pas seulement entre les hommes, entre les familles. Elle se livrait aussi à l'intérieur de leur esprit. Personne ne pouvait en sortir intact.

 

18:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar, histoire

11/02/2017

de Bernie Gunther à Scott Manson

Le mercato d'hiver

Phillip Kerr

Une enquête de Scott Manson

éditions du Masque

 

J'ai adoré tous les livres de Philip Kerr, cet Ecossais sachant nous faire revivre les aventures d'un policier social-démocrate pendant et après la seconde guerre mondiale.

Il change de héros avec Scott Manson, entraîneur d'un club de foot de la première division anglaise, propriété d'un milliardaire ukrainien.

Roman policier assez classique dans l'intrigue, son originalité venant du milieu qu'il décrit.

 

"Le foot, c'est une manière de penser le monde. Une espèce de philosophie. Les forts survivent et les faibles sont relégués."

"Celui qui parle trois langues est trilingue, celui qui en parle deux, bilingue et celui qui n'en parle qu'une est Anglais"

"Savoir ce qu'il ne faut pas dire exige une véritable intelligence."

"Une des premières choses que j'ai faites, c'est de partir à Nîmes."

 

08:43 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, polar

18/01/2017

Prix du quai des orfèvres 2017

Mortels trafics

Pierre Pouchairet

éditions Fayard

 

En ouvrant un "prix du quai des orfèvres", je sais que je vais y trouver un éloge de la police nationale, ou de l'un de ses services. Cette année la palme revient à la coopération policière internationale, en l'occurrence avec les services policiers espagnols et marocains. Difficile, il est  vrai, de lutter contre les "mortels trafics" de stupéfiants qui prennent souvent ce chemin. Bien entendu, aucune "guerre des polices" ! Tous les services coopèrent sans heurts.

Une fois le principe de base accepté, rien n'empêche de se régaler de ce prix 2017 : écriture fluide et suspens garanti !

 

16:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

16/12/2016

Le marchand d'armes

Tout est sous contrôle

Hugh Laurie

Points policiers P 2396

 

Je n'ai jamais vu "Dr House", mais son acteur principal Hugh Laurie possède un certain talent d'écriture, un style qui accroche, avec humour et sarcasme.

Il nous propose une histoire de marchand d'armes et de groupe terroriste infiltré. La manipulation de ce groupe a pour but d'inciter les clients potentiels à acheter un tout nouveau hélicoptère ultra performant pour lutter contre le terrorisme.

Parfois à la limite de la crédibilité, mais plein de rebondissements. Un vrai polar à l'ancienne, à la langue déliée. Et au message politique clair.

 

 

08:49 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar