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19/06/2012

De l'usage des femmes par les hommes de pouvoir

Ces messieurs d'en haut

 

De l'usage des femmes par les hommes de pouvoir

 

Christine Deviers-Joncour

 

Editions Jean-Claude Gawsewitch

 

 

15 ans après, celle qui s'était dénommée, dans un livre à succès, "la putain de la république", n'en finit pas de remâcher sa rancœur.

Elle en veut à Eva Joly, et à son "inhumanité".

Elle en veut à la "justice" qui n'a pas voulu voir que son compte en banque n'était qu'une boîte à chèques de transit pour rétro commissions cachées par une paire de bottines de luxe.

Elle en veut aux hommes d'argent et de pouvoir, ces prédateurs qui utilisent les femmes sans véritable amour.

Elles appellent les femmes à ne pas tomber dans leurs pièges.

Ils sont vieux, généralement bedonnants, souvent chauves, "ventrus, libidineux, adipeux", et "se croient irrésistibles". Ils ne pensent qu'à passer un bon moment et à se rengorger d'être accompagnés de jeunes et jolies femmes. "On n'a pas encore inventé le collier étrangleur pour contenir ces chiens renifleurs en andropause".

Ne faîtes pas comme moi, dit-elle,  refusez les week-ends dans des palaces,  à Deauville ou Venise, les voyages autour du monde, les Caraïbes.

Elles conseillent aux épouses de ne pas tout accepter pour garder leur mari. Par exemple de ne pas accepter de les accompagner dans les boîtes échangistes ("elles avalent encore plus de sperme que de couleuvres")

"Ces hommes prennent tout, vous vampirisent et vous renierons sans vergogne".

Elle ne va pas jusqu'à leur conseiller de se contenter du "Flunch", car elle ne semble penser qu'aux femmes et aux hommes d'un certain milieu. Celui qu'elle fréquentait avec Roland Dumas. La "caste" qu'elle dénonce. "Il y a une guerre de classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène la guerre, et nous sommes en train de la gagner" (Warren Buffet, première fortune américaine).

En épilogue, Christine Deviers-Joncour nous livre le secret de sa fêlure : un père volage à qui elle n'a jamais pardonné de faire pleurer sa mère. Une mère à qui elle reproche de ne pas avoir claqué la porte. "La femme percée de  la flèche ne meurt pas sans assurer le bonheur de l'"archer". "Aimer, c'est donner le pouvoir à l'autre de nous faire souffrir"

Son père était instituteur, il ne faisait pas partie de "ces messieurs d'en haut". Quel pouvoir avait-il sur les femmes ?

 

 

"Je puis tout pardonner aux hommes, excepté l'injustice, l'ingratitude et l'inhumanité" (Denis Diderot)

 

"Le virus de la politique est une drogue dont il n'existe aucun sevrage, aucune thérapie"

08:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

12/06/2012

premier ministre, socialiste, belge

Elio Di Rupo

 

Une vie, une vision

 

Livre d'entretiens

 

Editions Racine

 

 

L'histoire du Premier ministre, socialiste, belge ressemble à un conte de fée.

Fils d'immigré italien, né dans une baraque en bois, au pied des mines de charbon,  orphelin très tôt. Il triple sa première année du secondaire et aurait probablement terminé en échec scolaire complet si un enseignant ne l'avait pas révélé à lui même.

Orienté en "technique", il termine ses études avec un Doctorat en chimie !

Un tel itinéraire serait-il possible en France ? 

 

Ensuite il a un itinéraire plus habituel pour nous Français : enseignant, militant, élu local, député, ministre, dirigeant du PS, célibataire assumant fièrement sa bisexualité,  Premier ministre, la plus haute marche possible puisqu'il n'y a pas de Président et que le place de Roi ne lui est pas accessible.

Au moins, pas d'énarques sur sa route !

 

 

"Si les socialistes n'aident pas les plus démunis à s'en sortir par l'éducation, ils ratent leur mission"

 

"La gauche est la seule à se battre pour transformer la charité généreuse en mécanismes de solidarité"

 

"Les politiques répressives ne permettent pas d'orienter les comportements en faveur d'une meilleure santé publique"

 

"On a créé les conditions d'un étranglement, d'un étouffement de la capacité d'agir des Etats"

 

"La politique, c'est la transformation de notre indignation dans l'exercice d'un pouvoir pour lutter contre les injustices"

 

"Je n'ai pas croisé de gens rationnels en matière affective"

 

09:47 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

09/06/2012

Toutes les drogues sont néfastes et toutes les politiques répressives ont échoué

D’abord un problème de santé publique

 

1)   Le problème des addictions aux drogues est d’abord un problème de santé publique, et qui devrait être traité comme tel. Les drogues sont plus ou moins mortelles, plus ou moins répandues, mais le problème reste fondamentalement le même.

2)   Si autant d’argent public était mis dans la prévention, dans la désintoxication que dans la répression, cela aurait peut-être plus de résultat ?

3)   Que les drogues soient légales ou pas ne change rien au fait qu’il faut convaincre les jeunes de ne pas les consommer. Tabac et alcool sont des drogues légales qui font des milliers (millions ?) de morts chaque année. Tabac et alcool sont des drogues illégales pour les mineurs, et tout le monde sait qu’elles se répandent chez les adolescents. Les jeunes des Pays-Bas, où le cannabis est légal, consomment moins que les jeunes Français. Il faut donc prévenir, de la façon la plus précoce possible,  désintoxiquer, guérir.

4)   La prohibition, de l’alcool ou du cannabis, a été, et reste,  partout un échec. La prohibition de l’alcool aux USA avant guerre a surtout fait la fortune d’Al Capone et ses semblables. La prohibition du cannabis et de la cocaïne fait aujourd’hui la fortune de tous les narcotrafiquants, souvent alliés à des groupes terroristes, qui font peser de graves menaces sur les Etats latino-américains et Ouest africains. Comme l’a dit le président colombien Santos, pas vraiment un « gauchiste », ni un « baba cool » permissif : « Interdire, c’est comme faire du vélo d’appartement : on pédale, on pédale et on reste sur place ! ».

Conclusion : dissuader de l’utilisation de toutes les drogues, y compris tabac et alcool, non par la répression, non par la pénalisation, mais par la prévention et la désintoxication.  

 

29/05/2012

comment le candidat sortant a perdu

Les dessous de la campagne

 

Laurent Neumann

 

Editions Fayard

 

 

Le directeur de l''hebdomadaire "Marianne" se concentre sur les derniers mois de la campagne électorale.

Pas de grandes révélations mais un verdict pire que celui des urnes : non seulement Sarko a perdu, mais il a perdu dans le déshonneur en faisant une campagne non pas à droite mais à l'extrême droite, sur les valeurs de celles-ci : "cogner sur les chômeurs, les immigrés, les assistés, les syndicats",  tout en cherchant à "balancer" sur le camp adverse le maximum de "boules puantes", n'hésitant pas à mentir de façon éhontée. "Nicolas Sarkozy a fait ses classes dans l'ombre de Charles Pasqua"...

C'est "l'énergie du dépotoir'" (Nicolas Bedos).

 

Appréciation de Neumann : l'outrance des critiques, leur exagération,  ont servi Hollande. "Le camp Sarkozy parle sans filtre. L'outrance verbale est la seule règle qui vaille".

 "Personne à droite n'a retenu la leçon essentielle de la primaire socialiste : c'est justement la violence des attaques contre François Hollande qui lui a sans doute fait gagner". "Il n'est jamais bon de passer pour le méchant". "Hollande, c'est le candidat Téflon".

Appréciation complémentaire : comme beaucoup Sarko a sous estimé son rival.

 

Il était persuadé que son rival serait DSK. La police avait,  dès février 2011, tout un dossier sur les mœurs du Directeur du FMI. Tout était bloqué pour n'éclater qu'en mars 2012, à un moment où il aurait été trop tard pour les socialistes de se choisir un autre candidat. Ce devait être la plus forte des "boules puantes".  Merci Nafissatou qui a tout fait éclater en voulant gagner quelques milliers de $ !

Les "snipers" de l'UMP, candidat sortant en tête,  ne parviendront pas, malgré tous leurs efforts, à faire porter à Hollande le "chapeau" des turpitudes, ou simplement des mœurs trop libres de DSK.

"François Hollande ne traîne derrière lui aucune affaire de sexe, aucune affaire de fric". En face "sont inscrites à l'encre indélébile dans l'inconscient collectif : affaires Bettencourt, affaire Karachi, affaire Gaubertet Takieddine". Pas besoin pour le candidat socialiste d'en parler...

 

Les chapitres sont basés sur différents préceptes de "L'art de la guerre" de Sun Tzu, dont mon préféré est "Qui connait son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait". Nicolas croyait connaître François. Mais qui connaissait vraiment François Hollande ?

 

 

"Le pouvoir ne fatigue pas, c'est l'opposition qui épuise"

"Nicolas Sarkozy a épuisé la France et les Français. Il nous a fatigués."

"La honte d'entendre un fils et petit-fils d'immigré fouler aux pieds toutes les valeurs de la France".

 

"L'homme est ainsi fait que tout est organisé pour qu'il oublie qu'il va mourir" (Blaise Pascal)

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

22/05/2012

un président normal ?

L'homme qui ne devait pas être Président

 

Antonin André et Karim Rissouli

 

Editions Albin Michel

 

 

9 décembre 2010, Alger, François Hollande déclare : "Le temps d'un Président normal est venu !". Quand ce concept est-il né ?  Dès décembre 2004, Paris Match posait la question : "Les Français peuvent-ils élire quelqu'un de normal ?", à propos de François Hollande. Pas difficile de deviner l'auteur(e) de l'article...

 

Quand François Hollande reprend le concept,  il avait pour but, d'après les auteurs, de se distinguer,  non pas du candidat sortant,  mais de DSK, lors des "primaires". D'où le flottement, en mai de l'année dernière, quand DSK a glissé en sortant de la douche de la suite du Sofitel.

Rapidement,  "il intègre que le ressentiment à l'égard du sortant sera un élément clé.", "après avoir travaillé sur sa stature présidentielle".

 

Le principe est aussi vieux que les candidatures électorales "réussir à transformer ses faiblesses personnelles en atout politique".

Il veut donner un "image de gauche crédible et sérieuse".

 

François Hollande doit beaucoup à la Corrèze. Ce sont "les épousailles d'un territoire".

L'humour "corrézien" de Jacques Chirac, répétant à trois reprises qu'il votera Hollande lui donne une nouvelle légitimité.

"Il y a une sorte de mimétisme avec Mitterrand à la tribune, mais dès qu'il descend dans la foule, c'est Chirac !"

 

 

"Je pense que Hollande est l'inverse d'un homme normal. C'est quelqu'un de beaucoup plus fort que ce que l'on croit, beaucoup plus fermé aussi. Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi difficile à cerner" François Rebsamen, Sénateur-maire de Dijon.

 

François Hollande :

"Quand on gagne et qu'on veut remporter l'étape suivante, il faut n'avoir aucune mémoire"

"Je suis très bavard, mais sur l'essentiel, sur moi, je ne dis rien. Même à mes proches."

 

 

09:40 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hollande, politique