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02/08/2011

La vie privée des femmes politiques

Et qui va garder les enfants ?

Béatrice Massenet

Éditions Robert Laffont


"Qui va garder les enfants ?" commentaire stupide de Laurent Fabius à l'annonce de la candidature de Ségolène Royal.
Béatrice Massenet a interrogé douze femmes politiques sur la façon dont elles organisent leur vie.

Pas de problème de garde d'enfant pour la première de la liste, par ordre alphabétique, Fadela Amara : elle n'en a pas !
Pour les autres : une ou deux "nounous" + des Babylone sitters + une ou deux grand-mères. Comme dit le proverbe africain, repris par Hillary Clinton : "il faut tout un village pour élever un enfant..."
Ce n'est pas vrai seulement pour les femmes politiques : bien avant d'être ministre Christine Lagarde a privilégié sa carrière, confié ses enfants à une nounou pour partir...aux Etats-Unis !

Et les maris, ou compagnons ? Pas plus facile que pour les hommes ! La politique prend beaucoup de temps. La majorité est divorcée ou séparée. Faire de la politique c'est sacrifier la vie familiale.

Béatrice Massenet n'est pas journaliste politique. Elle travaille à Biba. Les questions portent donc beaucoup sur la façon de s'habiller et de se chausser, et le shopping.

De ces douze portraits de femmes politiques, majoritairement de droite, il ressort que ce sont de grandes travailleuses qui font de la politique y compris pendant leurs loisirs, et qu'il n'y a pas plus de journée type que de semaine sans imprévus, les agendas ayant pour vocation d'être chamboulés en permanence.


"En politique, il n'y a qu'une loi : celle du plus fort" (Rolselyne Bachelot)

"Je ne pense pas que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Je pense que ce qui ne nous tue pas laisse des traces" (Rachida Dati)

"Il ne faut pas oublier que les pires coups viennent de notre camp" (Anne Hidalgo)

"En face de soi on a des adversaires, chez soi ses ennemis. Ce sont surtout les ennemis qui sont durs à gérer" (Nadine Morano)

"En politique on ne vous donne rien, il faut prendre. Le pouvoir, la parole." (Nadine Morano)

"En politique, la loyauté passe avant la compétence."(Valérie Pecresse)

10:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

17/07/2011

Fillon et les valeurs républicaines

A chacun(e) son électorat…

 

« La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas », chantait Brassens. Il est vrai qu’il était issu de l’immigration, et n’avait donc probablement pas, lui non plus, intégré les « valeurs de la France ». La droite bien pensante lui a,  longtemps,  cherché des poux dans la guitare.

Le point de vue d’Eva Joly est largement minoritaire, mais pas scandaleux, le 14 juillet n’est pas, heureusement,  seulement un défilé militaire. Elle caresse son électorat dans le sens du poil.

Réserver les défilés militaires pour le 8 mai et le 11 novembre, comme le propose Eva Joly ? Pourquoi pas, s’il était clair que ces dates doivent fêter la paix, et non des victoires militaires. Comme les Allemands ne fêtent aucune de ces deux dates, il y a, au moins ambigüité. Ce qui n’est pas le cas concernant le rôle actuel de l’armée française sur ses différents théâtres d’opérations : être une force de paix. Avec des soldats qui meurent pour cela. D’où le catastrophique « timing » de la candidate des Verts.

La réaction du Premier  ministre montre, une nouvelle fois, que la Droite a l’intention de gagner les élections de l’année prochaine en renforçant son aile droite.

Mais à force de se placer sur le même terrain que Marine Le Pen, les idées de celle ci ne se trouvent elles pas popularisées, et son électorat conforté ?

 

08:42 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

28/06/2011

les coulisses de mai 81

10 jours en mai

 

Pierre Favier

 

Editions du Seuil

 

 

Les "10 jours en mai" se situent entre le 10 mai 1981, élection de François Mitterrand et la passation de pouvoir, le 21 mai.

 

Pierre Favier est journaliste de l'AFP. Certaines photos de l'époque le montre, le 10 mai, à Château-Chinon, jeune et barbu, à proximité du candidat. Sa "Décennie Mitterrand" fait référence. Il travaille comme un vrai journaliste. Contrairement à certains qui décrivent ces journées en tentant de se placer le plus au centre possible de l'Histoire, il confronte les sources, écrites (les "Mémoires", de responsables politique de gauche, de droite ou d'ailleurs,  les journaux de l'époque) ou orales (les nombreux "entretiens avec l'auteur"). Et quand les témoignages sont contradictoires, il n'hésite pas à l'écrire. Eventuellement en nous orientant vers les plus plausibles.

 

Une version crédible de l'envers du décor.

Le Président, "cet homme que la politique habite autant que l'Histoire et la littérature", qui "mesure le poids de l'Histoire",  mais aussi (surtout ?) la comédie du pouvoir de celles et ceux qui cherchent quelle sera leur place dans la nouvelle architecture du pouvoir. "Le Président, c'est d'abord celui qui nomme, désigne et promeut".

 

Une information qui prend toute sa valeur aujourd'hui : une des trois informations confidentielles transmises par le Président sortant : Anouar el-Sadate et les USA souhaitaient renverser Kadhafi, et voulaient savoir si la France était prête à les y aider.

 

 

"Il n'y a qu'un vainqueur : c'est l'espoir !" (François Mitterrand le 10 mai)

 

"Mitterrand était persuadé que lui même et la gauche allait rapidement être frappés par l'impopularité"

 

"Choisir, nommer, écouter, jouer des rivalités, créer l'émulation, séduire, charmer, entretenir le secret, ne pas sortir de sa réserve, entretenir le mystère, maintenir de la distance, rester maître de lui et de ses sentiments en toutes circonstances, rester fidèle à ses amis, ne jamais renoncer à sa liberté, préserver coûte que coûte sa vie personnelle, maîtriser le temps, être patient..."

 

 

 

 

 

 

 

08:50 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

09/06/2011

des primaires qui ont un sens

L'Uruguay gouverné à gauche

 

Problèmes d'Amérique latine n°74

 

Editions Choiseul

 

 

Regroupant toutes les forces de gauche, depuis le centre gauche jusqu'à ceux qui veulent changer le monde, le Frente Amplio (le "front large"), avec les Présidents Tabaré Vazquez puis Mujica,  mène une politique délibérément réformiste et résolument progressiste, en s'appuyant sur l'exemple du "battlisme" du début du XXe siècle : la priorité a été donnée au travail qualifié et, pour cela, le budget de l'éducation a été doublé et un plan d'accès universel à l'informatique mis en place."Il faut livrer bataille pour que les gens apprennent à apprendre tout au long de leur vie".

Une taxe progressive et directe a été instaurée sur les hauts revenus et un "Système national intégré de santé" a été créé, permettant l'accès universel aux soins.

"Le problème de la pauvreté, auparavant perçu comme un "problème des pauvres, à résoudre par les pauvres" est devenu celui de la société dans son ensemble".

La taxe sur les entreprises a été différenciée : diminuée si les bénéfices sont investis dans la recherche et l'appareil productif.

Les gouvernements  du Frente Amplio ont fortifié l'Etat dans son rôle de régulateur et mis un terme au processus lent et graduel de dérégulation et de libéralisation de l'économie, tout en protégeant et renforçant les organisations syndicales, par exemple en rendant obligatoire les négociations salariales, y compris pour les ouvriers agricoles.

 

Cela n'a pas fait fuir les capitaux, au contraire, puisque l'investissement a battu des records historiques, ce qui permet à l'économie de sortir du secteur primaire.

 

Les Tupmaros, dont est issu le président Mujica, est la seule guérilla d'Amérique du Sud qui a réussi, après sa défaite militaire, à se transformer en parti de gouvernement, sans pour autant renier son passé, et à proposer, en alliance avec les socialistes et les communistes, une alternative électorale crédible. Reconversion probablement rendue plus facile par le fait que les Tupamaros n'ont jamais eu recours au terrorisme.

Ce "Front Large" s'est constitué non pas à travers des discussions théoriques mais grâce à la participation à des actions communes.

Toutes les sensibilités de la gauche participent aux "primaires ouvertes" organisées pour désigner les candidats, mais seul le vainqueur de ces primaires se présente aux élections, ce qui donne tout son sens à l'opération.

 

08:35 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

06/06/2011

Quand Serge Moati se souvient

30 ans après

Serge Moati

Editions du Seuil

 

Souvenirs de Serge Moati, réalisateur de télévision, socialiste.

Il se raconte. Il raconte ses rencontres avec François Mitterrand, dont il fut le conseiller audiovisuel, pour l’aider à apprivoiser les cameras que cet homme du début du siècle n’aimait pas.

Conseiller, en particulier, pour les débats présidentiels de 74, 81 et 88. Metteur en scène de la cérémonie du Panthéon. Nommé directeur de France 3, il raconte comment il est amené à faire revenir Guy Lux à la télévision (« Ceux qui ont voté Mitterrand n’ont pas voté contre Guy Lux ») et fait le parallèle entre son éviction de son émission « Ripostes », par Patrice Duhamel,  et celle de Guy Lux.

Beaucoup d’émotions et de nostalgie pour « toutes ces années Mitterrand qui furent celles de mon (notre) âge d’homme » …

 

« En ce temps là, j’étais très ardent et un peu con »

« Pour le stratège de Château-Chinon, toutes les ambiguïtés étaient bonnes à prendre »

« Les « presque vieux de mon espèce adorent se dire qu’ils ont encore de beaux restes »   

« Je ne suis pas contre les vieux, mais ce qui les fait vieillir »

« Il n’y a rien de pire que les espérances différées et les déceptions amoureuses »

« C’est le traître, toujours, qui crée le héros »

08:39 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique