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26/02/2012

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Après une semaine passée au Mexique, je reviens et je découvre que le peuple a un candidat pour le défendre contre les élites.
Un ancien maire de Neuilly, qui de ce fait serait également le meilleur candidat du monde rural.
Je ne connais Neuilly que de réputation . Mais je connais un peu le Limousin. Je crois savoir lequel des deux territoires est le plus rural.
Et je me demande qui peut croire que Sarko est le nouveau Jaurès ?

12:33 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

21/02/2012

la violence, symbolique, en politique

Tous les coups sont permis

 

De Mitterrand à Sarkozy, la violence en politique

 

Renaud Dély et Henri Vernet

 

Editions Calmann-Lévy

 

Renaud Dély est directeur de la rédaction du Nouvel Observateur et Henri Vernet est rédacteur en chef adjoint du "Parisien".

 

Ils placent leur livre dans la perspective de la compétition électorale de cette année.

"Bien plus que ses prédécesseurs, le président sortant a contribué à hystériser la politique"

"Nicolas Sarkozy a piétiné les règles de la bienséance et repoussé les limites de la provocation".

"Ce président là ne rassemble pas, n'apaise pas, ne cajole pas ; il scinde, il divise, il oppose".

 

A tout "saigneur", tout honneur, ils commencent avec "le président qui humilie les siens".

"La fidélité, c'est pour les sentiments" (N.S.)

"Il gouverne par la crainte, par la menace et l'autorité, plutôt que par la confiance et la motivation".

"Le limogeage appris à la télévision, c'est un classique pour les ministres virés"

"La politique est violente par essence. Cela en fait même un extraordinaire observatoire de l'humanité, de sa beauté et de sa laideur" (Christine Boutin)

 

Ils continuent avec "les vraies haines des faux jumeaux de la gauche", les compétiteurs de la "primaire" socialiste.

 

Un chapitre rappelle les duels passés : Mitterrand et Rocard, Chirac et Giscard, puis Balladur, Jospin et Fabius...

"Au fond, je n'ai jamais eu envie de tuer" (M.R.)

"Les guerres civiles, celles où l'on se déchire à belles dents au sein de son propre camp, sont les plus sanglantes"

 

Chez les Le Pen, la violence se transmet de père en fille(s).

"La politique est un combat. C'est même l'apprentissage de la misanthropie" (J.M. Le Pen)

 

Deux chapitres sont consacrés à ceux qui sont "tombés au champ d'horreur", et ceux qui sont "passés par la case justice", et ne s'en sont pas toujours relevés. Ou qui auront du mal à s'en remettre, même sans condamnation autre que médiatique.

"Passer de ministre à promeneur de son chien demande un énorme travail sur soi"

 

Le dernier chapitre, peut-être le plus intéressant, montre à quel point la politique se fait au détriment de la vie de famille, en particulier de la vie de couple, même si "la famille fait désormais partie intégrante du plan com' du responsable politique".

"On ne soupçonne pas les sacrifices qu'implique la vie aux côtés d'un conjoint engagé en politique". "Par définition, l'homme politique est dans un perpétuel numéro de charme". "Parce que les électeurs le regardent, parce que les médias le scrutent en permanence, observent ses faits et gestes, l'homme politique doit apprendre la retenue."

 

 

 

 "Agis avec tes mis comme s'ils devaient devenir un jour tes ennemis" (Mazarin)

 

"La politique est le dernier des métiers" (Déroulède)

 

"Ce n'est plus autour des idées, mais autour d'un clan, d'une équipe, d'un homme qu'on part au combat"

 

"En politique vous ne pouvez être amis qu'avec ceux qui ne sont pas sur le même challenge que vous, ceux qui ne visent pas le même poste que vous"

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

14/02/2012

Roland Huguet raconte son itinéraire

La passion Pas-de-Calais

 

Roland Huguet

 

Editions "Les échos du Pas-de-Calais

 

 

Roland Huguet est probablement un des hommes les plus connus et les plus populaires du Pas-de-Calais, dans son département, et ses presque mille communes,  totalement inconnu du grand public ailleurs.

Il n'a jamais cherché à jouer aucun rôle au sein de l'appareil du PS, mais son rôle dans le département, dont il a présidé le Conseil "général", pendant plus de vingt ans,  a été marquant.

 

Je le considère comme un modèle politique dans ces temps de cynisme. Je partage sa méfiance pour "les dogmes et les fastes".  Je reconnais que je ne suis pas objectif quand je parle de Roland Huguet. Je lui suis trop redevable, comme tant d'autres. Il m'a fait venir dans le Pas-de-Calais. Chez les "Chtis" je n'ai pas pleuré en arrivant. Pendant dix-sept ans j'ai été le correspondant du Conseil général, et donc de Roland Huguet,  auprès des institutions européennes. Dans ce livre de témoignages, il dit regretter un peu d'avoir tardé à quitter ses fonctions. Pour moi, égoïstement, je regrette qu'il les ait laissées trop tôt !

 

Livre de témoignages, livre d'anecdotes. Sa "vérité se niche entre les lignes des anecdotes". En fin de livre,  il annonce qu'il racontera celles liées à Bruxelles sous forme de roman. Que j'attends avec impatience.

 

Une vie "d'honnête homme", "grand sensible", pédagogue dans l'âme, à qui, très jeune, des responsabilités électives ont été confiées. "Des tonnes de dossiers, d'interminables réunions, six mandats de maire". Une "fibre internationaliste" qui l'a mené au Comité des Régions d'Europe pendant dix ans.

 

Sans fausse modestie, j'avoue avoir été touché par la dédicace faite à son "excellent collaborateur, militant et ami". Grand sensible ?

08:00 Publié dans vie locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

07/02/2012

Séguéla : la publicité politique dans la peau

Le pouvoir dans la peau

 

Jacques Séguéla

 

Editions Plon

 

 

Jacques Séguéla, homme de publicité, a "dans la peau", non pas le pouvoir,  mais la publicité politique dont il fait, une nouvelle fois l'apologie.

 

Il a connu la gloire pour avoir inventé les slogans mitterrandiens de "La force tranquille" et "Génération Mitterrand". Il se croit obligé de nous expliquer pourquoi il aime tant l'actuel Président, alors qu'il n'est pas difficile de comprendre les affinités de l'homme à la Rolls avec l'homme à la Rolex.

Bien entendu quand le Roi se trompe, c'est à cause de ses mauvais conseillers.

Bien entendu, comme toute girouette, ce n'est pas lui qui a changé : "Je n'ai pas changé de camp, c'est mon camp qui a changé"

 

Le côté le plus agréable du livre se trouve dans les anecdotes. Par exemple quand Mitterrand refuse de monter dans la Rolls de Séguéla, ce qui prouve qu'il avait du bon sens politique, donc le sens de la communication.

 

Le plus intéressant, dans cette période électorale, est contenu dans les "fondamentaux" de la communication politique résumés par Séguéla :

- "On vote pour une idée, pas pour une idéologie" ;

- "On vote pour soi, pas pour son candidat" ; "Trop généraliste, on n'intéresse plus personne, chacun n'étant occupé que par ses attentes particulières"

- "On vote pour un homme, pas pour un parti" mais "si l'on ne vote pas pour un parti, on ne peut pas être élu sans lui" ;

- "On vote pour le professionnalisme, pas pour l'amateurisme" ;

- "On vote pour un projet, pas pour le rejet" ;

- "On vote pour le cœur, pas pour la rancœur : "On ne crée pas l'envie à coups de dégoût, fût-ce de son adversaire" ; "Se faire élire, c'est se faire préférer" ;

- "On vote pour le futur, pas pour le passé" : "Il n'est de nostalgie que du futur"

- "On vote pour le BCBG, pas pour le bling-bling" ;

 

"La simplicité est mère de l'efficacité"

 

"L'électeur se nourrit de rêves, pas de ragots" ; "Alterner savamment le conte de fées et le compte de faits" ; "Se mettre à l'écoute de son électorat et de ses désirs enfouis" ; "Surprendre les gens avec ce qu'ils attendent"

 

"Notre monde est régi par une accélération de l'information que nous ne maîtrisons plus"

 

"Nul ne peut être élu sans faire campagne, qui joue les accélérations de victoire ou de défaite"

"Une élection est une danse nuptiale. Sans création de désir, pas d'acte, pas de vote. D'où la nécessité pour tout candidat de charmer, étonner, séduire, sans trahir sa force intérieure" ; "François Mitterrand fut le seul à intégrer qu'une élection joue sur l'affect avant de jouer sur l'intellect" ; "Etre en campagne, c'est comme faire l'amour. Si vous n'y prenez pas de plaisir, c'est que vous ne savez pas y faire" (Hazel Blears, parlementaire travailliste).

 

"Savoir oser reste l'apanage des vainqueurs"

 

"Le plus important pour gagner c'est de surmonter ses cicatrices"

 

"Gouverner aujourd'hui, c'est décevoir"

 

"La vieillesse, que l'on se l'avoue ou non, est le signe de l'égoïsme. Son temps de vie se réduit, comment ne pas penser d'abord à soi ?"

 

"Le bonheur est désormais dans le près...de chez soi"

 

"Nous sommes passés d'une société cartésienne qui disait "Je pense donc je suis", à une société de l'émotionnel qui dit "Je ressens donc j'aime" (Vladimir Jankélévitch)

 

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique

31/01/2012

Conseillers en communication

La fabrique de présidents

 

Spin doctors : la gouvernance de l'ombre

 

Florence Vielcanet

 

Editions de la Martinière

 

 

 

France 2, dans une "mini-série", met en scène un "spin doctor", fondateur d'une agence de communication dénommé "pygmalion", qui "fabriquerait" une candidate à la présidence de la République, incarnée par Nathalie Baye.

 

Je ne crois pas ni aux pygmalions, ni à la "fabrication" d'un(e) président(e), encore moins en quelques semaines, mais je ne nie pas le rôle des conseillers en général et des conseillers en communication en particulier.

"Il faut avoir une personnalité très forte pour se présenter, avec un orgueil et une volonté sans faille"

 

Florence Vielcanet est une ancienne journaliste devenue conseillère en communication. Elle parle essentiellement de ses semblables : les journalistes reconvertis (e)s,  gens qui savent ce qui plait aux journalistes, la façon dont il faut leur présenter les choses, la façon ("toutes les ficelles") d'attirer, ou de détourner leur attention. "Détourner l'attention de la presse des mauvaises nouvelles en sortant de son chapeau un chiffre, une statistique, un scandale". "Ces ex journalistes au service des politiques, et qui utilisent les ressorts de leur ancien métier pour manœuvrer leurs anciens confrères". "Ces professionnels de l'information dressés pour rendre attrayantes des nouvelles parfois fabriquées."

Les attachées de presse, "compromis fantasmé entre l'hôtesse et la geisha".

Elles parlent également des publicitaires et des spécialistes en sondages. "Scruter l'opinion, mesurer les réactions que suscitent ses propos, ou tester ceux-ci avant de les prononcer en public".

Les "spin geeks", spécialistes du Net, "jeunes consultants en communication alliant la connaissance de la sociologie politique à celle de la culture Web".

Tous, "scénaristes quotidiens d'une télénova permanente".

 

"Les médias ne sont plus une option, ils sont un facteur clé".

"La question n'est plus d'empêcher une information de sortir mais de savoir quand elle va sortir".

 

"Le politique doit toujours dire la même chose, mais d'une manière différente chaque jour".

"Il faut réussir à trouver le moyen de convaincre les gens avec leurs mots."

"Répéter en quarante secondes ce qui résume toute leur pensée, seule chance d'être repris-sans être coupé- à la télévision".

 

"Les médias consomment désormais les candidats comme des vedettes du petit écran : ils se nourrissent d'eux, de leur vie privée, de leurs phrases malheureuses, de leurs aventures politiques".

 

"Tout pouvoir s'accompagne de dissimulation, de leurre, de représentation et de secret".

 

"La réélection du Président se jouera en grande partie sur un début crédible de gouvernance et de solidarité économique européennes, sur le sauvetage du triple A de la France et sur le maintien d'une croissance qui évite au chômage de remonter en flèche" (commentaire personnel : c'est mal parti pour chacun des trois critères !)

"Pour l'élection à venir, c'est l'anti-bling-ling, le côté naturel, provincial, la modestie, l'extrême simplicité, l'anticlivage avec le rassemblement de toutes le couches de la société..."

"Cette France, dont les classes les plus riches ont pu penser qu'elle n'existait plus, s'est réveillée sous les coups de boutoirs de la précarité, de la crise financière et d'un modèle de consommation qu'elle ne peut plus suivre. Elle a saisi le miroir que l'extrême droite lui tendait".

08:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique