Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/05/2011

Des élections locales aux élections nationales...

Ciao Silvio ?

 

 

Je fais partie de ceux que la défaite de Berlusconi réjouit. Milan est symbolique. Je m'étais fait un plaisir d'y organiser un Congrès du Parti socialiste européen. Toute une série de villes italiennes basculent à gauche, du nord au sud.

 

Si j'étais optimisme j'y verrais le début de la fin de ce populisme bling-bling et sexiste qui fait honte à tant d'Italiens.

 

Prosaïquement j'y vois la confirmation de la règle d'airain qui s'abat sur les partis au pouvoir lors des élections locales.

L'Italie en est une nouvelle confirmation, juste après l'Espagne, la Grande-Bretagne, l'Allemagne...et la France.

 

Nous savons malheureusement, par expérience qu'il faut se garder d'oublier, qu'il ne suffit pas de faire un quasi grand chelem lors des élections régionales pour emporter dans la foulée les élections nationales.

 

Tous mes vœux accompagnent, quand même,  les progressistes italiens, britanniques, allemands...et français !

 

 

08:43 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique

10/05/2011

après le 9, le 10 mai...

Putain, 30 ans...

 

 

Je viens de réaliser deux choses :

1) toutes les personnes qui ont moins de 48 ans n'ont pas voté le 10 mai 1981 pour la victoire de Mitterrand...et cela fait beaucoup de monde !

2) sur ces trente dernières années, Mitterrand a été président presque la moitié du temps, moins deux fois deux ans de cohabitation, mais en ajoutant cinq années de gouvernement Jospin, cela fait donc quinze ans à droite et quinze ans à gauche...

 

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été intéressé par la vie politique : 1958 : le retour de De Gaulle, la guerre d'indépendance de l'Algérie, avec, à Paris les attentats et les manifestations (en particulier le jour des morts du métro Charonne).

 

Mais le tournant de l'engagement date de 1965 : la première élection du candidat de la République au suffrage universel, François Mitterrand candidat unique de la gauche, ma demande d'adhésion à la FGDS, pourtant motivée, mais refusée par Charles Hernu,  parce que je n'avais que 16 ans ; ma première rencontre avec celui qui n'était alors que l'ex candidat à la présidentielle, à l'occasion de la sortie de son livre "Ma part de vérité". Il me pose des questions sur ce que je fais, et me parle de Jean-Christophe, comme moi étudiant en Histoire à Vincennes.

Nouvelle rencontre en 1978, alors que je suis le suppléant de Jacques Guyard, futur ministre, et que François Mitterrand vient nous soutenir dans notre campagne.

Rencontre avant 81,  alors qu'il est Premier secrétaire du PS, et que je suis Secrétaire général des cheminots socialistes,  et qu'il s'intéresse de près aux socialistes militants dans les entreprises, qu'il veut détacher de l'influence du CERES de Chevènement.

1981 : Mes collègues socialistes français qui partent dans les cabinets ministériels, alors que je reste au groupe socialiste du parlement européen (putain, 30 ans !)... 

J'ai vu François Mitterrand deux fois au Parlement européen, avec quasiment quatorze ans d'écart. Les deux fois, il a donné, de façon magistrale, une impulsion à l'Europe.

Regret de ne jamais avoir été à l'Elysée, alors que je fréquentais assez souvent Matignon,  de 1981 à 1984.

Dernière rencontre, émouvante, au siège du PS où il vient "faire un tour" après ses deux septennats.

09:56 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique

19/04/2011

Maire courage

Les vérités d'Helene Mandroux
Éditions "Au diable Vauvert"

Livre né sous une mauvaise étoile, puisque se télescopant avec la mort de George Frêche avec qui elle avait quelques comptes à régler après leurs scores respectifs aux élections régionales.
Helene Mandroux, médecin, devenue, par la volonté de GF adjoint chargée des finances, puis maire de Montpellier. Pour combien de temps encore ?
Ce livre est publié "Au diable Vauvert", comme "Indignez vous" de Stephane Essel.

Être de gauche, c'est refuser l'idée que l'organisation sociale est construite une fois pour toutes sur un modèle inégalitaire

Je ne suis qu'un grain de sable à l'échelle de l'humanité mais en accumulant les grains de sable, on peut former une dune

Il ne faut jamais oublier pourquoi des femmes et des hommes ont voté pour toi

Il est indispensable que chacun puisse s'épanouir et exister au sens plein du mot...comme dans un couple !

Ne plus apprendre, c'est le commencement de la fin

Il ne faut pas jeter la politique, il faut jeter les politiciens qui ne respectent aucune valeur

La politique, c'est l'humain

Le spectacle humain est passionnant

Ma tolérance s'arrête là où commence l'intolérance envers les autres

Résister, dire la vérité isole aujourd'hui, mais dessine inexorablement l'avenir

22/03/2011

abus ou corruption ?

Piégés !

 

 

Depuis 30 ans que je suis au Parlement européen, c'est la première fois que je vois une chose pareille :

Trois parlementaires européens, de trois nationalités différentes mais tous trois anciens ministres de leur pays, se sont fait piégés, en caméra cachée,  par des journalistes du Sunday Times se faisant passer pour des "lobbyistes", leur demandant, contre des sommes importantes, de déposer des amendements à un texte législatif sur la protection des consommateurs.

Les documents sont disponibles sur "Youtube".

L'un,  ancien ministre de l'intérieur, s'étant illustré dans son pays pour ses actions contre les immigrés,  répond qu'il est déjà salarié de plusieurs groupes de pression et se qualifie de "député / lobbyiste".

L'autre, ancien vice-premier ministre, explique qu'il a fait déposer l'amendement par un député d'un autre groupe et facture sa prestation pour 12.000 euros.

12.000 euros pour un faire déposer un amendement par un député : je devrais revoir mes tarifs !

Cette affaire fait, bien entendu, grand scandale dans la maison. Deux des trois parlementaires incriminés ont démissionné du Parlement européen. L'un a déjà annoncé son retour...comme lobbyiste.  Le troisième refuse, arguant qu'il n'a rien fait d'illégal, mais a été immédiatement exclu du groupe...socialiste !

 

Les parlementaires sont censés travailler, donc écrire des textes, en particulier des amendements, en fonction des intérêts de leurs électeurs, et de leurs convictions.

Il est clair que certains sont les porte-parole de groupes d'intérêts ou de pressions qui parfois les font élire. Elus, ils ne devraient pas être payés une seconde fois pour déposer des amendements conformes à leurs convictions, et aux intérêts de leurs mandants...Il s'agit alors d'un abus.

S'ils déposent, contre de l'argent, des amendements contraires à leurs convictions, il s'agit alors de corruption.

 

Le bon côté, c'est que cette affaire montre que le Parlement européen a pris de l'importance et possède un véritable pouvoir législatif, avec une réelle marge de manœuvre pour les parlementaires, ce qui n'est généralement pas le cas dans les Parlements nationaux.

 

Le mauvais côté est que cela va alimenter l'extrême droite sur le thème "tous pourris" et les campagnes contre l'Union européenne. C'était d'ailleurs le but recherché par ce journal britannique, qui promet de nouvelles révélations dimanche prochain !

 

15:05 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, politique

21/03/2011

Diffusion des idées xénophobes, racistes, anti-musulmanes

Quand on diffuse les idées du Front National...

 

 

 

Quand un ministre de la République est condamné, deux fois, pour propos racistes, quand son successeur, qui semble pourtant si bien élevé par l'ENA, tient des propos de même tonalité, les idées de l'extrême droite se diffusent, infusent, se banalisent.

 

Tout le monde sait que lors de la dernière élection présidentielle, le candidat de la droite avait tout fait, avec un succès certain,  pour rallier les suffrages xénophobes.

Mais aujourd'hui le mécontentement est tel que ces électeurs en quête de boucs émissaires préfèrent voter pour l'original que pour la version édulcorée.

Le Front National fait donc un score historique. Comme l'abstention. Mais n'est-ce pas le même symptôme d'affaiblissement de l'esprit civique, républicain ?

 

L'UMP n'a qu'à s'en prendre qu'à ses choix politiques...ou à sa trop grande proximité d'idées.

Il est clair maintenant que la majorité présidentielle ne pourra gagner les prochains scrutins, présidentiel et législatif, qu'en faisant alliance morale et idéologique,  sinon politique,  avec l'extrême droite. Le refus d'appeler à voter pour les candidats de gauche face aux candidats d'extrême droite n'est qu'un signe de plus de cette alliance implicite.

Cela nous promet des moments difficiles dans le proche avenir...

 

Faire barrage au Front National : évident si un candidat de gauche est en face, mais si c'est un candidat UMP professant les mêmes idées que le FN ?

J'ai voté Chirac contre Le Pen, traumatisé par l'élimination de Lionel, mais, malgré tous ses défauts, Chirac, s'il a joué sans scrupule sur la corde sécuritaire, ne peut être soupçonné de trop grande proximité avec les idées des Le Pen.

Si j'avais, malheureusement,  à choisir entre un candidat du Front National et Mr Hortefeux, ne serais je pas tenter de les considérer comme "blanc bonnet et bonnet blanc" ?

 

 

Le PS a fait un bon score, aidé par le fait que le type de scrutin favorise les sortants qu'il avait en nombre. Le mode de scrutin va lui permettre de gagner des cantons, par dizaines ? Par centaines ? J'espère de gagner quelques départements, pour conduire une autre politique.

Mais le PS n'a pas fait le score exceptionnel que j'espérais du fait de l'impopularité du pouvoir en place.

Il y a eu beaucoup d'abstentions, surtout chez les jeunes. Comment vont voter ceux-ci lors du prochain scrutin présidentiel ?

15:37 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique