23/06/2025
La Pologne dans la guerre
Le soldat maudit
Annie Szuba
éditions Nombre 7
Les soldats maudits se sont battus pour la Pologne, y compris après la prise du pouvoir dans leur pays par les troupes soviétiques, et le pouvoir stalinien était bien décidé à leur faire payer leur patriotisme. Encore aujourd'hui dans les livres d'histoire russes le pacte germano-soviétique a disparu. Poutine entretien le mythe d'une victoire contre le nazisme par la seule Russie.
Florian commence sa lutte pour la liberté dans les rangs de l'armée républicaine espagnole. Déjà , il est choqué par les actions des communistes contre les combattants républicains non communistes. Il rentre en Pologne.
"en dépit d'une résistance farouche, la bataille des frontières est finie. Le généralissime polonais espère encore une offensive française, qui lui permettrait de stopper la progression allemande. Malheureusement pour la Pologne, il l'attendra longtemps."
"Selon les dispositions découlant du quatrième partage de la Pologne entre Allemands et Soviétiques, le NKVD de Béria s'occupe de la soviétisation du pays. Les première victimes sont les prisonniers de guerre. Les officiers sont assassinés et les soldats déportés. Les personnes qui ont travaillé pour l'Etat polonais sont déportés avec leurs familles."
"La conférence de Téhéran, sans la présence des Polonais, signe un véritable arrêt de mort pour la Pologne. Les Alliés ont oublié qu'ils se sont lancés dans cette guerre interminable parce que l'Allemagne ne respectait pas l'intégrité des frontières polonaises. L'objectif étant que l'URSS puisse garder les territoires polonais obtenus par le pacte germano-soviétique ; à titre de "compensation" partielle, la future Pologne recevra les territoires orientaux de l'Allemagne"
Les Polonais n'avaient "pas les cartes en main" !
Après la guerre "maudit" dans son pays pour lequel il s'est battu, Florian part s'exiler en Australie. "Quand ils longent le continent indien, et qu'ils découvrent les déplacements forcés de populations, Ewa et Florian ne peuvent s'empêcher d'évoquer les mêmes violences contre les Ukrainiens, les Lemkos et les Polonais, attachés à la terre de leurs ancêtres et qui pourtant doivent les quitter pour s'installer ailleurs, là où les "grands leaders" du monde ont décidé de faire leur bonheur !"
Anne Szuba est diplômée en Histoire de la faculté d'Aix en Provence. Elle raconte l'histoire de la deuxième guerre mondiale du point de vue polonais à travers un roman "de guerre", d'actions, de parachutages, de transports d'armes, de résistances, de clandestinité, de souffrances des populations civiles.
07:53 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 2ème guerre, pologne
20/06/2025
chasse à la baleine
Grindadrap
Caryl Férey
Série noire / Gallimard
Le "grind" consiste à rabattre vers une baie un "troupeau" de mammifères marins. En principe avec des règles très strictes afin d'éviter le carnage inutile. La viande et la graisse sont réparties entre les familles.
Mais il y a des tricheurs. Et Caryl Férey n'aime pas les braconniers, comme il l'a prouvé dans Okavango.
Il faut avoir le coeur bien accroché et on ne compte plus les morts.
Aux île Féroé, et dans l'océan tout autour, la nature est rude, inhospitalière. Il a fallu bien du courage aux Vikings pour s'accrocher sur ces rochers arides.
La description d'une tempête dantesque...et meurtrière.
"le chaman est le médiateur entre les forces surnaturelles et les hommes" (après le livre de Jean-Paul Lauze me revoilà avec une histoire avec un chaman)
"la moitié de la pêche mondiale sert à nourrir les animaux d'élevage et domestiques : vider la mer pour nourrir sur terre les bestiaux qu'on consomme n'est pas la meilleure façon d'imaginer l'avenir de l'humanité."
"le capitalisme d'aujourd'hui n'a plus besoin de démocratie. L"hyper concentration des richesses va de pair avec la dévastation environnementale et sociale. Une espèce animale absurde qui s'autodétruit par refus de l'autre alors que son seul génie est précisément l'altérité."
08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, protection des animaux, baleines
18/06/2025
L'image comme engagement
Marie-Laure De Decker
Maison européenne de la photographie
Jusqu'au 28.09
Engagée mais soucieuse de montrer, avec subtilité, la complexité des situations.
Pas "le choc des photos" mais une approche du photojournalisme fait d'empathie.
Une carrière, de plus de quarante ans, qui commence au Vietnam au début des années 70, puis le Yémen, un camp de réfugiés palestiniens en Jordanie, puis le Tchad.
La résistance au régime de Pinochet, les dernières années de l'apartheid.
Mais aussi les mouvements sociaux, le droit à l'avortement, le travail à l'usine et dans les champs, les métiers de service.
L'humain reste le fil rouge.
08:26 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photos
13/06/2025
à chacun son quartier
Le jeu de la rumeur
Thomas Mullen
éditions Rivages / Noir
1943, Boston
Annie est journaliste, responsable de la rubrique "rumeurs" qui consiste à réfuter les rumeurs fausses qui circulent dans la ville. Elle a des ascendants juifs.
Devon est policier du FBI. Il est d'origine irlandaise. Il est catholique.Ils ont grandi dans des quartiers voisins, mais séparés puisque de communautés différentes. Chacun dans sa "communauté" !
Mais ils sauront se trouver, malgré tout sur la piste d'un meurtrier.
Un roman qui rappelle que Roosevelt était bien seul à se préparer à la guerre contre Hitler contre une population, et un Congrès, majoritairement isolationnistes, marqués par la Première guerre mondiale. Pour certains, mieux valait Hitler que les bolcheviks russes. Une population au sein de laquelle l'antisémitisme était bien présent.
07:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman policier historique
09/06/2025
rencontre avec des karmas
Hier, aujourd'hui, de...
Jean-Paul Lauze
éditions "les presses du midi"
Jean-Paul Lauze a été longtemps le maire du village où je vis actuellement. J'ai aimé l'évocation des lâchers de toros dans les rues et de la vie des manades de taureaux. Et j'aurais aimé que leur part dans ce livre soit plus importante.
J'ai bien aimé également l'évocation du rugby local.
Les "karmas" me laissent plus sceptique, et je lui laisse sa "chamane".
"L'amour de la vie : un chemin...le chemin !"
07:46 Publié dans junas | Lien permanent | Commentaires (0)