Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/09/2024

BD au Centre Pompidou

Bande dessinée

1964/2024

Centre Pompidou

jusqu'au 4 novembre

 

Les oeuvres de 130 artistes sont exposées en douze thèmes présentés en autant de salles.

- 1960 Contre-culture

Les années 60 marquent un tournant. C'est l'apparition d'Hara-Kiri et des héroïnes érotiques des éditions Losfeld. Le graphisme est "pop". On note l'inspiration des "comics" underground américains. Apparaissent également les reportages dessinés et les autotbiographies.

- Rire :

Gaston Lagaffe, Rubrique-à-Brac de Gotlib, et Claire Brétécher qui fait rire des travers de ceux que l'on appelle pas encore les "bobos".

- Effroi :

L'effroi vient du Japon et gagne la France avec un graphisme et des récits dérangeants.

-Rêve :

Le rêve donne libre cours à l'absurde, aux peurs, aux désirs. Rêves...et cauchemars !

-Au fil des jours :

Exprimer le temps qui passe

- Ecriture de soi :

Récits autobiographiques

-Couleur, noir et blanc :

Dans les années 80 l'esthétique du noir et blanc se renouvelle et la couleur explose avec des artistes comme Moebius.

-Histoire et mémoire :

Art Spiegelman avec Maus, le récit de la Shoah, Jacques Tardi qui nous raconte la Première guerre mondiale, Joe Sacco qui nous parle de Gaza, avant l'actuelle tragédie.

-Littérature :

L'adaptation en BD des grands auteurs de la littérature. Emma Bovary devient Gemma Bovery.

-Anticipation :

La science-fiction a toute sa place dans la BD, en particulier au Japon avec les mangas basés sur la robotique.

- Villes :

Dans les villes se déploie l'imagination des artistes.

-Géométrie :

Tout l'art de la structuration de la planche.

 

07:47 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, bd

02/09/2024

Histoire d'un conflit (XIXe-XXIe siècle)

Comment la Palestine fut perdue

et pourquoi Israël n'a pas gagné

Jean-Pierre Filiu

éditions du Seuil

 

Le livre est divisé en deux parties :

1) - Les trois forces israéliennes :

a) un sionisme historiquement chrétien

"un des actes de foi du courant "évangélique" est la croyance en la "seconde venue" de Jésus à Jérusalem pour y établir le Royaume céleste, une fois les Juifs "restaurés" sur la terre d'Israël."

"L'imprégnation biblique de la plupart des décideurs anglo-saxons se double de la détermination à fermer les portes des USA à l'immigration."

b) un pluralisme de combat

"Soit la dimension juive d'Israël est appelée à se dissoudre face à la démographie palestinienne, dans le cadre d'un Etat de droit assurant l'égalité à tous ses citoyens ; soit l'ambition démocratique de l'Etat juif est vouée à capituler face à la domination durablement imposée à des millions de Palestiniens"

c) une stratégie de faits accomplis

"à partir de l'été 48, l'Etat juif ne lutte plus pour sa survie mais pour obtenir le territoire le plus étendu, et donc le plus favorable à une campagne massive d'immigration juive."

"Ce renversement de légitimité qui fait passer les "droits" des immigrants sionistes avant ceux des Arabes de Palestine, est fondamental, car tout le reste en découle"

2) Les trois faiblesses palestiniennes

a) L'illusion arabe

"Les Palestiniens sont privés de représentation autonome par des Etats" supposés "frères"

"Les Palestiniens sont réduits à n'être qu'un peuple de réfugiés"

"L'appui financier du roi Faysal, du fait même de sa générosité désintéressée, constitue la seule intervention arabe à avoir renforcé sensiblement le nationalisme palestinien."

"En 1990, Arafat plaide en vain devant le Conseil de Sécurité de l'ONU en faveur d'une protection  internationale de la population palestinienne des territoires occupés"

b) la dynamique factionnelle

"Le Hamas accuse l'OLP d'avoir cédé à l'invasion intellectuelle de l'Occident en adoptant l'idée d'un Etat laïc"

c) le deux poids, deux mesures

"le nationalisme palestinien se réclame en vain du droit des peuples à l'autodétermination, au sortir de la Première guerre mondiale. Mais il découvre que dans le mandat confié par la SDN sur la Palestine, seul le peuple juif se voit reconnaître des droits nationaux, dont sont en revanche exclus les habitants arabes, pourtant majoritaires à 90%.

Et c'est une décision de la toute jeune ONU, en 1947 qui déclenche le début de l'exode de la population arabe de Palestine, bien avant la proclamation de l'Etat d'Israël.

C'est encore l'ONU qui en 1949 créée une agence dédiée aux réfugiés palestiniens, agence chargée de les assister dans leur exil, plutôt que de garantir leur droit au retour dans leur patrie.

C'est toujours l'ONU qui après l'occupation par Israël, en 67, du reste de la Palestine mandataire, continue de réduire le peuple palestinien à un statut collectif de réfugiés sans droits nationaux."

"Israël présente le paradoxe d'un Etat créé par une décision de l'ONU, le plan de partage de la Palestine de 1947, qui va pourtant contester avec constance, et jusqu'à maintenant, la supposée "partialité" de l'ONU à son encontre."

"la réalité est que la domination islamiste à Gaza est confortée par le blocus israélien. Le Hamas, loin d'être affecté par un effondrement généralisé, investit avec succès dans la contrebande."

Conclusion : "sans un cadre de coexistence, un tel rapport de force n'apportera à l'Etat juif ni la sécurité, ni la stabilité, ainsi que l'épouvante du 7 octobre l'a démontré."

 

30/08/2024

Itinéraire d'un Coréen adopté

Couleur de peau : miel

Jung

éditions Soleil

 

Jung raconte son histoire : né en Corée, trouvé dans la rue où il faisait les poubelles, à 5 ans, recueilli à l'orphelinat américain de Séoul, adopté dans une famille belge, wallonne, nombreuse,  la difficulté de l'intégration, parfois le racisme. La couleur de sa peau n'est pas "citron" mais "miel".

 Et une pensée qui revient sans cesse pour sa mère biologique à qui il trouve toutes les excuses.

Heureusement, il y a pour lui  le dessin, la BD,  qui lui permet de trouver sa voie. En Belgique, il ne pouvait pas mieux tomber.

Il y a des passages sur la Corée, pays de sa naissance, mais qu'il ne connait pas, mais le thème central est l'abandon, accessoirement l'adoption.

 

 

07:53 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, corée, adoption

26/08/2024

De Paris à Damas

Mission Damas

David Mc Closkey

éditions du Seuil

 

Sam Joseph, agent de la CIA,  est envoyé à Paris pour recruter Mariam Haddad, d'une bonne famille chrétienne syrienne, travaillant, à un haut niveau, dans les services de sécurité du régime syrien.

Bien que cela soit totalement interdit par la CIA, Sam tombe amoureux, et cela semble réciproque.

Les choses deviennent dangereuses quand Sam est nommé à Damas et que Mariam accepte d'être son informatrice car elle a pris du recul sur le régime dictatorial qui n'hésite pas à tuer son propre peuple pour garder le pouvoir.

Il y a la lutte entre l'opposition et le pouvoir, mais aussi les luttes au sein même du pouvoir avec quelques fous furieux que le régime laisse faire pour terroriser la population.

La CIA a dans son viseur celui d'entre eux qui a tué l'honorable correspondante de la CIA à Damas, que Sam vient remplacer.

La galerie de portraits est assez réussie, les méchants comme les gentils.

Sur le plan politique on voit bien comment l'Iran et la Russie aident le régime a rester en place.

Malheureusement, même si la CIA remporte quelques succès dans le roman, aujourd'hui la dictature reste bien en place !

 

08:04 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, syrie

23/08/2024

Relations internationales au XXe siècle

Histoire mondiale des relations internationales

de 1900 à nos jours

sous la direction de Pierre Grosser

collection Bouquins

 

Une douzaine d'enseignants chercheurs traitant des relations internationales depuis 1900.

A la fois une longue période et le monde entier. Le résultat est un beau bébé de 1200 pages découpées en périodes de dix ans.

L'inconvénient est que chacun a tendance à faire le point au début et à la fin de sa décennie. Il en résulte des répétitions inévitables. Ce qui est mieux que des contradictions...

La grande question qui traverse les décennies est celle du multilatéralisme. Aucun système  n'a pu empêcher deux guerres mondiales et l'ONU semble bien incapable d'empêcher une éventuelle déflagration.

L'unilatéralisme américain fait face à la puissance montante de la Chine qui considère que toute la mer de Chine lui appartient.

L'URSS a disparu mais Poutine voudrait reconstituer l'Empire russe. L'agression de l'Ukraine par la Russie oblige l'Europe a reconsidérer les paramètres de sa sécurité.

La politique israélienne fait peser une menace sur toute la région.

L'Afrique n'est pas un continent de paix et la prise du pouvoir par les militaires dans plusieurs pays, encouragée par la Russie,  n'augure rien de bon.

"On assiste au triomphe de la diplomatie multivectorielle qui consiste à multiplier les liens en fonction des intérêts"

 

"Les plus pessimistes voient le monde revenir où ce livre a commencé : une puissance hégémonique en crise confrontée à une puissance montante ambitieuse et s'inquiétant d'une domination de l'Eurasie par des concurrents ; une interdépendance fragile et une concurrence entre impérialismes qui s'étendent aux espaces extra-atmoshériques et aux eaux internationales ; un système à cheval entre bipolarisation et multipolarité, la montée des nationalismes, les crises sociales internes et l'augmentation des dépenses militaires."