25/12/2024
La divine
Sarah Bernhardt
de Guillaume Nicloux
avec Sandrine Kiberlain,
Laurent Lafitte, Laurent Stocker, Amira Casar
sans oublier Pauline Etienne, jeune actrice belge d'Ixelle, déjà vue dans "La religieuse" du même Nicloux.
Quel personnage extraordinaire que Sarah Bernhardt, combattante pour la liberté, à commencer par la liberté des femmes...et celle du capitaine Dreyfus !
Sarah qui remonte sur scène après l'amputation d'une jambe !
Sarah, cabotine, capricieuse et volatile comme seules les divas ont le droit de l'être.
Sarah, magnifiquement interprétée à l'écran par Sandrine Kimberlain.
16:40 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
20/12/2024
Goncourt 2025
Houris
Kamel Daoud
éditions nrf /Gallimard
Gallimard a été interdit au dernier salon du livre d'Alger. Pas étonnant avec Kamel Daoud et Boualem Sansal parmi les auteurs de cette maison d'édition. De plus, les deux écrivains se rejoignent dans leurs critiques du pouvoir algérien et de l'islamisme.
Houris (le nom donné aux vierges qui attendent les martyrs au paradis) se déroule pendant la décennie noire. Des populations "piégées entre les militaires et les égorgeurs."
On compte 200 000 morts selon les chiffres des gagnants, un demi-million d'après les perdants."
"Il est interdit d'enseigner, d'évoquer, de dessiner, de filmer et de parler de la guerre des années 1990. Rien de rien."
"ça sert à quoi de revenir sur le passé ? Seulement à plonger les coeurs dans la détresse et à ouvrir les maisons au diable."
"il faut y aller doucement dans ce pays quand on est une femme. On reste des esclaves, libres depuis trop peu de temps. Tout peut se renverser, se perdre à la moindre cuisse dénudée ; une robe à fleurs trop courte décide de ta vie."
08:02 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman, algérie, histoire
18/12/2024
élire un nouveau Pape
Conclave
d'Edward Berger
avec Ralph Fiennes, Isabella Rossellini, Stanley Tucci
D'après le roman de Robert Harris
Pour élire un nouveau Pape les cardinaux sont réunis en conclave. Ces hommes de religion sont pris dans la mécanique qui doit porter l'un deux vers le pouvoir. Pour accéder au pouvoir, comme dans toutes les sociétés humaines, , il y a des luttes, des complots des coups bas et même de la corruption. Il y a des progressistes et de sacrés réactionnaires.
La fin est tellement surprenante qu'elle manque de crédibilité.
Edward Berger est Allemand, connu surtout pour son remake de "à l'Ouest rien de nouveau" pour lequel il avait obtenu neuf nominations aux Oscars. Ce conclave a déjà six nominations pour les Golden Globes.
14:55 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/12/2024
De la Commune à la Belle époque
Place de la République
Arnaud-Dominique Houte (texte)
Kim Consigny (dessin)
éditions La Découverte
Seizième volume de "Histoire dessinée de la France", cet album imagine le vol des statues qui ornent la place de la République et de la Nation.
Une journaliste mène l'enquête bientôt aidée par des personnages célèbres du XIXe siècle : Victor Hugo, Louise Michel, Léon Gambetta, la militante féministe Hubertine Auclert, la journaliste Séverine, Jean Jaurès, Charles Péguy.
La défaite de Napoléon III pose la question de l'instauration de la République. Mais quelle République ?
Celle d'Hubertine Auclert qui demande le droit de vote pour les femmes ?
Celle de Thiers ou de Mac Mahon pour qui "il n'est pas question de laisser le pouvoir à ces gredins de républicains" ?
1878 : la première statue officielle de la République. Les républicains les plus déterminés voudraient "une République révolutionnaire, débout, coiffée d'un bonnet phrygien, le torse nu".
La République s'installe : liberté de la presse, liberté de réunion, liberté syndicale, maire élu, enseignement gratuit et laïque, des écoles, des trains et des gares partout, des instituteurs, des facteurs, des gendarmes...
On exploite de plus en plus le charbon : c'est la seconde révolution industrielle. On construit la Tour Eiffel, le métro.
Le début des luttes sociales, durement réprimées le 1er mai 1891 à Fourmies. 1891 : lois réglementant le travail, création des inspecteurs du travail, développement de la mutualité, prise en charge des accidents du travail, payés par les patrons, vote des retraites. "Onvivait mieux en 1910 qu'en 1880.
L'affaire Dreyfus et l'antisémitisme de l'extrême droite.
"Il y a deux conceptions de la République qui s'affrontent. Pour la Droite, c'est un régime qui doit défendre les institutions et l'autorité de l'Etat. Pour la Gauche, c'est un projet qui doit protéger les droits de l'Homme, même si l'autorité de l'Etat doit en souffrir."
On laisse toute liberté aux religions et aux croyants mais"La République ne reconnait ni ne salarie, ni ne subventionne aucun culte."
La colonisation et ses horreurs. "C'est au nom de la République qu'on a pu contester la colonisation."
et la montée de la guerre, malgré les efforts de Jaurès...
08:20 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, bd
13/12/2024
des derniers rois à Marianne
Printemps du peuple
Claire Fredj (texte)
Fabrice Erre (dessin)
Histoire dessinée de la France (tome 15)
éditions La Découverte
Pour raconter cette période qui couvre la quasi totalité du XIXe siècle, les auteurs ont fait le pari, réussi, d'une présentation originale : reprendre les codes des chaines actuelles d'informations en continu : reporters sur place pour faire vivre "le direct", spécialistes journalistes, historiens et écrivains, "en plateau" pour livrer leurs analyses, débats entre intellectuels (George Sand, Victor Hugo). Cela rend l'Histoire vivante et compréhensible.
Trois révolutions (1830, 1848, 1970 + une manquée (la Commune de Paris) + un Coup d'Etat !
L'industrialisation, à pleine vapeur, avec des industriels qui trouvent désastreux tout traité de libre-échange, la colonisation, la guerre de Crimée contre la Russie, Nice et la Savoie qui deviennent françaises...
"Honoré de Balzac, peut-être le plus grand homme d'Etat de nos temps, un grand homme d'Etat social, le seul qui ait plongé au fond de notre malaise, le seul qui ait vu par le haut le dérèglement de la France, les moeurs sous les lois, le fait sous les mots, l'anarchie des intérêts sous l'ordre apparent, les abus remplacés par les influences, les privilèges par d'autres" (les frère Goncourt)
"Ceux qui souffrent sont des travailleurs, cette misère n'est pas la sanction de la paresse, mais témoigne de l'injustice sociale et des dysfonctionnements de la société capitaliste"
Face à la misère : "le déploiement massif des oeuvres philanthropiques" ; "aucune grande loi de prévoyance et d'assistance n'est votée sous la République."
08:38 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bd, histoire