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25/08/2023

Le roman de San-Antonio

San-Antonio sans alter ego

Fred Hidalgo

éditions Balzac

 

Le commissaire San-Antonio est né en 1949. Dans les années 60, un lycéen, né en 1949, Fred Hidalgo,  lit avec avidité les aventures de San-Antonio.

Impossible pour moi de faire comme si cela ne me concernait pas !

Frédéric Dard est né en 1921. Je regrette de ne pas avoir fêté dignement ce centenaire.

Les influences  littéraires de Frédéric Dard : Rabelais et Céline. San-Antonio, c'est Céline à la portée de toutes les bourses !

280 livres, 250 millions d'exemplaires vendus. "Réglez-lui son compte", 1er San-Antonio vendu, à l'époque, à 375 exemplaires...

Février 49 : début de "Fleuve Noir". 51 : 2ème San-Antonio : "Les souris ont la peau tendre". 53 : frémissement des ventes. Début des traductions et des ventes à l'étranger. (En japonais en 56, en turc en 64.)

En 87, il fait la connaissance de François Mitterrand, "invité à plusieurs reprises, il s'avouera séduit  par "sa curiosité littéraire et son sens du social".

Fred Hidalgo nous montre un aspect peu connu de Frédéric Dard : son goût pour la chanson française de qualité : Aznavour, Brel, Pierre Perret, Jean Ferrat, Henri Tachan...Tous ses amis.

Le livre se termine par des repères chronologiques bien utiles, ainsi que sa -riche- bibliographie.

 

"Se taire est la meilleure chose que peuvent faire deux hommes pour éviter de déconner."

"San-Antonio est un auteur de génie" (Jean Cocteau)

"Dieu a fait le monde est cinq jour. Ensuite, il a fait le con"

"Le bonheur de t'avoir est altéré par la crainte de te perdre"

"Heureusement qu'on lime à tout-va : ça nous repose un peu d'exister !"

"J'ai fait ma carrière avec un vocabulaire de trois cent mots. Tous les autres, je les ai inventés"

"La mort est une maladie qui s'attrape à la naissance"

"Le vrai tombeau des morts, c'est le coeur des vivants"

"Les hommes ne meurent vraiment que lorsque disparaissent ceux qui les ont aimés (Edouard Herriot)

 

16:13 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : san-antonio, polar

23/08/2023

San-An au pays des mille et un z'ennuis

Ma langue au Chah

San-Antonio

éditions Fleuve noir

 

Il parait qu'à partir d'un certain âge, on ne veut plus lire mais relire. J'ai la tentation de relire San-Antonio. Peut-être pour me souvenir de mes années de lycéen pensionnaire qui lisait plus volontiers les San-Antonio que le manuel de mathématiques.

Le livre de Fred Hidalgo, dont je parlerai bientôt dans ce blog, m'a orienté. J'y ai lu que "Ma langue au Chah" avait été critiqué par certains lecteurs considérant que "cette fois Frédéric Dard est allé trop loin !". Puisque cet ouvrage se trouve dans ma bibliothèque, dans son édition de 1970, j'ai pris un plaisir certain à le (re)lire. C'est par erreur que le "copy right" indique 1956. Frédéric Dard a fait un voyage en Iran l'année précédente, mais, comme d'habitude il n'a pas vocation à décrire le pays traversé.

Le travail sur la langue française est jouissif.

Les aventures sont pleines d'imagination, même si elles sont peu vraisemblables.

Chaque chapitre se termine sur un rebondissement qui incite à poursuivre la lecture.

 

15:21 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

20/08/2023

Napoléon par petites touches

Vues sur Napoléon

André Suarès

éditions Tempus

 

Tempus vient de rééditer le livre d'André Suarès datant de 1933. Il est vrai que dans un siècle il sera toujours possible de rééditer des livres sur Napoléon.

André Suarès, Grand Prix de littérature de l'Académie française, n'aime pas Napoléon. "Suarès peint Napoléon par petites touches répétitives." (Louis-Henri de la Rochefoucauld)

 

"Napoléon a fait mourir deux millions de Français et deux autres millions d'hommes en Europe."

"Pour Napoléon la puissance ne va jamais sans la possession"

"En toute tyrannie, il y a une puanteur secrète : la liberté morte empoisonne l'air."

"Le dictateur a besoin de la guerre"

"L'usurpation est le génie du dictateur. Et plus accompli est le dictateur, plus il veut rendre l'usurpation légitime"

"Il invoque la liberté dès qu'il passe la frontière. La harangue du dictateur est le nid aux mensonges."

"Le doute est l'intelligence en action."

"L'orgueil n'est que la statue de l'amour-propre sur un socle"

"Napoléon est terriblement froid en amour."

"Le succès est la vraie morale de la politique"

"Le solennel n'est que la dignité des sots"

"Napoléon invoque la raison d'Etat, l'argument suprême de tous les tyrans, leur dernier et premier mensonge."

"On ne pardonne pas à un tel homme de croire à ses mensonges"

"Sans Fouché, Bonaparte n'eût jamais été Napoléon"

"L'Eglise est la gendarmerie de la morale"

"son sexe aux proportions d'un garçon de onze ans"

"Napoléon est l'homme du discours, des cris, du coup de poing sur la table, de la menace et de la force. Talleyrand est le diplomate et Napoléon l'homme de guerre."

"Napoléon s'étonne que Louis XIV ait laissé jouer Tartuffe. "Moi, dit-il je ne l'eusse pas permis"

"Napoléon a cessé très tôt d'être jeune; à Wagram qui lui donnerait quarante ans, à Waterloo qu'il en a quarante cinq à peine ? La vieillard qui rabâche depuis un lustre à Saint-Hélène, qui le croirait, n'a pas cinquante-deux ans."

"La guerre est le moyen de la politique. Qui ne l'a pas compris parle en vain de la paix."

"Ses frères, ses soeurs sont les plus avides, les plus sots de vanité, les plus bas et les plus dangereux des parasites."

"La guerre n'est pas seulement l'ultime raison des rois : elle est la première de tous les potentats et leur pente naturelle. Napoléon n'est Napoléon que par la guerre. Sans quoi, il serait encore Bonaparte."

 

 

 

14:51 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire

18/08/2023

une comédie policière

Petits désordres

Christophe Guillaumot et Maïté Bernard

éditions Liana Levi

 

Christophe Guillaumot est un ancien fonctionnaire de police. Comme d'autres auteurs de romans policiers. En 2008 il a reçu le "Prix du Quai des Orfèvres", ce qui est un signe de bonne qualité.

Son héros est en poste à Paris, dans un commissariat à proximité du nouveau Palais de Justice. Il y a des "petits désordres" dans sa vie : son ex-femme lui a laissé la garde de leur chien, sa fille est en révolte contre la société et un mouton occupe son jardinet.

Une expression lâchée dans le feu de l'action lui vaut d'être convoqué devant la commission de discipline. On ne rigole plus avec le "politiquement correct" !

L'auteur redit qu'il n'a pas de sympathie pour les "boeufs/carottes", la "police des polices".

Le style est alerte et l'humour est au rendez-vous.

 

"Nous sommes automates dans les trois quarts de nos actions" ; "le grand ordre du monde absorbe tous les petits désordres"  (d'après Leibniz ; il y a des intellos parmi les jeunes policiers)

 

 

08:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar

16/08/2023

I am Pilgrim

Je suis Pilgrim

Terry Hayes

Livre de Poche (33697)

Prix des lecteurs du Livre de Poche "catégorie Policier"

 

Le super héros va lutter, au péril de sa vie, contre le super méchant qui veut provoquer une épidémie de variole. Un variant contre lequel les vaccins ne peuvent rien. Le terrorisme islamique plus efficace que les ceintures d'explosifs...

Il y a également un meurtre dans un hôtel de New-York qui permet de classer le livre dans la catégorie "policier" aussi bien que dans la catégorie "espionnage".

Terry Hayes est d'abord un scénariste (Mad Max, entre autres). Pas étonnant que le livre ait été adapté au cinéma. Il vit au rythme des rebondissements, sur presque mille pages.

 

"Le problème avec la guerre, c'est qu'elle entraîne la disparition des valeurs mêmes pour lesquelles vous combattez - la justice, la morale, l'humanité." (Edmund Burke)

"Dans une guerre, la première victime, c'est la vérité"

"le monde ne se transforme pas sous vos yeux, il se transforme dans votre dos."

"pour être libre, il faut lâcher prise"

"Même les soldats britanniques - qui n'étaient pas précisément des génies scientifiques- ont eu l'idée d'utiliser des articles contaminés pour éliminer les Amérindiens"

"J'avais la foi. Je croyais au rock'n'roll, au rêve occidental et à l'égalité entre les hommes."

"la compassion est la forme la plus pure de l'amour, parce qu'elle n'attend rien en retour."

 

 

 

11:05 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, espionnage