Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

05/07/2023

Pont aérien

De sang et d'acier

Harald Gilbers

éditions Calman Lévy

 

Berlin 1948. Harald Gilbers poursuit ses portraits de Berlin, commencés avec "Germania" qui se déroulait en 1944. Comme dans "Germania" il s'agit d'arrêter un tueur en série. La recherche est compliquée par la division de la ville en secteurs. Le "mur" n'a pas encore été construit mais les passages d'un secteur à l'autre deviennent difficiles, surtout pour les polices. Car en 1948 s'opère la scission entre les polices d'un côté du secteur soviétique, de l'autre des Occidentaux. Le commissaire  Oppenheimer choisit l'Ouest.

Il est beaucoup plus difficile pour les policiers que pour les meurtriers de passer d'un secteur à l'autre. Les crimes peuvent avoir lieu à l'Ouest ou à l'Est. Heureusement, avec intelligence, les policiers des deux côtés se mettent d'accord pour travailler ensemble, au mépris des ordres de leurs hiérarchies.

Les soviétiques instaurent le blocus de Berlin Ouest. Les habitants sont privés d'électricité et de nourriture alors que la reconstruction est loin d'être achevée. Les Alliés ne cèdent pas et mettent en place un "pont aérien" qui donne le titre original au roman.

 

 

"La guerre était terminée depuis trois ans mais les Berlinois vivaient toujours au milieu des ruines."

"Sur scène, des hommes de couleur différente jouaient ensemble. Ils ne cherchaient pas à se livrer bataille à cause de théories raciales absurdes. Le groupe prouvait une chose : la coopération sociale et le respect mutuel n'étaient pas une utopie."

"les meurtriers ne sont acceptés par la société que quand ils portent un uniforme."

"l'antisémitisme était toujours bien présent. La profanation de cimetières juifs avaient repris juste après la fin de la guerre. Un phénomène qui touchait tous les secteurs de Berlin."

 

08:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar historique

03/07/2023

Sao Paulo 2003 / 2018

BRAZILIAN PSYCHO

Joe Thomas

éditions du Seuil / "cadre noir"

 

"une oeuvre de fiction assise sur des faits"

Une enquête policière sur l'assassinat du directeur de la British School. Un homosexuel agressé et tabassé en rentrant chez lui.

"les détails horribles et répugnants des scènes de crime sont inspirés de crimes réels"

"Le Brésil demeure le pays le plus mortel au monde pour les trans."

"l'argument de Bolsonaro c'est que son gouvernement va mettre fin, spécifiquement, au genre de crimes de haine que son gouvernement veut à l'évidence encourager."

Une myriade de personnages : deux policiers intègres, un ex-agent de la CIA, un enfant des rues, l'assistante de l'ex maire de gauche.

La vie dans la favela, la vie des riches dans les résidences luxueuses. La corruption..."ce qui est lié à la violence, c'est la corruption"

"Les entreprises du BTP revendent les matériaux  qui leur sont fournis par l'Etat aux plus offrants, puis achètent ce qu'il y a de moins cher pour les constructions sociales." Les matériaux de qualité  sont utilisés  pour des résidences de luxe, ailleurs."

Les actions se passent sous les présidences du Parti des Travailleurs (Lula puis Dilma) que le romancier n'épargne pas. Le roman se termine avec la victoire de Bolsonaro. Le livre est sorti cette année en France, il y a deux ans au Brésil. Quand il a écrit son livre, l'auteur ne savait pas que Bolsonaro ne serait pas réélu.

 

"ça ne coûte pas bien cher de donner l'impression à des paquets de connards désespérés qu'ils sont des gens spéciaux"

"on ne changera pas les mâles, et, grâce à l'Eglise on leur a rabâché pendant des années que la contraception était amorale. Il sont trop excités pour faire attention, trop stupides pour penser aux conséquences, et trop impatients pour attendre les bonnes périodes."

 

08:26 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, brésil

01/07/2023

éternel Pierre Dac

Pierre Dac

musée d'art et d'histoire du judaïsme

71 rue du temple

jusqu'au 27 août

 

L'exposition commence par ses grands-parents, Alsaciens réfugiés en France après l'annexion de la province après la guerre perdue par Napoléon III en 1870.

André Isaac est né à Chalons sur Marne, qui n'était pas encore Chalons en Champagne, comme Cabu !

Pierre Dac est déjà une grande vedette du music-hall entre les deux guerres. Il veut rejoindre les Français libres à Londres. A la frontière avec l'Espagne quand le douanier lui demande pourquoi il veut quitter la France il répond avec humour : "il y avait deux personnes célèbres en France, Pétain et moi. Pétain est au pouvoir, je m'en vais."

A son arrivée à Londres, le chef de l'émission "Les Français parlent aux Français" lui demande: "êtes-vous venu ici pour jouer les vedettes ?" Pierre Dac lui répond : "vous me faites une grave injure !" ...et les deux hommes s'étreignent.

A Londres,  il n'oubliera pas son métier de chansonnier et illustrera l'émission par des parodies reprenant des airs célèbres.

Il a pour cible les chefs allemands, et surtout les chefs collabos français. Il est chargé de viser prioritairement Philippe Henriot, "Secrétaire d'Etat à l'information et à la propagande", puis "Radio- Paris" : "Radio Paris ment, Radio-Paris est allemand..."

En août 44, une grande partie du territoire français est libéré. "Les Français parlent aux Français n'avait plus sa raison d'être" . Pierre Dac devient correspond de guerre auprès de la 1ère armée du général de Lattre de Tassigny.

Pendant son séjour londonien il aura reçu une douzaine de lettres sur le thème "sale youpin, tu ne perds rien pour attendre"...Médaille de guerre, médaille de la Résistance, Légion d'Honneur, etc.

Après la guerre il reprend avec succès son métier d'humoriste, dont le sketch le plus célèbre est probablement "Sâr Rabindranath Duval" avec Francis Blanche.

 

De nombreuses citations de Pierre Dac sont reprises dans cette exposition ; parmi mes préférées :

"Celui qui, dans la vie, est parti de zéro pour n'arriver à rien dans l'existence n'a de merci à dire à personne."

"On a longtemps prétendu qu'en 1900, c'était la belle époque. Mais on a toujours omis de dire pour qui."

"La discipline est la force principale de ceux qui ne savent pas se faire obéir sans commander."

"L'oraison du plus fort est toujours la meilleure" (à la mort de Philippe Henriot)

 

bibliographie : "Pierre Dac. Un Français libre à Londres en guerre" ; Pierre Dac "Pensées éternelles".

 

08:00 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, humour

29/06/2023

A la Fondation Henri Cartier-Bresson

L'autre couronnement

Jusqu'au 3 septembre

 

Faut-il présenter Henri Cartier-Bresson, un des fondateur de l'agence photographique Magnum ? Sa fondation, rue des Archives à Paris, fait revivre son travail , ainsi que celui de photographes travaillant dans son style.

Nous venons de vivre, de plus ou moins près, le couronnement de Charles VI. En mai 1937, a eu lieu le couronnement de George VI, père de celle qui deviendra la Reine Elizabeth II.

HCB prend un parti pris qu'il est possible de qualifier de "révolutionnaire" : il préfère photographier le peuple qui regarde, ou pas,  passer le souverain ! "Le spectacle de la foule des badauds massés sur le chemin du cortège."

Mais que les amateurs de "The Crown" ne s'inquiètent pas : il y a aussi les photos de la famille royale, en particulier au balcon de Buckingham, avec la mère du roi, particulièrement revêche, et deux mignonnes petites filles...

 

Mystery Street

Vasantha Yogananthan

 

Aux mêmes dates que l'exposition de HBC est présenté le travail du Français Vasantha Yogananthan.

Une de ses premières séries a été photographiée sur une plage de Camargue. Il avait été frappé par la rapidité du passage de l'enfance à l'adolescence, "ce temps là de l'existence, bref et transitoire"

Il a été marqué par le passage de l'ouragan Katrina en 2005.

Dans "Mystery street" l'enfant devient une métaphore vivante du corps de la ville."

 

08:06 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, photos

27/06/2023

La mode des année 80

Azzedine Alaïa et Arthur Elgort, en liberté

Fondation Azzedine Alaïa

jusqu'au 20 août

 

Tout le monde sait que le grand couturier était de petite taille mais il est quand même surprenant de voir le contraste sur toutes ces photos où il est entouré de mannequins de grande taille.

Egalement intérressants, les vêtements en cuir, très fluides,  créés avec Arthur Elgort, présentés dans cette exposition.

A deux pas du BHV, et donc de l'Hôtel de Ville, si vous passez par là.

 

08:30 Publié dans expo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expo, mode