05/05/2025
fin des années 70
Bleus, Blancs, Rouges
Benjamin Dierstein
éditions Flammarion
Un roman politico-policier qui met en scène deux jeunes policiers, l'une au Renseignements Généraux, l'autre à "l'anti-gang". Sortant de l'école de police, ils rêvent de capturer Mesrine qui vient de s'échapper, une nouvelle fois.
Le giscardisme est déclinant mais ne semble pas douter de sa victoire en 81. Les compromissions avec le banditisme sont flagrantes. Un terrain sur lequel la concurrence avec les chiraqiens, menées par les barbouzes du SAC, est sévère.
Apparaissent également les terroristes d'"Action directe".
Le roman mêle des situations historiques et des personnages réels et des personnages de fiction, pendant presque 800 pages. Les exagérations sont multiples, parfois caricaturales. "Rien ne s'est passé de cette façon. Tout aurait pu se passer de cette façon. Et pourtant, rien."
Au lecteur de faire le tri. Ceux qui, comme moi, ont vécu ces années là se feront probablement une idée différente que les plus jeunes.
Une suite est prévue pour les années 80/82 avec les socialistes et Mitterrand victorieux.
08:37 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar
02/05/2025
le pays au bord de l'implosion
Passage de l'avenir, 1934
Alexandre Courban
folio policier 1038
février 1934 : grande manifestation anti-parlementaire de l'extrême droite et, parallèlement, émergence de l'unité des forces de gauche, les communistes cessant de considérer les socialistes comme des "socio-traitres".
Le corps d'une jeune femme est repêché dans la Seine.
Le commissaire Bornec enquête avec l'aide d'un journaliste de l'Humanité, bon connaisseur du milieu ouvrier.
L'occasion d'une description des milieux populaires parisiens et des conditions de vie des plus pauvres des travailleurs.
08:24 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : polar, histoire
30/04/2025
le 9ème art raconte l'histoire de la peinture
L'histoire de l'art en BD
Marion Augustin, Bruno Heitz
éditions Casterman
Plaisants, faciles à lire, sept petits livrets, quatre par périodes , de la préhistoire à l'art moderne, en passant par la Renaissance et l'art classique, et trois pour des artistes qui ont marqué leur temps : Léonard de Vinci, Claude Monet et Vincent Van Gogh. Peut-être Picasso aurait pu avoir droit, lui aussi, à son livret rien que pour lui ?
08:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, bd
28/04/2025
On ne tue pas le peuple dans son lit
L'affaire de la rue Transnonain
Jérôme Chantreau
éditions "la tribu"
1934 : Louis-Philippe est "roi des Français". Face à l'agitation sociale la monarchie réprime durement la colère du peuple. A Lyon les canuts se battent pour défendre leurs mutuelles. A Paris, dans le quartier de Beaubourg, très populaire, l'insurrection dresse des barricades démantelées par l'armée. On continue à tirer des fenêtres. Mais pas dans la rue Transnonain, trop étroite. Mais c'est là qu'ordre est donné d'entrer au numéro 12 et d'abattre tous les habitants. Un repère d'insurgés ? Les victimes sont des vieillards, des femmes, des enfants. Un des "faits divers" les plus tragiques de la capitale.
L'auteur mène l'enquête dans les pas d'un agent de police qui a reçu pour consigne de trouver des preuves contre "les amis des droits de l'Homme".
Le pouvoir, lorsqu'il est acculé, est capable d'accomplir le pire, sous la férule de Bugeaud qui s'illustrera quelques années plus tard en Algérie par des dévastations systématiques.
Rassurer les bourgeois et les paysans est électoralement payant puisque les républicains subiront une lourde défaite aux élections suivantes.
Pour Adolphe Thiers, 1834 est la répétition générale de l'écrasement de la Commune.
Ce roman montre toute la misère du petit peuple et tout le cynisme du pouvoir.
07:54 Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : histoire
25/04/2025
Rivallité américano-soviétique en Finlande
Le prix de la victoire
Karl Marlantes
éditions Calman-Lévy
1944 : Armistice de Moscou : La Finlande est contrainte de renoncer à 11% de son territoire et à la plus grande de ses bases navales et de verser à la Russie des réparations écrasantes.
1947 : le Traité de Paris cède définitivement à l'Union soviétique toutes les terres finlandaises conquises depuis la "guerre d'hiver" de 1939.
Aujourd'hui, 78 ans plus tard, les terres finlandaises annexées par la Russie sont toujours "russes". Difficile de ne pas penser à un autre pays voisin de la Russie ayant fait également partie, dans l'histoire, à l'empire russe.
Un colonel américain et un colonel russe qui ont sympathisé en faisant leur jonction en Allemagne en 1945 se retrouvent en Finlande en 1946 et se lancent un défi de 500 km en skis, en partant du cercle polaire.
Ce qui devait être une course de ski de fond amicale dans les paysages désertiques du grand nord finlandais devient une bataille symbolique entre les deux camps alors que se profile "la guerre froide". La défaite n'est pas envisageable, mais la victoire a un prix. La défaite aussi !
L'auteur, américain, insiste, un peu lourdement, sur la chance de vivre dans une Amérique libre et prospère et non pas dans la Russie de Staline.
"Dites-vous bien que la seule chose qui empêche les Soviétiques d'envahir toute l'Europe, c'est la conviction qu'ils perdraient la guerre."
"La Finlande a fait partie de la Russie jusqu'à la Révolution. Nous serions donc tout à fait en droit de nous rendre en territoire russe."
"Ce qui nous motiverait réellement à violer la neutralité finlandaise, ou la souveraineté de n'importe quel pays, c'est le fait que nous ferions absolument tout pour éviter une nouvelle guerre en terre russe."
"Endurer. Comme les Finlandais l'avaient fait au cours des dernières années et continueraient à le faire aussi longtemps que l'Union soviétique menacerait leurs frontières."
07:56 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0)


