18/04/2014
De la photo à la peinture
Arturo Pérez-Reverte
Points n°1877
Ancien photographe de guerre, en particulier dans la Yougoslavie en train de se déchirer, "le peintre des batailles" a entrepris une fresque guerrière évoquant les batailles de toutes les époques, dans leur concept.
Mais la mort rode.
Une grande réflexion sur la vie et la mort, sur l'art, sur la peinture et la photographie, à l'occasion d'un récit, agrémenté d'une histoire d'amour, qui ne peut laisser indifférent.
Arturo Pérez-Reverte, ancien journaliste ayant couvert la guerre en Bosnie, est surtout connu pour les aventures du capitaine Alatriste, portées à l'écran.
J'ai déjà parlé de "Cadix : la diagonale du fou" et du "Tableau du maître flamand".
"Croire que nous ne mourrons pas nous rend faibles".
"La guerre ne peut être photographiée correctement que si ce qu'on voit ne vous affecte pas."
"Un élément de base de la mécanique quantique était que l'homme créait la réalité en l'observant".
"La photographie est le refuge des peintres ratés".
"Impossible de photographier le bâillement indifférent de l'Univers"
"N'importe quel amateur possédant un Polaroïd se sent l'égal de Man Ray ou de Brassaï"
"Elle savait lire un tableau, comme on lit une carte, un livre, ou les pensées d'un homme"
"Le hasard serait le nom que nous donnons à notre ignorance"
08:34 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature
17/04/2014
Resnais et la mort
D'Alain Resnais
Avec Sabine Azéma, Sandrine Kimberlain,
André dussolier, Hippolyte Girardot, Michel Vuillermoz
Dernier film du Maître, avant son décès. Il y est beaucoup question de la mort.
Pas vraiment de l'amour. Trop désabusé...
Au premier degré, une question résume ce film de presque deux heures, inspiré d'une pièce de théâtre, et qui semble en avoir gardé les décors : de toutes les femmes qui aiment, ou ont aimé George, et qui l'aiment encore un peu, qui partira en vacances avec lui à Ténériffe, alors qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre ?
11:32 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
16/04/2014
Marine et Vladimir
Les nationalismes, c'est la guerre
L'Union européenne, c'est le Prix Nobel de la paix
Les évènements en Ukraine nous rappellent que rien n'est jamais acquis pour la paix, même sur le continent européen.
Un des acquis de la construction européenne est la paix. Un acquis qui n'était plus un enjeu, surtout pour les générations pour qui la guerre est du domaine de l'histoire, celle de leurs arrières grands-parents.
Nous fêtons le centenaire du déclenchement de la première grande guerre civile européenne. Les 17 millions de morts de ces quatre années de ce qui aurait dû être "la der des ders", nous rappellent qu'il n'y a jamais de gagnant dans une tragédie.
Sarajevo 1914, Sarajevo 1990, Donetsk aujourd'hui ? L'Ukraine est une menace de retour au chaos sur le continent européen.
Crise financière se transformant en crise économique généralisée, chômage important, surtout chez les jeunes, creusement de l'écart entre les nantis et les démunis, provoquent tentation du repli national, xénophobie, violence latente, échec des mécanismes de résolution des conflits. Des éléments à la base de la seconde guerre mondiale, dangereusement présents aujourd'hui.
Le nationalisme ce n'est pas seulement la guerre, c'est également la récession économique.
En Ukraine, comme en Géorgie, Poutine créé de nouvelles frontières, en utilisant le nationalisme russe. Marine applaudit et est reçue avec les honneurs.
La réponse n'est-elle pas, au contraire, dans la solidarité ? Solidarité entre les États. C'est le rôle de l'Union européenne. Solidarité avec les plus démunis, c'est le rôle de la social-démocratie.
La mondialisation a rendu illusoire les souverainetés nationales qui doivent être partagées pour être efficaces.
Sans Union européenne, aucun pays individuellement, même l'Allemagne, n'aura plus sa place au G8, parmi les huit pays les plus riches du monde.
Sans la construction d'une défense commune de l'Union européenne, tous les États membres continueront à dépendre des USA pour leur défense.
18:12 Publié dans Affaires étrangères, EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, ukraine, le pen
15/04/2014
Harlem Désir maltraité
Être Premier responsable du PS n'est manifestement pas une sinécure. Surtout quand les socialistes sont au pouvoir.
Tout le monde sait que Jospin a connu des moments difficiles dans cette responsabilité quand Fabius était Premier ministre, et il n'a pas caché sa joie de quitter la fonction pour entrer au gouvernement.
Après lui, le mandat de chaque Premier Secrétaire était moitié plus court que celui de son prédécesseur.
Tout cela pour dire que j'ai trouvé la presse honteusement injuste à l'égard d'Harlem Désir, militant dans l'âme et gros travailleur.
Scandaleusement injuste de nier ces connaissances européennes alors qu'il travaille depuis si longtemps comme Parlementaire européen, y ayant eu des responsabilités éminentes.
Je le connais assez bien et j'ai été choqué par cette démolition systématique.
Je ne connais pas Cambalédis. Un petit-fils d'émigré grec remplace le descendant d'un esclave affranchi. Le PS a encore quelques racines saines.
J'espère que son expérience de l'OCI, le même groupuscule trotskyste que Mélanchon, lui permettra de surnager au milieu des courants et sous-courants du PS.
Mais les problèmes du PS ne sont-ils pas beaucoup plus profonds ?
15:09 Publié dans vie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ps
14/04/2014
August : Osage county
De John Wells
Avec Meryl Streep, Julia Roberts
Osage County se trouve dans l'Oklahoma, dans les grandes plaines, grenier à blé de l'Amérique. De grands espaces agricoles. Les jeunes ne rêvent que d'en partir. Et l'été, manifestement, il y fait très chaud. Les esprits s'y échauffent, les secrets se dévoilent, et les comptes se règlent, en famille. Dans le style "Festen".
Le film est inspiré d'une pièce de théâtre à succès. Les dialogues en font l'essentiel de la saveur féroce et permettent de tenir pendant les deux heures que dure le film.
Les deux actrices principales sont phénoménales, surtout Meryl Streep en mère tyrannique, accro aux petites pilules qui font du bien, atteinte d'un cancer à la bouche...Un peu "too much" ?
18:37 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma


